(4 260 Port-vendrais, 1 477 ha dont 300 de vignes) est un ancien chef-lieu du canton des Pyrénées-Orientales sur la Côte Vermeille (Albères, Côte Vermeille, Illibéris), 32 km au SE de Perpignan. La ville a été précédée par un port fort ancien (traces du 8e siècle avant notre ère), peut-être fondé par des Phéniciens, nommé ensuite Portus Veneris en hommage à la déesse Vénus. Bénéficiant d’une profonde calanque, il offrait un intéressant abri et il est devenu le principal port de la Côte Vermeille. Le port est encadré par les forts ou redoutes de la Mauresque et du Fanal au nord, Mailly et Béar au sud, ce dernier dominant le cap de même nom, qui porte un phare à 80 m de haut. De belles résidences et des villas s’éparpillent sur les pentes. En dépit des premiers aménagements sous Louis XIV, qui en firent un port de guerre, l’urbanisme assez homogène du centre-ville date des années 1780, autour de l’escalier monumental, de l’obélisque de marbre rose et du Dôme. La commune n’a été créée qu’en 1822, à partir des finages de Collioure et de Banyuls. L’élan du port fut associé à la colonisation de l’Afrique du Nord: Port-Vendres, atteint par la voie ferrée en 1867, devint port de passagers pour l’Algérie et le resta jusqu’en 1962. La commune a eu 3 000 hab. dans les années 1880 et s’y est tenue jusqu’en 1931; puis la population s’est mise à croître; mais elle a reperdu 1 740 hab. (-29% !) depuis 1999, un cas unique dans la région, sauf problème statistique. Le port a été reconverti et réaménagé, en faveur de la pêche, de l’importation de fruits et de la plaisance. Il peut recevoir de gros bateaux (jusqu’à 170 m de long), a assuré des traversiers (liaisons régulières avec Tanger en été) et l’accueil de rouliers (rampes «ro-ro»), mais son trafic reste faible et en déclin, le roulage et le port de passagers ayant fermé. On ne compte guère que 230 000 t de marchandises par an, surtout des fruits et légumes, qui profitèrent naguère d’un «TGV-fret» en direction du marché Saint-Charles de Perpignan et de Rungis (arrêté en 2019): c’est le deuxième port bananier de France après Le Havre. Le port de commerce emploie environ 250 personnes. Quelques bateaux de croisière accostent aussi. Le port de pêche compte davantage, débarquant 4 000 t de poisson par an, dont 3 000 t de sardines, et employant 200 personnes; le port de plaisance est encore limité à 270 anneaux. La ville a 1 200 résidences secondaires et quatre petits hôtels et a reçu un établissement de santé (50 sal.), un collège public, un institut médico-éducatif; Intermarché (20 sal.), manutention portuaire CLTM (50 sal.). Au fort Béar, le musée de l’Algérie française s’orne d’un monument récupéré à Sidi Ferruch, où il commémorait le centenaire de la prise d’Alger. Le finage contient à l’est le cap Béar, au sud-est le cap d’Ullastrell (redoutes) et les hameaux de Paulilles et Cosprons, au sud deux batteries; il monte à 656 m au SO où est la tour ruinée de Madaloc. |