' communauté de communes au sud de l’Aveyron, associant 14 communes et 14 300 hab. sur 47 200 ha. Seule Saint-Affrique dépasse 2 000 hab. Le siège est à Vabres-l’Abbaye. Vabres-l’Abbaye (1 220 Vabrais, 4 136 ha dont 1 491 de bois), 5 km en aval de Saint-Affrique au confluent de la Sorgue et du Dourdou, est soudée à l’agglomération principale et accueille un Intermarché (45 sal.). Le village est sur la rive droite du Dourdou, qui traverse le finage du sud au nord; au nord de la Sorgue au NE s’est fixée la zone d’activités du Bourguet au bord de la D999. La population augmente depuis 1968 (720 hab.), gagnant 90 hab. après 1999; mais elle avait dépasé 1 600 hab. dans les années 1830. Le village est né d’une abbaye bénédictine de 862; il lui en reste une église qui fut érigée en 1317 en cathédrale, le pape d’Avignon Jean XXII (originaire de Cahors) ayant souhaité dédoubler l’évêché de Rodez; la création du département en 1790 mit fin au diocèse. Le nom était simplement Vabres jusqu’en 1955. En 1830, la commune s’est agrandie en absorbant Rayssac au SE et Segonzac au SO, dont subsistent des hameaux. Calmels-et-le-Viala (220 Calvialais, 2 320 ha dont 858 de bois), 15 km à l’ouest de Saint-Affrique, s’étend, depuis la réunion des deux paroisses dans les années 1790, sur les deux côtés du Dourdou qui y dessine un grand méandre encaissé. Le Viala du Dourdou se perche sur un promontoire du coteau de rive gauche, où sont des restes d’anciennes mines de cuivre. Calmels n’est plus qu’une chapelle du méandre, rive droite, en amont du Viala. Le finage atteint au nord le cours du Len, au SO celui du Gos. Saint-Izaire (310 Saint-Izariens, 3 448 ha dont 1 292 de bois), 18 km à l’ouest de Saint-Affrique, sur la rive gauche du Dourdou, se signale par un gros château qui relevait des évêques de Vabres; il a des parties des 14e, 17e et 19e s., et un petit musée épiscopal; musée d’art traditionnel au village, qui a conservé un certain aspect médiéval. Le finage s’étend des deux côtés du Dourdou, qui dessine deux grands méandres dans la commune; camping rive droite, deux menhirs à l’est. Au sud, le Gos borde le finage puis le traverse par le hameau de Faveyrolles, et atteint le Tarn au Moulin Bas de Gos, sous le petit hameau de Salelles; camping au NO au bord du Tarn. Faveyrolles et Sallèles sont les centres d’anciennes communes annexées en 1833. Saint-Juéry (290 Saint-Juériens, 2 901 ha dont 884 de bois, 20 km OSO de Saint-Affrique, est un village des collines permiennes, à 500 m, 12 km ENE de Saint-Sernin-sur-Rance. Le finage est longé par le Gos au NE. Un autre Gos a ses sources dans la commune au nord du village, et passe par le hameau de Farret; il rejoint le Rance à Plaisance. Martrin (240 Martrinols, 2 331 ha dont 592 de bois), 29 km OSO de Saint-Affrique, est à l’ouest de Saint-Juéry dans le même paysage; à 550 m; hameau du Cayla au sud, au bord du Gos de Plaisance. Coupiac (410 Coupiagais, 2 472 ha dont 598 de bois), 34 km à l’ouest de Saint-Affrique et 11 km au nord de Saint-Sernin dans la vallée du Mousse, affluent de droite de la Rance, a un gros château des 15e et 16e s., avec remparts et hautes tours, réaménagé au 18e s. La commune, qui a eu plus de 2 700 hab. dans le premier tiers du 19e s., se dépeuple encore (-130 hab. depuis 1999); musée rural du bois, base de loisirs de Framouly, fabrique de charcuteries Acevia (30 sal.). Plaisance (230 Plaisançais, 1 400 ha dont 277 de bois), 40 km à l’ouest de Saint-Affrique, a été établie comme bastide au nom flatteur sur une butte de méandre du Rance, juste à l’aval du confluent du Gos, à la limite du pays Albigeois et face à l’ancien village déchu de Curvalle, avec lequel il rivalisa longtemps; la limite départementale les sépare. Le village a une église romane; charcuterie Bories (25 sal.), camping; site de vol libre du Suc d’Armont (647 m) au sud-est, au-dessus de la profonde vallée du Rance à la limite de Balaguier. La vallée de la Sorgue au sud de Saint-Affrique se partage entre deux communes, Versols-et-Lapeyre (440 Verpeyrais, 2 795 ha dont 555 de bois) à 10 km SE de Saint-Affrique, Saint-Félix-de-Sorgues (230 Saint-Féliciens, 3 100 hab. dont 1 011 de bois), 14 km SE