(10 820 Montlouisiens, 2 455 ha dont 274 de bois) est un ancien chef-lieu de canton d’Indre-et-Loire à 12 km à l’est de Tours, sur la rive gauche de la Loire et l’étroit plateau qui sépare le fleuve du Cher. Le nom originel était mons Laudius ou Laudatus, traduit en Montloué et déformé plus tard en Louis; «sur Loire» est de 1920. La ville avait alors 2 000 hab. (contre 2 400 au début du XIXe), puis est passée à 4 200 en 1968, 6 900 en 1982 et poursuit sa croissance, gagnant 1 000 hab. depuis 1999. Le centre campe sur un ancien promontoire défensif dominant la Loire et son vieux port disparu. La ville a un collège public et trois groupes scolaires publics; deux maisons de retraite dont Villa Éléonore (80 sal.), un centre d’aide par le travail; camping des Peupliers au nord-ouest (trois étoiles). Elle a un musée de la Loire (flore et faune), une église en partie du XIIe avec presbytère dans un hôtel du XVIe, et cultive son identité: label trois fleurs, une salle de spectacles (Espace Ligeria), festival de jazz, caves dans le tuffeau, une Maison des Vins; et ses vignes, dont la commune cultive 314 ha, animant une AOC originale de 350 ha en chenin, concurrente des vouvray et des touraine et étendue à Lussault (Val d’Amboise) et Saint-Martin-le-Beau (Bléré-Val de Cher). Une partie des vignes est d’appellation montlouis, les autres sont d’appellation touraine. Trois zones d’activités occupent environ 1 500 personnes, deux vers la Loire, la troisième étirée au pied du coteau du Cher (Thuisseau). Montlouis accueille quelques fabriques dont le matériel de levage TLD (300 sal.) et de moindres ateliers de mécanique, traitements de surfaces (Chalumeau Anolaq, 30 sal.); matériel hydraulique Appydro (25 sal.), fabrique de peintures Chanet Philocolor (50 sal., depuis 1892); ainsi que des entreprises de bâtiment et finitions dont Bergeret (80 emplois, étanchéité), charpentes Gervais (70 sal.), menuiseries Pierre Noire (45 sal.) et Sodifra (agencement, 40 sal.); peintures Pinxyl (95 sal., à la famille Cholière, depuis 1982) et Glaveral (30 sal.). Le secteur tertiaire est bien représenté: supermarché U (80 sal.), négoce de matériel médical Bastide (45 sal.), restauration collective Convivio (Les Toques Régionales, 85 sal.), transports et logistique Moisy (45 sal.) et Interpool (40 sal.), La Poste (35 sal.); blanchisserie Elis (150 sal.); traitements de déchets Suez RV (410 et 100 sal.). Le finage est étiré d’est en ouest et inclut au nord-est le village d’Husseau, séparé de Montlouis et dominant une varenne de Loire; le nom d’Husseau désigne d’ailleurs une hauteur (racine gauloise uxello) comme le voisin Lussault. Les sites troglodytes abondent sur le coteau de Loire, couronné par une file de résidences riches, plusieurs avec parc, dont le château de Bondésir (XVIe et XIXe) à l’est. Sur le plateau à l’est de la ville, couvert de vignes et parcouru par le GR3, se signalent les hameaux de la Barre, avec un château du XVIIIe, de la Miltière avec un manoir du XVIIe, et du Cormier; à l’angle sud-est, sous le coteau du Cher, le hameau de Vaumorin est partagé avec Saint-Martin-le-Beau et doté d’un arrêt sur la voie ferrée Tours-Vierzon. Au sud, le finage atteint le Filet, petite boire qui draine le val du Cher au pied du coteau de rive droite, longé par la voie ferrée de Vierzon, la D140 vers Bléré, la D82 plus proche du coteau. Sur celui-ci, le château de la Bourdaisière a été refait au XIXe sur un ancien site de forteresse dominant la vallée du Cher, occupé ensuite par un château renaissance de 1520 disparu; il dispose d’un très grand parc, s’accompagne d’un jardin et d’un conservatoire de la tomate et offre aussi quelques manifestations culturelles. Une file continue d’habitations est au pied du coteau du Cher vers l’ouest, par la Gravelle, le château de Thuisseau, du XIXe dans le style renaissance, qui héberge un centre de vacances EDF-GDF (90 places); puis les Ormeaux, le gros hameau de Greux, et l’éperon de confluence de Rochepinard, ourlé de maisons en partie troglodytes, dont la pointe est à 2 000 m de la Loire et 1 500 m du Cher. Juste à l’ouest s’étend dans la plaine un ample carrefour ferroviaire, dans le prolongement de Saint-Pierre-des-Corps. La voie ferrée Paris-Bordeaux (pont de 1846 refait en 1946) et la ligne à grande vitesse (viaduc de 1989) franchissent la Loire séparément à Montlouis, mais la commune n’a pas de pont routier si ce n’est, à l’extrême nord-ouest hors de l’agglomération, le nouveau pont de la D142 (Charles de Gaulle, 1993) entre deux échangeurs, l’autre étant à Vouvray. Le nouveau canton de Montlouis ajoute à l’ancien la commune de Chambray au sud de Tours, aussi peuplée que Montlouis; au total, 5 communes et 34 700 hab. Montlouis-sur-Loire animait une communauté de cinq communes qui avait choisi le nom d’Est Tourangeau; elle a été appelée à fusionner avec celle de Vouvray, Montlouis devenant le siège de la communauté bizarrement nommée Touraine Est Vallées. |