camp établi après la guerre de 1914-1918 dans les monts de Champagne, à partir des finages des deux communes disparues de Nauroy et Moronvilliers. Il s’étend sur 5 communes. L’armée l’a abandonné en 2014. Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) y a ouvert une station expérimentale en 1957. Le Polygone d’expérimentation de Moronvilliers (PEM), rattaché au centre de recherche CEA de la Direction des applications militaires (DAM) de l’Île-de-France, rassemblait plus d’une centaine de salariés. Il servait «à la mise en œuvre d’expériences de physique servant à étudier le début du fonctionnement de l’arme nucléaire, c’est-à-dire sa phase non nucléaire, de manière à valider, et corriger le cas échéant, les logiciels simulant la première phase du fonctionnement de ces armes. Elles mettent en œuvre des explosifs chimiques et des matériaux inertes qui se substituent à ceux utilisés dans une arme réelle, avec une maîtrise forte de la sécurité et en assurant la protection de l’environnement. Installée au PEM, la machine de radiographie Airix («Accélérateur à induction radiographique pour l’imagerie X») joue un rôle fondamental dans le programme. Elle faisait partie des plus puissants générateurs de rayons X jamais construits (4 millions d’électrons-volts, accéléré à 20 millions) et permettait de photographier, sur des durées très courtes (de l’ordre de quelques milliardièmes de seconde), l’état de matériaux soumis à des déformations très rapides, provoquées par l’explosif.» Il s’agit d’une machine de 70 m de long, dont le coût n’est pas indiqué. Les premières expériences dites «froides» ont eu lieu en 1999, une deuxième installation a été programmée à partir de 2005. Puis le CEA a préféré regrouper au Barp (Gironde) ses opérations de simulation d’explosion atomique et a décidé de fermer le site de Moronvilliers à partir de 2016; mais il a dû se livrer depuis à d’attentifs travaux de dépollution, qui ne sont pas terminés. |