Communauté de communes du Chemin des Dames

Chemin des Dames (CC du)

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communauté de communes de l’Aisne associant 30 communes et seulement 5 500 habitants sur 17 900 ha au SE de Laon. Le siège est à Craonne, aucune commune n’atteint 2 000 hab.

Craonne (84 Craonnais, 862 ha dont 502 de bois), 23 km au SE de Laon, est un ancien chef-lieu de canton, au pied de la côte d’Île-de-France. Ce fut évidemment l’un des plus petits chefs-lieux de canton de France; en fait l’ancien village a été entièrement détruit en 1914-1918 et le nouveau, refait après la guerre en contrebas, n’a jamais réussi, alors que la même commune avait 920 hab. en 1806 et encore 600 à la veille de 1914. Il est à l’extrémité orientale du Chemin des Dames, avec un arboretum.

Corbeny (850 Corbeniens, 1 523 ha dont 342 de bois) est, dans la plaine champenoise à 4 km au NE de Craonne, l’une des trois moins petites communes de l’ancien canton, tout à l’est sur la D1044. Complètement détruit en 1914-1918 puis rebâti, le village a un musée vivant de l’Abeille et un collège public, ainsi qu’un atelier de préparation de légumes (Génération 5, 45 sal.); sa population augmente un peu depuis 1975, et s’est accrue de 210 hab. (un tiers) depuis 1999, mais elle dépassait déjà 800 hab. dans les années 1900. La côte d’Île-de-France ouvre à l’ouest de Corbeny une vaste échancrure au fond marécageux et boisé, d’où sort avec discrétion l’Ailette vers l’ouest: il s’agit là d’un ancien tracé de l’Aisne, dont elle fut détournée par ses propres apports alluviaux et par ceux des versants aux époques glaciaires.

Berrieux (190 Berrieusiens, 498 ha) est 3 km au NNE de Corbeny et s’étend surtout dans la plaine à l’est.

Goudelancourt-lès-Berrieux (56 Goudelancourtois, 554 ha) est à 4 km NNE de Corbeny.

Saint-Thomas (80 Saint-Thomasiens; 250 ha) est 5 km au nord de Corbeny au pied de la Côte, sous le promontoire dit du Camp des Romains ou Vieux Laon qui monte à 210 m.

Aizelles (120 Aizellois, 488 ha dont 168 de bois) est à 4 km NNO de Corbeny au pied de la Côte.

Aubigny-en-Laonnois (110 Albignyacois, 441 ha dont 123 de bois) est à 5 km NNO de Corbeny, au bas de la Côte, que la N44 franchit au petit hameau de la Maison Rouge à 194 m. La mention en-Laonnois est de 1927.

Sainte-Croix (130 Saint-Cruciens, 335 ha) est 4 km au NO de Corbeny dans une large cuve de la Côte d’Île-de-France et à la source de l’Ailette.

Bouconville-Vauclair (200 Bouconvillois, 1 304 ha dont 780 de bois), 6 km à l’ouest de Corbeny, est dans la vallée de l’Ailette. Bouconville s’est agrandie en 1923 d’une partie de la commune de Vauclerc-et-la-Vallée-Foulon, et a modifié alors son nom, l’orthographe Vauclair se substituant à Vauclerc.

Au sud, le finage contient une part de la forêt domaniale de Vauclair, où se voient près de l’étang des Moines des restes de l’abbaye cistercienne de Vauclair, fondée en 1134, objet de fouilles et de restaurations et qui sert de centre touristique et culturel et d’espace de loisirs, avec un jardin de plantes médicinales et un verger de pommiers anciens. C’était le site du village de Vauclerc-et-la-Vallée-Foulon, dont il ne reste rien. Du côté du Chemin des Dames qui suit la crête de la Côte au sud de la forêt, de nombreuses galeries souterraines façonnées comme anciennes carrières ont servi de bases allemandes pendant la Grande Guerre; la ferme d’Hurtebise fut, sur la crête qui domine vers 200 m Craonnelle et Craonne, et où se divise en deux le Chemin des Dames, un lieu de combats et de tueries, tant en 1814 d’ailleurs qu’en 1917 (monument Napoléon plus à l’est).

Au nord du village, le château de Boves domine une profonde cuve; c’est là que se rendaient les filles de Louis XV passant par le Chemin des Dames, qui en tire son nom; le plateau atteint 211 m au nord de la ferme voisine des Cinquante Arpents.

