Ligne (Val de)

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communauté de communes de l’Ardèche, associant 11 communes et 6 100 hab. sur 9 200 ha). Le siège est à Largentière; aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Largentière (1 620 Largentiérois, 722 ha) est une sous-préfecture du département de l’Ardèche, 49 km au SO de Privas et 19 km au SO d’Aubenas. La ville est serrée au fond de l’étroite vallée de la Ligne, affluent de droite de l’Ardèche, à 5 km de la route de piémont (D104). Elle s’est développée comme ville minière sur un gisement de plomb argentifère dont elle tire son nom, et qui a été exploité sporadiquement durant des siècles; le dernier épisode est récent (1962-1981). La domination des évêques-barons titulaires de la mine a été assez mal supportée pour avoir fait de Largentière une ardente ville révolutionnaire, ce qui lui a valu d’obtenir une sous-préfecture qui n’eût été justifiée ni par sa population ni par sa situation géographique un peu retirée. La voie ferrée y est parvenue tardivement, en 1896, puis a été assez vite abandonnée et déposée.

La ville conserve des tours et une porte (15e s.) de ses anciennes fortifications, et le château a été transformé en hôpital, mais celui-ci ne compte que 8 lits de médecine et sert surtout d’hospice (230 lits en tout). Elle a un collège public et un privé, un lycée professionnel hôtelier public; salaisons Debroas (50 sal.), ambulances Riffard (45 sal.); deux campings au SE au bord de la Ligne, rive gauche. La population communale a culminé à 3 200 hab. en 1846; descendue à moins de 1 700 en 1954, elle est remontée à 2 800 autour de 1970, puis s’est abaissée à nouveau, perdant encore 430 hab. après 1999 (-21%). L’arrondissement, agrandi en 2015, a 103 400 hab., 151 communes, 264 640 ha.

Uzer (430 Uzerois, 351 ha) est une petite commune à 5 km SE de Largentière, sur la D10; camping dans le vallon de la Lande au nord; +80 hab. après 1999.

Laurac-en-Vivarais (1 060 Lauracois, 897 ha), 4 km SSO de Largentière, cultive 165 ha de vignes et a gagné 260 hab. depuis 1999 (+53%). La mention en-Vivarais est de 1951. La D104 traverse le sud du finage; hameau de Berguier au SO. Le Blajoux encaissé et sinueux, affluent de gauche de la Baume, borne le territoire à l’ouest.

Montréal (590 Montréalais, 615 ha) est un vieux village perché d’allure médiévale juste au sud de Largentière au-dessus de la vallée de la Ligne, avec de belles maisons de grès et une tour du 13e siècle d’où la vue s’étend très loin. Les vallées encaissées du Roubreau et du Rézenas confluent entre Montréal et Largentière avant d’atteindre la Ligne; camping au SE sur la rive droite de la Ligne. La commune a 110 hab. de plus qu’en 1999 (+23%).

Sanilhac (460 hab., 2 094 ha dont 1 264 de bois), 7 km à l’ouest de Largentière (3,3 km à vol d’oiseau) à 450 m, séparée du chef-lieu par la vallée encaissée du Roubreau, conserve un château renaissance au hameau de Versas au SO et une tour féodale ruinée à 781 m au-dessus de celui de Brison (panorama); roseraie de Berty au NE. Elle regagne des habitants depuis 1975 (240 hab.), mais elle en eut plus de 1 700 en 1851; +110 hab. après 1999.

Tauriers (210 hab., 451 ha) est juste au nord de Largentière sur le même plateau, avec un château du 13eet une église romane; +40 hab. après 1999.

Chassiers (1 060 Chassiérois, 1 226 ha dont 520 de bois) est juste au NNE de Largentière sur la rive gauche de la Ligne. Le village a une église fortifiée du 14e s., une chapelle bénédictine du 11e et le château de la Mothe, du 14e; institut médico-éducatif et maison d’accueil de l’association protestante Béthanie de Bagard près d’Alès. Sur la rive droite de la Ligne au nord, au pied de Tauriers, camping et parc de loisirs des Ranchisses (55 sal.). Chassiers a gagné une centaine d’habitants depuis 1999; elle en eut 1 500 en 1851.

Chazeaux (150 hab., 462 ha) est à 11 km NNE de Largentière sur le relief au nord de Chassiers, avec un habitat assez dispersé; le petit village est perché à 490 m. La Lande encaissée borne le finage au nord et à l’est; le relief monte à 830 m à l’ouest aux Fourches; +50 hab. après 1999.

Rocher (280 Rocherois, 309 ha), à 5 km au nord de Largentière dans la vallée de la Ligne côté est, a un ancien sanatorium devenu hôpital local; +50 hab. après 1999.

Prunet (140 Prunétains, 881 ha dont 304 de bois), 9 km NNO de Largentière, a son village à 590 m sur le versant gauche de la Ligne, orné de l’une des belles églises romanes vivaraises, dans un paysage d’anciennes terrasses cultivées (accols). Le relief monte à 893 m au nord au Cheylas. Pour la première fois depuis 1851 où elle avait 650 hab., Prunet a gagné une trentaine d’habitants après 1999.

Joannas (300 Joannassiens, 1 193 ha dont 362 de bois), 8 km au NO de Largentière, a un habitat dispersé dans les reliefs; on y restaure un château féodal avec des parties renaissance. La commune eut 1 000 hab. en 1851, et seulement 190 en 1975 mais a crû jusqu’en 1999. Le Parc régional des Montagnes d’Ardèche a créé un verger conservatoire. La commune monte au nord-ouest sur le Tanargue à la Cham du Cros (1 202 m).