' communauté de communes de l’Indre-et-Loire, associant 22 communes et 51 870 hab. sur 48 500 ha. Sorigny (siège), Artannes-sur-Indre, Azay-le-Rideau, Esvres, Montbazon, Monts, Saint-Branchs, Truyes et Veigné ont plus de 2 000 hab. Sainte-Catherine-de-Fierbois (770 Fierboisiens, 1 549 ha dont 278 de bois) est à 9 km SSO de Sorigny. La N10 (D910) fixe la limite ouest de la commune, près de laquelle se tient le village; musée d’art populaire dans un ancien relais de Compostelle partagé avec la mairie; château de Comacre, église flamboyante classée (XVe); parc privé de loisirs de Fierbois sur le plateau, avec camping de luxe, piscine et chalets, étang (500 places, cinq étoiles, 100 ha); école primaire. La population communale augmente depuis 1982 (480 hab.) et s’est accrue de 150 habitants après 1999. Le finage s’étend à l’est jusqu’au Louroux; il est traversé en son milieu par la LGV. Au sud-ouest, trois vallons encaissés convergent en formant la vallée de Courtineau. Le Moulin de Follet est à leur confluent, plusieurs étangs de barrage sont en amont. Villeperdue (1 040 Villeperdusiens, 1 195 ha dont 85 de bois), un peu plus au nord, a un gros château des XIVe et XVIe (Boisbonnard) à douves et cinq tours et, comme pour contredire son nom, une gare avec silos sur la grande voie ferrée Paris-Bordeaux qui traverse la commune en son centre; plus à l’est, l’A10 et la nouvelle LGV lui sont parallèles. Le finage contient plusieurs hameaux et de grosses fermes; chêne remarquable à la Godinière au sud du village. La commune avait 560 hab. en 1962 et sa population croît toujours, gagnant 220 hab. après 1999 (+27%); école primaire. Le nom aurait eu le sens de domaine isolé. Les autres communes sont plus à l’ouest, dans le Parc régional. Thilouze (1 740 Thilouzains, 3 375 ha dont 403 de bois), 6 km au SE de Saché sur la D8, 24 km SSO de Tours, est éloignée de l’Indre et campe sur le plateau de Sainte-Maure, participant à son appellation fromagère. La commune a une église des XIIe et XVe, un assez bon équipement de commerces et s’orne notamment des châteaux du Plessis (XVe et XVIIIe) au nord du village, Grand-Châtelet (XVe-XVIe) à douves vers l’est, au sud la Ripaudière (XIXe) muni des douves d’un ancien château, ainsi que du menhir de la Pierre Levée (à la Rouère Judas, au nord) et de lavoirs; école primaire, commerces et artisans. La population communale croît depuis 1970 (700 hab.) et a gagné 600 hab. après 1999 (+53%). Plusieurs hameaux se sont étoffés au nord, et le village s’est entouré de lotissements; grosse exploitation au sud-ouest (les Doilés). La voie ferrée Paris-Bordeaux traverse le finage tout à l’est. Côté ouest, la limite suit les traces de la voie romaine Poitiers-Tours-Le Mans, dont le petit hameau du Chemin Ferré rappelle par son nom le passage. Celui de Thilouze semble venir des tilleuls. Un «conte drôlatique» de Balzac met en scène La Pucelle de Thilhouze, qui séduisit et désespéra le seigneur de Valesne. Pont-de-Ruan (1 200 Ruanopontins, 574 ha dont 169 de bois), dont le nom ancien de Rotomagus signifiait le marché du gué, est à 22 km au sud-ouest de Tours, sur la rive gauche de l’Indre ornée des moulins dits de Balzac, en partie du XIIe siècle et partagés avec Artannes; la Maison du Meunier reçoit 1 800 visiteurs par an. Le village a une école primaire, une église des XIe-XIIe, une ancienne auberge du XVIe, la laiterie-fromagerie de la Cloche d’Or (50 sal.) et la fabrique de gâteaux au fromage Saint-Amour des Pâtissiers de Touraine (255 sal.). La population a doublé depuis 1999. Son finage est étiré du NO au SE. Au nord-ouest sont le château de Vonne (XVIIe, récemment restauré), le proche manoir des Aubuis (XVIIe), les restes d’un château Robin sous forêt et l’ancien prieuré de Relay (XIIe et XVIe); des spectacles, concerts et pièces de théâtre sont donnés à la Grange Théâtre de Vaugarni. Au sud-est, se remarquent les vergers de la Ménégenterie.
