Sainte-Rose

(6 320 Sainte-Rosiens, 17 760 ha) est une commune de la Réunion, la plus orientale de l’île, dans la CA CIREST. Sa population avait progressé de 1990 (5 800 hab.) à 1999 (6 600 hab.) mais plafonne depuis. Elle partage avec Saint-Philippe le volcan de la Fournaise, dont elle détient l’accès touristique principal au pas de Bellecombe, à l’extrémité SO du territoire communal; l’altitude monte à 2 621 m au cratère Bory. Le centre-ville est sur la côte du vent et la N2, à 18 km au SE de la sous-préfecture Saint-Benoît; il fait partie des «villages créoles». L’habitat se limite aux abords de la route nationale 2, qui mène à la côte Sud.

Les principaux villages annexes sont ceux de la Ravine Glissante au SE, où fut une sucrerie; du Piton-Sainte-Rose sur la côte (5 km au SE), où l’église de Notre-Dame-des-Laves subsiste au milieu de la coulée de 1977, et qui possède un collège public de 500 élèves, un dispensaire; et Bois Blanc, 4 km au sud, au-delà de la pointe et de l’anse des Cascades, aux chutes abondantes et où a été aménagé un parc botanique. Le rempart de Bois Blanc marque la limite habituelle des coulées de laves qui descendent sur le versant oriental du volcan. Hors du grand cratère de la Fournaise, la majeure partie de la commune est boisée. Le territoire communal est borné à l’ouest par la rivière de l’Est, que la N2 franchit par un spectaculaire pont suspendu construit en 1889, 5 km à l’ouest du bourg.

La première colonisation, au nom de Port-Caron, date de 1671. La commune fut créée en 1790, son nom dérivant du lieu-dit Quai des Roses; une dure bataille contre les Anglais s’y est déroulée en 1810, que commémore au bourg le monument Corbett. Un sentier des Pêcheurs (4h30 en tout) permet de longer le littoral très escarpé de la Côte sauvage entre le bourg et la pointe des Cascades, qui est le point le plus oriental de l’île de la Réunion.

Une centrale hydroélectrique EDF alimentée par la Rivière de l’Est, la plus puissante de l’île (66 MW, pouvant fournir 370 GWh/an), fonctionne à la Marine; elle est alimentée par une conduite forcée de 4,2 km depuis un groupe de réservoirs situé vers 800 m dans la belle forêt de Mourouvin au SO du finage, alimenté par une conduite souterraine de 5 km depuis les Orgues dans le canyon de la Rivière de l’Est. Aux Orgues aussi, une microcentrale hydraulique privée de 1,2 MW peut fournir 5 GWh/an. Un parc de 23 éoliennes (pour 6,2 MW, 11 GWh/an) a été installé en 2004 sous l’égide d’EDF mais il a été fortement contesté. La commune a des cultures de canne, vanille et bananiers. La côte recèle plusieurs sites de plongée. La commune a 800 emplois mais 1 500 actifs occupés (et 1 200 sans emploi).