Quercy Rouergue et des Gorges de l’Aveyron (communauté de communes du)

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intercommunalité au NE du Tarn-et-Garonne, unissant 17 communes et 7 700 hab. (45 900 ha) dont une commune du département du Tarn au sud. Aucune n’atteint 2 000 hab.

Saint-Antonin-Noble-Val (1 900 Saint-Antoninois, 10 612 ha dont 3 469 de bois en est le siège, et la plus peuplée. C’est un ancien chef-lieu de canton dans l’arrondissement de Montauban, 51 km à l’ENE de la préfecture, dans la vallée de l’Aveyron au confluent de la Bonnette. Elle est limitrophe du département du Tarn. La bourgade est dans un vrai canyon qui traverse le causse de Caylus, sous la paroi des rochers d’Anglars qui forment la corniche du versant sud. L’appellation Noble Val n’est pas une forme récente, mais une dénomination du haut Moyen Âge en Nobilis Vallis; toutefois, elle n’a été incorporée au nom de la commune qu’en 1962, à des fins publicitaires.

Saint-Antonin figure parmi les «villages de charme». Le centre, inscrit dans une ellipse de boulevards substituée aux remparts, a des maisons vénérables et des rues attrayantes, un musée du vieux Saint-Antonin dans l’hôtel de ville qui occupe une maison romane du 12e s. avec un superbe beffroi, des restes de tanneries et même d’un établissement thermal: les eaux de Saleth ont été exploitées du 18e s. au début du 20e. Le bourg a un collège public.

Le territoire communal s’étend des deux côtés de la Bonnette et de l’Aveyron, incorporant au sud un fragment de causse très karstifié et boisé partagé avec la tarnaise Penne. À 3 km au NE, la grotte du Bosc, riche d’abondantes concrétions, s’accompagne d’un musée de préhistoire et d’un parcours acrobatique. À l’ouest, le cirque de Bône offre le superbe site d’un double méandre des gorges de l’Aveyron, avec un belvédère, et plusieurs grottes aux environs; la D115 passe au fond des gorges en suivant l’ancien tracé ferroviaire. Vers l’ouest sur le causse, dolmens emboîtés du Pech. Dans la vallée de la Bonnette au nord du village, restes du prieuré de Costejean. Saint-Antonin est «station verte de vacances», avec campings, sites d’escalade et de vol libre. Elle a eu jusqu’à 5 600 hab. au début du 19e s., 4 000 vers 1900 puis est descendue à 2 000 vers 1960 et se tient à peu près à ce niveau depuis.

Cazals (230 Cazalais, 1 173 ha dont 213 de bois), 8 km au SO de Saint-Antonin, participe au site touristique de Saint-Antonin. Le petit village est au fond des gorges dans la petite plaine semi-circulaire d’un ancien méandre de l’Aveyron, rive droite; grotte de Touyès au nord. Le finage, limitrophe du Tarn, monte à l’ouest sur le causse. Le versant d’en face appartient à Saint-Antonin, avec la grotte de la Vipère, le hameau de Broussès et le Saut du Loup, et le site de vol libre dit de Cazals. La commune a gagné 60 hab. depuis 1999 (+35%).

Féneyrols (150 Féneyrolais, 1 488 ha dont 507 de bois), 9 km ESE de Saint-Antonin, est sur la rive droit d’un méandre de l’Aveyron. Le finage s’étend des deux côtés, au nord sur 6 km, où il inclut le hameau de Carrendier (ancienne commune intégrée avant 1806); au sud sur 3,5 km où il avance en pointe dans le département du Tarn. La D958 passe sur la rive gauche, accessible par un pont.

Varen (670 Varennois, 2 313 ha dont 714 de bois), 16 km à l’est de Saint-Antonin, 8 km en aval de Laguépie sur la même rive droite de l’Aveyron, a une porte fortifiée, des restes d’un prieuré du 10e s. et une église collégiale du 11e s. riche en chapiteaux sculptés; maçonnerie Parra (25 sal.). Varen a eu 1 900 hab. en 1831, 1 300 un siècle après et se dépeuple encore (-100 hab. depuis 1999). Dans la commune à 3 km au SO, sur la rive droite de l’Aveyron face au confluent du Cérou, le hameau de Lexos est un témoin des gloires passées: sa grande cimenterie est fermée depuis 1994 et l’imposante gare de 1925 vient du temps où une bifurcation de la voie Albi-Capdenac menait à Montauban par la vallée de l’Aveyron; la voie ferrée a été abandonnée en 1955 et son tracé a été utilisé pour ouvrir la route du fond des gorges de l’Aveyron. Plus à l’ouest, dans la vallée de la Seye qui vient du nord et conflue avec l’Aveyron, le gros hameau d’Arnac a un pont présumé romain; camping aux environs.