de Saint-Affrique amont. Toutes deux ont des finages qui montent sur le causse au nord, sur la crête de la Loubière au sud, et quelques vieilles pierres d’intérêt: un vieux pont en dos d’âne et le tympan roman de l’église en ruine de Lapeyre (4 km en aval de Versols), le château de Montalègre à Versols (13e s. à tours d’angles, rénové et hôtelier); pont vieux (14e s.) et maisons anciennes de Saint-Félix, qui a aussi un parc animalier au sud en montagne, au hameau de Druilhe. Les deux communes ont eu plus de 800 hab. chacune au milieu du 19e s. Versols a gagné 80 hab. depuis 1999, Saint-Félix 30. Cette dernière s’était augmentée en 1831 de Saint-Caprazy, au sud de la Sorgue; il ne reste qu’un lieu-dit à ce nom. Saint-Jean-d’Alcapiès (270 hab., 862 ha dont 193 de bois), 9 km à l’est de Saint-Affrique, est une petite commune du causse avec deux hameaux, Saint-Jean au bord d’un ruisseau, Alcapiès un peu plus haut à 560 m; dolmen de Gaoudaret au sud. Elle a eu 400 hab. en 1872, était tombée à 110 en 1982 et croît depuis, gagnant 100 hab. (+59%) après 1999. Tournemire (430 Tournemirois, 891 ha), 16 km à l’est de Saint-Affrique à 516 m, est desservie par une gare sur la voie Béziers-Neussargues; un long tunnel vers le nord était emprunté par la voie ferrée vers Le Vigan, réduite ensuite au tronçon qui desservait le camp militaire du Larzac. Le village est dominé à l’est par le puissant escarpement du Causse du Larzac, de près de 300 m de commandement, qui dessine un grand cirque terminé au sud par une pointe aiguë à 771 m. Le finage s’arrête à sa corniche, sauf au nord où il contient 230 ha de plateau aux Fournials, où est le dolmen de Coste Plane. Roquefort-sur-Soulzon (590 Roquefortais, 1 703 ha dont 207 de bois, 13 km ENE de Saint-Affrique à 670 m, est un haut lieu de la gastronomie française comme site de la fabrication des fromages de roquefort, à l’extrémité occidentale du causse du Larzac: les grottes aérées sont favorables à la vie du penicillium roquefortii qui fait la saveur de ce fromage de brebis. Sa production, d’appellation protégée et contrôlée (AOC), mobilise 1 100 éleveurs, formant depuis 1985 un groupement d’intérêt économique. Le groupe Société, qui a absorbé d’autres marques comme Grimal et Rigal, emploie 1 400 personnes; un temps racheté par Nestlé, il a été cédé au groupe laitier Lactalis; il produit autant de feta que de roquefort (12 000 t/an) et les caves reçoivent 120 000 visiteurs par an; les unités de production situées à Roquefort emploient 590 slariés, plus 30 au laboratoire. La fromagerie Gabriel Coulet a 65 sal., les Formageris Papillon 55 sal. D’autres ont moins de 20 salariés, comme Carles (14 sal.) et Ricard (14 sal.). Les transports frigorifiques Galtier, au hameau de Lauras sur la route de Millau à Saint-Affrique, emploient 70 personnes. Le village s’étire sur le versant nord de la butte résiduelle du Combalou, où se trouvent les caves; la butte est séparée du causse par la vallée encaissée du Soulzon, petit affluent du Cernon qui coule vers le NO en direction du Tarn. Le village a un élégant clocher-peigne, et un musée d’archéologie: le site a donné d’assez nombreux restes préhistoriques et gallo-romains. Une grande partie de l’habitat de la commune est sur le bas plateau à l’ouest du Combalou, formant le gros hameau de Lauras sur la D999. La population communale avait dépassé 1 400 hab. de 1921 à 1965; elle a diminué ensuite, perdant encore 110 hab. depuis 1999. La mention sur Soulzon a été ajoutée en 1999. Saint-Rome-de-Cernon (910 Saint-Romains, 3 788 ha dont 1 301 de bois), 5 km au NO de Roquefort et à 14 km NE de Saint-Affrique, est dans la vallée du Cernon, 1 700 m au nord de son confluent avec le Souzon. La commune a une autre gare, et des routes vers Millau et vers La Cavalerie; grand lotissement sur la rive droite, complexe sportif au bord du Cernon. Le fiage s’étnd largement au sud-est d’où vient le Cernon; il y contient le hameau perché de Montclarat (ancienne commune annexée en 1841) et monte à 856 m au Puech Gros, au-dessus d’un élément de la forêt domaniale des Grands Causses. La population a gagné 120 hab. depuis 1999; mais elle avait frôlé 1 900 hab. en 1831. |