(314 610 Nantais, 6 519 ha) est la préfecture de la Loire-Atlantique. La ville est principalement sur la rive droite de la Loire, au confluent de l’Erdre et à l’ouverture de l’estuaire. Cette situation en fit déjà le port et le chef-lieu des Namnètes, nommé Portus Namnetus par les Romains. En face, Ratiatus (l’actuelle Rezé) était un autre port et le chef-lieu de ce qui devint le pays de Retz, mais qui était alors d’origine pictonne (poitevine). Le sous-sol nantais conserve quelques traces de la ville gallo-romaine, dont n’est venu aucun monument remarquable. Nantes a marqué ensuite le terme de la pénétration des Bretons, et même leur capitale à partir du 10e s., ce qui a engagé des siècles de rivalité avec Rennes. Celle-ci a souvent fini par l’emporter comme capitale politique et judiciaire, même universitaire, tandis que Nantes se concentrait sur ses horizons portuaires: du 16e au 19e siècle, elle devint la principale base française du trop fameux commerce «triangulaire», fondé sur la rotation entre produits fabriqués à destination de l’outre-mer, esclaves d’Afrique vers les Amériques, sucres et denrées tropicales à l’importation; elle devint ainsi le «premier port négrier d’Europe» (D. Rapetti). Sa bourgeoisie maritime et marchande en tira de larges bénéfices, et des moyens de développer l’industrie, notamment dans l’agro-alimentaire, le textile et le bois. L’aspect monumental de la ville en porte témoignage, ainsi qu’une certaine culture locale, comparable à celles de classes dirigeantes de Bordeaux, de Lyon ou de Lille. Nantes est restée un grand port maritime, mais dont les trafics et les approvisionnements ont complètement changé au 20e siècle. Ses activités productives et la nature de sa bourgeoisie ont tout autant changé: Nantes est l’une des grandes villes françaises pour les fabrications modernes et les activités de haute technologie, l’une des plus riches en techniciens et cadres supérieurs, et a pu retrouver officiellement une université complète en 1962. Elle est classée parmi les villes d’art et d’histoire, et reste connue aussi pour le fameux Édit de Nantes, promulgué par Henri IV en 1598 après de dures négociations et donnant pour un siècle leur place aux protestants dans le royaume, jusqu’à sa révocation en 1685. Le centre-ville comprend plusieurs parties. La ville d’origine médiévale se tient entre l’Erdre et un ancien bras septentrional de la Loire, aujourd’hui comblé. L’Erdre a été détournée, puis recouverte par un cours, qui porte le nom des Cinquante Otages, victimes de la répression nazie le 21 octobre 1941, consécutive à l’exécution du commandant allemand de la place. Son bassin terminal est fermé par la préfecture (du 18e s.) et l’hôtel du département, au nord de ce vieux Nantes que traverse de part en part la rue de Strasbourg, une percée des années 1880 où se pressent les magasins. L’hôtel de ville y occupe trois hôtels bourgeois des 16e au 19e s. Le grand château ducal de la fin du 15e siècle, qui conserve une fière allure de forteresse, dresse à l’angle sud-est de la vieille ville ses énormes tours rondes et ses murailles ocres, qui enferment de beaux bâtiments de tuffeau rénovés. Après quinze ans de travaux et trois ans de fermeture totale, il a été réouvert en février 2007 et offre à la visite un grand musée d’histoire urbaine qui regroupe les anciens musées des arts décoratifs, des arts populaires régionaux, des Salorges (histoire coloniale et maritime), de Nantes par l’image, etc. Il est flanqué à l’ouest d’un quartier de voies piétonnes autour de la place du Bouffay. À l’est, la vieille ville est limitée par les cours Saint-Pierre et Saint-André, reliés par la place du Maréchal Foch; celle-ci est bordée d’hôtels du 18e s., décorée d’une colonne érigée pour Louis XVI et proche d’une vieille porte à soubassement gallo-romain. La cathédrale, refaite après un incendie de 1972, domine cet ensemble; à côté, la Psalette est une belle maison du 15e siècle. Au sud, l’ancien bras