Fillière

(9 780hab., 11 941 ha) est une commune nouvelle de la Haute-Savoie, dans la CA du Grand Annecy, créée en 2017 par la fusion de cinq communes anciennes, devenues communes déléguées. Elle s’est contentée de prendre le nom de la rivière commune, affluent de droite du Fier.

Thorens-Glières (3 370 Thoranais, 6 305 ha dont 2 792 de bois) en a la mairie. C’est un ancien chef-lieu de canton, 20 km au NE d’Annecy, à 674 m au pied du massif des Bornes, au débouché de la vallée de la Fillière. Le territoire communal est très étendu, surtout au nord de la Fillière; il atteint 1 909 m à la pointe de Puvat, dans la montagne des Auges, au sud-est, et 2 004 m dans le désert rocheux du karst de la montagne de Sous-Dine, au nord-est. Sa population était descendue à 1 300 hab. en 1954 mais, depuis, le niveau de 1861 a été dépassé et la commune a gagné encore 770 hab. après 1999. Le bourg a des commerçants et des artisans, un hôpital public (190 lits, aucun médical). Il est dominé par le château de Sales, qui date du 15e s. (donjon du 13e) mais a été très remanié au 19e; collection de tableaux. La commune a pu ajouter Glières à son nom en 1947, en hommage à la Résistance qui avait fait du plateau des Glières une base de parachutage, attaquée par l’ennemi en mars 1944; une route en lacets monte jusqu’au col des Glières (1 425 m), où a été édifié le monument commémoratif; le GR96 passe par le col. Une petite station de ski fonctionne au nord à Mont-Piton.

Aviernoz (930 Vernodiens, 1 590 ha), 4 km au SO de Thorens à 790 m, a une part de montagne respectable, montant à 1 676 m au Plan de l’Aigle; la commune a gagné 300 hab. depuis 1999.

Les Ollières (1 090 Olliérois, 1 164 ha dont 353 de bois), dans le grand coude de la Fillière, 3 km à l’ouest d’Aviernoz à 693 m, se limite au plateau; sa population augmente depuis le minimum des années 1960 (390 hab.), gagnant encore +40 hab. après 1999.

Saint-Martin-Bellevue (2 870 hab., 933 ha) est la plus lointaine, tout à l’ouest à 20 km SO de Thorens, traversée par le Viéran que suivent la D1201 et l’A41. L’habitat est fort dispersé et sans village; la mairie et l’école sont à l’est à 732 m, assorties d’un golf. Une extension à l’ouest dépasse le Viéran et atteint les hauteurs boisées de la Mandallaz en englobant les hameaux de Gorgy et de Ferrières.

Évires (1 520 hab., 1 949 ha), à 9 km de Thorens (5 km à vol d’oiseau), à 825 m, se présente comme un village de potiers, avec un musée de la poterie depuis 1981. Son territoire est traversé par le faisceau de circulation d’Annecy à La Roche-Foron, mais le village n’y a guère accès. Le peuplement a toutefois repris depuis le minimum de 1975 (650 hab.), gagnant 440 habitants de plus après 1999.

La commune nouvelle a ainsi une forme contournée, Saint-Martin faisant figure d’appendice et s’interposant entre Argonnay et Charvonnex. Elle a quelques entreprises, dont les stylos et articles de joaillerie Pilot (240 sal.), la métallerie C3A (30 sal.), l’agence immobilière Carré Rhône-Alpes (30 sal.). Elle a gagné au total 2 940 hab. depuis 1999 (+43%).