Communauté d’agglomération de la Région Dieppoise' communauté d’agglomération de la Seine-Maritime, associant 16 communes et 47 700 hab. sur 12 900 ha. Avec Dieppe (siège), Arques-la-Bataille, Offranville et Hautot-sur-Mer ont plus de 2 000 hab. Varengeville-sur-Mer (1 010 Varengevillais, 1 075 ha dont 186 de bois) est une commune littorale, 7 km à l’ouest de Dieppe. Très tôt apprécié par les artistes parisiens, son site en a fait une station réputée, «village de charme». Sa population n’a pourtant qu’assez peu varié au cours des deux derniers siècles, et s’est réduite de 200 hab. depuis 1999. La commune a un front de mer à falaise de près de 4 km, échancré de quelques valleuses dont certaines aboutissent à de petits «ports». L’habitat s’étire en nombreuses villas un peu en arrière de la falaise, en une file continue, dans un paysage arboré. L’environnement a été soigné, comme en témoignent le parc floral du bois des Moustiers (12 ha, créé en 1898 par l’architecte anglais Edwin Luytens) ou le parc botanique des jardins de Vastérival, dessiné sur 10 ha pour une princesse hongroise, en partie à Sainte-Marguerite. Sur le plateau se voient le manoir d’Ango, édifié en 1545 pour l’armateur et navigateur dieppois, avec un jardin botanique, et la tombe du peintre Georges Braque (1882-1963). Les briqueteries de Varengeville fournirent jadis la brique encore apparente dans les beaux châteaux Louis XIII des environs. Jehan Ango (1480-1551) fut un opulent armateur dieppois, corsaire patenté à l’occasion, trafiquant avec Terre-Neuve et la Nouvelle-Amsterdam (future New York), le Brésil, la côte de Guinée. Au nord-ouest, cimetière militaire et cimetière marin; musée de l’artiste Michel Ciry (1918-2018). Varengeville a 400 résidences secondaires (un tiers des logements), pas de camping. Sainte-Marguerite-sur-Mer (490 Saint-Margueritais, 541 ha) est 12 km à l’ouest de Dieppe, à l’ouest de Varengeville, dont elle prolonge la côte à falaise sur 2 500 m. Le village est sur le plateau, au NO, et proche de l’embouchure de la Saâne; une petite urbanisation balnéaire est apparue à l’angle NO, à la limite de Quiberville. Au NE, phare d’Ailly, jardin botanique, valleuse et «port» de Vastérival. Le nombre d’habitants évolue peu; la commune a 400 résidences secondaires (la moitié des logements), mais ni camping ni hôtel. Saint-Aubin-sur-Scie (1 150 Saint-Aubinois, 774 ha), 6 m au sud de Dieppe, s’étire sur 3 km dans la vallée de la Scie, juste sous Offranville; mais la commune dispose sur le plateau oriental d’assez de place pour accueillir l’aérodrome de Dieppe (DPE, LFAB), pourvu de deux pistes de 720 et 800 m, et tout au nord en banlieue de Dieppe près de la D915, un lycée, un ensemble hôtelier, deux cliniques (Megival, 167 sal. et les Aubépines, 45 sal.), divers terrains de sports et un camping; magasins But (30 sal.), Jardiland (20 sal.), gestion immobilière Sodineuf (150 sal.). La commune n’avait que 800 hab. vers 1960 et a crû jusqu’en 1999, mais a perdu 100 hab. ensuite. Rouxmesnil-Bouteilles (1 910 Rouxmesnilais, 532 ha) est juste au sud de Dieppe, qu’elle prolonge en banlieue dans la vallée de l’Arques. Elle résulte d’une fusion de 1822 et n’avait guère que 300 hab. vers 1900; elle est peu à peu montée à 750 en 1960, 1 100 en 1982 et continue de croître, mais n’a gagné que 90 hab. depuis 1999. Elle est à la principale entrée de Dieppe en venant du sud (N27). L’habitat est étiré au pied du versant gauche de l’Arques, où Bouteilles est au nord, le quartier de Machonville au SE; à l’écart, un autre ensemble est sur le plateau à la limite sud du finage dans les quartiers de Rouxménil le Haut et du Beau Site. Le finage n’atteint pas le versant droit de l’Arques, qui relève de Martin-Église. Les principales activités sont dans la plaine de l’Arques dans une zone industrielle de 60 ha et près d’un petit triage ferroviaire. S’y trouvent notamment une grosse fabrique du groupe Nestlé (poudres de café et chicorée, thés; 370 sal.), les métalleries Desjardins (découpage et mécanique, 50 sal.), Gault (50 sal.), Usinage dieppois (40 sal.) et SLVS (25 sal.); fabrique de verre creux Piochel (45 sal.), installations électriques Electric Motor (25 sal.), peinture Herbelin (35 sal.); services aux