de la Loire est signalé par le square Elisa Mercœur (poétesse née à Nantes en 1809) et un long cours; les anciennes îles Feydeau et de la Petite Hollande les prolongent vers l’ouest jusqu’au quai de la Fosse et offrent de beaux exemples d’urbanisme du 18e et du 19e siècle. De l’autre côté du cours des Cinquante Otages qui signale la limite occidentale de ce vieux centre médiéval, s’est construite une ville des 17e et surtout du 18e siècle, faisant la liaison avec le quai de la Fosse, qui était le principal élément de l’ancien port de Nantes, à l’endroit où la Loire atteignait ses plus grandes profondeurs, ce qui explique son nom. Les armateurs et les marchands ont pu occuper et embellir de larges espaces autour de la place Royale et de la place Graslin, où subsistent de somptueux hôtels particuliers. S’y trouvent un bel ensemble architectural du 18e s. (Graslin) avec le grand théâtre, la bourse de commerce, le monumental cours Cambronne, la basilique Saint-Nicolas (19e s.), un peu plus au nord la curieuse galerie marchande du passage Pommeraye (1843), puis l’hôtel et le musée de la Poste et les halles. Le gratte-ciel nommé tour Bretagne (144 m de haut), y a été érigé en 1976, et mit longtemps à se garnir et à s’imposer. Au-delà des places Graslin et Aristide Briand (né à Nantes en 1862), s’ouvrent vers l’ouest d’autres quartiers bourgeois où sont le musée Dobrée qui réunit diverses collections dans un palais d’armateur, le manoir de la Touche, le muséum d’Histoire naturelle, le musée d’Archéologie, le musée de l’Imprimerie, la médiathèque municipale. Le quai de la Fosse conserve des façades intéressantes; l’escorteur Maillé-Brézé (137 m de long) y sert de navire-musée naval. Un peu plus loin en aval, c’est-à-dire au sud-ouest, sont le musée Jules-Verne (né à Nantes en 1828), le musée Compagnonnique, le planétarium, le bac pour Rézé et, sur les hauteurs, le panorama de la butte Sainte-Anne. Trois quartiers ont formé une première ceinture urbanisée à l’ouest de cette double partie centrale: Sainte-Anne-l’Hermitage, déjà bien construit au 18e siècle et où se situe l’École nationale de la marine marchande; Mellinet en arrière, qui fut surtout occupé après 1830 et abrite un musée de la poupée et des jouets anciens; Monselet au nord, qui montre de belles villas des années 1900 à 1938 et s’étend jusqu’au parc de Procé (12 ha), dans la vallée verte et encaissée de la Chézine qui vient de Sautron et coule vers le sud-est. Le long de la Loire vers l’aval s’étendent les installations portuaires actives, qui vont jusqu’au grand pont de Cheviré, et la gare de Chantenay. Une nouvelle ceinture occidentale s’est étoffée après 1950 surtout, le long de la commune de Saint-Herblain, incluant le parc de la Durantière et le grand ensemble d’habitation, les espaces verts et de sports des Dervallières (parc et château du 18e s.) et du Breil-Malville. Au sud du centre-ville, la Loire avait plusieurs bras. Le plus septentrional, au ras du château, est comblé depuis le 17e siècle; l’alignement des anciennes îles de Petite Hollande et Feydeau et du square Elisa Mercœur se prolonge en amont par les deux gares d’Orléans et les voies ferrées vers Paris. Juste au sud, l’ancienne grande île de la Gloriette et de la Madeleine est traversée par les grandes percées NNO-SSE de la ville, et intégrée au centre: limitée à l’est par le bassin du canal Saint-Félix, elle a reçu en 1992 la grande cité des Congrès, et elle est occupée à l’ouest par un vaste ensemble formé par l’hôpital et les facultés de médecine, pharmacie et odontologie, plus la présidence de l’Université. Tout près du château, à l’angle NE, l’ancienne tour de la biscuiterie LU (Lefèvre-Utile), du début du 20e siècle et transformée de 1998 à 2004, est devenue le Lieu Unique pour conserver les célèbres initiales, et loge une scène nationale de spectacle, ainsi qu’un «gyrorama» qui offre une vue panoramique sur la ville. Au-delà du «canal», s’étend le long terre-plein Malakoff, qui