Communauté de communes du Haut-Chablais' communauté de communes de la Haute-Savoie, associant 15 communes et 12 800 hab. sur 30 930 ha. Le siège est au Biot. Seule Morzine a plus de 2 000 hab. Le Biot (640 Biotins, 1 318 ha dont 568 de bois,) est un ancien chef-lieu de canton de Haute-Savoie dans l’arrondissement de Thonon-les-Bains, 22 km au SSE de Thonon, 12 km NO de Morzine sur le versant droit de la vallée de la Dranse de Morzine. Le village a des maisons à balcons et balustrades, une fruitière. Le finage est borné en amont par les gorges de Tines, en aval par le Pas de l’Ours, et se limite à ce versant exposé à l’ouest, qui culmine au nord au mont Ouzon (1 881 m). Une petite route mène à Abondance par le col du Corbier, où a été équipée la petite station de ski de Drouzin (12 pistes, 8 remontées). Le Biot est le siège de la communauté du Haut-Chablais. La commune s’était fortement dépeuplée, de 1 800 hab. au début du 19e s. à 600 à la fin, et jusqu’à 215 hab. en 1975; sa population a un peu repris, et gagné 300 hab. depuis 1999 (+88%); il s’y ajoute 640 résidences secondaires (deux tiers des logements). La Baume (330 Baumis, 1 691 ha), 16 km NO de Morzine, est sur la rive gauche de la Dranse de Morzine, dotée à l’aval du lac du Jotty (18 ha, 1,1 Mm3), formé à l’entrée des gorges de la Dranse à 645 m, en 1949, pour les besoins d’EDF, derrière un barrage-voûte de 22 m de haut; camping. Le relief atteint à l’ouest 1 891 m à la Pointe d’Ireuse. Le finage s’étend aussi vers le NE de l’autre côté de la Dranse, où il monte à 1 880 m au Mont Ouzon. La commune a 100 hab. de plus qu’en 1999. Deux communes terminent au nord la CC du Haut-Chablais et se font face de part et d’autre de la Dranse de Morzine, séparées par les gorges du Pont du Diable. La Vernaz (330 Verniants, 778 ha dont 407 de bois) a son village à 880 m sur le versant gauche; la D902 court au pied; le finage se termine en pointe au SO à la Grande Pointe des Journées (1 722 m) qu’atteint aussi celui de La Baume. Il contient au sud-est le hameau du Jotty, qui domine le barrage de ce nom. La commune a 110 hab. de plus qu’en 1999. La Forclaz (330 Forclans, 404 ha dont 216 de bois) est sur le versant droit, de la Dranse à 854 m, accompagné du hameau du Cruet sur le relief en amont, au-dessus des Gorges du Diable. Le finage atteint à l’est la Pointe de Tréchauffé (1 627 m), dominant un petit cirque où s’abritent les Chalets du Tréchauffé au terme d’une petite route en lacets. La commune a 130 hab. de plus qu’en 1999. Reyvroz (510 Reyvrans, 982 ha) est à 28 km NO de Morzine à 740 m. Le finage est borné au NO par le Mont d’Hermone à 1 231 m; hameau du Bulle sur un replat intermédiaire, avec belvédère. La Dranse et la D902 longent le finage au nord, mais sans accès. La commune a 90 hab. de plus qu’en 1999. Vailly (940 Valliérands, 1 889 ha dont 897 de bois), dont le village est à 16 km SSE de Thonon (8 km à vol d’oiseau) à 793 m, 6 km OSO de La Vernaz et 25 km NO de Morzine dans la petite vallée du Brévon, affluent de gauche de la Dranse de Morzine, a un finage qui va du mont d’Hermone au nord au mont Billiat (1 895 m) à l’est; sa population a peu varié de 1960 à 1990 mais a gagné 310 hab. après 1999 (+49%). Elle dépassait 1 300 hab. dans années 1880. Lullin (830 Lullinois, 1 325 ha dont 591 de bois), 29 km NO de Morzine, est à 850 m dans le vallon du Follaz, qui conflue avec le Brévon à Vailly. Elle a équipé une petite station de