(14 430 Thouarsais, 8 148 ha dont 827 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Deux-Sèvres dans l’arrondissement de Bressuire, 28 km au NE de celle-ci sur la rive droite du Thouet. La ville est située au contact même du massif ancien armoricain et des bas plateaux sédimentaires du début du Bassin Parisien, et sur le faisceau de circulation de Niort au Saumurois par Parthenay. Juché sur un éperon de méandre, le grand château du 17e s. domine la ville et forme sa pointe méridionale; il fut collège, centre de détention, et il est devenu collège public, flanqué d’une chapelle du gothique flamboyant et de la renaissance. Les anciennes écuries abritent le Centre régional Résistance et Liberté et le Centre d’interprétation géologique du Thouarsais. La vieille ville s’étend au nord, dans une ellipse reliée au promontoire du château par la rue du Château et la rue de la Trémouille. Elle contient, au sein de ses petites rues, l’hôtel de ville, d’anciens hôtels bourgeois, des écoles et l’hôpital, le musée Henri Barré, et deux belles églises: Saint-Médard, romano-gothique, qui vaut surtout par sa façade à porche sculpté; Saint-Laon, à clocher roman, qui est issue d’une abbaye. Cette vieille ville a conservé des parties de remparts et de superbes portes de ville, dont la tour-porte circulaire du Prince de Galles (ou de la Grainetière) et la puissante tour-porte Prévost à donjon carré et tours rondes. Au nord, la vieille ville est bordée par un ensemble attractif composé d’un parc floral en bordure du Thouet, d’un jardin public et de la grande place Lavault, des halles, du théâtre, de la médiathèque et du centre culturel. La ville du 19e siècle s’étend au nord vers la gare, largement dépassée au 20e siècle. Le moulin de Crevant a été réaménagé en écomusée sur les promenades au bord du Thouet. Thouars soigne sa renommée: ville fleurie 4 fleurs, festival Atout’Arts, et ambitionne d’organiser une cité internationale de la gastronomie et des vins. Son potentiel d’activités, qui bénéficie de huit zones équipées, n’est pas négligeable. Le fleuron en est une grosse usine de viandes de volailles, lapins et chevreaux et plats cuisinés Lœul-Piriot (400 sal.), du groupe ALPM, issu d’une épicerie locale du 19e s., plus grand producteur européen de viande de lapin et qui a repris Bretagne Lapins (de Baud) en 2013. S’y ajoutent en agro-alimentaire le charcutier-traiteur Delpeyrat (50 sal.), les viandes Lepoureau Sovileg (55 sal.) et les cailles Robin (40 sal.); aliments pour animaux de compagnie Billaud Grains (20 sal.); mais France-Champignon a fermé en 2016. Thouars produit aussi un apéritif localement renommé, Duhomard, à la gentiane et au quinquina. Le reste offre un éventail assez ouvert de fabrications: sacs et gobelets en plastique CEE Ro (groupe français Schisler, 500 sal.); menuiseries Asselin (130 sal.), Charpente thouarsaise (50 sal.), emballages en bois Doc (25 sal.); peintures en poudre Inver (110 sal., rachetée en 2008 par le groupe italien au groupe suédois Becker); mécanique Talbot (40 sal.) et Amtheus (20 sal.); installations électriques Ineo (35 sal.) et Fradin-Bretton (Actemium, 35 sal.), gestion immobilière Atlantic Management (HLM 79, 35 sal.), nettoyage Aber (180 sal.); négoce de matériel agricole Semat (Ouvrard, 40 sal.), d’accessoires de mode Ideme (45 sal.); transports Alaine (40 sal.), Landry (50 sal.), Ecorail (35 sal.), ambulances ART (25 sal.). Sans être chef-lieu d’arrondissement, la ville est un actif centre de services, qui rivalise avec Bressuire et Parthenay: deux collèges publics et un privé, un