Communauté d’agglomération de Lens - Liévin

Lens-Liévin

'

Highslide JS

communauté d’agglomération du Pas-de-Calais associant 36 communes et 241 700 hab., sur 23 940 ha. Lens (siège), Aix-Noulette, Angres, Annay, Avion, Billy-Montigny, Bouvigny-Boyeffles, Bully-les-Mines, Éleu-dit-Leauwette, Estevelles, Fouquières-lès-Lens, Givenchy-en-Gohelle, Grenay, Harnes, Hulluch, Liévin, Loison-sous-Lens, Loos-en-Gohelle, Mazingarbe, Méricourt, Meurchin, Noyelles-sous-Lens, Pont-à-Vendin, Sains-en-Gohelle, Sallaumines, Souchez, Vendin-le-Vieil, Vimy et Wingles ont plus de 2 000 hab.

Au SO

Ablain-Saint-Nazaire (1 920 Ablainois, 985 ha dont 280 de bois), 10 km SO de Lens, est juste à l’ouest de Souchez, sous l’alignement de hauteurs ouest-est qui porte le bois de Mont, le point culminant et la vaste nécropole nationale de Lorette, sa tour lanterne de 52 m, son jardin et un «musée vivant» 1914-1918 — la bataille de Lorette (octobre 1914-octobre 1915) fit 100 000 morts. Elle a aussi des ruines classées d’une église du 16e s.; maison de retraite (45 sal.); nettoyage ABI (50 sal.). La population communale a crû depuis les 1 000 hab. de l’entre-deux-guerres, mais seulement de 50 hab. après 1999.

Carency (790 Carençois, 860 ha), 12 km SO de Lens, est dans le vallon à l’ouest de Souchez, où son finage s’étire vers l’ONO jusqu’à englober le château de la Haie; maison de retraite); +120 hab. depuis 1999.

Villers-au-Bois (610 Villersois, 520 ha), 15 km OSO de Lens, est sur le bas plateau; au sud, son finage dessine une queue qui atteint la D341 au point où elle se détache de l’ancienne chaussée Brunehaut pour desservir Camblain-l’Abbé; cimetière militaire au NO. Elle a gagné 230 hab. depuis 1999 (+61%).

Servins (1 140 Servinois, 573 ha), 18 km OSO de Lens, a un village un peu complexe où se distinguent un Grand Servins au SO et un Petit Servins au NE, de part et d’autre de la D75. Le finage de Servins, étiré du nord au sud, englobe au sud le hameau de Maisnil, une église du 16e s. et une chapelle du 17e s., classées, et un atelier de mécanique (Technomecanic, 40 sal.). La commune a 250 hab. de plus qu’en 1999 (+28%).

Gouy-Servins (330 Goisais, 332 ha) est juste au sud-est de Servins et en continuité d’habitat.

Au sud-est

Acheville (630 Achevillois, 304 ha) est tout au SE du territoire intercommunal à 7 km SE de Lens, au sud de Méricourt. Elle a 160 hab. de plus qu’en 1999 (+37%).

Au nord-est

Bénifontaine (370 Bénifontainois, 424 ha) est à 8 km au nord de Lens entre Hulluch et Wingles au bord du Flot de Wingles, avec un échangeur de la N47 et de la D165. Son finage est limité à l’ouest par la D947 rectiligne et inclut au SO l’aérodrome de Lens (LFQL), étendu sur 75 ha, qui a deux pistes gazonnées de 1 050 m et 750 m, et un aéroclub. La commune eut la fosse 13 bis des Mines de Lens associée à la fosse 13 d’Hulluch; elle accueille une brasserie (Castelain, 45 sal.) ainsi que l’entreprise de travaux agricoles et forestiers Fanado Bocquet (25 sal.). La population a augmenté de 90 hab. (+32%) depuis 1999.


Aix-Noulette

(3 990 Aixois, 1 043 ha dont 163 de bois) est une commune du Pas-de-Calais dans l’agglomération Lens-Liévin, juste à l’ouest de Liévin. Elle associe deux anciennes paroisses depuis la Révolution, Noulette juste au sud d’Aix. Sa population a progressé durant tout le 19e s., partant de 800 hab. et atteignant 1 900 hab. en 1911; elle avait 2 200 hab. en 1954 et a crû ensuite, gagnant encore 110 hab. après 1999. Elle a une église du 15e s., hallekerque classée à trois nefs, et une motte féodale; festival de jazz. Son territoire monte au sud sur les collines d’Artois sous le mont Lorette; au pied passent la route d’Arras à Béthune et l’A26, qui la séparent de Lens; un gros échangeur des deux voies et de l’A21 est à la limite nord de la commune, partagé avec Bully-les-Mines. La commune accueille deux maisons de retraite (75 et 65 sal.), un supermarché Carrefour (20 sal.), les transports GTD (Dubois, 35 sal.) et Bellegueule (45 sal.); travaux publics Sotraix (50 sal.).


