(2 060 Montreuillois, 285 ha) est une sous-préfecture du Pas-de-Calais à 80 km NNO d’Arras. On la dit souvent «sur mer», mais ce n’est pas là le nom officiel, et c’est avec quelque exagération, car la ville est à 15 km du rivage et son territoire est fort loin d’y toucher — «Montreuil-sur-Mer serait mieux nommée Montreuil-en-Plaine», remarquait Victor Hugo. Mais même «plaine» n’est pas approprié, car la ville se tasse dans ses anciennes fortifications sur une butte qui domine la rive gauche de la Canche. Le finage, très petit, n’ajoute à cette butte qu’une fraction du fond de vallée en amont. Montreuil, bien que son nom ne désignât pas un mont, mais un monastère, était déjà au 9e siècle une place forte, qui fut réaménagée et renforcée au 13e s., comme place royale du littoral. Elle en conserve une citadelle (13e et 17e s.), trois kilomètres de remparts avec des tours. À l’intérieur, subsistent de nombreux hôtels aristocratiques et bourgeois, surtout du 18e s., ainsi que des maisons à pans de bois, et des souterrains. Un musée de l’espoir F. et M. Wooster (meubles anciens et peintures) a été installé dans l’ancien hôtel d’Acary de la Rivière (1810). Montreuil a aussi un musée Roger Rodière (art sacré, histoire et art contemporain), une église abbatiale (18e s.) et un hôtel-dieu (16e et 19e s.), des bâtiments de l’ancienne abbaye Sainte-Austreberthe (au lycée). Sur la rive de la Canche, une ville basse double la ville haute. La commune était plus peuplée au 19e s. que de nos jours: elle dépassait 4 200 hab. en 1841 et s’est à peu près constamment dépeuplée depuis; elle a 630 hab. de moins qu’en 1999, soit une perte récente de près d’un quart. Montreuil, fort petite sous-préfecture, se veut «station verte de vacances» et «village de charme», bourg fleuri (quatre fleurs). Elle n’a que de petits commerçants et artisans, seuls se signalant au-dessus de 25 hab. l’atelier de mécanique Ducrocq (30 sal.) et les travaux publics R Littoral (40 sal.). Elle est dotée d’un collège public et d’un autre privé, d’un lycée général et d’un lycée professionnel publics, d’un tribunal d’instance, d’une unité de soins de longue durée (les Opalines, 55 places) et de la maison de retraite Saint-Walloy (120 places), de la maison de santé du Château de Montreuil (45 sal.)— le centre hospitalier de l’arrondissement est à Rang-du-Fliers. La ville est le siège de la communauté de communes des Deux Baies en Montreuillois, qui réunit 46 communes et 66 100 hab. Elle est dans le nouveau canton de Berck. L’arrondissement a 111 300 hab., 164 communes. |