Communauté d’agglomération Creil Sud Oise

Creil Sud Oise

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communauté d’agglomération de l’Oise, associant 11 communes et 87 000 hab. sur 8 350 ha. Creil (siège), Montataire, Nogent-sur-Oise, Saint-Leu-d’Esserent, Saint-Maximin, Villers-Saint-Paul dépassent 2 000 hab.

Rousseloy (310 Ruisseliens, 390 ha), 9 km NO de Creil, est à la tête du profond vallon de Flandre qui descend vers le Thérain; son habitat est prolongé à l’aval par le gros hameau de Flandre.

Saint-Vaast-lès-Mello (1 060 Saint-Vaastiens, 797 ha), 8 km à l’ouest de Creil, se tient sur le versant gauche du Thérain, dont le fond de vallée plat est en marais et étangs. Au nord, le finage contient le hameau de Barisseuse. La commune est surtout résidentielle. Sa population a augmenté de 230 hab. (+27%) depuis 1999.

Maysel (230 Maysellois, 371 ha), 9 km à l’ouest de Creil, est dans un vallon qui échancre le versant droit du Thérain, avec une gare.

Cramoisy (820 Cramoisiens, 630 ha dont 174 de bois) est au pied du versant droit du Thérain juste à l’amont de Montataire, avec une gare; elle accueille un très gros centre d’aide par le travail et institut médico-éducatif (Le Clos du Nid, 500 personnes) et a gagné 250 hab. depuis 1999 (+44%).

Thiverny (1 070 Thiverniens, 206 ha) est juste à l’ouest de Creil, au confluent de l’Oise et du Thérain, au sud de Montataire. Ce fut une commune de cheminots (triage et bifurcation). Elle héberge aussi un puissant poste d’interconnexion électrique et une partie des installations d’Akzo de Montataire (40 sal.): elle a reçu un Centre Leclerc (130 sal.). La population communale a peu changé depuis 1965.


Creil

(36 430 Creillois, 1 109 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Oise, 10 km au NO de Senlis sur la rive gauche de l’Oise. Son territoire rase au sud la forêt de la Haute-Pommeraye, à l’est celle d’Halatte. La ville a entamé son activité industrielle moderne en 1797, avec la création d’une faïencerie dans la cour du château; elle a tenu jusqu’en 1895 avant d’être transférée à Montereau. Une fonderie de zinc s’est installée en 1837, une fabrique de couleurs en 1872, une usine de matériel ferroviaire en 1878. Mais la plus grande usine, Chausson (équipement d’automobiles) a été fermée en 1996 par ses propriétaires Renault et Peugeot, alors qu’elle employait encore 1 000 personnes. Les communes voisines de Montataire ou Villers-Saint-Paul sur la rive droite ont aujourd’hui les plus grandes unités industrielles, tandis que la plate-forme technologique récente s’est établie à Verneuil-en-Halatte, il est vrai aux portes même de Creil.

La commune a cependant d’assez nombreuses entreprises de commerce et de bâtiment, et quelques fabriques, dont les fils métalliques Acor (55 sal., à l’italien Riva), les produits pour traitements de surfaces NOF Metal Coatings (Dacral, 80 sal., japonais); plomberie et génie thermique Barth (70 sal.). Dans les services se signalent Orange (70 sal.), La Poste (250 sal.), l’office public Oise Habitat (240 sal.), SNCF Voyageurs (75 sal.), le traitement des eaux Suez (85 sal.); négoce de vêtements Stokomani (280 sal., magasin d’usines). blanchisserie BIO (50 sal.), nettoyage Duranet (160 sal.), intérim Manpower (410 sal.), Supplay (210 sal.) et Adecco (210 sal.).

Mais les plus gros employeurs sont publics: l’hôpital (570 lits), la mairie, et surtout l’armée par l’aérodrome; trois collèges publics, un lycée général et professionnel public; en outre, une clinique privée de 120 lits, maison de retraite Orpea (60 sal.). Un musée Gallé-Juillet est consacré aux faïences et mobiliers du 19e s., et s’accompagne d’un centre culturel. Un grand «quartier prioritaire» à statut de zone franche correspond au Plateau Rouher, sur la rive gauche de l’Oise au sud de Creil, et englobe l’ancien quartier industriel de l’usine Chausson, rebaptisé parc industriel des Marches de l’Oise, sur la rive droite à Montataire. La ville avait 1 200 hab. en 1806, 2 700 en 1851, 8 000 en 1891, 10 000 en 1946; elle est passée à 21 000 en 1962, 34 000 en 1975, après un tassement, elle a encore augmenté de 4 480 hab. depuis 1999.

La communauté d’agglomération Creil Sud Oise a son siège à Creil; elle groupe 87 000 hab. en associant 11 communes. L’unité urbaine Insee est donnée pour 124 700 hab. pour 23 communes.