neige au col du Feu (2 remontées mécaniques); réseaux électriques Degenève (30 sal.). Le finage culmine à 1 540 m au mont Forchat. Deux petites routes donnent accès à la vallée voisine de Boëge qui descend vers l’Arve. La commune a 220 hab. de plus qu’en 1999 (+36%). Bellevaux (1 310 Ballavauds, 4 897 ha dont 2 080 de bois) est à 34 km NO de Morzine, à 24 km au sud de Thonon à 903 m dans la vallée du Brévon; sites d’escalade et via ferrata juste à l’est du village. Son finage occupe toute la haute vallée du Brévon et s’étend du nord au sud sur 14 km. Il est dominé à l’est par le Nifflon (1 816 m), dans un massif calcaire riche en grottes et bien connu des spéléologues; au sud-est, par le roc d’Enfer (2 244 m) au sud par les pointes de Chalune (2 116 m) et de Chavasse (2 011 m); refuge Chavan à 1 590 m. Le hameau de la Chèvrerie, dans la haute vallée, est un terminus routier et sert de base d’accès aux champs de neige du val d’Enfer, équipés de 11 pistes et 13 remontées, communiquant avec la station de Saint-Jean-d’Aulps. La Chèvrerie bénéficie du lac de Vallon, dont le plan d’eau occupe 15 ha à 1 080 m; ce lac s’est formé en 1943 seulement derrière une coulée de débris, engloutissant le hameau de l’Éconduit; sur la rive droite, se voient quelques vestiges de l’ancienne abbaye de Vallon, dont une chapelle. Vers l’ouest du village de Bellevaux, une route passe dans la vallée du Risse et Mégevette par le col de Jambaz (1 027 m), une autre dans celle de la Menoge (Boëge) par le col du Terramont (1 082 m). Entre les deux, s’est équipée en ubac la station de ski d’Hirmentaz (20 pistes, 17 remontées) qui communique avec celle des Habères dans la vallée voisine; le SEAST de Bellevaux-Hirmentaz, société d’économie mixte (40 sal.), gère le site. La commune de Bellevaux a une trentaine de hameaux, un musée de la faune et un musée d’histoire, ainsi qu’un collège privé. Elle abrite 810 résidences secondaires (53% des logements). Sa population a culminé à 1 650 hab. en 1906 et s’est abaissée jusqu’à 950 en 1968, avant d’augmenter lentement. Elle a gagné 140 hab. depuis 1999. Seytroux (540 Seytrousiens, 1 844 ha dont 894 de bois) a son village dans un vallon qui débouche sur la Dranse de Morzine, face au Biot sur le versant de gauche, dominé par le Nifflon (1 649 m); elle a gagné 250 hab. depuis 1999 (+86%). Saint-Jean-d’Aulps (1 610 Jovanétains, 4 019 ha dont 1 448 de bois), 5 km en amont du Biot, fait figure de centre de services du Haut-Chablais en relais de Morzine, doté d’un collège public, d’une clinique avec soins de suite, et d’un supermarché Carrefour (45 sal.); conseil juridique Novalps (35 sal.). En 1097 y était apparue l’abbaye principale de la vallée, d’abord bénédictine puis cistercienne, dont il reste des ruines des 12e-13e s. La Mutuelle générale de l’Éducation nationale y dispose d’un gros centre de rééducation et soins de suite, ancien sanatorium (100 lits). La commune est étalée des deux côtés de la vallée. Elle dispose à l’ouest d’une station de ski (13 pistes, 9 remontées), que domine le haut relief du Roc d’Enfer (2 244 m); refuge du Club Alpin à Graydon (1 336 m) sous le Roc d’Enfer. Vers l’est, son finage partage avec celui d’Abondance la crête qui relie le pic de la Corne, le roc de Tavaneuse et la pointe d’Entre Deux Pertuis, tous au-delà de 2 000 m mais supplantés par le pic de Nantaux (2 170 m), un peu en avant. La population communale croît depuis le minimum de 1975, qui