Communauté de communes Cœur du Var

Var (Cœur du)

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communauté de communes du département du Var, associant 11 communes et 43 500 hab. sur 44 820 ha. Le Luc (siège), Besse-sur-Issole, Le Cannet-des-Maures, Carnoules, Flassans-sur-Issole, Gonfaron, Pignans, Puget-Ville, Le Thoronet ont plus de 2 000 hab.

Cabasse (1 990 Cabassois, 4 549 ha dont 3 000 de bois) à 12 km ONO du Luc, est au bord de l’Issole. La commune longe au nord-ouest le lac de barrage de Carcès; le village a remparts et portes, une église des 12e et 16e s. accompagnée d’un musée lapidaire; menhir de Champduy ou de la Pierre plantée au sud-ouest, dolmen de la Gastée, ancien bourg castral de la Roquette, château des Dames de la Celle (en partie du 14e s.) au village, château de la Plaine plus au nord, site troglodytique du Trou aux Fées, chapelle Saint-Quinis sur la crête (16e s.); ancienne mine de bauxite au nord dans la forêt de Darboussière. Cabasse a 543 ha de vignes, une cave coopérative. La population communale a été souvent fluctuante; elle était d’environ 1 500 hab. au milieu du 19e s., de moins de 800 hab. en 1982; elle croît depuis et a augmenté de 690 hab. après 1999 (+53%).

Les Mayons (640 Mayonnais, 2 886 ha dont 577 de bois), 10 km SSE du Luc, est entièrement dans le massif des Maures. La commne s’est émancipée du territoire du Luc en 1863 sous le nom de Mayons-du-Luc, modifié en 1897. Le village s’orne d’un vénérable et gros châtaignier. Le finage atteint presque au sud la Sauvette (779 m); ancien bourg castral, 576 ha de vignes, cave coopérative; spécialités de miel, châtaignes et fraises. La commune est passée de 460 hab. à sa création à un maximum de 540 en 1881, 250 seulement en 1968, puis sa population a crû à nouveau (+80 hab. après 1999).


Besse-sur-Issole

(3 080 Bessois, 3 719 ha dont 2 000 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département du Var dans l’arrondissement de Brignoles, 16 km au sud-est de celle-ci dans la CC du Cœur du Var. La mention «sur Issole» est de 1961. Besse a eu 1 750 hab. dans les années 1830 et sa population était descendue à 750 hab. en 1975; elle progresse sensiblement depuis et a gagné 1 280 hab. après 1999, soit 71%. Le village est dans une petite plaine au bord de l’Issole et bénéficie d’un lac de 4 ha; porte de ville du 15e s., beffroi du 17e s., château du 18e s., plusieurs fontaines; châteaux de Peyrassou et de la Croix de Bontar au sud de la commune, ancien bourg castral de Blanquefort à l’est (11e s.); menuiserie métallique MF (60 sal.). Besse fut le pays natal de Gaspard de Besse, brigand de grand chemin né en 1757, roué en 1781 et dont la légende a fait une sorte de Robin des Bois. La commune a un collège public, 430 ha de vignes, une cave coopérative.


Cannet-des-Maures (Le)

(4 340 Cannetois, 7 364 ha dont 3 800 de bois) est une commune du département du Var dans la CC du Cœur du Var, juste à l’est du Luc. La commune s’est appelée Le Cannet, puis Le Cannet-du-Luc, et a adopté son nouveau nom en 1927. Elle n’avait alors pas 900 hab. Sa population n’a pas cessé d’augmenter depuis et a gagné 630 hab. après 1999 (+17%). Le centre villageois est à 3 km à l’est du Luc et leurs urbanisations se rejoignent. Il est lui-même double, avec un vieux village perché et une église du 11e s., et une petite ville moderne au pied, ornée d’un parc de cèdres. Le Vieux Cannet, juché sur la côte, conserve une église et quelques restes anciens, dont ceux d’un château fort du 11e s.

Le Cannet a une gare et, juste à l’est, l’autoroute A57 y rejoint l’A8, engagée dans la dépression périphérique des Maures; base d’autoroutes de l’Escota (95 sal.); ingénierie aérienne Babcock (240 et 85 sal.); aide à domicile INES (90 sal.); 653 ha de vignes et cave coopérative. Le territoire communal va au nord-est jusqu’à la vallée de l’Argens près de sa perte, et s’étire loin au sud-est à travers la large plaine et sur les premières pentes des Maures, où il atteint 624 m non loin de La Garde-Freinet; traces d’un oppidum préromain, d’un site castral et d’un prieuré bénédictin à Saint-Daumas sur ce relief, dont le vallon descend vers l’Aille. Le lac des Escarcets (14 ha) a été aménagé par le Conservatoire du Littoral dans le vallon de Saint-Daumas. Un château des 18e-19e s. s’isole au Bouillidou près du Rieutort, petit affluent de l’Aille qui vient du Luc; un pont médiéval en dos d’âne (15e s.) est jeté sur l’Aille dans la plaine, un autre sur le Rieutort. L’aérodrome du Luc-Le Cannet (LFMC) est situé dans la plaine et doté de deux pistes bitumées de 1 400 et 800 m avec une base de l’EA-ALAT (École d’application de l’Aviation légère de l’armée de Terre), repliée d’Algérie en 1963, et un centre d’entraînement au parachutisme.


