(66 960 Quimperois, 8 445 ha) est la préfecture du Finistère. La ville est la plus grande de Cornouaille et anime la moitié méridionale du département. Elle s’est agrandie en 1960 en fusionnant avec trois communes de banlieue, Ergué-Armel à l’est, Kerfeunteun au nord et Penhars à l’ouest. Elle est divisée par la vallée profonde de l’Odet, dont les crues peuvent être redoutables en cas de fortes pluies; elle porte le nom (kemper) du confluent originel, où l’Odet reçoit le Steir, rive droite, qui descend de Landrévarzec sur 28 km. Trois éléments l’ont formée: une ville épiscopale sur la rive droite, où s’érige la cathédrale et où se voient, outre l’hôtel de ville, des restes de remparts, avec un beau jardin; en face, une ville ducale de rive gauche sur les reliefs du mont Frugy, dont les pentes portent une promenade et où se trouvent préfecture, hôtel du département, police, un théâtre; plus loin au sud, rive gauche, un quartier autour de l’ancienne abbaye bénédictine de Locmaria. Quoique connue pour ses faïenceries, apparues en 1690, Quimper n’était pas au 18e s. une très grande ville: «Kimper n’a de remarquable que la difficulté d’y arriver, celle d’en sortir et le peu d’envie que l’on a d’y rester», écrivait Mignot de Montigny en 1752. Situation, accès et activités ont bien changé depuis. Quimper a dû aux fonctions maritimes et guerrières de Brest d’être retenue comme préfecture par les Révolutionnaires, qui l’avaient nommée Montagne-sur-l’Odet. Elle a pu bénéficier ainsi de la présence des administrations, puis du chemin de fer (1863) et de l’amélioration des routes, d’un développement industriel et de la croissance des ports de pêche voisins, enfin du prestige touristique de la Cornouaille. Elle est desservie par la voie ferrée vers Nantes et vers Brest, et par la route à quatre voies de Nantes à Brest (N165-E60); un aéroport est à Pluguffan et dispose d’une ligne régulière avec Paris. Aussi Quimper est-elle devenue diversifiée et attractive. La faïencerie y a surtout une fonction symbolique, mais maintient quelques petites fabriques; la plus connue est l’usine HB-Henriot, ouverte en 1690, connue notamment pour ses bols à prénoms, tricentenaire, qui n’a plus que 25 salariés mais beaucoup de visiteurs. Un complexe nautique Aquarive a été établi sur l’Odet au nouveau port du Corniguel ouvert en 1995, qui est le 5e de Bretagne par le trafic commercial (210 000 t/an) et débouche sur le vaste plan d’eau appelé baie de Kerogan; une flottille de vieux gréements a été rassemblée (Gouelia). Le festival de Cornouaille attire 250 000 personnes en juillet. Quimper est fleurie (quatre fleurs) et fait partie des «villes d’art et d’histoire». On visite au centre-ville rues et ruelles, surtout rive droite autour de la rue Kéréon, de l’hôtel de ville et de la cathédrale, et plusieurs musées: musée départemental breton dans l’ancien palais des évêques (45 000 visiteurs par an), musée des beaux-arts (167 000 visiteurs en 2003), plus le musée de la faïence rive gauche, et un musée de l’alambic; beaux jardins du théâtre et des remparts, parc et jardins du château de Lanniron. Quimper a plusieurs collèges et lycées publics et privés, un lycée agricole catholique, un noyau d’enseignement supérieur (130 sal. de l’Université de Bretagne occidentale), des centres de recherche (ADRIA pour l’industrie agro-alimentaire, chimie-pharmacie du CNRS et du Muséum, études vétérinaires, microbiologie appliquée, INRA), un centre d’art contemporain (le Quartier). La commune abrite de gros établissements de soins: le centre hospitalier a 520 lits médicaux et emploie 2 900 personnes, l’hôpital Gourmelen 1 000, les cliniques 210 (polyclinique Quimper-Sus), 200 (Saint-Michel-Sainte-Anne) et 100 salariés (ensemble 250 lits); aide à domicile du Centre communal d’action sociale (265 sal.), centre de réadaptation Masse-Petitcuénot (60 sal.). Le Conseil général déclare 3 200 salariés, la Ville 1 000, la Préfecture 210, la Direction départementale de l’équipement 710, le Service départemental d’incendie et secours 570, la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) 340, la Caisse d’allocations familiales 230, la Caisse de prévoyance sociale 85, la Chambre de commerce 95, la Chambre d’agriculture 160, la Chambre de métiers 80, l’URSSAF 80; EDF déclare 400 salariés, Enedis 170, la SNCF 180. Lenn Production (60 sal.) assure des «spectacles vivants». Quimper a reçu de nombreux bureaux et organismes financiers et de commerce: la Caisse régionale de Crédit maritime (70 sal.), les assurances Verlingue (290 sal.) et Génération (420 sal.), les comptabilités Cegefi (80 sal.), Ouest Conseil Audit (100 sal.), Socogec (50 sal.); Crédit Mutuel Arkea (70 sal.), Caisse d’Epargne (35 sal.), Ufifrance Patrimoine (40 sal.); gestion immobilière de l’Office public (Habitat 29, 135 sal.), OPAC (100 sal.), Logis Breton (35 sal.) personnel intérimaire Chrysalide (55 sal.), analyses Apave (35 sal.). Dans la commune sont installés un centre Leclerc (250 sal., plus Leclerc Fuel 65 sal.), un hypermarché Carrefour (240 sal.) et un Géant Casino (160 sal.), un supermarché Casino (25 sal.), magasins Leroy-Merlin (110 sal.), Castorama (90 sal.), Décathlon (70 sal.), Brico-Dépôt (55 sal.), Truffaut (jardinerie, 50 sal.), But (40 sal.), Point P (40 sal., matériaux), Conforama (45 sal.); Fnac (40 sal.), négoces d’articles de ménage et vaisselle P. Le Goff (90 sal.), de quincaillerie CMB (Descours-Cabaud, 55 sal.), de matériel frigorifique Caillarec (Climfroid, 45 sal.), de matériaux Quéguiner (45 sal.), de presse (Dyc Diffusion, 70 sal.), de matériel électrique CEDI (40 sal.), de combustibles CPO (40 sal.), d’habillement Eurodif (40 sal.), de boissons France-Boissons (35 sal.). Dans les entreprises de services se signalent les nettoyages Nettoyage Services (130 sal.), Cornouaille Services (80 sal.), Alcyon (70 sal.), ESE (35 sal.), le nettoyage urbain Grandjouan (Veolia, 95 sal.), la blanchisserie Elis (Les Lavandières, 140 sal.) ou les installations électriques Cegelec (230 sal.), Bouygues (35 sal.); gestion de logements OPAC Cornouaille (100 sal.), Habitat 29 (Office public, 150 sal.), publicité Mediapost (100 sal.); aide à domicile AD29 (35 sal.), gardiennage Securit29 (35 sal.); transports STEF-TFE (85 sal.), Calberson (45 sal.). Les transports urbains (CTUAQ) du groupe Keolis comptent pour 120 personnes, les cars de l’Armoricaine 48 sal., l’antenne du Télégramme de Brest pour 75 sal. et celle d’Ouest-France 40. Le panorama industriel est tout aussi large, surtout dans l’agro-alimentaire: laiteries Entremont Alliance (140 sal., fromages et poudres) et Candia (beurres, 140 sal.), laiterie Le Gall (40 sal.); volailles Doux-Père Dodu (175 sal.); conserves de poissons Saupiquet (180 sal.) et Armoric (Meralliance, 320 sal.) et négoce de poissons Meralliance (40 sal.); abattoir de bovins Socabaq (40 sal.), viandes ASLG (70 sal.), Bretagne Viandes Distribution (60 sal.) et Presta Breizh (55 sal.). Des industries annexes s’y ajoutent comme Capic dans le matériel de cuisson pour restaurateurs (145 sal.), Hema-Sidel dans les machines pour l’emballage alimentaire (105 sal.), ainsi que les négoces agricole Germicopa (75 sal.) et de fruits et légumes Elbé (55 sal.). Dans les autres domaines, les principaux établissements sont ceux de Cummins Filtration (Fleetguard), firme états-unienne, qui a une grosse unité de fabrication de filtres pour moteurs Diesel (350 sal.); la Bonneterie d’Armor (vêtements Armor Lux, 340 sal.) et la Fileuse d’Arvor (pulls, 45 sal.); les Fournitures Hospitalières (appareils médicaux d’orthopédie, 90 sal.), les analyses microbiologiques Labexia (120 sal.); la métallerie Axon Mechatronics (115 sal.), les moteurs électriques Enag (70 sal.), la mécanique MCA (50 sal.); matériel informatique Interface Concept (45 sal.) et AVEM (45 sal.), les matelas Moenner (40 sal.), imprimerie du Commerce (40 sal.); plastiques 2PL (35 sal.), chantier naval Ufast (35 sal.), menuiserie plastique Le Loup (40 sal.), miroiterie de Cornouaille (35 sal.), constructions Le Baron (35 sal.), peinture Guéguen (35 sal.), équipements thermiques Sanitherm (35 sal.) travaux publics Eurovia (100 sal.), Colas (95 sal.), location de matériel Locarmor (100 sal.), espaces verts Bellocq (75 sal.). Plusieurs zones industrielles ont été aménagées, surtout vers l’est et le sud-est, et l’industrie a largement débordé dans les communes voisines, notamment Ergué-Gabéric. Mais vers l’ouest, Quimper a une «zone urbaine sensible» au quartier de Kermoisan (55 ha, 5 100 hab.). La commune avait 10 000 hab. vers 1830, 20 000 autour de 1900 et encore en 1950; le grand bond est venu ensuite, portant la population à 50 000 hab. dès 1966, puis la croissance s’est ralentie à partir de 1975, se reportant sur les banlieues; la population totale était de 67 100 en 1999, une centaine de plus qu’en 2015. La communauté d’agglomération Quimper-Bretagne Occidentale associe 14 communes et 100 200 hab. sur 47 900 ha. L’aire urbaine de Quimper est évaluée à 126 100 hab. pour 21 communes, l’unité urbaine à 79 700 (quatre communes avec Ergué-Gabéric, Plomelin et Pluguffan). L’arrondissement a 323 000 hab., 84 communes, 220 190 ha, et rassemble huit intercommunalités. Deux nouveaux cantons portent le nom de Quimper: Qimper 1 (6 communes et fraction de Quimper, 39 600 hab.) et Quimper 2 (partie de la commune, 39 600 hab.) |