Armagnac (Grand) (communauté de communes du)

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groupement intercommunal du Gers à l’ouest du département, comprenant notamment Eauze, seule commune de plus de 2 000 hab., et siégeant à Cazaubon (25 communes, 13 400 hab., 26 700 ha). Son territoire est divisé en deux parties par Eauze. À l’ouest, il correspond à l’ancien canton de Cazaubon.

Cazaubon (1 680 Cazaubonnais, 5 564 ha dont 1 467 de bois, 632 ha de vignes) a été chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Condom, 40 km à l’ouest de Condom, 20 km ONO d’Eauze. Le bourg est sur une butte allongée dominant le cours de la Douze; église à 4 travées, châteaux de Moutigues et de Bégué. À l’est, le lac de barrage de l’Uby (80 ha) est utilisable par les Canadair; non loin du lac au nord se trouve la station thermale de Barbotan-les-Thermes (rhumatologie et phlébologie), la plus fréquentée de la région après Luchon avec 17 000 curistes par an (près de 300 000 nuitées). Le site était connu des Romains et actif au 16e siècle déjà; la Chaîne thermale du Soleil y emploie 50 personnes et y ajoute un hôtel de 30 sal. (la Bastide Gasconne); un casino (indépendant, ouvert en 1997, 50 salariés).

Une base de plein air est au bord du lac, l’hippodrome du Marais au nord-est de Barbotan, celui de la Douze à Cap du Bosc, à l’ouest de Cazaubon dans un bois et près du château de Jouanin. Cazaubon est ainsi «station verte de vacances». La commune a un collège public et un Intermarché (45 sal.), 16 hôtels (370 chambres), un camping de 280 places, 1 450 résidences secondaires sur 2 400 logements (60%); maison de retraite Clos d’Armagnac (50 sal.). La population déclinait régulièrement depuis un maximum à 2 850 hab. en 1896, mais vient de reprendre 90 hab. depuis 1999.

Le finage fait une avancée dans le département des Landes. Il est étranglé à l’amont du lac de l’Uby, et comprend au sud-est une vaste étendue de collines viticoles avec quelques petits lacs collinaires, traversée par la N524 et bordée au sud-ouest par la Douze, où se voient des traces des anciennes paroisses de Sentex au nord, Sainte-Fauste au NO, Cutxan au sud. Le domaine d’Uby (160 ha) s’est fait une réputation dans les vins et armagnacs.

Larée (230 Laréens, 1 287 ha dont 286 de bois), 5 km SE de Cazaubon, cultive 279 ha de vignes. L’habitat est très dispersé. La Douze traverse le finage. Au nord-est, un ensemble de collines borde le lac de l’Uby et apparaît comme une extension de Cazaubon aux abords de la N524; camping.

Marguestau (74 Margostanais, 321 ha), 8 km SE de Cazaubon, est au SE de Larée et bordée au nord par la Douze.

Monclar (190 Monclarais, 1 012 ha dont 260 de bois), 5 km au sud-ouest de Cazaubon, a un finage très étiré sur 8 km, longeant au sud-ouest ceux de Marée et Cazaubon et atteignant la limite des Landes au NO; maçonnerie Briscadieu (25 sal.), +50 hab. depuis 1999.

Mauléon-d’Armagnac (280 Mauléonais, 3 513 ha dont 801 de bois), à 10 km OSO de Cazaubon à la limite des Landes, n’a qu’un très petit village dans un habitat dispersé; juste au sud, le château de Maniban est classé (14e-17e s.). La commune a 386 ha de vignes; au nord, elle touche à la rive sud du lac de barrage de Labastide-d’Armagnac (Landes) dans la vallée du Loumné, qui borde le finage à l’est, l’Estang le limitant au sud; maçonnerie Briscadieu (25 sal.). La mention d’Armagnac est de 1893.

Lannemaignan (110 Lannemaignanais, 858 ha dont 262 de bois) dessine une avancée dans le département des Landes à l’ouest de Mauléon, 14 km OSO de Cazaubon; église du 15e, inscrite; 100 ha de vignes. L’habitat est sur des collines au NE, le reste du finage étant dans la vallée du Midour, qui y dessine un grand méandre resserré.

