Cerizay

(4 850 Cerizéens, 1 855 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Deux-Sèvres dans l’arrondissement de Bressuire, 14 km à l’ouest de celle-ci, dans le Bocage Bressuirais. Le nom a pu s’écrire jadis Cerizais, puis Cerisay.

La ville, à 2 km du cours de la Sèvre, a des entreprises de jouets et matériels pédagogiques (Wesco, 130 sal., né sur place en 1975 sous le nom de Ouest-Collectivités), de mécanique avec l’assemblage d’hélicoptères HAS du groupe EADS (80 sal.), machines-outils OTM (Ouest Tool Maintenance, 45 sal.) et F3B Moulds (35 sal.), de métallerie Ouest Emboutissage (65 sal.), moules et modèles MGCM (25 sal.); équipements industriels MTI (45 sal.), menuiserie (Gonnord, 20 sal.); ensemble de viandes de volaille Désoss Sévrienne (45 sal.), DS Prestation (45 sal.), Prestabattoir (45 sal.), Mondial Prestation (50 sal.) et Loire Atlantique Prestation (35 sal.). Dans le bâtiment, constructions Denis (EGDC, 130 sal.), installations électriques CETP (45 sal.). En outre, transports par cars (coopérative ouvrière Scodec, 45 sal.); supermarché U (65 sal.).

Cerizay a été le site d’une aventure et d’un échec industriel retentissants. C’était le fief du groupe Heuliez, né d’un charron local qui s’est intéressé dès les années 1920 aux carrosseries de voitures, puis de bus. La firme employait encore en 2005 plus de 1 700 personnes à Cerizay, où son développement avait entraîné l’arrivée de nombreux Portugais, et la floraison d’un ensemble d’ateliers de sous-traitance. En difficulté en fonction des marchés de sous-traitance des grands groupes, elle s’est lancée avec l’aide de la région dans la construction de voitures électriques. L’usine MIA, en partenariat avec les allemands ConEnergy et Kohl (groupe pharmaceutique), a compté 420 emplois, entamant la production en série en 2011; la région Poitou-Charentes a pris 31% du capital. Il restait alors à côté, sous le contrôle d’un repreneur BGI (groupe français de petite envergure) depuis 2013, et le nom d’Heuliez, une activité de carrosserie et maintenance séparée (340 sal.), augmentée par le transfert de la production de voitures sans permis JDM d’Avrillé (Maine-et-Loire), également reprise par BGI — et liquidée en 2014. L’ensemble a totalement disparu en 2015, sauf des ateliers coordonnés par la société mixte de portage Fabrique régionale du Bocage et sa filiale Cartol (Carrosseries et Tôleries Poitou-Charentes, 90 sal.); plus la vente de voitures électriques Noun Electric (35 sal.).

Cerizay bénéficie d’une gare et de deux collèges, l’un public, l’autre privé. Le finage touche à la Vendée à l’ouest, où il est bordé par la Sèvre nantaise. La ville est entourée par une rocade, sauf à l’est, et traversée par les D744 et 960. Le finage comprend au sud-ouest le hameau de Beauchêne et son ancienne abbaye. Au sud du bourg, château, étang et espace de loisirs de la Roche, et site classé de la Goutte d’Or (HLM en voie de rénovation); maison de retraite (20 sal.). La population communale était de l’ordre de 2 000 hab. dans la première moitié du 20e siècle, puis a nettement augmenté à partir des années 1960, culminant à 4 900 hab. en 1982. Elle s’est un peu tassée ensuite mais a regagné 140 hab. depuis 1999.

La ville fait partie de la communauté d’agglomération du Bocage Bressuirais; un nouveau canton porte son nom, rassemblant 23 communes du Bocage au sud-ouest de Bressuire (26 600 hab., 47 030 ha), à partir des anciens cantons de Cerizay et de Moncoutant.