Angres

(4 760 Angrois, 482 ha) es une commune du Pas-de-Calais dans l’agglomération de Lens-Liévin, juste au SO de Liévin avec laquelle son habitat est continu. La ville fut détruite en 1914-1918. La vallée de la Souchez, au sud, est boisée; la commune est longée à l’ouest par l’A26, équipée d’une aire de service. Elle a accueilli le puits n°6 de la Compagnie des mines de Liévin (1907), qui avait 2 500 ouvriers en 1963 et descendait alors à 807 m, mais dont l’extraction a été arrêtée en 1971 et les dernières installations effacées en 1990. Angres a un collège et lycée publics, un stade couvert; petite usine chimique Palchem (20 sal.), négoce agroalimentaire Savary (45 sal.), supermarché Leclerc (65 sal.); transports Nordistri (35 sal.) et Transacombu (25 sal.). La commune n’avait que 450 hab. au milieu du 19e s.; elle est montée à 950 hab. en 1901, 2 800 en 1911; après le creux de l’entre-deux-guerres elle a atteint un maximum de 4 800 hab. en 1962, a perdu plus de 500 hab. jusqu’en 1982, puis a retrouvé quelque croissance, dont +250 hab. après 1999.


Annay

(4 400 Annaysiens, 433 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans l’agglomération de Lens-Liévin, 6 km au NE de Lens, longée par N17. Elle accueille les finitions de bâtiment BCA (Bâtiment-Chimie appliquée, 25 sal.), un supermarché U (50 sal.). Le nom s’écrivait jadis Aunay et a changé au 19e s. La commune avait 1 000 hab. au début du 19e s., 2 200 à la fin; elle a été détruite en 1917; sa population a connu un maximum en 1968 (5 200 hab.) et a baissé ensuite, perdant encore 350 hab. après 1999.


Avion

(17 760 Avionnais, 1 304 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais, 15 km au NNE d’Arras et 3 km au sud de Lens, dans la CA de Lens-Liévin. Elle bénéficie de la N17 d’Arras à Lens et d’une voie ferrée avec une gare et une bifurcation. Le parc de loisirs de la Glissoire a été aménagé dans un ancien marais et incorpore un terril; il s’étend sur 55 ha dont 12 ha d’étangs de pêche, et accueille 150 000 visiteurs par an. La commune offre aussi un parc d’attraction Ch’ti Parc. Elle a eu jadis les fosses n°4 (1890) et 4bis de la Compagnie des mines de Liévin, puis les fosses n°7 et 7bis, dotées d’un carreau très étendu au lendemain de la guerre de 1914-1918; puis encore la fosse 8 de Liévin, ainsi que le puits 5 de la Compagnie de Lens (1876) et le 5bis (1898) dont on tire encore un peu de gaz, et qui est flanqué d’un terril paysagé en forme de plateau.

La ville a deux collèges publics et deux lycées publics dont un professionnel, un institut médico-éducatif (60 places) et une maison de retraite. Avion accueille quelques entreprises, surtout de services et de dimension modérée: base logistique Intermarché (190 sal.), supermarché Carrefour (50 sal.); constructions Ramery (65 sal.) et plâtrerie Cannata (80 sal.), travaux publics Eiffage (100 sal.); nettoyage urbain Nicollin (180 sal.), gardiennage ARES (50 sal.). Avion héberge les installations du Racing Club de Lens (60 sal.) et son négoce associé Sang et Or Diffusion, ainsi que le centre équestre Artois Matériel (30 sal.). Un quartier prioritaire associe un grand ensemble et des corons au sud-est de la commune. Avion avait 1 300 hab. vers 1850, 2 000 en 1880, puis a connu une forte croissance avec la mine, passant à 10 000 hab. en 1912. Sa population a culminé à 23 000 hab. en 1975 puis a commencé à décliner. Elle a perdu 640 habitants depuis 1999.

Le nouveau canton d’Avion a 4 communes et 39 100 hab.