fut de 820 hab., contre 1 800 hab. en 1872; elle a augmenté de 570 hab. après 1999 (+55%). La commune compte en outre près de 1 600 résidences secondaires (deux tiers des logements). Essert-Romand (520 Essert-Romanais, 678 ha dont 348 de bois) est à 4 km en aval de Morzine sur la plaine de rive gauche de la Dranse, au confluent du Bochard. La commune a été créée en 1850 à partir de Saint-Jean-d’Aulps avec 330 hab.; elle est descendue à 200 hab. en 1936 et a un peu gagné après 1980 surtout; +160 hab. depuis 1999 (+44%). La Côte-d’Arbroz (380 Coutains, 1 224 ha dont 266 de bois), a son village à 1 171 m sur le versant gauche du Bochard, affluent de gauche de la Dranse, à 3 km de Morzine: son territoire communal s’étend vers l’ouest et déborde la ligne de partage des eaux au col de l’Encrenaz (1 432 m) où les pistes des Gets font une incursion avec le télésiège du Chéry. Il incorpore ainsi une partie de la haute vallée du Foron et va jusqu’à toucher la limite de Mieussy au col de la Bolire (1 649 m), atteignant ainsi la Pointe d’Uble (1 963 m) au SO, le Roc d’Enfer (2 244 m) au NO. La population de la commune a fortement décru depuis 1861 (530 hab.) et a du mal à reprendre, le minimum ayant été atteint en 1982 (150 hab.); elle a toutefois plus que doublé depuis 1999. Les Gets (1 250 Gétois, 2 998 ha dont 987 de bois) étend largement son urbanisation dans la vallée de même nom, affluent de gauche de la Dranse, 6 km au SO de Morzine. Elle est à cheval sur la ligne de partage des eaux du Giffre et de la Dranse, la station des Gets s’étant établie précisément au col, vers 1 160 m. La commune inclut ainsi la haute vallée de l’Arpettaz jusqu’au confluent avec le Foron. Elle exploite au NO les pentes du mont Chéry (1 827 m), accessible par télécabine (superbe panorama), et plus encore les pentes à l’est, sous le Pleney (1 554 m) et la pointe de la Turche (1 605 m), par lesquelles elle communique avec les stations de Morzine. C’est une station très équipée (69 pistes sur 110 km, 48 remontées), où 3 500 résidences secondaires font 85% des logements; ses installations font partie des Portes du Soleil. Elle dispose d’un golf, d’un musée du ski et même d’un musée de la musique mécanique; base de loisirs avec lac, parc d’aventures, site de parapente au mont Chéry. La société d’aménagement (Sagets) occupe 160 salariés, la société d’économie mixte touristique (Les Gets Événements) une trentaine (golf, animations). Des étymologies fantaisistes rattachent le nom aux Juifs, qui y auraient été accueillis au 14e siècle, d’autres aux jets, couloirs de descente des bois; mais dans toute la montagne romande le mot, proche de «gîte», comme à la Giettaz, désigne un pâturage d’altitude moyenne entre plaine et alpage, ce qui correspond parfaitement à la situation du lieu. La commune est ancienne, et avait 1 300 hab. en 1861, avant de tomber à 760 en 1954; elle a crû tranquillement depuis, mais a baissé de 120 hab. après 1999. Montriond (970 Meurians, 2 471 ha dont 848 de bois) est dans la vallée de la Dranse juste à l’aval de Morzine, dont elle prolonge l’habitat mais au débouché d’une assez longue vallée venant de l’est, de l’autre côté de la montagne de Sérace, et drainée par la Dranse de Montriond. Le grand lac naturel de Montriond (33 ha, à 1 059 m), barré par un ancien éboulement, y est apprécié des pêcheurs et des visiteurs par sa taille, son accessibilité et la haute cascade d’Ardent (50 m); base