Communauté de communes Falaises du Talou

Falaises du Talou

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communauté de communes de Seine-Maritime, réunissant 24 communes et 23 500 hab. sur 32 900 ha. Envermeu (siège), Petit-Caux et Saint-Nicolas-d’Aliermont dépassent 2 000 hab. D’une appellation quasi anonyme (Monts et Vallées), la communauté est passée en 2017, en s’étendant, à un nom des plus rares, qui ne se trouvait plus sur aucune carte. Le Talou fut un pagus mérovingien, devenu comté au début du 11e siècle, mais plus connu alors sous le nom de comté d’Arques, dont le château était le chef-lieu. Le nom viendrait de la Telle, ancien nom de la Béthune, sa rivière principale, et pourrait ainsi avoir eu le sens de vallée (cf. thal, dalle en normand). Le nom de Talou excédait largement la superficie de la communauté actuelle, d’où la mention des Falaises. Les falaises proprement dites sont désormais dans la vaste commune nouvelle du Petit-Caux.

Sauchay (420 Salchaisiens, 574 ha dont 131 de bois), 6 km ONO d’Envermeu, est voisine de Petit-Caux, au sud de Graincourt. Le village est sur le plateau, avec un château (jardin inscrit), encadré par deux vallons descendant vers l’Eaulne. Le finage s’étend au sud dans la vallée de l’Eaulne où se tient Sauchay-le-Bas, sur la D920.

Bellengreville (490 hab., 767 ha dont 180 de bois), 4 km ONO d’Envermeu, est dans la vallée de l’Eaulne. Le finage monte sur le plateau au nord; +80 hab. depuis 1999.

Saint-Nicolas-d’Aliermont tient le plateau au sud d’Envermeu.

Saint-Aubin-le-Cauf (880 hab., 1 011 ha) est au-delà, 9 km SO d’Envermeu dans la vallée de la Béthune. Son finage monte au sud sur le promontoire de confluence de la Béthune et de la Varenne aux Monts Raoult, et contient au pied le hameau de Varenne, ainsi qu’une vaste étendue d’étangs de gravières et sablières (130 ha) où a été aménagée en aval la base de loisirs de la Varenne (avec camping à Martigny); fabrique de postes d’enrobage SEVS (90 sal.). La commune a gagné 110 hab. depuis 1999.

Dampierre-Saint-Nicolas (490 Dampierrois, 394 ha), 7 km au SO d’Envermeu, est en amont de Saint-Aubin sur la rive droite de la Béthune. Le nom était seulement Dampierre avant 1903.

Meulers (570 Meulénois, 667 ha), 10 km SSO d’Envermeu, étire son village sur 2 400 m le long de la D1 sur la rive droite de la Béthune; en face au pied du versant gauche, hameau linéaire d’Écremesnil. Le finage monte un peu à l’ouest dans la forêt de Pimont. La commune a 170 hab. de plus qu’en 1999 (+43%).

Freulleville (370 Freullevillois, 1 113 ha dont 619 de bois), 12 km SSO d’Envermeu, a son village au pied du versant gauche de la Béthune. Son finage traverse la vallée au NE, le vallon du Fond de Meuse au SO, où sont les hameaux de Manoir du Val et les Essarts, et s’étend largement au sud-ouest dans la forêt d’Eawy sur quelque 600 ha.

Saint-Vaast-d’Équiqueville (750 Saint-Vaastais, 1 404 ha), 10 km au sud d’Envermeu, a son village dans la vallée de la Béthune, rive droite, avec pour annexe au pied du versant gauche le hameau d’Équiqueville, ancienne commune réunie à Saint-Vaast en 1824. Le finage s’étend des deux côtés, en relief vallonné. La population a augmenté de 180 hab. depuis 1999 (+32%).

Ricarville-du-Val (170 hab., 562 ha) 12 km SSE d’Envermeu, a un petit village-rue sur la rive gauche de la Béthune, qui limite son finage au nord, et s’étend vers le sud en incluant le hameau du Val de Ricarville et une fraction (160 ha) du Massif des Nappes de la forêt d’Eawy; +60 hab. depuis 1999.

Saint-Jacques-d’Aliermont (360 Jacobiens, 786 ha), 6 km au sud d’Envermeu, étire un village-rue de 3,4 km sur le plateau au nord de la Béthune; mécanique Dumont (20 sal.).

