Saint-Avold

(15 790 Naboriens, 3 548 ha dont 1 814 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Moselle dans l’arrondissement de Forbach, 19 km au SO de Forbach et 42 km à l’est de Metz, au bord de la Rosselle juste au pied de la côte du Warndt. Le gentilé tient à ce que la ville est née près d’un monastère Saint-Nabor du 8e siècle, nom altéré ensuite par le fait que le village était placé sous la protection d’un avoué et formait donc une avouerie. Avold se prononce Avo. La commune s’avance au nord dans les forêts de Saint-Avold et de Zang; juste au sud de Carling, près du carrefour avec échangeur de l’A4 ouest-est et de la N33 nord-sud, ont été édifiés la cité ouvrière Émile-Huchet, un grand poste d’interconnexion électrique et la zone industrielle de Hollerloch, devenue Europort (600 emplois).

Tout près, côté nord, les usines chimiques de Carling débordent sur Saint-Avold et même sur L’Hôpital, communes dont les limites ont un dessin compliqué. Entre ce carrefour et la ville, que traverse la N3, ont pris place la zone industrielle du Gros-Hêtre et des cimetières militaires états-unien et allemand. La commune englobe aussi sur le plateau, au sud-est, la cité du Wenheck, classée en zone sensible et, au sud-ouest, le promontoire du Wahlenberg et le vallon où se cache le hameau de Dourd’Hal. En ville, subsiste l’église de l’ancienne abbaye Saint-Nabord, mais qui date du 18e siècle.

Saint-Avold a grandi avec le bassin charbonnier et ses industries, mais en partie comme centre tertiaire. On y trouve un hôpital public de 110 lits plus l’hôpital des Houillères (200 lits, 400 sal.), une clinique (200 sal., 80 lits), deux collèges et trois lycées publics dont un professionnel, un IUT de chimie fine, le Centre technique du pôle de la plasturgie lorraine (CRDE, Centre de recherche et développement de l’Est, 80 chercheurs) et les bureaux de la SETNE (Société électrique et thermique du Nord-Est), qui distribue l’électricité de la centrale de Carling (380 sal.). Au nord sont la forêt de Saint-Avold, la cité Émile-Huchet, les installations industrielles partagées avec Carling et L’Hôpital, et le gros échangeur en trèfle de l’A4 et de la N33.

Hors de l’usine chimique Arkema (370 sal., contre 1 000 en 2005), et la centrale thermique Uniper (135 sal.) qui est en fait à Carling, Saint-Avold a aussi ses propres industries, assez diversifiées: Total Petrochemicals (plastiques, 410 sal.), l’usine chimique Ursa (130 sal.) qui fait des fibres et laines de verre pour le groupe espagnol Ursalita, repreneur d’une ancienne usine Poliglas; les plastiques Altuglass (110 sal., groupe Total par Arkema); la literie Dodo (300 sal., couettes, oreillers et traversins en fibre synthétique); la métallerie Ponticelli (180 sal.), les plastiques SNF (50 sal.); Codiviandes (75 sal.).

Dans les services et le bâtiment se signalent les isolations Kaefer Warner (140 sal.), les réseaux électriques Ineo (130 sal.) et les travaux publics SMTPF (55 sal.); travail temporaire Adecco (210 sal.), Manpower (125), Start People (85), CAMO 11 (85), LM Emploi (65), Randstad (60), PNS (65), Prestim (60), Inter Action (50); centre d’appels Webhelp (100 sal.). L’hypermarché Cora est à l’ouest de la ville sur le territoire de Longeville-lès-Saint-Avold, mais la commune a de nombreux magasins dont un Leclerc Drive (60 sal.); transports Transdev (140 sal.).

Saint-Avold a absorbé en 1964 Dourd’Hal, nichée dans un vallon à l’ouest et qui n’avait guère alors que 340 hab. La ville a eu plus de 3 000 hab. au début du 19e s., guère plus à la fin, mais sa population est montée à 6 000 en 1906, 8 900 en 1936, 15 000 en 1962 et a culminé à 18 000 hab. en 1975, puis elle a un peu diminué, et a perdu 1 680 hab. après 1999. La ville est le siège de la communauté d’agglomération de Saint-Avold Synergie, qui groupe 41 communes et 53 400 hab.

Le nouveau canton de Saint-Avold a 10 communes et 39 000 hab.