Villefranche-sur-Mer

(5 070 Villefranchois, 488 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Alpes-Maritimes dans la Métropole Nice Côte d’Azur, 4 km à l’est de la préfecture; la mention «sur Mer» date de 1988 seulement. De la commune originelle se sont détachées en 1891 Beaulieu-sur-Mer, en 1904 Saint-Jean-Cap-Ferrat; cela explique son curieux dessin actuel: son territoire se tient au fond de la rade de Villefranche, mais monte sur le relief jusqu’au mont Leuze (581 m) au nord de la péninsule du cap Ferrat, et retrouve un tronçon de littoral rocheux entre les territoires de Beaulieu et d’Èze au nord-est, près du cap Roux. Sous le mont Leuze, s’étend le quartier de villas de la Condamine, qui offre un jardin botanique avec table d’orientation.

Le centre-ville est sur le rivage occidental de la rade de Villefranche; il est flanqué d’une gare au nord, au fond de la baie, et d’un port de plaisance au sud, héritier du port naturel de la Darse, devenu port Royal au 18e s. et qui abrita aussi un bagne. Les installations portuaires comprennent le port de la Santé, premier port de croisière français (250 000 passagers par an) et qui abrite aussi des bateaux de pêche, et le port de la Darse, réservé à la plaisance (500 places), qui se classe deuxième de la Côte d’Azur par le nombre de nuitées, avant Nice et Cannes. En face, la commune englobe la pointe du Rube.

Villefranche est née au 16e s. de la décision de Charles-Quint d’utiliser la rade comme site défensif et base de marine de guerre. Elle reçut la protection du fort Saint-Elme, devenu citadelle, puis du fort du Mont-Alban campé juste au-dessus (mais dans la commune de Nice). La citadelle, occupée par les chasseurs alpins de 1860 à 1940, abandonnée ensuite, a été restaurée pour réunir les bâtiments administratifs et culturels de la commune. Villefranche a aussi un observatoire océanologique; chantier Performance Yacht (40 sal.); hôtels. La commune avait plus de 2 500 hab. au début du 19e s., 4 400 en 1906, 5 000 en 1954; sa population a culminé en 1990 (8 100 hab.) puis a diminué, perdant encore 1 810 hab. après 1999, tandis que le nombre de résidences secondaires augmentait, atteignant 2 700, soit la moitié des logements: Villefranche est à la fois une banlieue résidentielle de Nice et un lieu de villégiature.