Le nouveau canton de Creil a 40 900 hab., 2 communes; l’autre commune est Verneuil-en-Halatte.

L’aérodrome de Creil (code LFPC), pourvu d’une piste de 2 400 m, mord sur la forêt d’Halatte et la commune de Verneuil-en-Halatte. Agrandi pour les besoins de l’armée en 1939, il servit à l’Institut géographique national puis fut transformé en base aérienne militaire (BA 110), et réactivé en 1990 après une période de sommeil. Il abrite tout un ensemble de formations liées au renseignement et aux déplacements toutes armes: l’UVF (Unité française de vérification des accords internationaux); l’EMFIA (État-major de formation et d’entraînement interarmées); la DRM (Direction du renseignement militaire) appuyée par le Centre de formation d’emplois relatifs aux émissions électromagnétiques et par le Centre de formation d’Interprétation Interarmées de l’Imagerie; l’EPDG (Établissement de production de données géographiques). Il accueille deux escadrons de transport stratégique (Vercors et Esterel), l’escadron d’observation par satellite Helios, le Centre de soutien logistique et technique de l’armée de l’air, le Centre national de ciblage qui effectue des études stratégiques. Au total, 2 500 personnes sont employées sur la base.


Montataire

(13 810 Montatairiens, 1 066 ha) est un ancien chef-lieu de canton de l’Oise dans l’arrondissement de Senlis, face à Creil dans la CA Creil Sud Oise. La ville est dans la vallée de l’Oise, rive droite, au confluent du Thérain; le nom est d’ailleurs une déformation de Mons ad Theram, le mont du Thérain. Elle a peu de restes monumentaux, sinon un château de diverses époques et une ancienne collégiale, mais s’est distinguée comme centre industriel, avec de puissantes unités, et une large population ouvrière, ce que traduit l’évolution de ses municipalités, radicales jusqu’en 1919, socialistes ensuite, communistes depuis la Libération, et des maires à peu près tous ouvriers — depuis 1994 Jean-Pierre Bosino, communiste, ancien ouvrier et militant syndical.

Il s’y maintient une usine sidérurgique, héritière d’une aciérie fondée en 1813 et qui produit 1,4 Mt/an; elle appartient au groupe Arcelormittal par Sollac et emploie 510 personnes. Un deuxième fleuron fut la fabrique de rotatives et gros matériel d’impression Marinoni, fondée en 1847 puis passée à l’états-unien Harris en 1963, à l’allemand Heidelberg en 1988, finalement à l’états-unien Goss en 2004 (avec plus de 600 sal.), qui a arrêté l’activité en 2013; le site est en voie de réhabilitation. Une usine Still de matériel de levage (groupe allemand Linde, 230 sal.) a également fermé en 2013. Restent une fabrique de fûts métalliques Gallay, au groupe allemand Mauser (85 sal.), une de mécanique Harco Metals (100 sal., groupe international siégeant à Bruxelles), la chaudronnerie SPK Protek (70 sal., groupe russe). En chimie, Montataire se signale par la fabrique de peintures et laques Astral, au groupe néerlandais Akzo (420 sal.).

La ville a un collège et un lycée général et professionnel publics. Son ancien village s’étire au pied du plateau tout le long du talus de rive droite de l’Oise et de rive gauche du Thérain, tandis que la vallée de l’Oise en amont et la plaine de confluence du Thérain et de l’Oise en aval sont presque entièrement occupées par l’industrie. Une «zone urbaine sensible», devenue quartier prioritaire, a été délimitée sur le plateau des Martinets au nord de l’ancien village, couronné de grands immeubles. La population communale se tenait vers 7 500 hab. dans la première moitié du 20e siècle; elle est assez rapidement montée dans les années 1950 et 1960 et a plafonné à 13 200 hab. en 1975; elle a diminué ensuite, mais a repris 1 640 hab. depuis 1999 (+13%).

Le nouveau canton de Montataire a 36 900 hab., 15 communes.


Nogent-sur-Oise

(21 140 Nogentais, 746 ha) est un ancien chef-lieu du canton de l’Oise dans l’arrondissement de Senlis, face à Creil sur la rive droite de l’Oise, dans la CA Creil-Sud Oise, au confluent de la Brèche. La ville s’orne d’une église de style roman fleuri (11e au 13e s.) issue d’un prieuré; façade renaissance d’un ancien château, dans un parc; le gros château bourgeois des Rochers (19e s.) sert d’espace culturel; deux collèges publics, lycée général et professionnel public.