forme un quartier un peu isolé et plutôt disparate en bord de Loire, pourvu de grandes barres et de tours de logements dans le cadre d’une «zup» des années 1960 et 1970, et en voie de réaménagement — tant aux abords de la gare d’Orléans, qui voit passer 7 millions de passagers par an, qu’en bord de Loire en amont. Deux nouveaux ponts sont prévus entre Malakoff, l’île Beaulieu et Saint-Sébastien. Il reste à Nantes une vraie île, et de grande taille: l’île de Nantes, naguère plutôt nommée île Beaulieu et qui conserve ce nom dans sa partie orientale, où elle s’effile vers l’amont et où s’est installé l’hôtel de Région. Longue de 5 km, elle est encadrée au nord par le bras de la Madeleine, au sud par le bras de Pirmil, plus large et plus profond et qui accueille sur sa gauche la Sèvre nantaise. La partie centrale de l’île, traversée par les deux axes parallèles de la ville, a reçu diverses installations: un grand centre commercial avec un hypermarché Carrefour, des centres de sports et le Palais des sports, le petit jardin des Cinq Sens, le conservatoire de musique, des administrations dont l’hôtel des finances et la sécurité sociale. La partie occidentale de l’île a été un élément majeur du port de Nantes; mais les chantiers navals ont été fermés; il reste côté Pirmil le quai Wilson, qui accueille les navires de croisière, et la sucrerie; le marché d’intérêt national et les emprises ferroviaires occupent une bonne partie de la surface. Toute une série de travaux de réaménagement ont été engagés sur 350 ha, sous l’autorité de l’architecte Paul Chémétoff. Le quartier des chantiers navals reçoit la nouvelle école d’Architecture, la maison des Métiers du livre, les sites culturels de la Fabrique et des Machines, ainsi que des extensions du centre hospitalier, une pépinière des biotechnologies et même une maison des Avocats. Le journal Ouest-France s’y est également installé. Un pôle international d’affaires Euronantes y est prévu. Sur la rive de la Madeleine au nord, un grand volume noir dû à l’architecte Jean Nouvel abrite le nouveau palais de justice de Nantes depuis 2000; il est relié depuis 2001 à la Petite Hollande par une passerelle dédiée à Victor Schœlcher, discrète expression de repentir à la mémoire des esclaves. Sur la rive gauche de la Loire, Nantes dispose d’une extension de part et d’autre de l’axe du boulevard de Vendée, qui devient plus loin l’autoroute A 83, le long de la Sèvre nantaise; elle s’insère entre les territoires de Rezé à l’ouest et de Saint-Sébastien à l’est, et ne s’en distingue guère. Pirmil est le nom de la pointe de confluence de la Sèvre et de la Loire. Plus en aval, Nantes possède aussi une partie de la rive gauche de la Loire, qui correspond à l’ancienne île de Cheviré où était la centrale électrique désaffectée en 1986 et où la ville dispose d’un port polyvalent avec des terminaux roulier, des bois et des sables. À l’est du centre-ville, entre Erdre et Loire, s’étendent des quartiers assez diversifiés. Celui de Richebourg, tout contre la vieille ville, accueille le musée des Beaux-Arts et le jardin des Plantes (7 ha), l’ancienne manufacture des tabacs reconvertie, un grand lycée et l’IUT. Les bords de l’Erdre sont très appréciés et un service de navettes fluviales dit Navibus en dessert les rives; la rivière entoure l’île de Versailles, qui occupe 1,7 ha et qui est aménagée en parc avec jardin japonais; elle abrite la Maison de l’Erdre. Vers l’est et le nord-est ont pris place des casernes, puis le parc du Grand Blottereau, le plus étendu de Nantes avec 38 ha, et de vastes quartiers d’habitation, puis le centre commercial Paridis au Perray autour d’un hypermarché Leclerc. Passé la rocade des boulevards, qui franchissent l’Erdre au pont de la Beaujoire, apparaît le complexe de la Beaujoire constitué par le parc de même nom (34 ha, 2e de la ville), le parc des Expositions, le célèbre stade de football des «Canaris», un grand centre commercial et le site universitaire du Tertre, prolongé