Bitche (Pays de)

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communauté de communes de la Moselle au nord-est, associant 46 communes et 34 100 hab. sur 60 240 ha. Bitche (siège) et Rohrbach-lès-Bitche dépassent 2 000 hab. Le territoire forme une excroissance du département le long de la frontière d’Allemagne, séparée des pays de Sarrebourg et Phalsbourg par l’Alsace Bossue.

Reyersviller (380 Reyersvillerois, 832 ha dont 532 de bois), 4 km SO de Bitche, a son village dans la vallée encaissée du Schwanderbach, affluent de droite de la Schwalb, que suit la D662; hameau de Schwangerbach en amont à un confluent. Au NE, la crête qui sépare la commune de Bitche, vers 400 m d’altitude, est parcourue par la D620 dans son contournement de Bitche.

Siersthal (660 Sierstahlois, 1 051 ha dont 463 de bois), 9 km à l’ouest de Bitche, est dans la vallée de la Schwalb au confluent du Schwanderbach, longée par la D662. Son finage s’étend vers le NE où il atteint la D620 et englobe le hameau-lotissement du Légeret et l’ancien fort de Simserhof, construit pour la ligne Maginot de 1930 à 1938; il est très complexe et bien entendu n’a pas servi, mais il occupa à sa construction jusqu’à 2 000 ouvriers de jour et de nuit; un musée national des fortifications y a été ouvert. Au nord du village à un confluent de vallons, hameaux de Holbach (ancienne commune réunie en 1812) et Frohmuhl. La commune a perdu 40 hab. après 1999.

Lambach (510 Lambachois, 554 ha dont 176 de bois), 9 km SO de Bitche, est dans la vallée de la Schwalb en amont de Siersthal, divisé en un village de fond de vallée (mairie, école et collège) et un hameau de crête juste au-dessus, Glasenberg. Le relief monte à 427 m à l’est au Saueck, tandis qu’au sud la vallée contient les étangs allongés de Loeschersbachweiher et de Kroetenweiher. La population a baissé de 60 hab. depuis 1999.

Enchenberg (1 270 Enchenbergeois, 973 ha dont 351 de bois), 12 km SO de Bitche, est un village de crête à 370 m, étiré sur plus de 2 km le long de la D36 et de la voie ferrée (gare) et pourvu de vergers. Le finage s’étend un peu vers l’ouest; au NE, étang de Felsenweiher dans un vallon qui débouche sur la Schwalb; +60 hab. depuis 1999.

Montbronn (1 670 Montbronnois, 1 499 ha dont 762 de bois), 15 km SO de Bitche est un gros village de plateau autour de 360 m, qui associe trois longues rues; métallerie EGS (20 sal.); la commune conserve deux petites cristalleries (14 emplois chacune).

Rahling (770 Rahlingeois, 2 130 ha dont 50 de bois), 22 km OSO de Bitche, est limitrophe de l’Alsace. Le village est au bord du Meisenbach, sous-affluent de l’Eichel, et traversé par la D35. Rahling avait absorbé à l’ouest Schmittviller de 1811 à 1846.

Schmittviller (330 Schmittvillerois, 233 ha), 25 km OSO de Bitche, n’a qu’un très petit finage limitrophe de l’Alsace, qui fut intégré à Rahling entre 1811 et 1846; transports Kimmel (70 sal.).

Etting (750 Ettingeois, 706 ha), 23 km OSO de Bitche, est dans un vallon sous-affluent de la Sarre par l’Achen; elle a perdu 40 hab. depuis 1999.

Achen (1 030 Achenois, 1 212 ha), 22 km OSO de Bitche, a un gros village étalé dans la vallée de même nom, qui débouche à l’ouest sur celle de la Sarre; groupe de blockhaus au NE. La population a crû de 70 hab. depuis 1999.

Bining (1 220 Biningeois, 1 591 ha dont 247 de bois), 15 km OSO de Bitche juste au SO de Rohrbach, forme avec elle une seule agglomération; musée de la Grange culturelle.; +50 hab. après 1999.

Petit-Réderching (1 500 Petit-Réderchingeois, 1 100 ha), 12 km à l’ouest de Bitche, à l’est de Rohrbach, est longée par la D662 et la voie ferrée; fabrique de pièces plastiques pour bâtiment Fermoba (140 sal.), transport par autocars Staub (30 sal.). Au NE, quelques blockhaus et hameau de Judenhof au-dessus de la Schwalb, dont le cours fixe la limite orientale du finage. La population communale était moitié moindre entre les deux guerres, mais elle n’augmente plus (-100 hab. après1999).