Notre-Dame-d’Aliermont (770 Aliermontais, 1 331 ha), 6 km SSE d’Envermeu, prolonge sur 4,8 km du NO au SE le village-rue de Saint-Nicolas-d’Aliermont; les extrémités y ont nom Bout d’Amont et Bout d’Aval. La population a augmenté de 220 hab. depuis 1999 (+40%).

Douvrend (530 Douvrendois, 1 796 ha dont 160 de bois), 5 km SE d’Envermeu, a son village sur la rive droite de l’Eaulne. En aval rive gauche, le hameau d’Angreville vient d’une ancienne commune absorbée en 1822; +60 hab. depuis 1999.

Saint-Ouen-sous-Bailly (230 Saint-Ouennais, 532 ha), 3 km ENE d’Envermeu, est dans la vallée du Bailly Bec. Le finage contient au sud une petite partie du bois de Farival; +40 hab. depuis 1999.

Bailly-en-Rivière (530 Baillois, 2 006 ha dont 300 de bois), 6 km ENE d’Envermeu, est aussi dans la vallée du Bailly Bec, en amont de Saint-Ouen à un site de confluence. Le finage est étendu vers l’est, où il contient le hameaux d’Étrimont et Pelvert, et le bois de Grosfy.

Les Ifs (79 Ifais, 403 ha), 11 km ESE d’Envermeu, a un petit village sur le plateau.

Avesnes-en-Val (290 hab., 1 651 ha), 10 km ENE d’Envermeu, a un petit village dans un vallon descendant vers l’Yères, et plusieurs hameaux, dont tout à l’est Maisoncelle et Villy le Haut, de part et d’autre de la D1314 rectiligne.

Villy-sur-Yères (200 hab., 834 ha), 18 km ENE d’Envermeu, est sur la rive droite de l’Yères; +60 hab. depuis 1999.

Sept-Meules (190 Sept-Meulois, 822 ha dont 133 de bois), 15 km ENE d’Envermeu, est au bord de l’Yères à la traversée de la D1314.

Cuverville-sur-Yères (200 hab., 1 106 ha dont 371 de bois), 15 km NE d’Envermeu, est sur la rive gauche de l’Yères. Le finage s’allonge vers le sud-ouest sur le plateau, où il contient les hameaux de Gratte-Panche et le Burel. La mention sur Yères a été apportée en 1912.

Saint-Martin-le-Gaillard (300 Saint-Martinais, 1 780 ha dont 234 de bois), 13 km NE d’Envermeu, est sur la rive gauche de l’Yères en aval de Cuverville; jardin des Sources en amont du village. Le finage s’allonge sur le plateau au sud, incluant les hameaux du Coudroy et de Mélincamp; et, sur le plateau au NE, Étocquigny. Cuverville et Saint-Martin ont au sud des parties de la forêt indivise d’Eu. La commune a absorbé en 1822 et 1823 Auberville-sur-Yères et Saint-Sulpice-sur-Yères, dont subsistent des hameaux en aval du village, au pied du versant droit de l’Yères.

Canehan (370 Canehanais, 618 ha), 14 km NE d’Envermeu, au contraire des précédentes, a un village-rue nord-sud sur le plateau au sud de l’Yères, étiré sur 2,5 km. Au nord, son finage descend peu dans la vallée de l’Yères, jusqu’à sa rive gauche. La commune a gagné 60 hab. depuis 1999. Au sud-ouest a été installé un parc de 6 éoliennes Enercon (13,8 MW) de la CNR (Compagnie nationale du Rhône).

Touffreville-sur-Eu (210 hab., 569 ha), 15 km NNE d’Envermeu, étire son village au pied du versant gauche de la vallée de l’Yères juste en amont de Criel. Elle n’a pas de rapport direct avec Eu, qui est à 12 km au NE.


Envermeu

(2 270 Envermeudois, 1 458 ha) est un ancien chef-lieu de canton de Seine-Maritime, 15 km à l’ESE de Dieppe dans la vallée de l’Eaulne sur la D920. Elle appartient à la communauté des Falaises du Talou, dont elle accueille le siège. Elle héberge un lycée professionnel public du bois, formant un «pôle Bois» avec scierie et centre technique du bois (CRITT) sous le nom de Xylame; menuiserie métallique et fermetures Gypass (180 sal., portes sur mesures). Le finage déborde un peu sur le plateau nord, où sont les hameaux de Bray et le Buc. La population communale augmente depuis les 1 300 hab. de 1954, gagnant 80 hab. après 1999.