vers l’est par la zone industrielle de Nantes-Carquefou et les installations militaires du Champ de manœuvre. La commune de Nantes remonte assez loin sur la rive gauche de l’Erdre, séparant de celle-ci le finage de Carquefou; cette bande est traversée par l’autoroute Océane (A 11) au-delà de laquelle s’étale le vaste ensemble universitaire et de recherche de la Chantrerie: il comprend plusieurs écoles d’ingénieurs dont l’École des Mines et les instituts de Polytechnique, et le complexe de l’École Vétérinaire; le parc public de la Chantrerie occupe 18 ha, ce qui en fait le troisième de la ville. De l’autre côté de l’Erdre, au nord-ouest, le territoire de Nantes va moins au nord, où il cède la place à La Chapelle-sur-Erdre, mais il dispose néanmoins d’une assez grande superficie. Tout le long de la rive droite de l’Erdre ont pris place les vastes installations du principal campus universitaire nantais, comprenant les facultés de droit, économie, lettres-sciences humaines et sports au nord (la Grande Censive), des sciences plus au sud (le Loquidy ou la Lombarderie); s’y trouvent également l’École centrale d’ingénieurs et les établissements du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), du CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) et du Cetim (Centre d’études techniques des industries mécaniques), de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), plus l’École supérieure de Commerce (Sup de Co) ainsi que, un peu plus à l’ouest, l’École d’architecture dans la coulée verte qui longe le cours du Cens, affluent local de l’Erdre. Le grand hippodrome du Petit Port est juste au nord, le parc de la Gaudinière (9 ha) un peu à l’ouest, à la limite du territoire d’Orvault. Plus loin au nord sont le parc d’affaires de la Rivière dans le quartier de la Géraudière, et un ensemble orienté vers le développement agricole avec l’école d’ingénieurs Enitiaa, l’Inra (Institut national de la recherche agronomique) et la Maison de l’Agriculture qui loge la Chambre d’agriculture. Au-delà de l’autoroute Océane, ont pris place la nouvelle maison d’arrêt des Bruyères, le terrain de golf Nantes-Erdre, le grand et nouveau cimetière paysager de Nantes (50 ha), considéré comme un parc public, et la plaine des sports des Basses Landes. Cinq zones urbaines sensibles ont été définies dans la commune de Nantes: le grand ensemble de collectifs de Bellevue partagé avec Saint-Herblain (dont le quartier du Plessis Cellier à Nantes), qui a reçu un statut de zone franche; celui des Dervallières, également à l’ouest; un quartier Nord au NO de l’hippodrome (la Boissière, le Chêne des Anglais); un quartier Est en direction de Carquefou; les tours et les barres de Malakoff en bord de Loire. Le Nantes bourgeois s’étend en éventail à partir du centre-ville entre l’Erdre et la Chézine (mis à part la zone sensible nord) tandis que les quartiers populaires sont surtout au sud de la Loire et à l’ouest. Nantes est non seulement une grande métropole régionale, mais une ville dotée d’une réelle dimension internationale par son port et son aéroport, et un puissant relais suprarégional de Paris, dont les agences et les services couvrent volontiers tout le Grand Ouest et qui, par là, se compare aisément à Lyon ou Marseille plus qu’à Rennes ou même à Bordeaux. Le port autonome de Nantes-Saint-Nazaire a un trafic annuel de 31 Mt, mais il est vrai que Nantes proprement dite n’en assure que la plus faible part, 3 Mt, soit moins du dixième, dans ses terminaux de Cheviré (sucres, bois, sables et conteneurs) et de la Roche-Maurice à la limite de Saint-Herblain (céréales). L’aéroport de Nantes-Atlantique, situé dans la commune de Bouguenais où l’ancien aérodrome de Château-Bougon a été aménagé dans les années 1950, traite annuellement 8 500 t de fret et voit passer 3 200 000 passagers par an, dont près de la moitié en vols internationaux; il assure des liaisons avec une trentaine de villes en France et une vingtaine à l’étranger; une