Bruay-la-Buissière

(22 270 Bruaysiens, 1 635 ha dont 240 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais, 10 km au sud-ouest de Béthune, et dans la communauté d’agglomération de Béthune-Bruay, Artois-Lys Romane. La commune résulte de la fusion de Bruay-en-Artois et de La Buissière (ou Labuissière) en 1987. La Lawe et la N41 traversent son territoire du SO vers le NE en direction de Béthune. Elle a été le siège de la Compagnie des mines de Bruay, qui y a creusé ses fosses n°1 (1855), 2 (1862), 3 (1870) et 4 (1881), plus tard la fosse 7, commencée en1919 mais exploitée seulement à partir de 1929, et qui avait une centrale électrique à charbon à La Buissière. L’exploitation a cessé en 1976; en 1939, la compagnie avait 15 000 salariés et extrayait 3 Mt/an. La mine avait attiré de nombreux travailleurs polonais dans l’entre-deux-guerres.

Au nord, le finage s’élève sur les reliefs du Bois des Dames, couronnés de terrils. La ville, fleurie (trois fleurs), conserve à la Buissière les restes d’un donjon du 13e s. avec un château du 18e s.; l’hôtel de ville est de 1927 et a de beaux vitraux évoquant la mine. Bruay offre un écomusée de la Mine, un musée du Calcul et de l’écriture; parc de la Lawe sur 30 ha à la place d’un terril, stade-parc, piscine et école de natation arts déco de 1936. Le manoir de Baillencourt (18e s.) accueille l’école de musique. Trois quartiers prioritaires ont été délimités (Centre, Basly, Coteau).

La ville a trois collèges publics et trois lycées publics dont deux professionnels, un institut médico-éducatif (45 places), deux cliniques dont une de 150 sal. et 100 lits, l’autre de 40 lits, une maison de retraite. Elle n’a plus beaucoup d’emplois dans l’industrie; hypermarché Cora (330 sal.), Brico-Dépôt (60 sal.), base logistique ITM (190 sal., groupe Intermarché); publicité D-Plus (55 sal.); récupération de déchets EBS (320 sal.), installations thermiques et maintenance Logita (70 sal.), traitement des eaux Veoia (120 sal.); travail temporaire Insertim (75 sal.).

Bruay s’est successivement nommée Bruay, puis Bruay-les-Mines (1919), puis Bruay-en-Artois (1924) avant de changer à nouveau de nom en intégrant en 1987 Labuissière, devenue commune associée, qui a 3 700 hab. La commune de Bruay n’avait que 700 hab. en 1851; sa population est passée à 2 300 en 1872, 9 600 en 1891, 18 400 en 1911; elle a culminé à 32 000 hab. en 1954 puis s’est abaissée, perdant encore 2 280 hab. depuis 1999.

Le nouveau canton de Bruay-la-Buissière a 12 communes et 35 600 hab.