Nogent est un centre industriel mais son principal établissement, la fonderie Montupet (650 sal.), qui faisait des culasses et des pièces en aluminium pour automobiles, a fermé en 2006 pour déménager à Laigneville. Howden, ex-Burton-Corblin (70 sal., états-unien) fabrique des compresseurs; structures métalliques Aximum (110 sal.); cartonnerie Sical (75 sal., carton ondulé), papiers d’hygiène Abena-Frantex (120 sal.), travaux publics et réseaux Ecots (65 sal.). La commune a également un grand centre commercial autour d’un hypermarché Auchan (320 sal.) avec des magasins de voisinage comme Bricoman (65 sal.); transports Express K (50 sal.) et garages; nettoyage GSF (180 sal.), collecte de déchets industriels Veolia (120 sal.), distribution d’électricité Enedis (90 sal.), SNCF Voyageurs (240 sal.). Un quartier prioritaire a été défini aux Obiers, dans la plaine de l’Oise entre la gare de triage et le plateau. La population communale était de 3 500 hab. en 1900; elle était montée à 6 400 dans les années 1930, passée à 10 000 en 1965, et a crû sensiblement depuis, augmentant encore de 1 480 hab. après 1999.

Le nouveau canton de Nogent-sur-Oise a 38 200 hab., 6 communes.


Saint-Leu-d’Esserent

(4 780 Lupoviciens, 1 308 ha dont 210 de bois) est une commune de l’Oise dans la CA Creil Sud Oise, 4 km au SSO de Montataire et 6 km SSO de Creil, sur la rive droite de l’Oise; elle fut nommée Côtes-de-la-Liberté-sur-Oise en 1793. Elle est très connue pour les restes de son ancienne abbaye, dont une haute église des 12e-13e s. et quelques annexes (parties de cloître, porte, plusieurs salles); l’hôtel de ville occupe un ancien château réaménagé au 17e s., avec jardins à la française.

Saint-Leu a un collège public, un institut médico-éducatif, une base de loisirs équipée sur les étangs de l’Oise, avec site nautique, et quelques ateliers. Une centrale thermique EDF au charbon (500 MW.) à quatre très hautes cheminées y a fonctionné de 1956 à 1982; le site a ensuite été transformé en base logistique EDF. Des champignonnières sont dans d’anciennes carrières; travaux publics Eurovia (80 sal.), services à la personne Telman Famille (55 sal.), SNCF (60 sal.). La population communale a crû sensiblement entre 1950 (1 500 hab.) et 1975 (4 500 sdc), a peu évolué ensuite, puis a perdu 220 hab. après 1999.


Saint-Maximin

(2 960 Saint-Maximinois, 1 233 ha dont 649 de bois) est une commune de l’Oise dans la CA Creil Sud Oise, 4 km au sud de Creil sur la rive gauche de l’Oise. Le château de Laversine (16e s.), ancienne maison de plaisance de François Ier, abrite un institut médico-éducatif de 65 places; un lycée professionnel public, un centre commercial aux portes de Creil avec hypermarché Cora (290 sal.) et magasins Castorama (140 sal.), Décathlon (55 sal.), Metro (50 sal.) et de nombreuses autres enseignes; meunerie Agro Ingredients (70 sal.) du groupe Soufflet; nettoyage Agenor (120 sal.), intérim Randstad (100 sal.), gardiennages Arecia (50 sal.) et OP (340 sal.); garages. La commune est traversée par la N16 et, à l’est, englobe une partie de la forêt de la Haute Pommeraye. Sa population augmente depuis 1950 (1 500 hab.), gagnant 360 hab. après 1999.


Villers-Saint-Paul

(6 500 Villersois, 493 ha) est une commune de l’Oise dans le canton de Nogent-sur-Oise, dans la CA Creil-Sud Oise, sur la rive droite de l’Oise en amont de Nogent et de Creil. Dans la plaine alluviale, la ville a deux grandes zones industrielles, l’une partagée avec Rieux, l’autre, en aval, avec Nogent. Elle a une usine Arkema (ex-Atofina), du groupe Total, qui fabrique des bases pour la pharmacie (145 sal.); une usine chimique Chemours (75 sal., États-Unis); une usine Toyo Ink (45 sal., Japon), ex-Francolor installée dès 1872, qui fabrique des pigments pour encres et passa par Kuhlmann et Akzo Nobel; une usine TG Griset (métallurgie du cuivre et alliages, 50 sal.) passée à des groupes allemands puis au chinois TNMG (Tongling) en 2016; les ateliers de plastiques Dow (55 sal.) et RJR (25 sal.). En outre, aménagements paysagers Loiseleur (65 sal.), transports spécialisés BM-Chimie (100 sal.), négoce de matériel de manutention Aprolis (95 sal.); transports urbains RD Creil (85 sal.), un Intermarché. La ville a une église issue d’un prieuré bénédictin (12e-13e s.), et un collège public. La commune a eu 900 hab. en 1911, 2 400 en 1936 et a poursuivi sa croissance jusqu’en 1980; elle a encore augmenté de 470 hab. depuis 1999.