Petit-Caux

(9 680 Caux-Marins, 9 111 ha) est une commune nouvelle de la Seine-Maritime, membre de la communauté de communes des Falaises du Talou, sur le littoral entre Dieppe et Criel-sur-Mer. Elle a été formée en 2016 par 18 communes, qui étaient auparavant associées dans la communauté de communes du même nom.

Saint-Martin-en-Campagne (1 350 Saint-Martinais, 685 ha) tient la mairie, après avoir été le siège de la communauté. Son village est sur la D925, qui traverse toute la commune nouvelle à quelque distance de la côte. Celle-ci contient la petite station balnéaire de Saint-Martin-Plage, pourvue d’un centre aquatique Ludibulle et d’un camping; depuis 2002, sur la place de la Tolérance, se dresse un grand globe terrestre surmonté d’une représentation symbolique de l’«étoile de la tolérance», chargée de célébrer la Déclaration universelle des droits de l’homme et parrainée par l’Aéroclub de France. Saint-Martin contient aussi au nord le hameau de Vassonville et partage avec Penly le vallon et le site de la centrale nucléaire de Penly; menuiserie métallique Cadre (35 sal.); écomusée à la Maison Mercier; sa population s’est accrue de 330 hab. depuis 1999.

Penly (510 Penlyais, 406 ha) a son village à 3 km NNE de Saint-Martin. La centrale nucléaire à eau pressurisée de Penly, inaugurée en 1990, est au pied de la falaise, où a été aménagé sur le platier rocheux un terre-plein de 80 ha avec un port, en partie sur l’ancien finage de Saint-Martin. Elle est dotée de deux réacteurs de 1 300 MW (sur 4 prévus) et emploie 640 personnes, plus 200 prestataires de services. Penly a 150 hab. de plus qu’en 1999 (+42%).

Biville-sur-Mer (820 Bivillais, 530 ha) a son village sur le plateau juste à l’est de Penly, longé par la D925; camping. Elle n’a pas de plage, mais sa falaise domine de plus de 100 m un large platier, témoin du recul de la côte. Elle a gagné 270 hab. depuis 1999 (+50%).

Tocqueville-sur-Eu (230 hab., 360 ha) est la plus septentrionale des anciennes communes du Petit-Caux, voisine de Criel-sur-Mer; +50 hab. depuis 1999. La valleuse de Parfondval s’encaisse juste à l’ouest.

Assigny (390 Assignilais, 605 ha) est à 6 km NE de Saint-Martin, au SE de Tocqueville. Elle a reçu à l’ouest un parc de six éoliennes Enercon en deux alignements (12 MW), à la société Nouvergies. Elle a gagné 80 hab. depuis 1999.

Guilmécourt (390 hab., 792 ha) est à 7 km ENE de Saint-Martin; son finage est creusé à l’est par un long vallon affluent de l’Yères; +150 hab. depuis 1999 (+63%).

Auquemesnil (260 hab., 634 ha) est à 10 km à l’est de Saint-Martin, avec une population stable.

Saint-Quentin-au-Bosc (100 hab., 350 ha), 8 km ESE de Saint-Martin; silos sur la voie ferrée vers Penly.

Gouchaupre (220 Gouchaupréens, 434 ha), 6 km ESE de Saint-Martin, 6 km au NE d’Envermeu, a reçu à l’est en 2007 un parc de 4 éoliennes Nordex (10MW) dit Harpen Hauts Traits (10 MW, société Atalante); +60 hab. depuis 1999.

Intraville (290 hab., 466 ha) est à 5 km ESE de Saint-Martin, 5 km au nord d’Envermeu et a gagné 90 hab. depuis 1999 (+45%). Au sud-ouest, un grand verger, un centre équestre et de chasse aux faisans et perdreaux accompagnent la ferme du Mahomet, dans un domaine clos de 200 ha, avec un manoir en brique et pierre du 17e s. Mahomet viendrait ici d’une «ferme de Mathilde» en normand, et Intra- d’un patronyme germanique In-rad….

Greny (130 hab., 406 ha) est 7 km à l’est de Saint-Martin.

Brunville (250 hab., 392 ha) est à 3 km ENE de Saint-Martin.