Castex-d’Armagnac (120 Castelcanais, 1 226 ha dont 360 de bois) est à 14 km SO de Cazaubon. Le finage est bordé à l’ouest par le Midour; au-dessus de sa plaine, le château de Barrau couronne une petite butte ronde. Pas de village, la mairie et l’église sont au nord à Saint-Canne; château de Monel au nord. L’Estang et le Midour confluent à la pointe NO de la commune, à la limite des Landes. La mention d’Armagnac est de 1897.

Estang (650 Estangeois, 2 251 ha dont 508 de bois), 9 km SSO de Cazaubon, a une église romane du 12e s., des arènes en bois (classées) et une base de loisirs avec camping au lac de Courtès (3 ha); 96 ha de vignes. Le village se serre sur une butte dominant le cours de l’Estang rive droite, et se complète à l’est du village de Notre-Dame au nord du petit lac. L’ensemble sert de village-centre local, avec quelques commerces.

Maupas (210 Maupassois, 985 ha ont 188 de bois) est à 12 km SSO de Cazaubon au sud d’Estang. L’habitat dispersé se tient au nord sur le bas plateau qui porte 166 ha de vignes, avec pour repères Maupas au NO, la mairie isolée au centre sur la D32, l’ancien Saint-Roch au SE. Tout le sud du finage est dans la plaine vide du Midour, dont le cours fixe la lime méridionale de la commune.

Panjas (400 Panjagais, 2 001 ha dont 355 de bois), 16 km au sud de Cazaubon, est un ancien castelnau juché sur une forte colline dominant la vallée du Midour, qui occupe le sud du finage; église classée des 11e-12e et 15e s.; négoce de vins et alcools Joy (25 sal.), 644 ha de vignes. Le finage, dans les basses collines, atteint au NE le cours du Maignan, affluent de la Douze.

Lias-d’Armagnac (200 Liassois, 1 192 ha dont 174 de bois) et à 11 km au sud de Cazaubon; 84 ha de vignes. Le finage s’étire du nord au sud, se prolongeant au SE d’une étroite queue entre Panjas et Ayzieu, et s’orne de deux lacs collinaires près du village. La mention d’Armagnac est de 1899.

Ayzieu (170 Aciliens, 1 384 ha dont 199 de bois, 72 de vignes) est à 13 km SSE de Cazaubon. Le finage est bordé à l’est par la Douze, à l’ouest par le Maignan; le tout petit village est au sud-est; restes d’une paroisse du Pin au NO.

Campagne-d’Armagnac (230 Campagnards, 549 ha), 12 km SE de Cazaubon, a un donjon et des restes d’un château du 12e et du 16e s. Le village est sur le rebord d’une colline sur la D30. La Douze limite à l’ouest le finage, qui a 80 ha de vignes. La mention d’Armagnac est de 1897. La commune a 60 hab. de plus qu’en 1999.

Réans (290 hab., 1 231 ha dont 262 de bois) est 8 km à l’ouest d’Eauze et cultive 247 ha de vignes. Le Bergon, affluent de la Douze, fixe la limite du finage au sud-ouest; l’esquisse de village est sur son versant droit. La N524 traverse la commune à l’est; au nord-est, une extension contient le château Espajos.

Les autres communes sont au-delà d’Eauze.

Castelnau-d’Auzan-Labarrère (1 290 ha, 5 678 ha dont 790 de bois) est une nouvelle commune, créée par fusion en 2016 et limitrophe des Landes et du Lot-Garonne. Castelnau-d’Auzan (1 070 Auzanais, 4 379 ha dont 730 de bois, 330 de vignes), 11 km au nord d’Eauze, allonge son village sur une échine du versant droit du Cocu (ou Coucut), affluent de la Gélise qui la rejoint au nord du finage. Le village a des maisons à arcades, corbeaux et croisillons, trois lacs collinaires du Cocu avec piscine et deux campings, une source «miraculeuse» à pèlerinage. La société Les Canards d’Auzan (conserves de volailles) emploie 220 salariés au SE; reprise par Intermarché (Agromousquetaires) en 1992, elle est passée en 2017 à CA Holding (groupe Loste) qui possède notamment la société Larnaudie de Figeac; s’y ajoutent quelques petits producteurs de conserves et d’armagnac, une cave coopérative. Le finage est borné à l’ouest et au nord par le cours de la Gélise et atteint à l’est le cours de l’Izaute; lac collinaire de 12 ha à l’est. La population avait frôlé les 2 000 hab. en 1896 puis a diminué avant de se stabiliser. Labarrère (220 hab., 1 299 ha dont 160 de bois) est à l’est de l’Izaute sur le plateau, avec un village consistant sur la D31; petit hameau de l’ancienne paroisse de Torrebran tout au nord, à la limite du Lot-et-Garonne, où l’Izaute rejoint la Gélise.

