le massif le plus méridional du Massif Central, dont le nom correspond bien à l’impression que donne sa crête boisée vue du sud et des lumières méditerranéennes. Le massif correspond à un bloc de roches anciennes orienté est-ouest et basculé vers le sud; il présente un escarpement de faille au nord, découpé par les torrents au-dessus de la vallée du Thoré, et descend plus doucement vers le sud où la surface d’érosion posthercynienne passe sous les couches sédimentaires à dominante calcaire du Cabardès, dont les fronts escarpés sont également tournés vers le nord. Le relief culmine au pic de Nore à 1 211 m. La Montagne Noire mesure environ 60 km d’ouest en est, pour une largeur maximale de 25 km. Tout un système de captage des eaux y fut engagé par Riquet pour les besoins d’alimentation du Canal du Midi, par des prises sur l’Alzeau et le Lampy, et les lacs de barrage du Lampy (Aude) et de Saint-Ferréol (Haute-Garonne). Des travaux plus récents ont étendu les aménagements. Le versant dominant le Thoré au-dessus de Mazamet, Sorèze et Revel est très raide et boisé. Les pentes méridionales portent des vignes de qualité. Les villages sont dépeuplés mais, proches de Toulouse et des villes méditerranéennes, reçoivent d’assez nombreux visiteurs qui font revivre d’anciennes spécialités (fromages, miels, etc.). Il existe une communauté de communes de la Montagne Noire dans l’Aude, un nouveau canton de la Montagne Noire, dans le Tarn (15 communes, 15 300 hab. bureau à Labruguière) et un canton dit de la Malepère à la Montagne Noire (bureau à Montréal). |