étendue de mer séparant l’île de Ré et l’île d’Oléron; le mot pertuis étant assez mal approprié à un espace aussi large que long, on préfère parfois parler de mer d’Antioche. Le nom vient de la ville orientale avec laquelle étaient jadis entretenues des relations maritimes, au moins au temps où les templiers s’en étaient emparés. Le pertuis a été bardé de défenses, dont témoignent plusieurs forts, dont le singulier fort Boyard sur une île minuscule entre Oléron et l’île d’Aix. Dans la mesure où elle est fermée sur trois côtés par des rivages ourlés de quelques bourgs, la question d’un «pays maritime d’Antioche» aux rivages solidaires a même été évoquée et discutée; mais elle repose sur l’illusion d’échanges intenses entre ces petits ports, qui n’ont pas lieu, alors que les îles d’Oléron et de Ré forment au contraire de solides communautés à deux rivages et relations continentales. |