relief imaginaire censé relier les Vosges au plateau de Langres. Il a été inventé au 18e siècle par des géographes habitués à supposer que les grands bassins fluviaux étaient nécessairement limités par des montagnes, et il était censé séparer le versant méditerranéen (par la Saône) du versant de la mer du Nord (par la Moselle et la Meuse). Une meilleure connaissance de la topographie et de la toponymie a eu raison de cette invention. Certes il existe, dans l’ensemble, un seuil topographique entre Lorraine et Franche-Comté, mais fort confus, qui n’a rien de «monts» et que l’on a coutume d’appeler la Vôge. L’appellation archaïque reste pourtant utilisée dans des textes et des guides disponibles sur Internet. Même Bourbonne-les-Bains (Haute-Marne), qui est dans la dépression du Bassigny bien nommée, se voit dans les monts Faucilles: «Bourbonne-les-Bains occupe, au pied des derniers contreforts du plateau de Langres, une région vallonnée qui s’étend jusqu’aux Vosges qu’on appelle les Monts Faucilles en raison de la forme arrondie des collines qui s’y trouvent (sic)» (site officiel de la ville). À l’inverse, certaines communes vosgiennes limitent l’appellation à des éléments de la côte du grès rhétien dans les environs de Lamarche; la mairie de Xertigny écrit que «La commune appartient au Pays de la Vôge, au centre sud du département. Entre les monts Faucilles à l’ouest et le massif vosgien à l’est»: c’est autre chose, mais tout aussi erroné. |