douzaine de compagnies y entretiennent des lignes régulières; le trafic avec Paris est d’environ 320 000 passagers, suivi par Lyon avec 250 000. Jugé trop petit, l’aérodrome doit être remplacé par un projet Nantes-Grand-Ouest situé au nord de l’agglomération à Notre-Dame-des-Landes et prévu pour une capacité de 9 millions de passagers par an, contre 3 pour l’actuel aéroport de Bouguenais. Un «tramtrain» doit relier Châteaubriant et le nouvel aéroport à la ville de Nantes. Celle-ci est une pionnière en matière de transports en commun; elle dispose d’un tramway depuis 1985, maintenant équipé de trois lignes, plus un «Busway» en site propre au sud-est et un «Navibus» sur l’Erdre, tandis que plusieurs lignes de chemin de fer fonctionnent comme Réseau express régional. L’Université de Nantes compte plus de 30 000 étudiants et comporte, outre un IUT, un ensemble Polytechnique formé par les trois écoles d’ingénieurs Isitem (Institut des sciences de l’ingénieur en thermique, énergétique et matériaux), Ireste (Institut de recherche et d’enseignement supérieur aux techniques de l’électronique), Esa Igelec (École supérieure atlantique d’ingénieurs en génie électrique). En outre, Nantes accueille de nombreux organismes de recherche, un complexe d’enseignement et de recherche autour de l’École Vétérinaire, et plusieurs autres grandes écoles: l’École centrale d’ingénieurs, l’École des Mines de Nantes; l’École nationale du Bois (1994), l’École d’architecture (Ensa) à la Barberie, qui doit bénéficier de nouveaux locaux sur l’île de Nantes; l’École du Design (Edna) à Atlanpole; l’École du Livre; l’Enitiaa (École nationale des ingénieurs des techniques de l’industrie agro-alimentaire); l’École nationale de la marine marchande ou Hydro-Nantes; plus l’École régionale des Beaux-Arts et l’École supérieure de commerce. Nantes est le siège d’un pôle de compétitivité du Génie civil de l’Ouest, d’un pôle Atlantic Biothérapies et d’un pôle EMC2 (Ensembles métalliques et composites complexes) sur les matériaux composites. La plupart des centres de recherche et un certain nombre d’entreprises sont fédérés dans un Atlanpole créé en 1987 et qui a son siège à la Chantrerie; il regroupe des établissements installés à la Chantrerie (Mines, Bois, Vétérinaire, Polytechnique), à la Géraudière (pôle agro-alimentaire avec l’Enitiaa et la Chambre d’agriculture), au Petit Port (École centrale, Sup de Co, Cstb, Ifremer, Cetim, etc.), à la Gloriette (pôle médical) et à la Fleuriaye (à Carquefou). Le Centre hospitalier régional et universitaire emploie 10 000 personnes dans huit établissements et compte au total 3 000 lits; Nantes a également une douzaine de cliniques totalisant 850 lits et dont les six plus grandes emploient au total plus de 2 000 salariés, dont 650 pour le Confluent-NCN (Nouvelles cliniques nantaises), 810 pour la clinique Jules-Verne, 360 pour les Augustines, 310 pour Breteche-Viaud, 150 pour Catherine de Sienne, 100 pour Sourdille, Jeanne d’Arc 95, la clinique psychiatrique du Parc 60, Roz Arvor (soins de suite) 55; maisons de retraite le Parc de Diane (80 sal.), la Chezalière (75 sal.), la Cerisaie (55 sal.), Emera (50 sal.). L’armée de terre est présente par l’État-major de force 2, le 22e BIMa (bataillon d’infanterie de marine, le commandement de la BLBlMa (brigade légère blindée de marine), la 9e CCTM (compagnie de commandement et transmissions). La ville a une remarquable activité culturelle et festive, rythmée par de grands événements réguliers: la déjà célèbre Folle Journée des musiques début février, au centre de Congrès, qui s’est étendue à une semaine et à d’autres lieux; le Carnaval; la foire internationale d’avril; le printemps des Arts; Nantes aux heures d’été; les Rendez-vous de l’Erdre (jazz) en septembre; Royal de Luxe (théâtre de rue), Celtomania et Aller-Retour (une ville invitée) en octobre; les Utopiales (science-fiction) et les Trois Continents (cinéma) en novembre; Tissé Métisse (interculturel) en décembre. Aux nombreux musées déjà situés dans la ville, s’ajoutent un musée des sapeurs-pompiers et un musée de la Machine à coudre. Dans le domaine industriel, une grande part des activités sont dans les communes de banlieue; mais la commune de Nantes héberge néanmoins un assez large éventail de fabrications, qui a toutefois tendance à se réduire: chaudières Saunier-Duval (420 sal., depuis 1968, au groupe allemand Vaillant), équipements aérauliques Kelvion (BTT, 260 sal.), bouchons et capsules métalliques Crown (270 sal., groupe états-unien, ancienne usine J.