entreprises Serapid (70 sal.); nettoyage Dakin (60 sal.), service des ordures Ipodec (35 sal.). La commune a un Intermarché (60 sal.) et un Bricomarché (20 sal.); négoce de revêtements de sols Lorain (25 sal.); autocars Denis (45 sal.). Martin-Église (1 620 Martinais, 958 ha), 6 km ESE de Dieppe, est blottie dans la vallée de l’Eaulne au SE de Dieppe, juste avant son confluent avec la Béthune, en aval duquel le fleuve prend le nom d’Arques. L’essentiel de l’habitat est dans la plaine de confluence et se poursuit vers le NO le long du versant droit de l’Arques, où la commune va jusqu’à la limite de Dieppe et contient la jonction des D485 et 154. Mais la commune possède aussi une large partie du plateau, sur laquelle est le hameau de Thibermont et a été établi sur 78 ha, au nord, le nouveau parc d’activités EuroChannel, qui comporte un hôtel d’entreprises. Toshiba (photocopieurs et toners) y emploie 210 salariés, Cegelec (installations électriques) 140, Technomap (ingénierie) 65, Alpine Renault 40, les transports par cars VTNI 140. Un hypermarché Leclerc (150 sal.) est dans la commune, qui accueille aussi la fabrique de matériel frigorifique Johnson (25 sal.), le conditionnement de boissons Audis (25 sal.); installations thermiques Proxiserve (25 sal.); hospitalisation à domicile et matériel médical LNA (35 sal.), négoces de surgelés Sysco (140 sal.), de fruits et légumes Pomona (75 sal.), de fruits de mer Crustafrais (25 sal.), de matériel agricole Sabre (35 sal.); publicité Adrexo (45 sal.); transports Euro Channel (25 sal.). La population augmente lentement (940 hab. en 1968) et a gagné 260 hab. depuis 1999. Grèges (860 Grégeois, 313 ha) est un village du plateau, 6 km à l’est de Dieppe, entre la D920 au sud, et la D925 qui fixe la limite nord rectiligne du finage. La population a augmenté de 100 hab. depuis 1999. Ancourt (680 Ancourtais, 1 244 ha dont 459 de bois), 9 km ESE de Dieppe, a son village dans la vallée de l’Eaulne au pied du versant droit. Le finage monte au nord sur le plateau, où il est bordé par la D925, et contient le hameau de Coquereaumont. Il s’étend plus largement au sud, contenant près de 500 ha de la forêt domaniale d’Arques, où sont signalés plusieurs hêtres remarquables. Martigny (450 Martignyais, 506 ha), 10 km SE de Dieppe, est au sud d’Arques-la-Bataille. Sa limite nord-orientale sinueuse est fixée par le cours de la Varenne, qui rejoint la Béthune à Arques. Le village est sur le versant gauche de la large vallée; camping en aval. Le finage monte au sud-ouest sur le plateau, où il contient le hameau de Quévremont. La commune a 100 hab. de moins qu’en 1999. Aubermesnil-Beaumais (460 Aubermesnillais, 488 ha), 9 km SSE de Dieppe, associe depuis une fusion de 1822 deux villages sur le plateau, Beaumais au nord, Aubermesnil au sud (château), séparés par la D915 rectiligne. Tourville-sur-Arques (1 290 Tourvillais, 590 ha), 8 km SSE de Dieppe, a son gros village-nébuleuse sur le plateau à l’est du finage, dont la limite orientale rectiligne est fixée par la D915. À l’ouest se voit le grand château de Miromesnil, de brique et de pierre, datant de 1600-1610 et de style Louis XIII, avec quelques aménagements du 19e s., un parc et un potager fleuri, et où serait né Guy de Maupassant en 1850; il appartient à la famille de Voguë. Le finage descend à l’ouest dans la vallée de la Scie, mais Tourville n’y a que quelques maisons à la limite de Sauqueville. La population communale augmente (750 hab. en 1975) et s’est accrue de 190 hab. depuis1999. Sauqueville (360 Sauquevillais, 339 ha), 8 km au sud de Dieppe, a son village dans la vallée étroite de la Scie au passage de la N27. Son finage n’atteint pas le versant droit, qui relève de Tourville, mais porte au sud-ouest sur le plateau les hameaux de Patteville et Bibos. Colmesnil-Manneville (110 Colmesnillais, 191 ha) est une très petite commune du plateau à 9 km SSO de Dieppe, au SO d’Offranville. (2 630 Arquais, 1 469 ha dont 557 de bois) est une commune de Seine-Maritime dans la communauté de la Région Dieppoise, 6 km au SE de Dieppe dans la vallée de la Béthune, qui conflue avec l’Eaulne juste en aval en donnant l’Arques. La ville s’étire au pied du coteau gauche de la Béthune, avec pour compléments le