Gros-Réderching (1 390 Gros-Réderchingeois, 1 573 ha), 19 km à l’ouest de Bitche au NO de Rohrbach, est sur la D662 à la tête de l’Achen; gros hameau de Singling au SE, absorbé en 1811, proche d’un terrain militaire avec blockhaus. La population a augmenté de 230 hab. depuis 1999.

Obergailbach (290 Obergailbachois, 899 ha), 23 km ONO de Bitche, est frontalière de l’Allemagne, avec une route dans un vallon affluent de la Blies. La D620 traverse le finage au sud.

Erching (430 Erchingeois, 676 ha), 18 km ONO de Bitche, est frontalière de l’Allemagne, avec une route dans un vallon vers Zweibrücken., le hameau de Guiderkirch au sud, et des vergers.

Rimling (670 Rimlingeois, 1 326 ha), 16 km ONO de Bitche, a son village au bas du talus du plateau de grès; la D620 contourne le village par une grande courbe au sud; génie thermique Dorkel (45 sal.).

Bettviller (840 Bettvillerois, 1 841 ha), 17 km ONO de Bitche, étire son village le long du Bickenalbe, le prolonge vers le SE par le hameau de Hoelling, et le complète vers l’ouest par une rue qui atteint Guising, hameau allongé au bas du talus du plateau de grès. Ces deux hameaux sont issus de communes absorbées en 1811. Tout à l’est s’isole le hameau de Kleinmuehle (Petit Moulin) à la tête d’un vallon affluent de la Schwalb.

Hottviller (530 Hottvillerois, 836 ha dont 145 de bois), 7km ONO de Bitche, se divise en un village principal au fond d’un vallon de la Schwalb, et un hameau de plateau juste au-dessus au sud, Bellevue, à 360 m. La D620 longe les limites nord et est du finage. À l’ouest, sur le plateau de l’autre côté de la Schwalb, hameau de Kapellenhof et anciennes installations de la ligne Maginot à Welschhof.

Nousseviller-lès-Bitche (150 Noussevillerois, 486 ha), 9 km NO de Bitche, est sur le plateau traversé à l’est par la D35 et assorti à l’ouest du hameau de Dollenbach, absorbé en 1811.

Epping (600 Eppingeois, 1 065 ha), 13 km NO de Bitche, est frontalière de l’Allemagne à l’ouest, mais sans accès. Le village est sur la D34, à la tête d’un vallon qui atteint à l’est la Schwalb. Au sud passe la D629, qui a un échangeur et sépare Epping de son hameau méridional Urbach, absorbé en 1811. La commune a 90 hab. de plus qu’en 1999.

Ormersviller (390 Ormersvillergeois, 730 ha), 16 km NO de Bitche, est frontalière, avec un passage routier vers l’Allemagne. Le finage atteint la vallée de la Schwalb au NE. La commune a 90 hab. de plus qu’en 1999 (+30%).

Volmunster (800 Volmunsterois, 1 491 ha), 13 km NO de Bitche, est un ancien chef-lieu de canton, dans la vallée de la Schwalb, rive droite à un confluent de vallon, avec un lotissement en face sur le versant gauche. Au sud, le finage contient le hameau de Weiskirch au bord de la Schwalb. Au NE, il s’étend assez largement et contient le hameau d’Eschviller. Le moulin du village d’Eschviller a été rénové en forme d’écomusée, avec quelques attractions alentour; au même village, La Voie lactée est une ferme réputée de 90 ha, spécialisée dans le lait de jument (marque Jum’Vital), que lui fournissent 120 bêtes de race haefliger. Les deux hameaux viennent de communes réunies en 1813 à Volmunster. Le finage effleure en pointe la frontière allemande.

La commune a 100 hab. de moins qu’en 1999.

Loutzviller (160 Loutzvillerois, 322 ha), 15 km NNO de Bitche, a son village entouré de vergers sur une colline. Son finage atteint à l’ouest la vallée de la Schwalb et la frontière allemande (sans passage). Elle avait absorbé Schweyen de 1812 à 1886.

Schweyen (310 Schweyenois, 1 135 ha dont 180 de bois), 17 km NNO de Bitche, a son village sur une crête, augmenté du proche hameau de Windhof et longé par la D35 vers Hornbach (Allemagne); CMS Automatisme (90 sal.) fabrique des équipements de contrôle. La commune est bordée par la frontière au nord, et à l’ouest le long de la Schwalb, avec trois traversées routières. Elle avait été absorbée par Loutzviller de 1812 à 1886.