Billy-Montigny

(8 220 Billysiens, 271 ha) est une commune du Pas-de-Calais, 4 km à l’ESE de Lens, desservie par la N43 (D643) et la voie ferrée de Lens à Douai (gare). Elle a eu la fosse n°2 de la Compagnie de Courrières (1854-1939), assortie des «Grands Bureaux», des ateliers centraux et d’un lavoir de charbon, plus la fosse n°10-20 (1899-1955) dont restent plusieurs bâtiments. La fosse 2 est l’un des trois sites qui furent affectés par la catastrophe dite de Courrières le 10 mars 1906; elle est reliée à la nécropole de Méricourt par le «parcours des Rescapés». Des terrils subsistent.

La commune accueille un collège public, une maçonnerie Dourdin (50 sal.), les services à la personne Les Fées Soleil (50 sal.). Commune caractéristique de l’évolution démographique du bassin minier, Billy-Montigny n’avait que 310 hab. en 1851, puis est passée à 2 200 hab. en 1886, 8 000 en 1911. Elle a ensuite culminé une première fois à 10 500 hab. en 1931, une seconde fois à 10 600 en 1962, avant de se dépeupler sensiblement; elle a encore perdu 230 hab. après 1999.


Bouvigny-Boyeffles

(2 470 Bovéniens, 907 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin, 13 km à l’ouest de Lens, au sud de Sains-en-Gohelle. Boyeffles est au nord, avec un échangeur sur la D301, Bouvigny au centre avec la mairie, le hameau de Marqueffles s’ajoute au sud-est. Le finage monte au sud sur le plateau. La commune a eu un puits 10 bis des Mines de Nœux (1921-1925) à la limite d’Hersin, et le puits n°1 de la Compagnie de Gouy-Servin et Fresnicourt à Marqueffles, mais il n’en reste pas trace sauf dans les cités ouvrières. La commune a un collège privé, un institut médico-éducatif (70 places), une maison de retraite. La commune n’avait pas un millier d’habitants en 1900 puis s’est mise à croître, atteignant 2 100 hab. dès 1931; après un palier, elle a gagné des habitants de 1970 à 1999 et perdu 110 hab. ensuite.


Bully-les-Mines

(12 230 Bullygeois, 766 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais, 8 km à l’ouest de Lens, dans l’agglomération Lens-Liévin. Elle fut Bully-Grenay, puis Bully-en-Gohelle et elle a pris son nom actuel en 1926. Partie de 450 hab. en 1850, elle est montée à 2 000 hab. en 1872, 4 700 en 1900, 6 700 en 1911; elle a plafonné à 14 200 hab. en 1962 et a perdu régulièrement des habitants jusqu’en 1999, avant de se stabiliser. La ville a eu les fosses n°1 et 2 (1855-1970) de la compagnie de Grenay (ou de Béthune) et fut donc à son origine; il en reste un bâtiment de 1923 réaménagé en médiathèque et un terril du n°2, paysagé en parc; deux cités minières, les Alouettes et les Brebis, ont été rénovées.

La mairie occupe un ancien château des Houillères acquis en 1971, restauré et agrandi; Bully a aussi une tour-clocher du 16e s. (inscrite). Elle accueille un gros échangeur au carrefour de l’A26 et de l’A21, une bifurcation ferroviaire et une gare. Au nord, Bully-les-Mines partage avec Mazingarbe le quartier prioritaire de la Cité des Brebis, qui s’étend sur 131 ha et groupe 4 300 hab. Une zone d’activités a pris place sur l’ancien carreau de la mine mais les entreprises sont de taille modérée; les principales sont les constructions Bancel (75 sal.), l’atelier de mécanique Mecachrome (35 sal.), un Intermarché (40 sal.), un Carrefour (30 sal). La ville a deux collèges publics et un lycée professionnel public; institut d’éducation motrice (50 places), centre d’aide par le travail, maisons de retraite.

Le nouveau canton de Bully-les-Mines a 12 communes et 44 600 hab.


Éleu-dit-Leauwette

(2 870 Éleusiens, 117 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans l’agglomération de Lens-Liévin, entre Lens, Liévin et Avion. Le nom a connu des formes variées en Alois, Elues, Elleux ou Esleux et «dit Leauwette» a été ajouté au début du 18e siècle, apparemment pour évoquer le cours de la Souchez. La commune a été ruinée en 1914-1918. Elle avait reçu les puits 3, 3 bis et 3 ter de la Compagnie des Mines de Liévin, ouverts de 1872 à 1904. La Souchez coule au sud de la commune dans une vallée où ont été aménagés un parc avec étang et des installations de sports; location de matériel médical SOS Oxygène (80 sal.), magasin Chronodrive (55 sal.). La commune a un très petit finage. Elle n’avait que 50 hab. au milieu du 19e s.; elle est montée à 800 hab. en 1911, 2 100 en 1936, a culminé à 3 700 hab. en 1982 et perd des habitants depuis (–270 hab. après 1999).