Tourville-la-Chapelle (640 Tourvillais, 771 ha) est à 3 km ESE de Saint-Martin, 7 km au nord d’Envermeu, avec un village-rue de 2,5 km de long. Elle a reçu en 2006 au nord un parc de 4 éoliennes Nordex de 10 MW (société Atalante) dit Harpen Petit Caux; sa population s’est accrue de 160 hab. depuis 1999.

Glicourt (250 hab., 458 ha) prolonge la rue de Tourville et esquisse un village-rue perpendiculaire, avec le hameau d’Englesqueville au NO; +50 hab. depuis 1999.

Derchigny (550 Derchignyens, 475 ha), 3 km SSO de Saint-Martin, 10 km ENE de Dieppe, a un petit village qui propose à la visite les jardins de Cotelle, près du château et d’un grand verger. Les habitants sont plus souvent désignés comme Graincourtais, du nom du principal hameau de la commune, Graincourt, qui est juste à l’ouest dans la commune et contient Wargemont, un château d’armateur du 18e s. avec parc, au-dessus d’un vallon qui descend vers l’Eaulne. Graincourt a été absorbée par Derchigny en 1822, mais s’est bien davantage développée depuis. La commune a gagné 130 hab. depuis 1999 (+32%).

Berneval-le-Grand (1 440 Bernevalais, 556 ha), 3 km à l’ouest de Saint-Martin, 10 km au NE de Dieppe, devient une station balnéaire qui tend à se confondre avec sa voisine Saint-Martin-Plage à la faveur d’une valleuse (le Petit Berneval); elle a gagné 180 hab. depuis 1999, mais n’a encore que peu de résidences secondaires, et un petit camping. La population a augmenté de 360 hab. depuis 1999 (un tiers).

Belleville-sur-Mer (980 Bellevillais, 307 ha), plus proche de Dieppe, a une valleuse au nord mais sans accès à la mer et se cantonne au plateau, derrière une falaise de 100 m; la population de Belleville a augmenté de 340 hab. après 1999 (+53%).

Bracquemont (880 Bracquemontais, 484 ha) est l’ancienne commune la plus occidentale de Petit-Caux. Voisine de Neuville-lès-Dieppe, elle partage avec elle le vallon des Puys qui mène au rivage; au-dessus, subsistent les restes d’un ancien oppidum dit camp de César, ou cité du Limes, dont les circonvallations sont rongées par le recul de la falaise. La D925 rectiligne fixe la limite sud des finages de Bracquemont et Belleville. Bracquemont a gagné 40 hab. depuis 1999.


Saint-Nicolas-d’Aliermont

(3 800 Nicolaisiens, 1 553 ha dont 188 de bois) est une commune de Seine-Maritime dans les Falaises du Talou, au sud d’Envermeu et à 12 km ESE de Dieppe. L’habitat y forme un village-rue spectaculaire de plus de 5 km, partie du long alignement de l’Aliermont, sur la crête entre les vallées de la Béthune au sud et de l’Eaulne au nord. La ville a un collège et un lycée professionnel publics, un musée de l’horlogerie. La population communale a été de 2 200 hab. vers 1900, 2 500 en 1954, et a augmenté jusqu’en 1990; elle a perdu 200 hab. après 1999.

S’il ne reste plus rien de la tradition horlogère, la ville maintient une spécialisation dans le travail des métaux. La principale entreprise est PCI (Precision Components Industries, états-unien), ex-GF Garçonnet (170 sal.), spécialisé dans le découpage de pièces pour l’automobile; parmi les autres se distinguent les composants électroniques Fremach (85 sal.), la métallerie Temeca (30 sal.), le traitement de métaux Bodycote (25 sal.), l’Office du Fonctionnel (accessoires de salles de bain, 30 sal.); un Intermarché (45 sal.), La Poste (40 sal.).

En revanche, l’usine de réveils Bayard, qui eut jusqu’à 1 200 ouvriers, a été fermée en 1989, non sans laisser des problèmes de pollution radioactive en raison de l’usage de peintures phosphorescentes; Alcatel, qui eut un millier de salariés sur place, disparut en 1996; les Ateliers mécaniques aliermontais (groupe Istra) ont également disparu en 2007. La commune s’était également fait remarquer lors du déménagement brutal et clandestin de la fabrique Palace Parfums (conditionnement, à la famille libanaise Maaz), pendant les vacances des 46 salariées au début de janvier 2003, alimentant ainsi la rubrique des «patrons voyous» et laissant le personnel sans emploi.