faubourg d’outre-pont d’Archelles et, en aval au pied du coteau droit, la Cité de la Viscose, dite aussi CTA (Compagnie des textiles artificiels), héritière d’une ancienne industrie apparue en 1904. Arques fut un port de mer, et devint célèbre quand Henri de Navarre y battit le 21 septembre 1589 les troupes catholiques, pourtant bien plus nombreuses; il avait tiré le meilleur parti de l’artillerie du château fort, qui dresse encore ses ruines au-dessus de la vallée. Le château fut construit en 1040, refait en 1122, et encore au début du 16e s.; il en reste notamment un donjon carré. Arques, qui n’est «la Bataille» que depuis 1882, se signale aussi par son église flamboyante du 16e s. et ses vieilles maisons, ainsi que par le manoir d’Archelles, de l’autre côté de la Varenne. Plusieurs étangs de sablières sont dans la vallée, où passe la voie ferrée de Dieppe à Serqueux. Le finage s’étend au-delà de la vallée, sur le plateau entre Béthune et Eaulne, dans la forêt domaniale d’Arques, dont les hêtres occupent 972 ha. Il monte aussi au sud-ouest sur le plateau cultivé, où sont le petit hameau et le château de Gruchet. La ville accueille un institut médico-éducatif, une maison de retraite (Dolcea, 50 sal.); un atelier de moules pour plastiques Adop (Ateliers dieppois d’outillages, 30 sal.), un de films pour transfert thermique Regma (20 sal.), une papeterie-cartonnerie Normandie Coating (40 sal.); cars et voyages Autin (30 sal.). La commune avait 1 100 hab. en 1882; sa population a augmenté jusqu’en 1970 (2 800 hab.) et a peu changé depuis (+70 hab. après 1999). (30 590 Dieppois, 1 167 ha) est une sous-préfecture de Seine-Maritime, sur la Côte d’Albâtre à 60 km au nord de Rouen. Le nom, d’origine scandinave, a pour sens «profond» (diep) et fait allusion au site d’embouchure de l’Arques, dans la vallée de laquelle ont été creusés les ports, à l’abri des vents du large, entre des falaises de près de 90 m. La ville fut d’abord et surtout un port, à l’occasion repaire de corsaires; mais elle avait beaucoup décliné à la fin du 17e siècle, en raison de la peste et des guerres. Elle a joué un rôle dans le commerce lointain, en grande partie en raison de sa proximité relative de Paris, et avait repris vigueur avec l’arrivée du chemin de fer dès 1848. Cela lui a valu une double spécialité historique: l’importation et le travail de l’ivoire, maintenant disparus; l’importation de bananes, dont Dieppe fut le premier port en France, également arrêtée. La ville a quatre ports. Le port de commerce n’est pas très grand et son trafic a bien diminué, les fruits ne figurant plus dans les statistiques; les principaux postes en 2018 ont été l’importation de pales d’éoliennes (42 000 t) et l’exportation d’oléagineux (9 200 t) et de tourteaux (2 800 t). Le port de pêche est dans les principaux en France pour les coquilles saint-jacques (2 700 t) mais n’enregistre guère que 900 t/an de poisson. Le port de voyageurs, relié à Newhaven, bénéficie d’un nouveau terminal maritime depuis 1994, et avait vu passer un million de passagers l’année précédente; mais le trafic a décliné et la société suédoise Stena, associée à P&O, a renoncé en 1999; de ce fait, le Conseil général du département a dû intervenir, allant jusqu’à créer une compagnie Transmanche Ferries, à acheter le terminal de Newhaven et à s’associer en alternance avec la société Hoverspeed pour assurer des liaisons régulières toute l’année: le trafic annuel est de l’ordre de 380 000 passagers et 130 000 voitures, 1,4 Mt de fret. Le port de plaisance, dans la courbe de l’Arques, offre 550 places et enregistre 12 000 nuitées de visiteurs. L’aéroport de Dieppe, au sud de la ville à Saint-Aubin-sur-Scie, n’a plus de trafic de passagers depuis 2005. Dieppe bénéficie également d’une plage, d’un casino (85 sal., groupe Partouche) et d’un golf à l’ouest de la ville, d’un hippodrome au SE à Rouxmesnil. On y visite le gros château féodal restauré, qui abrite un musée municipal; Dieppe propose en outre l’Estran, «cité de la mer», et un mémorial consacré au raid canadien du 19 août 1942. La ville a été largement reconstruite après 1945, et s’est bien agrandie depuis. Elle dispose d’un centre hospitalier public (350 lits) et de trois cliniques (160 lits