Estevelles

(2 050 Estevellois, 254 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin à 7 km NE de Lens. Elle a eu les puits 24 et 25 de l’ancienne Compagnie des mines de Courrières, puis le puits principal du groupe d’Hénin-Liétard des HBNPC, ouvert en 1931 jusqu’à 781 m de profondeur et arrêté en 1971, officiellement fermé en 1989; il en a été extrait 12 Mt au total; un terril en trapèze (n°98) subsiste en plein champ à la limite de la commune de Courrières au NE; un étang de carrière profond est au NO. Estevelles n’avait encore que 200 hab. à la fin du 19e s.; sa population a augmenté de façon assez lente et continue dans une ambiance de corons: 560 hab. en 1931, 1 200 en 1962, un palier jusqu’en 1982 puis une hausse momentanée; elle a 350 hab. de plus qu’en 1999.


Fouquières-lès-Lens

(6 470 Fouquièrois, 414 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin, 8 km à l’est de Lens. Son territoire est limité au nord par le canal de la Souchez et traversé d’ouest en est par l’A21 et la N43. La compagnie des mines de Courrières y a creusé les fosses 6 (1875-1987) et 14 et installé le lavoir central de la Compagnie (1957-1988), transformé depuis en espace vert; la fosse 7-19 (1882-1960) a été frappée par un coup de grisou en février 1970, qui a fait 16 morts. La ville a un collège public et quelques entreprises de taille modérée dont la collecte de déchets Recytech (50 sal.) et les transports Transalog (100 sal.). Fouquières avait 750 hab. au milieu du 19e s., puis a grandi grâce à la mine, passant à 5 900 hab. en 1911 et culminant à 9 300 hab. autour de 1960; sa population n’a pas cessé de diminuer depuis, perdant encore 470 hab. après 1999.


Givenchy-en-Gohelle

(2 080 Givenchyssois, 595 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA Lens-Liévin, juste au sud de Liévin. Le bourg est au pied du talus bordier de l’Artois, sur lequel s’élève à l’ouest son finage. Sur la fameuse Cote 145 a été dressé le grand mémorial des troupes canadiennes, où deux hautes stèles de pierre sont entourées d’un parc de 100 ha, et qui est parfois désigné comme mémorial de Vimy. Quelques vignes palissées ont été replantées, vendangées depuis 2000 (900 pieds de pinot gris et de chardonnay sur 16 ares) et ce micro-vignoble a même sa confrérie… La commune a eu 1 900 hab. en 1806, 1 200 seulement en 1936 et sa population a crû jusqu’en 1999.


Grenay

(6 830 Grenaysiens, 322 ha) est une commune du Pas-de-Calais, dans la CA Lens-Liévin juste au nord de Liévin de l’autre côté de l’A21. Elle est formée de cités ouvrières en continuité avec Mazingarbe et Bully-les-Mines. La commune a été le siège de la Compagnie des mines de Grenay, plus connue sous le nom de Compagnie des mines de Béthune, dont elle eut les fosses n°11 et 11 bis (1904-1967). Elle a un cimetière britannique, un collège public, un centre d’aide par le travail; supermarché Match (25 sal.), métallerie STCN (35 sal.), Artois Charpente (25 sal.), couverture Langue (25 sal.); voyages Mullie (110 sal.). Grenay n’avait que 200 hab. au milieu du 19e s., puis est montée à 450 en 1896, 2 000 en 1906, 8 300 en 1926; elle a culminé à 8 700 hab. en 1962 et a ensuite perdu des habitants jusqu’en 1982 (5 900 hab.) avant de croître à nouveau; elle a 400 hab. de plus qu’en 1999.


Harnes

(12 330 Harnésiens, 1 076 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin, 6 km ENE de Lens. Le finage est borné à l’est et au sud par le canal de la Souchez, équipé d’un port de plaisance. Sa partie méridionale est entièrement urbanisée, alors que la partie septentrionale est plus ouverte, jusqu’au canal de la Deûle (Dunkerque-Escaut) qui la limite au nord.

Harnes avait reçu les anciennes fosses 9-17 de la Compagnie des mines de Courrières (1896-1968) dont restent des bâtiments, et 21-22 (1913-1977) qui était accompagnée d’une cokerie et d’une usine chimique; il en reste le grand cône du terril n°93 (90 m de haut). Un «quartier prioritaire» a été délimité à l’ouest de la ville et au nord du canal, près de Loison, dans les quartiers de la Cité d’Orient et de Bellevue (5 700 hab. et 112 ha). La ville, dotée d’un collège public, propose un musée de l’École et de la Mine, ainsi qu’un musée d’histoire et d’archéologie, et un lagunage paysager (2004).