lycée général et un lycée professionnel publics, un lycée privé, un centre hospitalier (partie du centre Nord Deux Sèvres partagé avec Bressuire et Parthenay), un magasin Super U (135 sal.). Thouars avait 2 000 hab. au début du 19e s., 5 000 à la fin, 10 000 en 1936-1950 et a poursuivi sa croissance jusqu’en 1975 (12 100 hab.) mais a perdu des habitants depuis, dont 1 680 depuis 1999 (11 160 hab.). Le commune originelle est tout entière au nord du Thouet, rive droite. Le promontoire initial et central reste densément occupé et souligné au nord par sa ceinture de boulevards. Les quartiers des 19e et 20e se sont développés vers le nord de part et d’autre de la voie ferrée. Une esquisse de rocade les borde au NO (D938E), dépassée par les zones d’activité de la Biaune; camping au bord du Thouet sous la vieille ville, à l’ouest. Vers l’est, la D938 limite l’urbanisation; au-delà, zones d’attente, terrains de sports et, au sud vers le Thouet, quartier de Fertevault avec collège et hôpital. Thouars avait 9 480 hab. en 2018 (1 209 ha) et s’est considérablement agrandie en 2019 en fusionnant avec trois communes voisines, Mauzé-Thouarsais, Sainte-Radegonde et Missé. Mauzé-Thouarsais (2 210 Mauzéens, 4 953 ha dont 583 de bois) est 5 km à l’ouest de Thouars; château à l’est, bois du Parc Challon et étang de Juigny au SO (45 ha dans une znieff de 69 ha), carrière avec voie ferrée à l’est; hameaux de Fontenay au sud, Rigné et le Ruault au SE, Soulbrais au nord, château de Chambon au NO, quelques vignes (30 ha); menuiserie de plastiques Sothoferm (Thouarsaise de fermetures, portes et volets, 190 sal.), couverture Lopez (35 sal.), carrières Roy (30 sal.). La commune s’était déjà agrandie au sud en 1972 en intégrant celle de Rigné, qui avait 275 hab. La croissance de la population est continue depuis 1962 (1 470 hab.): +190 hab. depuis 1999. Sainte-Radegonde (1 890 Radegondais, 752 ha) est 4 km ONO de Thouars. Le centre, très limité, est sur la rive gauche du Thouet près du pont de la D759, mais le finage englobe rive droite le quartier de Vrines, large banlieue de Thouars où se trouve un institut médico-éducatif; blanchisserie Anett (140 sal.) et sa centrale d’achat (50 sal.), bétons TechniPréfa (80 sal.). Le plateau à l’ouest porte aussi le hameau de Pommiers, celui de Ligron et des carrières. La commune n’avait que 730 hab. en 1954 et a connu une croissance de banlieue, stabilisée toutefois depuis 1990 (-150 hab. après 1999). Missé (850 Misséens, 1 234 ha dont 161 de bois), 3 km au SE de Thouars, domine sur la rive gauche un beau méandre encaissé du Thouet, dénommé cirque de Missé, avec un ancien moulin fortifié; l’élevage de Marsay (Selac, œufs, faisans et perdrix), à l’est du village dans un château des 17e et 18e s., emploie 25 personnes. Le finage est formé de deux grands lobes de méandre, l’un portant Missé et le site de l’ancienne abbaye, l’autre le hameau de Doret au nord, et la ferme équestre et d’accueil du Châtellier. Le cirque de Missé est un site pittoresque de versant raide et concave de méandre; de l’autre côté du Thouet au nord, hameau de Chambre. La commune n’avait que 470 hab. en 1968; elle en a gagné 80 depuis 1999. La communauté de communes du Thouarsais siège à Thouars et groupe 33 communes, 36 300 hab., 62 018 ha. L’unité urbaine est de 5 communes, 14 600 hab., l’aire urbaine de 15 communes, 26 700 hab., 23 328 ha. Le nouveau canton de Thouars a 5 communes, 19 300 hab., 12 346 ha. Il est presque entièrement entouré par le canton du Val du Thouet (25 000 hab.) dont le bureau centralisateur a été fixé à Airvault. |