nautique. En amont, la petite route mène à la station de ski des Lindarets (11 pistes, 7 remontées), d’où l’on peut passer à Avoriaz. La commune se prolonge à travers le domaine d’Avoriaz jusqu’à la frontière, entre les pointes de Vorlaz au sud (2 347 m) et de Chésery au nord (2 251 m). Le GR5 et les skieurs passent en Suisse par le col de Chésery à 1 992 m. Des refuges sont installés au lac (Le Zauley, 1 100 m) et en altitude au hameau des Brochaux à 1 600 m. Le finage culmine à 2 346 m à la Pointe de Vorlaz. La population communale croît depuis 1962, où elle était de 480 hab. (750 en 1846); elle a augmenté de 190 hab. après 1999, et Montriond a 680 résidences secondaires (58% des logements). (2 760 hab., 4 410 ha dont 1 192 de bois) est une commune de Haute-Savoie dans la CC du Haut-Chablais à 1 000 m, à 33 km de Thonon. C’est la capitale du ski et des loisirs en Haut-Chablais. Le village ancien est sur un adret au confluent de la Dranse de la Manche, qui vient du sud-est, et du vallon des Ardoisières, qui vient de l’est. Sur le versant occidental de la vallée principale ont été aménagées les stations de ski du Pléney, face au village, et des Raverettes plus au sud, sous la Pointe de Nyon, qui offre un superbe panorama du haut de ses 2 019 m. Une autre station, Super-Morzine, domine le village au nord-est, du haut de la montagne de Serace (1 775 m). Chacune des trois dispose d’un téléphérique, le pionnier étant celui du Pléney (1934). Surtout, vers l’est, a été installée la grande station d’Avoriaz, qui bénéficie de nombreux équipements, d’une architecture audacieuse, d’un altiport et même d’un golf, et s’est rendue célèbre depuis 1973 par un festival du film fantastique tenu en janvier. Avoriaz déborde sur Montriond et communique directement avec la station de Châtel et les proches domaines suisses (Planchaux, les Crosets, Champoussin). La station, vers 1 800 m, est accessible par la route qui monte en lacets à Super-Morzine, par celle qui vient des Lindarets à Montriond, et par le téléphérique qui monte de Prodain, au fond des Ardoisières. Au sud-est de la commune, les Hauts Forts (2 466 m) sont le point culminant du Haut-Chablais; toutefois, géologiquement, ils n’appartiennent déjà plus au Chablais proprement dit, mais aux Préalpes régulièrement plissées: ils forment un haut crêt, dont le front très escarpé est tourné vers le sud, dominant le vallon des Mines d’Or à la tête de la Dranse. C’est sur leur revers en pente relativement douce que s’est étalée la station d’Avoriaz. Une via ferrata est proposée à 2 000 m, longue de 600 m pour une dénivelée de 173 m. L’ensemble des stations de Morzine offre plus de 20 000 lits. La ville offre toutes les commodités; église récente (19e s.), écomusée de la vallée d’Aulps; le Club Méditerranée a installé un village qui occupe 140 salariés; le Téléphérique du Pléney en emploie 60, la Sermma (Société d’exploitation des remontées mécaniques Morzine-Avoriaz) 150; résidence Maeva Pierre et Vacances (95 sal.), hôtel-club du Petit-Dru (35 sal.), hôtels l’Hermine Blanche (70 sal.), des Dromonts (30 sal.). Au total, la station propose 81 pistes (dont une trentaine pour le secteur Pléney-Nyon) et 59 remontées mécaniques. La population communale fut de 2 100 hab. en 1846, 1 300 dans l’entre-deux-guerres, et a crû jusque vers 1985 avant de se stabiliser; elle a baissé de 250 hab. depuis 1999. S’y ajoutent 8 500 résidences secondaires (86% des logements). |