ensemble), d’un collège et de deux lycées publics, d’un collège et de deux lycées privés, deux centres d’apprentissage; une scène nationale, une école nationale de musique et de danse. Une bonne part des industries sont hors de la commune même: les unes à Rouxmesnil-Bouteilles, les autres dans le grand parc industriel EuroChannel établi à l’est de la ville, sur le territoire de Martin-Église. Hors la mairie elle-même, qui occupe plus de 700 personnes, les principaux employeurs de la commune sont les transports maritimes DFDS Seaways (730 sal.), l’usine Alpine Renault (260 sal.), l’hypermarché Auchan (400 sal.). Dieppe accueille en outre l’industrie du poisson Coq Marée (70 sal.) et divers ateliers de moins de 50 emplois; Brico Dépôt (70 sal.), combustibles Marchand (50 al.); service des eaux CFSP (Veolia, 85 sal.), nettoyages Eclanet (75 sal.) et MNS (55 sal.); La Poste (100 sal.). Dieppe avait 22 000 hab. autour de 1900, 30 000 en 1968; elle a absorbé alors l’ancienne commune de Neuville-lès-Dieppe, qui avait 9 000 hab. (12 200 en 1990) et occupe le plateau littoral de l’autre côté de la vallée de l’Arques. Mais la population communale diminue régulièrement depuis et la commune a perdu 5 100 hab. après 1999 (-14%). Plusieurs zones urbaines sensibles ont été délimitées: le grand ensemble de Neuville-Neuf sur le plateau oriental, celui de Val Druel au sud, les Bruyères au sud-ouest. L’unité urbaine de Dieppe (Insee) est donnée pour 36 700 hab. (5 communes), l’aire urbaine pour 80 000 (59 communes). La communauté d’agglomération de la Région Dieppoise (16 communes) compte 47 700 hab. L’arrondissement a 237 200 hab., 345 communes, 305 471 ha et forme la partie septentrionale de la Seine-Maritime. Les deux nouveaux cantons de Dieppe ont 16 communes et une fraction de Dieppe (32 500 hab.), 21 communes et le reste de Dieppe (38 800 hab.).
(2 000 Hautotais, 946 ha) est une commune de Seine-Maritime, 5 km au SO de Dieppe dans la communauté de la Région Dieppoise. L’habitat se dissémine sur les reliefs; le village originel est au sud du finage, que limite la D925; mais l’habitat s’est fortement densifié le long de celle-ci dans sa traversée de la vallée de la Scie à l’est (le Plessis, Bas d’Hautot, Appeville). D’Hautot dépend au nord la petite station balnéaire de Pourville-sur-Mer, située à l’embouchure de la Scie, rive gauche, et qui ainsi bénéficie d’une plage de galets proche de Dieppe; de ce fait, Hautot est «station verte de vacances», avec trois campings. Elle propose un musée de la guerre et du raid du 19 août 1942, un désastre dans lequel furent engagés 6 000 soldats dont 5 000 Canadiens pour tester les défenses allemandes de Dieppe et de ses environs, et détruire un radar; ils y laissèrent 3 500 morts ou prisonniers. La commune accueille les fabriques de contenants plastiques pour cosmétiques Plastuni (150 sal., groupe Smater, ex-Crown Polyflex) et de réfrigérants pour la chimie Cofinair (50 sal.). Hautot avait 1 300 hab. en 1900, 1 900 en 1954 et a poursuivi une lente croissance avant de plafonner, puis de perdre 170 hab. après 1999. (3 270 Offranvillais, 1 734 ha) est un ancien chef-lieu de canton de Seine-Maritime dans la Région Dieppoise, 7 km SSO de Dieppe sur le plateau qui domine à l’est la vallée de la Scie. Elle se nommait Ulfranville au 11e s., d’un ancien patronyme nordique Wulfran. Parmi ses attractions sont un château de 1737, une église à clocher vrillé flanquée d’un if pluricentenaire, le parc floral William Farcy où un musée est consacré à l’écrivain Jacques-Émile Blanche, mort à Offranville en 1942. Elle est dotée d’un centre de loisirs, d’un collège et un lycée professionnel publics. Au sud-ouest, l’habitat se complète du gros hameau de Neufmesnil. La commune accueille une zone d’activités au SE et a plusieurs usines: emballages plastiques pour pharmacie BPrex ex-Rexam (280 sal.), appareils d’éclairage Rousseau (180 sal.), pièces pour automobiles Gevelot (100 sal.); équipements de contrôle Acerel (140 sal.), équipements aérauliques Devatec (20 sal.); plats préparés les Ateliers du Goût (100 sal.),). Offranville comptait 1 500 hab. dans l’entre-deux-guerres, 2 000 en 1968; mais la croissance est arrêtée: la commune a même perdu 520 hab. depuis 1999. |