Communauté de communes de l’Île de Noirmoutier' île de la Vendée fermant la baie de Bourgneuf au sud; elle s’étire sur près de 20 km du SE au NO, compte 4 800 ha, quatre communes et forme une intercommunalité dont le chef-lieu est Noirmoutier-en-l’Île (9 500 hab.), mais est contenue dans le nouveau canton de Saint-Jean-de-Monts. Elle est habitée par 10 000 personnes en hiver, 80 000 en été. Le nom vient d’un monastère, mais «noir» est d’origine… obscure. Elle s’appuie au nord sur une amande rocheuse de 7 km de long, dans le prolongement de la presqu’île de Beauvoir et d’axe parallèle aux accidents du Massif Armoricain; à cette amande se sont accrochés des dépôts de sables qui forment le reste de l’île, alternant avec des marais et augmentés par des polders. La côte occidentale est formée par un long cordon de dunes en S, la côte orientale, sur la baie de Bourgneuf, par une digue; ainsi, l’île reproduit à elle seule les oppositions entre le marais de Monts et le marais de Bourgneuf. Au sud, elle se rapproche du continent au détroit nommé pertuis de Fromentine, où les marées produisent de forts courants de sens opposés; les principaux courants sont d’est en ouest et provoquent vers l’ouest la formation d’un delta sous-marin. L’île était accessible à pied à marée basse et reliée au continent depuis le 18e s. par la chaussée du Gois, submersible à marée haute sur 4 km et dotée de quelques refuges; on y organise des «Foulées du Gois», course de 4 km à marée montante, en direction de Beauvoir… En 1971 a été inauguré le pont de 583 m de long qui relie désormais l’île en permanence, par-dessus le pertuis de Fromentine. Tout un ensemble d’affleurements rocheux au NE de l’île élargit l’estran et facilite l’ostréiculture dans la baie de Bourgneuf; on y voit le dolmen submergé de la Table, et la réserve naturelle dite des marais de Müllembourg. L’île a une spécialité de pommes de terre, la bonnotte de Noirmoutier, introduite dans les années 1920 à partir de Barfleur et gérée en coopérative. La communauté de communes de l’Île de Noirmoutier comprend 3 communes de moins de 2 000 hab., plus Noirmoutier-en-l’Île. L’Épine (1 680 Épinerains, 895 ha) éparpille ses maisons sur les dunes de la côte ouest, 3 km au SO du bourg de Noirmoutier. Le reste de la commune prend la moitié méridionale des marais salants; petit port du Morin à l’ouest (plaisance, école de voile), village miniature des maisons de France au 1/18; village de vacances de la Mutualité agricole, centre aqua-récréatif Oceanile (C. Bodin, 25 sal.), bois des Éloux au sud; Au NE, le finage atteint la côte orientale devant Noirmoutier aux Bernes et au Bon Port; centre commercial (supermarché U, 65 sal.), parc aquatique, aquaculture et mareyage France-Turbot (30 sal.). La commune a un petit hôtel et deux campings (540 places), plus de 1 200 résidences secondaires (59% des logements); elle n’a été créée qu’en 1919 à partir de Noirmoutier, et sa population est restée à peu près stable depuis. La Guérinière (1 390 Guernerins, 782 ha) s’est également détachée de Noirmoutier en 1919 avec 1 400 hab. et reste aux environs de ce niveau de population. Son territoire prolonge l’habitat des dunes vers l’est en s’appuyant sur la pointe de la Loire où le massif dunaire monte jusqu’à 26 m, point culminant de l’île. L’essentiel de son littoral est ainsi exposé au sud, du Bois des Éloux aux Sables d’Or, et se prolonge au SE par le Village de la Tresson. La côte au NE, protégée par une longue digue en bordure de la baie de Bourgneuf, est au contraire vide, affectée aux claires à huîtres et à un ensemble de polders à étroites parcelles cultivées. La commune abrite un centre de convalescence, un musée des arts et traditions populaires, une serre à papillons; Intermarché (70 sal.). Elle a deux hôtels (100 chambres), deux campings de luxe (640 places), plus de 2 000 résidences secondaires (trois quarts des logements); et 120 hab. de moins qu’en 1999. Barbâtre (1 800 Barbotins, 1 247 ha) est la commune la plus méridionale de l’île, étirée sur 8 km et très dissymétrique: tout l’habitat est dans les dunes de la côte ouest, ornées de moulins à vent et de boqueteaux; toute la côte orientale est plate et faite de petits polders; parc de loisirs. La chaussée du Gois aboutit à l’est, le pont de Fromentine à la pointe de la Fosse tout au sud. Barbâtre avait pris son autonomie dès 1858, avec 1 850 hab.; réduite à 1 100 entre 1950 et 1985, elle a augmenté ensuite, et gagné 360 habitants depuis 1999. Elle propose un petit hôtel et deux campings (1 100 places) et compte 2 300 résidences secondaires (71% des logements). (4 770 Noirmoutrins, 1 959 ha dont 148 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Vendée dans l’arrondissement des Sables-d’Olonne, 80 km au NO des Sables, dans la communauté de Noirmoutier. La commune occupe la partie septentrionale de l’île et se divise en deux parties: l’ancienne île rocheuse au nord, les marais salants au sud. Le bourg est sur le versant sud-est du bloc rocheux, qui ne monte guère qu’à 16 m. Il se signale par les restes de son austère château: un donjon carré du 12e s., des remparts des 18e et 19e s., abritant un musée d’histoire locale; l’église a été très remaniée. Le bourg a aussi un aquarium et un musée de la construction navale. Au nord-est, la petite station balnéaire de la Chaise a été lancée en 1870 et plantée d’un bois; elle donne sur la pointe des Dames (phare). Sur la côte nord sont les hameaux du Vieil et de la Madeleine, et les restes de l’ancienne abbaye de la Blanche. La pointe NO du bloc rocheux est tenue par le port de l’Herbaudière, le principal de l’île, actif par la pêche et la plaisance (500 places), relié en été à Belle-Île et à Pornichet; musée du fromage et chèvrerie, maison du Sel. Le cordon de sable de la plage de Luzéronde est au sud de l’Herbaudière et ferme à l’ouest les marais, très cloisonnés. À 4 km en mer on visite l’îlot du Pilier, une étroite barre de granite de 800 m de long, avec phare. À l’extrémité SO de la commune, la pointe de Devin ferme les marais salants, mais elle est érodée par les tempêtes. Noirmoutier accueille le chantier de bateaux de pêche SPBI (Bénéteau, 90 sal.); production de sel (Aquasel, 25 sal.); comptabilité Sofar (30 sal.). La ville a un hôpital local, un collège public et un privé, deux lycées privés dont un professionnel, un festival annuel en août. En tout, la commune affiche 13 hôtels (300 chambres) et six campings (1 500 places), et enregistre 4 500 résidences secondaires (64% des logements). Elle avait 3 200 hab. en 1930 après le détachement de L’Épine et de la Guérinière, 4 000 en 1968 et a crû modérément depuis, mais elle a perdu 670 hab. depuis 1999. |