Marche Berrichonne (communauté de communes de la) ' intercommunalité de l’Indre au sud, réunissant 9 communes et 5 730 hab. sur 28 420 ha), avec pour siège Aigurande. Elle correspond à l’ancien canton d’Aigurande; son territoire s’étire d’ouest en est sur 30 km le long de la limite du département de la Creuse, partagé entre Vallée Noire au nord et plateau granitique au sud. Aigurande (1 460 Aigurandais, 2 777 ha dont 151 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Indre dans l’arrondissement de La Châtre, à 26 km au SO de celle-ci, au nord de la Bouzanne. Située dans le bocage du massif ancien à l’extrême sud de l’Indre, montant à 440 m, Aigurande fait traditionnellement figure de bourg de passage, entre le bassin de la Creuse et celui de l’Indre, et longtemps à la frontière de la Marche et du Berry. Le nom même évoque cette situation de confins, comme les nombreux Ingrandes, et la ville est au centre d’une étoile de six routes. La population communale a atteint 2 000 hab. en 1841 et s’est élevée jusqu’à près de 2 600 en 1911, puis a régulièrement baissé; elle a 260 hab. de moins qu’en 1999. Le village est composé de deux noyaux qui n’ont été réunis qu’en 1847, et s’aère de nombreuses places et placettes; église en partie du 11e. Il a tous les équipements d’un centre local, dont un collège public, et accueille une zone d’activités et la grande imprimerie Rault (85 sal.); un Intermarché (35 sal.); La Poste (25 sal.). La confection, naguère active notamment avec Veyrier qui travaillait pour l’armée et employait près de 400 personnes, a disparu, ainsi que les abattoirs, à présent remplacés par ceux de La Châtre (à Lacs). Aigurande organise un festival annuel de l’écrevisse. L’habitat déborde un peu dans le département de la Creuse à Lourdoueix-Saint-Pierre dans les quartiers Bellevue et des Chaumes. La Vauvre coule à l’est, une cicatrice d’ancienne voie ferrée se suit vers le nord, un faubourg sur la D990 vers le NO se nomme Tivoli; camping à la Bergère de l’Étang; à l’extrémité SE, hameau de Boucamoine à 410 m d’altitude. Crevant (730 Crevandiaux, 3 654 ha dont 298 de bois), 13 km à l’ENE d’Aigurande, se signale par l’extraction de granite, un festival international de la pomme de terre et du dahlia, une Maison du Pérou en hommage au pays d’origine de la pomme de terre, et le parc floral des Parelles, orné de blocs de granite et d’un amphithéâtre aménagé dans une ancienne carrière, et classé en espace naturel sensible; artisanat d’art, église des 13e-14e, quelques étangs, bois de Fontenay tout au sud à la limite de la région. Comme ses voisines, Crevant s’était fortement dépeuplée depuis le maximum du début du 20e, supérieur à 1 800 hab. Le village est petit, mais accompagné de plusieurs hameaux dispersés dans un bocage serré, parmi les collines granitiques et les petits bois; comme Monservet et les Bergères au sud, la Plaine au NO. Crozon-sur-Vauvre (350 Crozonnais, 2 769 ha dont 160 de bois) est à 8 km NNE d’Aigurande dans la vallée encaissée de la Vauvre, en relief accidenté et bocager, avec plusieurs étangs de retenue; château de la Lande et hameau de Rimbert au sud. La commune a eu plus de 1 200 hab. de 1900 à 1911 et se dépeuple depuis (-40 hab. après 1999). Saint-Denis-de-Jouhet (980 Dionisiens, 4 348 ha dont 228 de bois), 13 km NNE d’Aigurande, est à la source du Gourdon et s’orne d’une église classée des 12e-13e. La commune a eu 2 200 hab. autour de 1910 et se dépeuple toujours (-40 hab. après 1999). Elle a quelques petits hameaux épars dans un paysage très bocager; côté est, traces de l’ancienne voie ferrée avec petit hameau de la Gare. La Vauvre sert de limite à l’est. Jouhet est un quartier au NO. La Buxerette (110 Buxerettois,1 099 ha dont 257 de bois), est 8 km au nord d’Aigurande. Sa moitié méridionale est occupée par le Bois de Montpeget. La population a atteint 460 hab. en 1900 et décline depuis. La limite occidentale du finage suit le cours de la Bouzanne, dont la source est à Aigurande. Montchevrier (460 Montcabriens, 3 470 ha), 9 km NO d’Aigurande, conserve à l’ouest un dolmen, dont le nom s’écrirait la Pierre à la Marthe (à la fée). La commune a eu plus de 1 400 hab. autour de 1910 et sa population diminue encore (-80 hab. depuis 1999). Plusieurs hameaux sont aussi étoffés que le village central: au sud-est la Glézolle, la Fat, le Poirond; au NE, l’Age d’en Haut et l’Age d’en Bas; au NO les lieux-dits Usine d’en Haut, Usine d’en Bas. Le finage est encadré par la Gargilesse à l’ouest, la Bouzanne à l’est. Orsennes (770 Orsennais, 4 928 ha dont 474 de bois), 15 km NO d’Aigurande, de l’autre côté de la Gargilesse, est à la tête d’un vaste finage qui s’étire sur 14 km du nord au sud, où il frôle la limite de la Creuse. La commune contient une église des 12e et 15e, plus le dolmen de Chardy et celui du Bois Plantaire au sud, le château de Breuil-Yvain (ou du Breuil, 15e et 18e) au nord; parc d’attractions Bananaparc. Au nord, hameaux de Hallé et Frûlon; d’autres, plus petits, se dispersent au sud; bois de Grammont au SE. Orsennes a eu 2 400 hab. en 1911, puis s’est fortement dépeuplée. Lourdoueix-Saint-Michel (320 Lourdouaisiens, 1 967 ha dont 130 de bois) dessine in triangle bordé sur deux côtés par le département de la Creuse; belle église fortifiée des 12e-13e, châteaux du Plaix Joliet (13e-18e) au sud, qui fut le lieu du Mauprat de George Sand; de Grammont au nord avec un grand bois; plusieurs hameaux, comme Mortegoutte au sud. La population a 110 hab. de moins qu’en 1999 (plus d’un quart). Saint-Plantaire (630 Saint-Pantaléoniens, 3 407 ha dont 298 de bois), 15 km à l’ouest d’Aigurande, est à la limite orientale de son propre finage. Celui-ci s’étend jusqu’aux gorges de la Creuse et au lac d’Éguzon, qui lui offre plage et camping face au Chambon d’Éguzon-Chantôme (site de Fougères) et, plus au sud, une portion des superbes gorges de Crozant avec les sites du Montet, des Rochers de la Fileuse et du Goutatin, où la D30 traverse la gorge; sentier GR de Pays du Val de Creuse, centre de rééducation; label deux fleurs; plusieurs mégalithes dont le dolmen de la Pierre-là juste à l’ouest du village, petite forêt de Murat. Les sites de Fougères et de la Frileuse sont classés en espace naturel sensible. Les gorges de la Creuse forment un site classé sur 409 ha, plus un site inscrit de 108 ha rive droite. La population communale dépassait 1 500 hab. entre 1881 et 1911. Elle a encore baissé de 70 hab. après 1999. |