Carnoules

(3 560 Carnoulais, 2 549 ha dont 1 525 de bois) est une commune du département du Var dans la CC du Cœur du Var, 18 km au SO du Luc, 24 km SE de Brignoles. Le bourg est dans une partie étroite de la dépression périphérique des Maures où passent la N97, l’A57, la voie ferrée avec gare, dépôt et bifurcation vers Brignoles, ce qui en fit longtemps un village de cheminots; une locomotive de 1893 orne une entrée du village. Le finage a un relief très accidenté, qui monte à 569 m au sud-est sur le revers des Maures. Il contient un bourg castral du 13e s. et 151 ha de vignes, un Intermarché (35 sal.). La population communale a souvent varié; elle augmente depuis les années 1960 où elle était entre 1 400 et 1 500 hab. Elle a fait un saut de 940 hab. après 1999 (+36%).


Flassans-sur-Issole

(3 630 Flassanais, 4 368 ha dont 2 812 de bois) est une commune du département du Var dans la CC du Cœur du Var, 12 km ESE de Brignoles. Le village est au bord de la N7 et traversé par l’Issole; beffroi du 18e s., ruines du château des Pontevès, bourgs castraux de Flassans (7e s.) près du village et de Candumy (12e s.) au nord. Candumy formait une commune absorbée en 1839 avec sa centaine d’habitants et conserve un pont du 14e s. et un dolmen. La commune est longée au nord par l’autoroute A8. Son finage contient le golf de Barbaroux (Grand Resort, 35 sal.) au nord-ouest, le château Saint-Charles (18e s.) et la commanderie d’hospitaliers de Peyrassol (17e s. sur base du 13e s.) au nord-est; supermarché U (50 sal.), transports Ducournau (245 sal.) et VIR (50 sal.). On y cultive 708 ha de vignes, avec une cave coopérative de 1912; parc d’aventures Aoubré. La mention sur Issole est de 1924. Flassans a eu 1 800 hab. en 1861 et moins de 900 entre 1936 et 1965. Elle a gagné 1 680 hab. depuis 1999 (+86%).


Gonfaron

(4 390 Gonfaronnais, 4 042 ha dont 2 002 de bois) est une commune du département du Var dans la CC Cœur du Var, 10 km au sud du Luc. Le village est dans la dépression périphérique des Maures sur la N97; la voie ferrée s’insinue entre le village et la côte (gare), l’autoroute A57 passe légèrement à l’est dans la plaine. Sa place principale, large et ombragée de platanes, est réputée, ainsi que son parcours des seize fontaines. Le finage s’étend peu sur le revers de côte au nord, mais assez largement sur le massif des Maures au sud. Il y monte à 716 m non loin du col des Fourches, où la route vers Saint-Tropez et le GR9 franchissent à 535 m la crête septentrionale des Maures près de la Sauvette; restes d’un oppidum de la Carnaraute au nord du village sur la côte calcaire.

La population a culminé à un peu plus de 2 500 hab. à la fin du 19e s., puis est descendue à 1 700 hab. entre 1936 et 1962; elle augmente depuis, ajoutant encore 1 560 hab. après 1999 (+55%). La commune cultive 677 ha de vignes et a une cave coopérative (25 sal.), un Intermarché (20 sal.). Le jardin du Repenti offre un bel ensemble de plantes de rocaille. L’écomusée évoque l’ancien travail du liège, qui fut une spécialité locale. L’école de conduite AGS de formule 1 (20 sal.), créée par Henri Julien, utilise le circuit du Luc. Le Village des Tortues, établi au pied des Maures à l’est de Gonfaron en 1988, se consacre à l’élevage et à la conservation de tortues sur 3 ha, notamment de tortues d’Hermann, avec enclos de reproduction, d’adaptation, écloserie, clinique, etc.; il est complété par un hameau des ânes.

La célèbre histoire doublement savoureuse des ânes qui volent au pays de Gonfaron, qui a longtemps fait la gloire du village, a été racontée par Jean Aicard dans Maurin des Maures (chap. 37): l’«âne» était en fait un benêt sacristain, lancé dans un précipice à la poursuite de son chapeau envolé; plusieurs siècles après, les Gonfaronais, prenant à la lettre la vieille légende oubliée, voulurent faire voler un âne en lui insufflant de l’air par un roseau; mais le maire était «très délicat, il lui vint une bonne idée: il retira le roseau, le retourna vivement et l’ayant replanté par l’autre bout dans le pertuis que vous savez, il put souffler plus proprement par l’orifice où personne, excepté l’âne, n’avait mis de bouche avant lui»… mais de ce mouvement il dégonfla la pauvre bête. L’âne ailé figure dans le blason de la commune; mais le récit officiel est bien plus plat et convenu dans le site municipal (un âne précipité dans un ravin en fuyant des taons, son maître ayant refusé de nettoyer le passage des processions…)