À l’Est

Rolbing (260 Rolbingeois, 597 ha), 19 km au nord de Bitche, est un village frontalier, qui égrène ses maisons tout le long de la frontière d’Allemagne dans la vallée à méandres de la Horn (ou Trualbe). D’amont en aval se distinguent les hameaux de Obere Ecke, Rolbinger Hof, le Gertzberg, Untere Ecke et Opperding, celui -ci issu d’une commune absorbée en 1813. À l’ouest s’isole en fond de vallon le hameau d’Ohrenthal.

Walschbronn (480 Walschbronnois, 1 011 ha dont 180 de bois), 15 km NNE de Bitche, est une commune frontalière au nord et à l’est. Le village est en fond de vallée à une confluence sur un affluent de la Horn, que remonte vers l’Allemagne la D86. Tout au no, le finage contient le hameau de Dorst sur la rive droite de la Horn. La commune avait absorbé Waldhouse de 1811 à 1835. La population a baissé de 50 hab. depuis 1999.

Waldhouse (410 Waldhousiens, 658 ha dont 132 de bois), 13 km NNE de Bitche, est dans la vallée de la Horn juste à l’ouest de Walschbronn, les deux habitats étant contigus; Waldhouse avait d’ailleurs été intégrée à Walschbronn de 1811 à 1835. Le finage n’atteint pas la frontière.

Breidenbach (330 Breidenbachois, 1 089 ha dont 177 de bois), 12 km au nord de Bitche, est dans un vallon traversé par la D962 et affluent de la Horn. Au SO, le finage s’étend sur le plateau où il englobe le hameau d’Olsberg, réuni à Breidenbach en 1812 sous le nom d’Olfchberge, assorti de vergers.

Lengelsheim (210 Lengelsheimois, 530 ha), 9 km au nord de Bitche, a son village dans le vallon de Breidenbach, parmi des vergers.

Schorbach (550 Schorbachois, 1 336 ha dont 409 de bois), 6 km NNO de Bitche, est dans un vallon affluent de la Horn, avec des vergers et un musée, dit Centre d’Arts du Grosser Garten; hameau de Suselshof au SO, où la D620 marque la limite du finage. Le relief dépasse 400 m au SE sur la crête qui sépare Schorbach de Bitche. La commune a 80 hab. de moins qu’en 1999.

Hanviller (210 Hanvillerois, 866 ha dont 569 de bois), 7 km au NNE de Bitche, a son village dans la vallée de la Horn. Sur le plateau au NO se signale la ferme-château de Gentersberg, de 1710, proche d’un petit cimetière anabaptiste.

Bousseviller (130 Boussevillerois, 401 ha dont 128 de bois), 10 km NNE de Bitche, est dans la vallée de la Horn à l’aval de Hanviller; la Horn reçoit à droite le Schwarzbach au nord du finage.

Liederschiedt (130 Liederschiedois, 599 ha dont 152 de bois), 12 km NNE de Bitche, est sur le plateau à 400 m, juste à la frontière avec une traversée.

Roppeviller (110 Roppevillerois, 1 377 ha dont 603 de bois), 14 km NE de Bitche, est dans un vallon sous-affluent de la Horn par le Schwarzbach. Le finage s’étend au SE le long de la frontière dans le camp militaire de Bitche. Il ne comporte pas de traversée transfrontalière.

Haspelschiedt (310 Haspelschiedtois, 2 520 ha dont 2 024 de bois), 7 km NE de Bitche, a son village dans la vallée du Schwarzbach, en bordure du camp de Bitche. Il est juste à l’aval de l’étang d’Haspelschiedt, qui s’étire sur 2 km, et s’orne d’un lotissement touristique avec base nautique et deux campings. Le finage atteint au NO la vallée de la Horn. Le camp militaire de Bitche occupe 1 660 ha de la commune au sud.

Sturzelbronn (180 Sturzelbronnois, 3 251 ha dont 2 961 de bois), «la fontaine jaillissante», 14 km à l’est de Bitche, est frontalière et limitrophe de l’Alsace, et la commune la plus orientale de la Lorraine, en terrain accidenté et en grande partie dans la réserve naturelle des Rochers et Tourbières du Pays de Bitche. Il reste quelques pierres de l’abbaye cistercienne qui s’y était cachée en 1135. Un haut belvédère est accessible à l’ouest, à 416 m, à la limite du camp de Bitche dans la vaste forêt domaniale de Sturzelbronn; refuge le Flibustier, un passage transfrontalier à l’est. Un étang (Langeweiher) avec maison forestière agrémente la haute vallée du Schwarzbach, qui descend vers Reichshoffen en Alsace et ne doit pas être confondu avec celui de Haspelschiedt qui coule en sens inverse. La commune avait atteint 440 hab. en 1866, son maximum.