Bretagne-d’Armagnac (450 Bretons, 1 235 ha dont 166 de bois, 222 de vignes), 8 km au NE d’Eauze, est une petite bastide du 13e s. sur un sommet de colline dominant l’Izaute, qui limite à l’est le finage; ambulances Dasté (20 sal.). Au nord, au Gardéra, deux lacs de barrage dits Zou et Fou, de 9 et 13 ha, associent base de loisirs et chalets dans un domaine de 54 ha. La D931 traverse la commune tout au sud. La mention d’Armagnac est de 1897. La commune a gagné 100 hab. depuis 1999.

Bascous (180 Bascais, 1 022 ha), 11 km SSE d’Eauze, a son finage limité par la Gélise à l’est, le Tuzon à l’ouest. Tout au nord, hippodrome de la Bergeyre; petit village au NE, lacs collinaires.

Séailles (48 Séaillais, 811 ha), 16 km au sud d’Eauze, sans village, est dans les collines bordées au SO par la vallée de la Douze.

Dému (350 démucois, 2 889 ha dont 388 de bois), 15 km au SSE d’Eauze, a son village sur la rive droite de la Gélise, traversé par la N124, avec une porte et une tour du 14e s. À l’ouest, le long versant doux de la Gélise est constellé de lacs collinaires; à l’est, le finage est accidenté de collines plus vigoureuses; château Labarthe au bord de la vallée de la Gélise au nord.

Noulens (110 Noulensiens, 574 ha), 9 km au SE d’Eauze, a 160 ha de vignes. La Gélise passe au milieu du finage, plus accidenté à l’est où se tient le petit village.

Ramouzens (170 Ramouzinois, 1 667 ha dont 203 de bois), 10 km SE d’Eauze, est traversée par l’Izaute; le petit village est sur son coteau de rive droite; 200 ha de vignes, hippodrome à Mounoy au NE.

Lannepax (500 Lanepaxiens, 3 084 ha dont 248 de bois), 14 km au SE d’Eauze, est une bastide rectangulaire de 1290 au plan quadrillé, sur la D626. Elle est connue pour ses eaux-de-vie d’armagnac et cultive 270 ha de vignes. Le finage atteint le cours de l’Auzoue à l’est, et le dépasse même au NE du château Gajan; château Galaubas au nord. La population avait dépassé 1 500 hab. de 1840 à 1880; elle a chuté ensuite, perdant encore 80 hab. depuis 1999.

Courrensan (410 Courrensannais, 2 516 ha dont 188 de bois), 13 km à l’est d’Eauze, se tient sur un éperon dominant la rive droite de l’Auzoue et conserve d’anciens remparts et un château du 15e s. remanié au 18e. Le finage a 340 ha de vignes, surtout sur le versant doux de l’Auzoue au NO; il s’étale largement au SE sur un plateau calcaire où se signalent une demi-douzaine de gouffres, et atteint le cours de l’Ose. La population était de 1 100 hab. en 1841.

Gondrin (1 220 Gondrinois, 3 476 ha dont 259 de bois, 774 de vignes) est un village-centre des collines à 12 km ENE d’Eauze, sur la route de Condom. C’est une bastide de crête du 14e siècle, issue d’un village antérieur qui aurait porté le nom d’un chef wisigoth Gundring. Son habitat se déploie sur un axe NNE-SSO le long de la D931, avec base de loisirs, piscine et camping; maisons à colombages et couverts des 14e et 15e s., porte de ville et vieille halle, pèlerinage marial de Tonneteau dans un parc ombragé. Gondrin est «station verte de vacances». Le finage lance une queue vers le SO au-delà de l’Auzoue, englobant ainsi la forêt de Gondrin; il atteint le cours de l’Osse au NE et le dépasse largement au SE, où subsiste le château de Polignac. Cette commune aussi s’est dépeuplée depuis le milieu du 19e s., où elle avait plus de 2 000 hab.; mais elle a repris 190 hab. depuis 1999.