dénomination populaire du Chemin de fer de Provence, établi entre Nice et Digne de 1883 à 1891, sur 150 km; audacieuse dans ses traversées des bassins du Var, du Verdon, de l’Asse et de la Bléone, coûteuse en travaux d’entretien et réparation sur un trajet accidenté à forts ravinements et éboulements, la ligne a souvent été menacée de fermeture depuis 1959; mais ses points de vue pittoresques attirent des touristes et, surtout, elle aide au désenclavement de villages plutôt isolés en montagne, où elle maintient un grand nombre de gares. Le choix d’une voie métrique, que le PLM ne souhaitait pas prendre en charge, avait entraîné la formation d’une société particulière, la Compagnie des Chemins de fer du Sud de la France, dont l’héritière est Les Chemins de fer de Provence (140 sal.), compagnie d’État concédée à la région, qui en a confié l’exploitation à la CFSF (Compagnie ferroviaire du Sud de la France), filiale du groupe Veolia; la ligne ne relève donc pas de la SNCF. Outre les autorails réguliers, un train à vapeur circule à des fins touristiques entre Annot et Puget-Théniers l’été en fin de semaine. La ligne Digne-Nice est la seule à survivre parmi un ensemble de lignes à voie métrique qui comprenaient notamment le Central Var (Nice-Meyrargues, 1886-1950), le Littoral (Toulon-Saint-Raphaël, 1889-1948), et plusieurs tramways. |