Saché (1 410 Sachéens, 2 829 ha dont 856 de bois), 22 km SO de Tours, traversée par une grande courbe de l’Indre, est connue par le château du village, où venait volontiers Balzac, et marque la fin de la «vallée du Lys». Le château est des XVIe et XVIIIe siècles, entouré d’un grand parc et abrite un musée Balzac, qui reçoit environ 20 000 visiteurs par an. Un peu à l’est, le château de Valesne (XVe et XVIIIe), avec parc, est l’un de ceux que décrit Le Lys dans la vallée, sous le nom de Frapesle, tandis que Balzac a fait pour Clochegourde la synthèse de deux autres châteaux rénovés, mais qui sont en face, sur les collines de rive droite: la Chevrière (XVIIe au XIXe) dans la commune de Saché, Vonne dans celle de Pont-de-Ruan. Côté nord, la propriété où habita le sculpteur Calder est également classée; on voit son grand atelier un peu plus loin sur la pente au Carroi, devenu résidence d’artistes depuis 1989. Le village a une église classée du XIIe et sa place s’orne d’un mobile de Calder; quelques maisons à pans de bois, dont l’ancienne auberge devenue un restaurant apprécié; une école primaire. Le finage a une extension au nord de l’Indre où il touche à celui de Villandry, mais s’étend surtout au sud sur un plateau un peu vide orné des Bois de Valesnes et des Étangs; manoir du Boulay (XVe-XIXe) à l’angle sud-ouest près de Villaines. Dans les fonds de vallée se cultive l’osier, traité à Villaines; plusieurs hameaux flanquent l’Indre. La population de Saché croît depuis le minimum de 1975 (600 hab.); elle a encore augmenté de 400 hab. depuis 1999 (40%). Villaines-les-Rochers (1 080 hab., 1 247 ha dont 291 de bois), à 5 km SE d’Azay-le-Rideau dans la petite et profonde vallée du Gué Droit, s’efforce de maintenir une tradition de vannerie et s’est décorée de monuments en osier. Une coopérative, créée en 1937 sur un site de production remontant à 1849, groupe 50 vanniers, 25 osiériculteurs vanniers et 25 salariés; elle accueillerait 60 000 visiteurs par an (3 000 au musée de l’osier) et organise des manifestations, dont une journée annuelle de la pèlerie. L’habitat s’étire sur plusieurs kilomètres le long de deux vallées encaissées et confluentes et abonde en aménagements troglodytes et souterrains-refuges; on y cultive encore l’osier. L’habitat s’est aussi étendu sur le plateau près du village. Le nom de la commune a été allongé en 1937; la population est en légère croissance, gagnant 150 hab. depuis 1999; école primaire, label village fleuri (une fleur), camping municipal au village. Cheillé (1 820 Cheillens, 4 626 ha dont 2 200 de bois) n’est à l’origine qu’un très petit village de plateau à l’ouest de l’Indre, non loin de Rivarennes, 4 km à l’ouest d’Azay-le-Rideau; mais son territoire va jusqu’aux portes d’Azay-le-Rideau en longeant le cours de l’Indre, englobant ainsi le grand château de l’Islette au bord de l’eau (XVe-XVIe et XIXe) et le faubourg d’Azay dénommé la Chapelle Saint-Blaise, de loin la partie la plus peuplée de la commune, où s’est d’ailleurs transportée la mairie de Cheillé. Le site de la Rémorinière, juste à l’est de la Chapelle, a révélé des restes d’un grand domaine gallo-romain. Son territoire occupe une bonne moitié de la forêt de Chinon au sud-ouest, sur un plateau dont le rebord est découpé par des vallons SO-NE qui descendent vers l’Indre; on y cultive 30 ha de vignes, 40 d’arbres fruitiers, quelques hameaux se dispersent sur les croupes. Le territoire forestier atteint au sud le camp du Ruchard et les limites de Cravant et Panzoult, au sud-est les limites de Villaines-les-Rochers et même de Saché. Il inclut ainsi une dizaine de carrefours forestiers. De l’église du XIIIe siècle sort un gros chêne, qui a percé le mur; le clocher a perdu sa flèche. La commune contient aussi les châteaux de la Roche (XVIe-XVIIe et XIXe, domaine viticole), la Cour au Berruyer (XVIe avec parc), Chéniers (XVIe-XVIIe), Beaulieu (XIXe). La population communale est restée assez stable, puis les gains des