Ployart-et-Vaurseine (20 Ployartais, 493 ha dont 214 de bois), 10 km au NO de Corbeny, est à 4 km au nord de Bouconville dans les reliefs du plateau, creusés par la vallée de la Bièvre qui descend vers l’Ailette. Elle est issue d’une fusion de 1809. Ployart est au SE du finage, avec une église classée, Vaurseine un petit hameau au nord, dans un vallon affluent entièrement occupé par des étangs et ornés d’une vieille tour ronde à créneaux.

Chermizy-Ailles (110 Chermizyacois, 1 095 ha dont 361 de bois), 8 km à l’ouest de Corbeny, a son petit village sur le large versant droit de l’Ailette. Son finage entoure au nord, à l’est et au sud celui de Neuville; il contient au sud une partie de la forêt de Vauclair, et le site de l’ancienne commune d’Ailles, réunie en 1923, dont ne reste qu’une ferme de ce nom, et tout au sud sur la crête un monument commémoratif des combats de 1917. Au nord, le finage monte sur le plateau à 187 m et comprend une Réserve naturelle des Coteaux du Chemin des Dames (9 ha), au nom approximatif vu l’éloignement dudit chemin.

Neuville-sur-Ailette (120 Neuvillois, 445 ha dont 153 de bois), 10 km à l’ouest de Corbeny, a son village sur le versant droit de l’Ailette; son finage monte sur le plateau entre Ailette et Bièvre et atteint la Bièvre au NO. Au sud, il se limite au cours de l’Ailette, ce qui lui permet de bénéficier de la partie amont du lac de l’Ailette. Sur la rive au SO, la commune a reçu une partie des installations du Center Parc de l’Ailette-Chamouille (32 ha); musée de la nature et de l’oiseau au village. La mention sur-Ailette a été ajoutée en 1935.

Pancy-Courtecon (56 Pancyacois, 637 ha dont 137 de bois), vient d’une fusion de 1923, Courtecon (au sud) ayant été détruite par la guerre et dépourvue d’habitant. L’Ailette passe entre les deux. Pancy a une église classée du 13e. Le finage dessine une avancée vers le nord du territoire intercommunal entre Chamouille et Colligis-Crandelain.

Trucy (150 Trucyens, 301 ha), 19 km à l’ouest de Corbeny, 13 km au sud de Laon, est dans la vallée de l’Ailette au nord, au pied du plateau.

Chevregny (190 Capricorniens, 885 ha dont 420 de bois), 21 km à l’ouest de Corbeny, 16 km au sud de Laon, est dans la plaine de l’Ailette au nord, au pied du coteau; musée départemental de l’école publique. Le finage s’étire vers le nord, et atteint au sud le Chemin des Dames. Le canal de l’Oise à l’Aisne quitte la vallée de l’Ailette pour s’engouffrer en tunnel sous la crête du Chemin des Dames sur 2,4 km jusqu’à Braye-en-Laonnois.

Braye-en-Laonnois (200 Brayois, 809 ha dont 213 de bois), 19 km OSO de Corbeny, est au pied de la crête du Chemin des Dames et à la sortie du tunnel du canal de l’Oise à l’Aisne.

Moussy-Verneuil (120 Moussyacois, 643 ha dont 144 de bois), 23 km SSE de Laon, est dans la plaine de l’Aisne, dont son finage atteint au SO la rive droite, et la D925. Des étangs de gravières sont au SO. Le canal de l’Oise à l’Aisne traverse le territoire du NO au SE sur 2 400 m. Verneuil, absorbée en 1923, n’est plus qu’une ferme dans la plaine. Le village est dominé au nord par le Mont de Beaulne, promontoire de la Côte d’Île-de-Frace étiré vers le sud.

Vendresse-Beaulne (100 Vendressois, 871 ha dont 218 de bois), 20 km SSE de Laon, 14 km OSO de Corbeny, est en contrebas du Chemin des Dames sur la D967 et sous le Mont Faucon; cimetière militaire britannique au NE, suivi du petit hameau de Troyon. Beaulne n’est plus qu’un petit hameau au fond d’une cuve de la Côte d’Île-de-France à l’ouest du village de Vendresse, dominé l’ouest par le promontoire du Mont de Beaulne (162 m) et accompagné juste à l’est par le petit hameau de Chivy. Vendresse a successivement absorbé Chivy vers 1794, Troyon en 1809, Beaulne en 1923.