Philippsbourg (620 Philippsbourgeois, 2 371 ha dont 1 080 de bois), limitrophe de l’Alsace, est à 16 km SE de Bitche, au fond de la vallée de Falkenstein, qu’empruntent N62 et voie ferrée. Le village fut fondé en 1606 par Philippe IV de Hanau, d’où son nom, et ne devint français qu’en 1793. Il est dominé au nord par les ruines du château de Falkenstein, assez visitées. Tout au nord sont les ruines moins riches et moins accessibles de Rothenbourg. Le finage contient une série d’éléments de la réserve naturelle des Rochers et Tourbières du Pays de Bitche. Au nord-ouest, le grand étang de Hanau (15 ha) au NO du village (réserve de la biosphère) est attractif, avec une Maison de la Forêt, une base nautique, un camping, un sentier de découverte. Deux autres maisons forestières (Kachler et Senlossberg) sont au bord de la D662 dans la vallée de Falkenstein au NO du village, de part et d’autre du hameau de Lieschbach, une autre au NE à Weihersthal. Au sud, hameau de Leitzelthal. La commune avait été réunie à Baerenthal de 1810 à 1874; sa population a peu varié mais a gagné 100 hab. après 1999.

Baerenthal (790 Barerenthalois, 3 919 ha dont 3 450 de bois), 15 km SE de Bitche, limitrophe de l’Alsace, a un village aux maisons éparpillées en divers hameaux dans une clairière de 250 ha drainée par la Zinsel du Nord avec maisons forestières et campings. Au nord sont les ruines du château de Ramstein, à la limite orientale celles du Grand Arnsbourg, juché à 473 m près du sommet de l’Arnsberg. Au NO du village dans la vallée, l’étang de Barenthal (12 ha) est en réserve naturelle, avec base de plein air et observatoire d’oiseaux. Comme Philippsbourg, la commune fut réunie à la France en 1793 seulement. Elle avait absorbé Philippsbourg de 1810 à 1874. Elle a eu près de 1 400 hab. en 1880 et s’est dépeuplée jusqu’à 620 hab. en 1931; la population a peu varié depuis 1970, gagnant 80 hab. après 1999. La SMS (Société métallurgique de Baerenthal) ou parfois «Orfèvrerie de Barenthal», née en Sarre en 1947 (d’où son sigle) et transférée après le référendum de 1957, y fabriquait des couverts de table en acier massif et métal argenté, notamment pour les hôteliers, mais a été transférée en Chine en 2006. Tout au sud sont les hameaux d’Obermuhlthal et d’Untermuhlthal près de la sortie SE de la commune par la D141, l’Arnsbourg était un restaurant trois étoiles célèbre en Lorraine; mais son fondateur J.-G. Klein l’a quitté en 2014 pour prendre la direction de la Villa Lalique à Wengen-sur-Moder (Bas-Rhin). Le restaurant a conservé une étoile. Bitche et Baerenthal forment ensemble une «station verte de vacances».

Éguelshardt (500 Éguelshardtois, 1 680 ha dont 872 de bois) est proche de Bitche, à 7 km SE, dans une petite plaine intramontagnarde traversée par la vallée du Falkenstein; N62 et voie ferrée, ruines du château de Waldeck à l’est du village, au-dessous de tourbières instituées en réserves biologiques; internat catholique de l’Étoile du Matin, avec éditions DICI (Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X), solidaires d’une version intégriste de la religion catholique. Au nord, étang Werner; au sud, hameau de Bannstein; plusieurs maisons forestières.

Mouterhouse (300 Mouterhousiens; 4 260 ha dont 3 980 de bois), 15 km SSE de Bitche, est une commune étendue aux sources de la Zinsel du Nord,qui y offre une enfilade d’étangs et un camping. Elle eut jusqu’en 1944 une forge, d’origine ancienne et alimentée par une mine de fer locale jusqu’au milieu du 19e siècle. Elle a des maisons forestières, le château de Sonis dans la vallée affluente du Moderbach à l’ouest et, tout en amont de celle-ci, un ensemble touristique à la limite de Lemberg avec les grottes du Hasslingerfelsen, du Chorfelsen et de Krippenfelsen, accessibles par la D36. Au sud, le finage a une longue queue (4 km) dans la haute vallée du Breidenbach à l’ombrée, le long de la limite de l’Alsace, au-dessus du hameau de Althorn; on peut y voir le menhir dit Breitenstein («la pierre large»), en grès des Vosges, de 4,4 m de haut. Juste au nord de cette queue et d’Althorn, s’ajoute une extension formant une quasi-enclave de 100 ha qui atteint le village de Goetzenbruck. Mouterhouse avait absorbé Althorn de 1810 à 1837.

