(14 620 Mussipontains, 2 160 ha dont 382 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Meurthe-et-Moselle dans l’arrondissement de Nancy, 30 km NNO de la préfecture. La ville est sur les deux rives de la Moselle et s’est rendue célèbre à deux titres: comme première université de Lorraine et pour ses tuyaux de fonte. Elle a commencé rive droite, au pied de la butte de Mousson, qui monte à 382 m et fait partie d’une série de buttes-témoins des Côtes de Moselle (panorama, ruines du premier château); puis à partir de 1260 la tête de pont sur la rive gauche, juste en aval du confluent de l’Esche et de la Moselle, s’est développée, devenant la ville marchande et donnant le centre-ville actuel. Sur la rive droite, une abbaye de prémontrés et un collège de jésuites ont coexisté; l’abbaye est le deuxième monument du département par le nombre visites enregistrées (65 000 par an). Le collège est devenu en 1572 un foyer de contre-réforme avec une université tenue par les jésuites; il a été transféré plus tard à Nancy; les bâtiments sont aujourd’hui affectés à un lycée. La première est devenue au 18e siècle un centre intellectuel réputé, dans des bâtiments rénovés; elle offre à présent un bel ensemble du 18e s. avec un grand cloître. La rive gauche, où est le centre marchand et administratif, contient de belles maisons anciennes, la grande place Duroc agrémentée d’arcades et de façades renaissance, un hôtel de ville de la fin du 18e s., un musée consacré au papier, dont des objets en papier mâché et des œuvres d’imprimeurs et imagiers attirés par le collège et l’abbaye. Au 19e siècle, la possibilité d’exploiter les proches gisements de fer, tout spécialement la proche mine de Marbache, a suscité la création d’une fonderie en 1856; elle a mis au point les premiers tuyaux de fonte en 1866, profité du marché nouveau de l’adduction d’eau et entraîné en 1886 la création de la Société nouvelle des hauts fourneaux et fonderies de Pont-à-Mousson: la plupart des villes françaises ont eu besoin de ses services. La société a fusionné avec le groupe Saint-Gobain en 1970, et travaille depuis 2001 sous le sigle PAM: restent deux fonderies Saint-Gobain PAM Canalisations (660 sal.) et Saint-Gobain PAM (200 sal.). D’autres usines avaient suivi, mais beaucoup ont disparu; ne reste guère que le matériel électrique Legrand (60 sal.) et la métallerie GNTI (40 sal.). Dans le tertiaire, magasins Intermarchés (150 sal.) et Match (70 sal.), distribution pharmaceutique Alliance Santé (80 sal.), jardinerie Point Vert (100 sal.), intérim Manpower (180 sal.) et Axia (110 sal.); La Poste (65 sal.). La ville a un collège, un lycée général et un lycée professionnel publics, un centre hospitalier public (99 lits). En aval, une vaste base de loisirs de 300 ha a été équipée dans la vallée de la Moselle, comprenant une réserve naturelle de 60 ha. À l’ouest, le finage mord sur le revers des côtes de Meuse, dans les bois où se cache le menhir de la Pierre de Jô à 381 m. La maison du Parc de Lorraine est établie sur la pente du talus, curieusement hors du Parc lui-même. La commune a eu un peu plus de 7 000 hab. avant 1850, 12 500 dans les années 1890, 14 000 en 1911: descendue à 11 300 hab. en 1936, sa population est lentement remontée jusqu’à en 1982; elle a perdu 400 hab. depuis 1999. La communauté de communes du Bassin de Pont-à-Mousson réunit 31 communes et 40 400 hab., et siège dans la ville. L’unité urbaine Insee est donnée pour 24 600 hab. (6 communes), l’aire d’attraction pour 26 000 (16 communes). Le nouveau canton de Pont-à-Mousson a 24 communes et 34 400 hab. |