Bourg-et-Comin (820 Bourcominois, 512 ha dont 131 de bois), 24 km SSE de Laon, est sur la rive droite de l’Aisne, au pied de la longue butte avancée de la Côte d’Île-de-France qui porte le nom de Plateau de Madagascar. Juste au sud se réunissent le canal latéral à l’Aisne et le canal de l’Oise à l’Aisne, qui franchit l’Aisne par un pont-canal; centrale hydroélectrique, bassin de plaisance. La D925 est-ouest et la D937 nord-sud se croisent au village, la seconde traversant ensuite le port et la confluence; maison de retraite des Boutons d’Or (75 sal.), camping. Comin, réunie à Bourg vers 1793, n’est plus représentée que par une ferme de ce nom au NE, au pied du coteau oriental de Madagascar; la commune a gagné 140 hab. depuis 1999 (+21%).

Œuilly (290 Uliacois, 286 ha) est au pied du coteau dans la vallée de l’Aisne. Le village, sur la D925, 4 km à l’ouest de Beaurieux, touche au sud à la rive de l’Aisne, dont le cours limite le finage; nécropole nationale à l’ouest. La commune a gagné 50 hab. depuis 1999.

Pargnan (70 Pargnantais, 239 ha) a un curieux finage à l’est d’Œuilly, qui porte tout au nord son village-rue en haut de la Côte sur 1 km de long, dont la moitié dans une étroite queue entre Œuilly et Geny, et atteint au sud l’Aisne selon le tracé très sinueux d’un grand méandre; la mairie est à 143 m, l’Aisne à 45 m.

Cuissy-et-Geny (73 Cuissyacois, 497 ha), 4 km NO de Beaurieux, associe deux petits villages qui se tournent le dos de part et d’autre d’un grand promontoire de la Côte d’Île-de-France et qui ont été réunis dès avant 1794. Geny (mairie) est au NO au bord d’une cuve ouverte vers l’ouest, Cuissy au sud-est au fond d’une cuve ouverte vers l’est. Le finage est borné au sud-est par les sinuosités accentuées de l’Aisne; dont la plaine est traversée par la D925 et conserve des étangs.

Moulins (80 Moulinois, 165 ha) est au fond d’une grande échancrure de la Côte d’Île-de-France au SE de Vendresse.

Paissy (78 Paissois, 708 ha), 13 km SO de Corbeny, a son village juché sur le rebord de la Côte au-dessus et à l’est de Moulins. Le finage s’étend largement sur le plateau, que traverse au nord le Chemin des Dames.

Jumigny (65 Jumignyacois, 249 ha), 3 km NO de Beaurieux, est au pied du coteau oriental du promontoire de Paissy; le finage atteint le cours du Tordoir à l’est.

Vassogne (90 Vassognais, 293 ha), 5 km NNO de Beaurieux, est comme Jumigny au pied du coteau oriental du promontoire de Paissy; le finage atteint le cours du Tordoir à l’est.

Oulches-la-Vallée-Foulon (87 hab., 445 ha), 7 km à l’ouest de Craonne, se tapit au fond d’une «cuve» exposée au sud et propose sur le Chemin des Dames tout au nord un musée du Souvenir français et la visite de la Caverne du Dragon, juste sous le Chemin des Dames. La commune d’Oulches s’est agrandie en 1923 d’une partie de la commune de Vauclerc-et-la-Vallée-Foulon, dont le reste est allé à Bouconville, et a modifié son nom à cette occasion; le nom de la Vallée-Foulon subsiste dans une cuve au nord-ouest d’Oulches.

Craonnelle (120 Craonnelois, 591 ha dont 229 de bois) est dans une cuve au pied de la crête du Chemin des Dames, orientée vers l’est, 2 km au SO de Craonne; nécropole nationale, musée au château. Le finage est boisé au sud dans la plaine.

Beaurieux (870 Beaurivois, 969 ha dont 344 de bois), 12 km SO de Corbeny, a son village sur le versant droit de la vallée de l’Aisne, débordant largement au sud sur la D925. L’Aisne borne le finage au sud; étangs de gravières dans la plaine. Au nord, le finage monte sur un étroit promontoire de la Côte d’Île-de-France à 175 m, au sud de Craonnelle. La population a augmenté de 160 hab. depuis 1999 (+23%)

Cuiry-lès-Chaudardes (77 Cuiryens, 515 ha), 2 km SE de Beaurieux, a un très petit village sur la rive droite de l’Aisne, un peu au sud de la D925; plusieurs étangs de gravières.