Luc (Le)

(11 210 Lucois, 4 416 ha dont 2 000 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département du Var, 28 km au SO de Draguignan, siège de la CC Cœur du Var. Le nom vient d’un bois sacré des Romains (lucus). La ville est dans la dépression périphérique des Maures, élargie à cet endroit, juste au pied de la côte; tour hexagonale de 1517 et campanile, musée régional du Timbre dans l’ancien château des Vintimille (18e s.), musée historique du Centre-Var, sources thermales. La N7 et la N97 s’y réunissent. Le Luc a un collège public et un hôpital local (300 lits non médicaux), un centre Leclerc (170 sal.); transports Schenker (60 sal.); réseaux électriques Eurotec (50 sa.); blanchisserie Dauphinblanc (55 sal.), intérim Adecco (95 sal.), La Poste (60 sal.). Les vignerons cultivent 576 ha de vignes et ont une cave coopérative de 1911. Le circuit automobile du Var (2 200 m) offre des possibilités d’entraînement à la Formule 1 et à la Formule 3 sous l’égide de l’AGS de Gonfaron; il s’accompagne d’une base de loisirs. Le Luc a eu un premier maximum de population à 3 800 hab. en 1861, un minimum à 2 200 en 1921 et le nombre de ses habitants croît depuis; il a dépassé la barre des 5 000 en 1972 et a encore augmenté de 3 790 hab. après 1999 (+51%).

Le nouveau canton du Luc a 11 communes, 39 700 hab.


Pignans

(4 640 Pignantais, 3 487 ha dont 2 086 de bois) est une commune du département du Var dans la CC Cœur du Var, 37 km au NE de Toulon. Le village est dans la dépression périphérique des Maures, assez étroite et où passent N97, A57 et voie ferrée (gare); il a beffroi et campanile; maçonnerie JDS (40 sal.), 329 ha de vignes. Le finage s’étend un peu vers le nord sur le plateau calcaire, davantage vers le sud dans le massif des Maures où il atteint 771 m sur le sommet qui porte la chapelle mariale des Anges (panorama), et jusqu’à la crête des Martels, un peu plus basse (573 m). Pignans a eu 2 700 hab. en 1861 puis sa population a diminué jusqu’à 1 500 hab. dans les années 1950, avant d’augmenter à nouveau; elle a gagné 2 030 hab. depuis 1999, soit +94%.


Puget-Ville

(4 410 Pugétois, 3 683 ha dont 1 594 de bois) est une commune du département du Var dans la CC Cœur du Var, 30 km NNE de Toulon. Elle s’est nommée successivement Puget, Puget-lès-Toulon, Puget-après-Cuers et a pris son nom actuel en 1867. Le bourg est sur la partie externe de la dépression périphérique des Maures. On y voit un ancien château fort et une tour ruinée du 13e s., un beffroi du 18e s.; château Gigery (17e au 20e s.), plusieurs chapelles dont Sainte-Philomène (12e-13e s.) à l’ouest. Le finage s’étend surtout dans la plaine mais lance une pointe vers le sud-est dans la forêt domaniale des Maures, au-delà de la vallée encaissée du Réal Martin; il y monte à 589 m, entre les finages de Carnoules et de Pierrefeu. L’autoroute A57 longe la limite sud de la commune et fait une petite incursion dans les Maures pour éviter le passage étroit de Carnoules,; aire de repos du Suvé du Vent au bord du Réal Martin. La commune cultive 1 127 ha de vignes et a une cave coopérative. Sa population atteignait déjà 2 000 hab. en 1856; elle est montée à 2 400 hab. en 1876 puis s’est abaissée jusqu’à 1 600 hab. en 1936 avant de croître à nouveau depuis la guerre. Elle a gagné 1 300 hab. après 1999 (+42%).


Thoronet (Le)

(2 600 Thoronéens, 3 753 ha dont 2 384 de bois) est une commune du département du Var dans la CC Cœur du Var, située à 9 km au SO de Lorgues sur le bas plateau. Le finage est au sud-ouest du cours de l’Argens et s’orne, vers l’ouest, de la célèbre abbaye romane cistercienne du Thoronet dans la forêt de la Darboussière. L’abbaye, l’une des plus prestigieuses de Provence, a été fondée en 1148 à partir de Tourtour dans un site particulièrement isolé; le style roman en est d’une grande pureté, bien que les bâtiments aient été abondamment restaurés au 19e et au 20e s. et qu’ils aient été affectés par des glissements de terrain. Des traces des bourgs castraux d’Envessènes et de Sèguemagne (11e et 12e s.) subsistent dans la commune. À la pointe nord-ouest du finage, la Bresque conflue avec l’Argens. Le Thoronet cultive 366 ha de vignes et a une cave coopérative. La population communale croît depuis 1962 où elle n’était que de 520 hab. Elle a gagné 1 060 hab. depuis 1999 (+69%).