Laguépie (620 Guépiens, 1 486 ha dont 490 de bois) est à 24 km à l’est et en amont de Saint-Antonin sur la rive gauche de l’Aveyron au confluent du Viaur, avec un faubourg et une gare rive droite. La commune, la plus orientale du Tarn-et-Garonne, s’avance en coin entre les départements du Tarn et de l’Aveyron, au lieu même de la faille de Villefranche qui marque la limite des terrains anciens du Massif Central. Elle a culminé à 1 520 hab. en 1886. Elle fut un centre minier depuis l’époque romaine (plomb, cuivre, charbon) mais il n’en reste plus trace; c’est aujourd’hui une «station verte de vacances» (base de loisirs) et un petit carrefour routier, qui dispose d’une gare sur la voie d’Albi à Villefranche et Capdenac; restes d’un château fort du 13e s. réaménagé au 16e, fabrique de chaussures de sécurité Annic (70 sal.). Le Viaur offre au SE un très beau méandre encaissé et resserré, qui a reçu un camping. Le finage s’étend surtout vers le NO, où le hameau de Lez campe sur le plateau. La commune a perdu 110 hab. depuis 1999.

Verfeil (380 Verfeillais, 1 846 ha dont 303 de bois), 16 km ENE de Saint-Antonin, est une ancienne bastide de 1250, tracée en damier sur un replat de la vallée de la Seye, ornée d’une halle au milieu d’une place à arcades; maison familiale rurale. Au NO, hameau de Selgues et église des 11e-12e s.; au SO, jardins de Quercy. La commune est limitrophe du Tarn. Elle a gagné 60 hab. depuis 1999.

Ginals (210 Ginalois, 2 415 ha dont 625 de bois), 19 km NE de Saint-Antonin, 11 km SE de Caylus, est une commune d’habitat très dispersé, où sont les ruines du château de Pervinquière au NE, et surtout au NO l’abbaye de Beaulieu dans la vallée de la Seye, fondée par les cisterciens en 1144 et qui conserve une église du 13e s. et des bâtiments transformés en centre d’art contemporain. Ginals avait dépassé les 1 200 hab. autour de 1850. La commune, traversée par les vallées encaissées de la Seye à l’ouest et de la Baye à l’est, n’a pas de village; la mairie est au petit hameau de Lardaillé au centre; au NE, hameaux de Saint-Igne et de la Salesse, restes d’une commune de Saint-Igne-Castane absorbée avant 1806.

Espinas (180 Espinasais, 1 615 ha dont 350 de bois), 10 km NE de Saint-Antonin, est un village du causse serré sur un petit promontoire. Le finage s’accompagne à l’ouest d’une extension étroite qui atteint la vallée de la Bonnette et contient le hameau perché de Moragne et, au-dessus de la Bonnette, du château de Cas (14e et 17e s.). La commune avait 820 hab. dans les années 1860.

Caylus (1 460 Caylusiens, 9 679 ha dont 3 255 de bois et broussailles), 12 km au nord de Saint-Antonin, est un ancien chef-lieu de canton du Tarn-et-Garonne dans l’arrondissement de Montauban, 45 km au NE de la préfecture. Bien sûr, le nom se prononce Caillelusse, même si la néobourgeoisie importée penche pour Quélu; il s’est écrit jadis Caslus, puis Caylux et vient de l’idée de château (castellux). Le village est sur un replat de la vallée de la Bonnette, rive droite; donjon du 13e s., belle place de marché à arcades, grande halle et maisons anciennes, dont certaines du 13e s.; conserves Ramond (20 sal.). Le lac et le bois de Labarthe, avec base de loisirs et sentier botanique, une maison du Patrimoine (écomusée), un camping, font de Caylus une «station verte de vacances». Plus au nord dans la même vallée, le site de Saint-Pierre-Livron est fait de plusieurs hameaux ornés d’une chapelle avec grotte (pèlerinages depuis le 14e s.), du château de Mondésir et de la cascade de Ravisson.