faubourgs d’Azay ont nettement dépassé les pertes des hameaux du plateau et la commune s’est accrue de 510 hab. (+39%) depuis 1999. Six communes au nord-ouest sont dans le val de Loire. Rivarennes (1 020 Rivarennais, 1 892 ha dont 844 de bois) est un village de pied de coteau, à 8 km ONO d’Azay-le-Rideau, 17 km NE de Chinon; mais le coteau est bas, aux formes adoucies, et l’habitat a pu s’étaler; il se prolonge vers l’est au pied du coteau par les hameaux de Quinçay et Armentières. Au nord s’étendent les varennes où se divisent les bras de l’Indre. Au sud, le plateau est assez largement cultivé; le finage dessine une très longue queue en forêt de Chinon, sur 8 km, jusqu’à la limite de Cravant. Rivarennes est connu pour sa spécialité de poires tapées (séchées au four et réduites au battoir), héritage du temps de la batellerie de Loire et de l’approvisionnement des marins au long cours à Nantes; un modeste musée en fait la promotion, ouvert par un petit groupe d’agriculteurs coopératifs qui a remis en honneur la spécialité et l’arboriculture à partir de 1987; mais les vergers sont surtout de pommiers. La commune dispose d’une gare sur la ligne de Tours à Chinon; celle-ci y quitte la vallée de l’Indre et s’insinue sur le plateau forestier par le vallon de Turpenay. Rivarennes a gagné 290 habitants depuis 1999 (+40%); petits châteaux de la Cueille (XVIe au XVIIIe) et du Bâtiment (XVIIIe) à l’ouest sur le coteau, restes d’un ancien château fort. Quelques habitats troglodytes, grosse ferme des Hurtaudières sur le plateau (lait, volailles); camping. Rigny-Ussé (540 Rigny-Usséens, 1 397 ha dont 500 de bois), 12 km NNE de Chinon et 16 km ONO d’Azay-le-Rideau, est la commune la plus orientale de l’intercommunalité. Elle abrite le château d’Ussé, l’un des grands du Val de Loire (un peu plus de 100 000 visiteurs par an), à tours puissantes, créneaux et mâchicoulis, chemin de ronde, chapelle Renaissance, édifié au XVe siècle et remanié aux XVIe, XVIIe et XIXe; il servit de modèle à Charles Perrault pour son conte La Belle au bois dormant, et plaît aux enfants par son aspect conforme à l’imagerie traditionnelle du château médiéval. Le village s’étire au pied du coteau de rive gauche de la Loire, longé par la D7; il est prolongé à l’est par les files de maisons de la Croix de Rigny, du Port des Ménards et du Port Gautier. La plaine de la Loire est ici relativement large (1 200 m), longée par l’Indre et des boires. Quelques vergers sont cultivés à l’est; des habitations se succèdent en bord de Loire, à l’abri de la levée qui porte la D6; école élémentaire, camping municipal au bord d’un étang. Le hameau de Rigny, au creux d’un vallon échancrant au sud-est le plateau, conserve l’ancienne église des XIIe-XIIIe s., en cours de rénovation sur initiative privée, où se donnent des concerts: Ussé s’est développée plus tard sur un terroir moins isolé, mais sur un site d’ancien habitat, le nom évoquant une désignation gauloise de hauteur (uxello). Au-dessus, le plateau est presque entièrement boisé. La commune a eu plus de 1 200 hab. au XIXe siècle, et s’est dépeuplée jusque vers 2000. Bréhémont (780 Bréhémontais, 1 271 ha dont 185 de bois) étire son finage sur 7 km dans le val de Loire, entre le fleuve et le Vieux Cher à l’est, puis l’Indre qu’il rejoint. Le village est à 9 km au NO d’Azay, 21 km NE de Chinon et 6 km au SO de Langeais; il fut un port animé, aux larges quais. À l’extrémité occidentale, le hameau de Rupuanne garde l’ancien confluent du Vieux Cher, qui a été aussi l’un des accès de l’Indre à la Loire, encore actif en temps de crue. La commune a plusieurs îles de la Loire, quelques gros hameaux. Au sud, le finage s’avance dans le val de l’Indre à la Prairie des Champeaux. Bréhémont fut un centre de culture et de préparation du chanvre, jusque dans les années 1970; quelques maisons possèdent encore un four à chanvre et une fête du chanvre est célébrée le 15 août. La commune a eu jusqu’à 