-J. Carnaud); matériel électrique Polysoude (160 sal.) et Schneider Electric (140 sal.), constructions métalliques J. Paris (150 sal.), générateurs de vapeur Leroux et Lotz (150 sal., repris par Altawest de Ph. Garelli qui a acquis l’usine Sarelem à Carquefou), automatismes et contrôles Itecom (55 sal.), peintures et vernis Valspar (80 sal.), stores Soliso (120 sal.); consommables pour imprimantes Armor (80 sal.); appareils pour hôpitaux Sotec Medical (70 sal.); papeterie Norpaper (65 sal.), maintenance mécanique Endel (85 sal.). Du passé colonial du port ne subsiste presque rien. La sucrerie Tereos (ex-Beghin Say, 180 sal.) a cessé de raffiner en 2009 pour se limiter au conditionnement (85 sal.); la manufacture de tabacs Altadis, qui datait de 1857, s’est déplacée à Carquefou tout en laissant à Nantes un Institut du Tabac. Nantes n’a plus rien de l’ancienne industrie des conserves alimentaires dont Saupiquet fut le fleuron — passé à l’italien Bolton en 2000, Saupiquet a fermé son siège nantais, transféré à Paris; en agro-alimentaire, fromagerie Eurial (210 sal.), viandes Berjac (60 sal.). Dans le bâtiment, se signalent le génie climatique Axima (1 000 sal., groupe Suez), les installations thermiques MCI Johnson (140 sal.); couverture et plomberie OCE (90 sal.), les constructions Bouygues (1 170 sal.), André (110 sal.), Eiffage (60 sal.), les finitions Turpeau (85 sal.), les travaux publics et réseaux ETPO (280 sal.), Colas (190 sal.), Eurovia (50 sal.). Tout le reste relève des services, finances, commerces et distribution. Du côté des finances sont les bureaux de la Société générale (1 210 sal.), la Caisse d’Epargne (950 sal.), BNP-Paribas (660 sal.), CIC Ouest (290 sal.), Crédit Mutuel (470 sal.), le Crédit Agricole (520 sal.), , GE Money Bank (300 sal.), Crédit Lyonnais (310 sal.), Cetelem (260 sal.), Crédit Foncier (70 sal.), crédit Natixis (100 sal.), courtage Portzamparc (55 sal.); assurances Axa-Iard (230 sal.), Gan (160 sal.), Allianz-Iard (140 sal.) et Allianz-Vie (85 sal.), Fidelia (280 sal.). Nantes accueille aussi les services informatiques d’Inter Mutuelles Assistance (Mutuaide, 120 sal.), et de nombreuses sociétés d’informatique: CapGemini (1 060 sal.), Open (360 sal.), Sogeti (255 sal.) Atos (210 sal.), IT&L (120 sal., groupe Orange), Bull (250 sal.), VSC (175 sal.), Neo Soft (100 sal.), Sodifrance Isis (90 sal.), Aubay (100 sal.), G&A (130 sal.), SNEDA (Cassiopee, 120 sal.), Iadvize (120 sal.), DSIA (120 sal.), EID (100 sal.), Akka (120 sal.), Polymont (105 sal.), Soft Maint (75 sal.), Myscript (110 sal.), Anaya (80 sal.), Inovaxo (75 sal.), Link by Net (65 sal.), SEA Productique (60 sal.), Akeno (55 sal.), Wynwyg (55 sal.); conseil et expertises Cadres en Mission (90 sal.), AD Missions (100 sal.), Santeclair (120 sal.), Exeis (50 sal.), Opare (65 sal.), Eurofins (55 sal.), Ineo Cap (55 sal.), Bureau Veritas (50 sal.); secrétariat Penelope (180 sal.), recouvrement de créances SIP (60 sal.), Instrum Justitia (60 sal.), Filaction (60 sal.); gestion comptable Ernst & Young (70 sal.), KPMG (80 sal.), Strego (60 sal.); gestion de logements La Nantaise (150 sal.), Thierry (95 sal.) et SAMO (100 sal.), ICF (55 sal.). Parmi les principales entreprises du tertiaire figurent aussi le Centre technique des Industries mécaniques (Cetim, 110 sal.), l’organisateur de foires et salons La Cité Nantes (80 sal.), les journaux Ouest-France (70 sal.) et Presse-Océan (Serpo, 70 sal.), les analyses et essais Eurofins (260 et 140 sal., biotechnologies, groupe franco-allemand), les ingénieries Atmel (230 sal.), SCE (240 sal.), Nantes-Métropole (NGE, 170 sal., aménagements urbains), Thales (150 sal.), ACB (125 sal.), SPR-PLL (85 sal.), AIA (110 sal.), Apside (120 sal.), BEE (50 sal.), le cabinet de géomètres FIT (80 sal.). France-Telecom-Orange affiche plusieurs adresses totalisant plus de 900 salariés; centres d’appel Bouygues Télécom (560 sal.); télécommunications Circet (60 sal.). Radio-France (110 sal.) et France-Télévisions (100 sal.), Orchestre National des Pays de Loire (60 sal.), gestion du patrimoine culturel Le Voyage à Nantes (230 sal.), La Poste (380 sal.). Dans les commerces de détail ressortent les hypermarchés Leclerc (380 sal.) et les deux Carrefour (280 et 200 sal.); les Galeries Lafayette (190 sal.), les magasins Metro (120 sal.), Fnac (100 sal.), Super-U (135 sal.), Castorama (110 sal.), Monoprix (140 sal. en deux sites), Intermarché (65 et 55 sal.), Darty (70 sal.); vente à domicile Vorwerk (480 sal.) et Océane (65 sal.). Le commerce de gros est surtout représenté par les négoces de matériaux Trouillard (Point P, 140 sal.), d’équipements industriels GE Wind (100 sal.), matériel électrique Rexel (65 sal.), de bureautique Armor (160 sal.), Canon (60 sal.) et OCE (55 sal.), de fruits et légumes Méchinaud (120 sal.) Pomona (120 sal.) et Bouyer-Guindon (65 sal.), de céréales et oléagineux Cargill (85 sal.), de bois Dispano (70 sal.), de combustibles CPO (65 sal.); EDF et ses filiales signalent plus de 1 000 salariés, La Poste 2 750 sal., Orange 1 060 la SNCF 3 230. Dans les services, distribution d’eau Veolia (150 sal.), Nantaise des Eaux (85 sal.), d’électricité Enedis (330 sal.), nettoyages Onet (510 sal.), GSF Celtus (310 sal.), Isor (410 sal.), ADC (280 sal.), Serenet (270 sal.), NAS (200 sal.), Clersol NN (170 sal.), Saphir (110 sal.), Reinier (95 sal.), Limpa (120 sal.), Sunny Dream Alphea (85 sal.), Progems (50 sal.), Thomas (55 sal.), assainissement SOA (200 sal.), collecte de déchets Grandjouan (Veolia, 110 sal.), gardiennages IMA (210 sal.), Main Sécurité (100 sal.), Mondial Protection (70 sal.); restauration collective Sodexo (150 sal.), garderies Vendée Enfance Services (200 sal.), Perrin (Babychou, 90 sal.), services à domicile Freedom (60 sal.) , Bien à la Maison (70 sal.), Domusvie (60 sal.), ADVie (55 sal.), Sous Mon Toit (55 sal.) et Alphea (55 sal.); publicité Altavia (65 sal.), LM Work and Roll (50 sal.), Pages Jaunes (85 sal.). Dans les transports, le Port autonome Nantes-Saint-Nazaire affiche 700 sal.; transports urbains SemiTAN (1 910 sal.), transports de voyageurs Keolis (240 sal.), STAO (125 sal.), agence de voyages Carlson (85 sal.); transports de fret MN (Compagnie maritime nantaise, 120 sal.), Loca Ouest (80 sal.), Bourgey-Montreuil (85 sal.), Transcoastal (55 sal.), cabotage Euronav (60 sal.), VShips (65 sal.); routage SAD (90 sal.). La commune est divisée en 11 «quartiers», chacun doté d’une mairie annexe: Centre-Ville, entouré par l’Île de Nantes au sud, Malakoff-Saint-Donatien à l’est, Hauts-Pavés-Saint-Félix au nord; puis Bellevue-Chantenay (qui inclut Cheviré rive gauche) et Dervallières-Zola à l’ouest, Breil-Barberie au NO, Nantes-Nord, Nantes-Erdre sur la rive gauche de l’Erdre au NE, Doulon-Bottière à l’est, Nantes-Sud sur la rive gauche de la Loire. La commune a gagné 36 880 hab. depuis 1999, plus de 13%. La communauté urbaine Nantes-Métropole associe 24 communes et 580 500 hab. sur 52 335 ha. Elle est elle-même divisée en 10 «pôles de proximité» dont 3 pour le centre de Nantes, 3 au sud de la Loire, 4 au nord. L’unité urbaine de Nantes est donnée pour 584 700 hab., l’aire urbaine pour 854 800 (8e en France). L’arrondissement a 830 500 hab., 76 communes, 211 754 ha. Sept nouveaux cantons cantons portent le nom de Nantes, chacin comprenant en tout et pour tout une fraction d ela commune (entre 39 100 et 50 600 hab.). |