C’est le village-centre du causse de Caylus, le plus méridional de ceux du Quercy, dont une grande partie est encore occupée par un camp militaire au nord-ouest de la bourgade, installé en 1933. Le camp de Caylus occupe 5 500 ha, débordant sur plusieurs communes et jusque dans le département du Lot; il fut d’abord l’apanage du 7e régiment d’infanterie de marine, puis considéré comme camp de passage pour l’entraînement de toutes unités et enfin orienté vers le parachutisme, sous un commandement unifié depuis 2017, avec un centre de formation qui accueille en moyenne 400 passagers par jour. Ses installations principales, dans la commune de Caylus, peuvent accueillir jusqu’à 1 500 personnes et comptent 190 permanents. La commune de Caylus a eu plus de 5 000 hab. durant toute la première moitié du 19e siècle, 4 000 vers 1900, 2 000 en 1938; elle a continué à baisser jusqu’en 1999.

Mouillac (100 Mouillacois, 908 ha), 24 km NO de Saint-Antonin, 11 km ONO de Caylus, est sur le causse à la limite du département, et en partie dans le camp militaire.

Lacapelle-Livron (210 Livronais, 1 379 ha dont 278 de bois), à 5 km au NNE de Caylus, qui a compté 800 hab. en 1831, conserve une halle à piliers monolithes, une église romane et des restes d’une commanderie de templiers, passée ensuite aux hospitaliers et dont quelques bâtiments sont des 15e-16e s.; chapelle flamboyante au-dessus de la vallée. Le village se perche sur le rebord du causse au-dessus de la Bonnette. Une moitié du finage au NO est dans le camp de Caylus.

Loze (140 Lozais, 1 105 ha dont 350 de bois), 7 km au NNE de Caylus, est un petit village sur le rebord du causse au-dessus de la Bonnette; église fortifiée, grottes de Saint-Géry un peu au nord. La commune, dont 500 ha sont dans le camp de Caylus, avait près de 600 hab. dans les années 1840. Son finage, peu étendu à l’est de la Bonnette, dessine une longue queue très étroite vers l’ouest, sur 11 km, atteignant la limite départementale et le cours de la Lère Morte.

Saint-Projet (290 Saint-Projetois, 2 614 ha dont 320 de bois), 9 km au NNE de Caylus, limitrophe du Lot, accompagne Loze en son extension vers l’ouest, dans le camp de Caylus. Le village est sur un mamelon du causse longé par la Bonnette, qui a sa source dans la commune; château des 13e et 18e s., hameau de Saillagol au NO, un camping.

Puylagarde (340 Puylagardais, 2 314 ha dont 403 de bois), 13 km NNE de Caylus, a son village perché à la tête d’un vallon et un finage atteignant la limite départementale du Lot au nord et celle du Tarn à l’est; chapelle de Lugan un peu au nord.

Parisot (600 Parisotins, 2 786 ha dont 563 de bois) est à 9 km NE de Caylus, et à 21 km de Saint-Antonin, également limitrophe du Tarn. Son village fut un castrum romain établi sur un ancien oppidum, et un chef-lieu de canton de l’Aveyron de 1790 à 1808. Il était le fief de la famille de La Valette, dont la capitale de Malte porte le nom depuis 1565. Il a un collège privé. La D926 traverse la commune en frôlant le village. La Seye a sa source dans la commune au nord et traverse le finage, alimentant près du village un petit lac de barrage de 10 ha avec base de loisirs et camping et passant un peu plus au sud sous le château renaissance de Labro où habitait Jean de La Valette, puis sous le château de Cornusson (16e s.), carré à quatre tours d’angle avec donjon, qui se tient au-dessus d’un confluent de la Seye à la pointe sud de la commune. Parisot avait dépassé 1 700 hab. en 1866. Elle a regagné 70 hab. depuis 1999.

Castanet (290 Castanetois, 2 207 ha dont 613 de bois), 18 km ENE de Caylus, a son village sur le causse, proche de la limite du Tarn et de la vallée de l’Assou, un tributaire de l’Aveyron; hameau et château de Cambeyrac au NO, hameau du Cuzoul au SO; +60 hab. depuis 1999.

Montrosier (31 Montrozériens, 339 ha), 10 km ESE de Saint-Antonin, également membre de la communauté Quercy Rouergue mais dans le département du Tarn, est une petite commune de la rive gauche de l’Aveyron qui jouxte Féneyrols et que traverse la D958.