(3 990 Anianais, 3 034 ha dont 800 de bois et 330 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Hérault dans l’arrondissement de Montpellier, 32 km au NO de la préfecture (communauté Vallée de l’Hérault). Cette grande commune des garrigues montpelliéraines a pour limite occidentale la rive gauche de l’Hérault, qui coule en plaine en aval du célèbre pont du Diable (1029) à la sortie des gorges; le bois des Brousses rend celles-ci peu accessibles du côté d’Aniane. Toute la partie orientale du finage relève du plateau accidenté et boisé qui monte jusqu’à 361 m dans le massif de l’Arboussas; au SE, ruines du prieuré très isolé de Valcroze (12e s.). Aniane a été fondée comme abbaye bénédictine en 782 et a été au Moyen Âge un grand point de passage des drailles sur le chemin d’Arles; l’abbaye, puissant propriétaire foncier, a eu jusqu’à 300 moines, avant de devenir filature, puis prison et bagne après la Révolution. Le bourg est un gros village de forme elliptique, tassé autour de l’ancienne abbaye; on y trouve château, de nombreuses et belles maisons du 18e s., église classée du 18e s. et de nombreux lotissements en tous sens. Prospère au 19e s. (3 500 hab. en 1880), il avait été frappé par la crise du textile et du vignoble. Il s’est en partie reconverti vers les vins de qualité et des activités plus diversifiées; le domaine de la Grange des Pères et celui du mas Daumas, au moulin de Gassac (30 sal.), ont acquis une grande célébrité par leurs vins, hors appellation; cave coopérative au sud du bourg, conserverie d’olives et cornichons Salles (20 sal.). La ville a un musée du roman d’aventures, une base de plein air et un centre d’accueil CEMEA, un camping naturiste, un festival annuel du film policier; et aussi un centre de rétention et rééducation de détenus. Le château de Capion (19e s.) se voit à la limite méridionale de la commune. Aniane a atteint 3 500 hab. au milieu du 19e s. et était descendue à 1 600 en 1982; la population augmente depuis et s’est accrue de 860 hab. depuis 1999 (+40%). |