' intercommunalité du Finistère apparue en 1993 et siégeant à Audierne: 10 communes, 15 600 hab., 17 700 ha. Elle occupe la presqu’île du cap Sizun, entre les baies de Douarnenez au nord et d’Audierne au sud. La péninsule se termine à l’ouest par deux caps en roche dure, la pointe du Van au nord et la pointe du Raz au sud; elles encadrent la baie des Trépassés, dont le fond abrite une plage, au bout d’une longue dépression rectiligne en roche plus tendre, qui divise longitudinalement la péninsule et se prolonge à l’est dans le cours amont du Goyen. Au large, se trouve l’archipel dit Pont de Sein, où l’île de Sein est érigée en commune (v. Île-de-Sein). Audierne et Plouhinec ont plus de 2 000 hab. À mi-chemin entre la pointe du Raz et Audierne, Primelin (740 Primelinois, 867 ha) fait figure de petite station; elle porte le nom de saint Primel, premier évêque de Cornouaille, ce qui donne Prevel en breton. Elle a 280 résidences secondaires (41% du parc de logements), un camping de 75 places; calvaire de Saint-Tugen au SE, manoir de Lézurec au NE, grande anse du Loc’h au SO. Primelin avait plus de 1 600 hab. au début du 20e siècle et en a perdu encore 70 après 1999. La pointe du Raz et la commune dont elle fait partie, Plogoff (1 260 Plogoffistes, 1 173 ha, musée), sont célèbres pour les contestations écologistes soulevées par des projets ou des aménagements assez malheureux (centrale nucléaire, parkings démesurés, carrières, etc.). Au bout de la pointe du Raz, émergent les îlots de Gorle Greiz, puis de la Vieille et de la Plate; le phare de la Vieille, massif et de section carrée, est de 1887 et haut de 27 m; celui de la Plate, en avant et plus trapu, est de 1910. La pointe elle-même, qui monte à 71 m, est traitée en «zone naturelle» protégée et n’est accessible qu’aux piétons au-delà d’un vaste parking. La commune a un musée du coquillage, 350 résidences secondaires (32% des logements), un petit camping et deux hôtels. À l’est, elle donne sur l’anse du Loc’h; quelques chapelles dispersées. La population de Plogoff a beaucoup diminué depuis les 3 000 hab. de 1936 et a encore perdu 340 hab. après 1999; goff viendrait non d’un forgeron mais du saint irlandais Cov. Cléden-Cap-Sizun (970 Clédinois, 1 908 ha), au nord de Plogoff, inclut la massive pointe du Van, où subsiste face au vent une chapelle des 16-17e s., et au nord l’étroite pointe du Castel Meur. Au-delà, la côte rocheuse poursuit par la petite plage de Théolen et les pointes successives de Brézellec, Kernano et Penharn; plusieurs chapelles et manoirs. Au SO, le petit étang de Laoual dans la dépression centrale du Cap, sous le village de Trouzent, est partagé avec Plogoff. La commune a eu 2 800 hab. peu avant 1900 et encore 2 000 en 1967 et a perdu 90 hab. depuis 1999; elle affiche 320 résidences secondaires (38% des logements), un camping et un hôtel. Goulien (440 Goulienois, 1 277 ha), 6 km au NO d’Audierne, est un petit bourg de l’intérieur. Au nord, la côte rocheuse de la baie de Douarnenez est protégée en réserve ornithologique dite de Goulien-Cap Sizun; une Maison du Vent et une centaine de résidences secondaires (32% des logements), un petit camping. Au nord-est du finage, une batterie de 8 éoliennes de 48 m, d’une puissance totale de 6 MW (production attendue de 15 GWh), au groupe Poweo (par Quadran), fonctionne depuis 2000: c’est l’une des plus anciennes de Bretagne. Beuzec-Cap-Sizun (1 040 Beuzecois, 3 454 ha) est à 6 km au nord d’Audierne; elle a eu son maximum vers 2 300 hab. Au nord, la côte rocheuse est découpée par la plage et la pointe de Lesven, la pointe de Luguénez (menhir), les pointes de Beuzec (oppidum du Kastel Koz ou «Vieux château») et de Trénaouret; à l’est sont le village, la plage et le port de Pors Péron et, au-delà, la pointe du Milier, qui porte un phare de 1880. Vers l’est, allée couverte et chapelle de Lescogan. La commune a depuis 2004 une éolienne Vestas isolée de 64 m de 1,5 MW (3 GWh, à An Avel Braz) au sud de Pors Péron; camping de 100 places, 28% de résidences secondaires (180). Pont-Croix (1 620 Pontécruciens, 809 ha) est un ancien chef-lieu de canton, dans la vallée du petit fleuve Goyen à 6 km au NE d’Audierne. Le bourg, «village de charme», s’étage en amphithéâtre dans la vallée du Goyen, avec des rues en escalier; il a attiré des artistes. Il fait partie des «petites cités de caractère»; belle collégiale du 13e s., avec porche sculpté et haut clocher à flèche; grand pardon du 15 août, musée du patrimoine, festival international du film, jardin des bonnes herbes, marchés et foires; moulin à marée; projet de pôle culturel dans l’ancien séminaire; un collège privé, un supermarché U (450 sal.). La commune, peu étendue, se tient au milieu de la péninsule du cap Sizun, au nord du Goyen, sans accès aux rivages; elle un camping (100 places), 180 résidences secondaires (17%). Elle a eu assez constamment 2 500 à 2 700 hab. entre 1850 et 1950; sa population a diminué ensuite, perdant encore 90 hab. depuis 1999; le nom, Pontekroaz en breton, daterait du 13e siècle. Confort-Meilars (910 Meilaristes, 1 468 ha), 5 km à l’est de Pont-Croix, sans rivage, est connue pour la belle église du hameau de Confort (milieu du 16e s., à clocher à flèche du 18e s.), ce qui l’a autorisée en 2001 à compléter officiellement son nom ancien de Meilars, d’autant que Confort, voisin de Meilars mais situé sur la route, est devenu plus peuplé; Meilars vient du saint Mélar et Confort du réconfort des pécheurs. La commune a gagné 150 hab. depuis 1999. Mahalon (970 Mahalonnais, 2 139 ha), qui en a gagné aussi 160 dans le même temps, est juste au sud de Meilars mais de l’autre côté du Goyen; le nom est celui d’un saint breton. Le dessin du finage est très contourné au NE, au-delà du Goyen. Au sud-est, s’est établi en 2007 un parc de 8 éoliennes Acciona de 77 m, totalisant 12 MW (30 GWh), dit de Kerigaret (à Engie, de Suez-GDF) et partagé avec les communes voisines de Plozévet et Guiler-sur-Goyen. L’étang de Poulguidou, au SO, est partagé avec Plouhinec. La pointe occidentale de la commune touche aux maisons de Pont-Croix; un camping près du Goyen au NO. |