Goetzenbruck (1 550 Goetzenbruckois, 812 ha dont 358 de bois), 10 km SSO de Bitche, est un village de crête sur une étroite échine du plateau dominant les bassins de la Zinsel du Nord à l’est (bassin de la Moder) et du Grentzbach (ou Thalbach, bassin de l’Eichel et donc de la Moselle) à l’ouest. L’habitat s’étire du nord au sud sur 3 300 m plus des appendices, le long de la D37. Le finage comprend à l’est et au sud-est deux extensions avec queues, qui enveloppent la quasi-enclave de Mouterhouse; la plus méridionale s’étire dans la haute vallée du Breidenbach, englobant le hameau d’Althorn. Goetzenbruck a été créée en 1720 à partir de l’ancienne verrerie de Meisenthal, et d’abord spécialisée dans les verres de montre; c’est aujourd’hui le site de la Manufacture Mont Royal (surfaçage de verres de lunettes, 45 sal.) et de la petite miroiterie Verrissima (35 et 30 sal.); scierie Wagenheim (45 sal.), maçonnerie Grebil (40 sal.). Goetzenbruck n’avait guère que 900 hab. de 1900 à 1950 puis s’est réunie en 1946 à sa voisine Sarreinsberg au sud sur le plateau, qui contenait Althorn, passant alors à 1 850 hab., puis à un maximum de 1 980 hab. en 1968. La population a baissé de 230 hab. après 1999.

Lemberg (1 480 Lembergeois, 1 094 ha dont 650 de bois), 8 km SSO de Bitche, est un village de plateau vers 380 m, sur les D36 et 37. Au nord, le plateau s’étrécit en une simple échine. Au NO, le relief s’accidente, avec des vallons encaissés pourvus d’étangs; site du Rocher des Trois Figures. Lemberg a un collège public, une gare, un supermarché (E. Leclerc, 30 sal.). Sa population a été très stable depuis plus d’un siècle.

Saint-Louis-lès-Bitche (490 Ludoviciens, 453 ha dont 417 de bois), 11 km au SO de Bitche, a son village en fond de vallon assorti d’étangs, en contrebas de Lemberg au SO. Elle se nomma d’abord Munzthal, la vallée des moines; c’est d’un monastère que partit en 1586 l’organisation du travail des verriers, finalement transformée en 1767 par la création d’une manufacture royale, qui fut en France la première à réussir à faire du cristal en 1781. La cristallerie de Saint-Louis fonctionne toujours, et s’offre à la visite; elle appartient au groupe de luxe Hermès et emploie 260 personnes; l’usine a pu financer jadis la grosse église de grès qui est une autre fierté locale. La commune a été créée en 1845 à partir de Lemberg; sa population a culminé à 940 hab. en 1931 et diminue depuis; elle a encore perdu 150 hab. après 1999.

Meisenthal (710 Val-Mésangeois, 636 ha dont 387 de bois), 13 km SO de Bitche au sud de Saint-Louis, disperse son village sur les collines à la tête d’une petite vallée profonde. Elle a fermé en 1969 sa verrerie de 1704; un Centre international d’art verrier (CIAV) a été créé sur le site de la verrerie en 1992 pour assurer des expositions et animations, et propose un musée du Verre et du Cristal; plomberie Schaeffer (30 sal.). La commune a perdu 70 hab. depuis 1999. Le finage est limitrophe de l’Alsace au sud.

Soucht (1 070 Souchtois, 1 075 ha dont 751 de bois), 16 km SO de Bitche, à 15 km de Rohrbach, est en tête d’un vallon donnant sur le Muehlbach (qui devient le Grentzbach en aval) comme les précédents, et limitrophe de l’Alsace. Le village est né d’une verrerie établie en 1629, tout près de Meisenthal; il est devenu ensuite un village de sabotiers et le rappelle dans un musée. Il est complété à l’ouest par le hameau de Neudorf, où se voit le Rocher du Heidenfelsen, celui du Jaegerfelsen étant symétrique au nord de l’autre côté de la vallée. La population a connu un premier maximum à 1 200 hab. en 1861, un second à 1 320 en 1975; elle a un peu baissé ensuite, diminuant encore de 140 hab. après 1999.