1 700 hab. en 1866, quand la batellerie était active, ainsi que la fabrication de cordages; puis elle s’est dépeuplée jusqu’à un minimum de 670 hab. en 1975; elle a gagné 50 hab. depuis 1999. Elle conserve de belles maisons de maîtres-mariniers du temps jadis; manoir de Milly (XVe au XIXe) avec pigeonnier-porche; école primaire; camping près du village (trois étoiles). Une ancienne île, la Providence, est rattachée à présent à la rive droite. Bréhémont n’a donc rien d’un «mont»: son nom a pour sens le breuil (petit bois) d’Aimon. Le finage est parcouru par toute une série de levées de protection contre les crues de la Loire, du Vieux Cher et de l’Indre. Son habitat est très dispersé, les varenniers ayant coutume de se tenir à proximité de leurs cultures intensives, longtemps pratiquées à la bêche. Avec ceux de Pontille à Cinais, ses gras herbages sont censés avoir nourri les milliers de vaches nécessaires au bébé Gargantua. La Chapelle-aux-Naux (580 Chapellois ou Chapellauniens, 525 ha), à 6 km en amont de Bréhémont, fait face à Langeais; Nau était le nom d’une famille seigneuriale. Le petit centre villageois est en bord de Loire à l’abri de la levée; le reste de l’habitat s’est rassemblé à l’ouest, de part et d’autre de la route de Langeais à Azay. La commune conserve un port du XVIIe siècle sur la Loire ainsi que de nombreuses maisons anciennes, et a gagné 80 hab. depuis 1999. Elle a eu une coopérative laitière et cultive légumes et vergers; école élémentaire, village fleuri (une fleur). Le finage, entièrement en plaine, est limité au sud par le cours du Vieux Cher, bordé de vieilles levées sinueuses. Vallères (1 260 Vallérois, 1 472 ha dont 435 de bois) est au contraire un petit village de plateau, à 5 km au nord d’Azay et à 19 km OSO de Tours; il cultive 40 ha de vignes et une centaine d’hectares de vergers, surtout des pommiers, sur des sols souvent caillouteux d’argile à silex. La spécialisation arboricole paraît très ancienne: le nom de la commune ne se réfère pas au Val, mais a pour racine aballo, pommeraie. La population communale croît depuis 1975 (560 hab.); elle a augmenté de 470 hab. depuis 1999 (+59%); école primaire, église des XIIe et XIVe, ruines du château de Fouchault (XVe-XVIe) sur le coteau de Loire. La commune s’étend vers le sud-est aux abords de la forêt de Villandry et possède au nord une part du Val de Loire parcourue par le Vieux Cher; une file ininterrompue de caves creuse le coteau et, à l’est, le vallon très encaissé de la Robichère. Lignières-de-Touraine (1 330 Lignérois, 1 000 ha dont 173 de bois) prolonge les vergers de Vallères et fait pendant à Rivarennes de l’autre côté du débouché de l’Indre dans le Val; elle a précisé en 1926 son nom, qui vient probablement du lin. Le village, riches de maisons anciennes, d’une église du XIIe s. dotée de très intéressantes peintures murales du XIIIe s., et d’un hôtel des voyageurs des XVe-XVIe s., est au pied du coteau, à 6 km au NO d’Azay, au carrefour de la route de Langeais et de la D7 qui suit le coteau. Son finage se limite au Vieux Cher au nord; il comprend ainsi une étroite bande de plaine où coule la Boire Mosson, un secteur de coteau, une fraction de plateau au sud avec le hameau du Plessis; il atteint l’Indre à l’ouest, au hameau de Marnay. On y cultive 60 ha de vignes, et de nombreux vergers (plus de 200 ha), de pommiers surtout, qui justifient la présence d’une coopérative fruitière; école primaire. La population a augmenté de 400 hab. (+43%) depuis 1999. À Marnay, a été aménagé, dans un ancien moulin à papier et un grand parc, un musée de mécaniques et de machines rassemblées par Maurice Dufresne, dont il porte le nom; mais il est sur le territoire d’Azay. Le château de Fontenay (XIVe-XVe), au nord-est du village sur le site d’une villa gallo-romaine, est à la tête d’une exploitation de 27 ha de vergers, dont 23 de pommiers d’une quinzaine de variétés. Non loin est le manoir du Prieuré (XVIe). |