La principale industrie est l’usine MacCain (450 sal.) qui transforme 420 000 t de pommes de terre par an et en tire 700 t de frites par jour. L’équipementier d’automobiles Visteon a également une usine de poids (SMRC, 220 sal.). Les autres établissements industriels sont de moindre taille: menuiserie et fermetures Volma (120 sal.), détergents et lubrifiants Durand (100 sal.), constructions Ramery (70 sal.). Harnes accueille aussi les transports Mauffrey (120 sal.), Kuehne Nagel (95 sal.), Main Forte (50 sal.), les autocars Travelis (110 sal.); négoce de fournitures Rotom (50 sal.), récupération Paprec (85 sal., recyclage de papiers et cartons), collecte et valorisation de déchets Ramery Environnement (75 sal.); intérim Randstad (80 sal.), aide à domicile Aidalavie (80 sal.). Harnes avait 2 000 hab. vers 1830, 4 500 vers 1900; elle est passée à 12 000 dès 1930 et s’est élevée jusqu’à 14 600 hab. dans les années 1960, puis sa population a un peu fluctué à la baisse; elle a 1 470 hab. de moins qu’en 1999.

Le nouveau canton d’Harnes a 6 communes, 43 200 hab.


Hulluch

(3 420 Hulluchois, 574 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA Lens-Liévin, 6 km au nord de Lens. Le nom se prononce ulu et semble comporter un radical germanique évoquant une lande. La commune avait eu la fosse 13 de la Compagnie minière de Lens 1906, puis la fosse 18, forée en 1947 par les Charbonnages de France et mise en service en 1954 comme centre de regroupement d’extractions. Toutes deux ont été fermées en 1976; quelques restes de terril se voient encore et la fosse 13 est devenue le site d’une base de loisirs; transports Verron (25 sal.). La partie occidentale de la commune est restée agricole. Hulluch avait moins de 600 hab. avant 1900; sa population est montée à 1 200 en 1911, puis a plafonné à 4 000 hab. en 1968; elle a diminué jusqu’en 1999; elle a regagné 430 hab. après 1999.


Lens

(31 650 Lensois, 1 170 ha) est une sous-préfecture du Pas-de-Calais, à 22 km au Nord d’Arras et 32 km OSO de Lille. La commune a reçu plusieurs puits de charbon de la Compagnie des Mines de Lens: le n°1 (1852-1971), dont la production a cessé dès 1929 au profit du puits n°4 ouvert en 1854; les puits n°2 (1858-1972) et 2 bis (1904) dont la production a cessé en 1960; le puits n°4, en service jusqu’en 1960; puits n°9, foré en 1866 et arrêté en 1960; le 12 bis pour l’aérage de la fosse 12 de Loos-en-Gohelle; le puits 14 à partir de 1906, dont l’extraction a été arrêtée en 1938. Il ne reste à peu près plus rien de ces installations dans la commune de Lens.

Celle-ci, en grande partie reconstruite après 1918, s’est lentement reconvertie après la fermeture des charbonnages, davantage comme centre résidentiel et de services que comme lieu d’industrie. Elle a une gare arts déco au curieux profil de locomotive, une Maison syndicale de 1911, et elle a été classée avec Liévin parmi les cités «d’art et d’histoire». Elle est l’un des sites de l’Université d’Artois (3 000 étudiants) avec la Faculté des sciences et un IUT qui forment la Faculté Jean Perrin, établie dans l’ancien hôtel arts déco des Grands Bureaux de la Compagnie minière.

Lens a trois collèges publics et un privé, quatre lycées publics dont deux professionnels, un lycée privé; un centre hospitalier de 1 200 lits dont 880 médicaux, trois instituts médico-éducatifs (180, 90 et 75 places) et cinq centres d’aide par le travail, des maisons de retraite. Elle est également dotée d’un tribunal d’instance et d’un théâtre. Le grand musée du Louvre-Lens a été installé en 2012 comme antenne du musée du Louvre, avec le soutien de l’État et de la région, dans un parc paysager sur les 20 ha de l’ancien carreau de la fosse 9; l’architecture est du cabinet japonais Sanaa.

Le tissu urbain conserve de vastes emprises ferroviaires et le grand stade de football Bollaert, ce qui permet la mise en place d’une coulée verte et d’un alignement monumental à l’ouest et au nord-ouest du centre-ville avec le Louvre, le stade et l’université, complétés un peu plus au nord par le centre hospitalier et relayés au sud-est par le parc de la Glissoire, qui est un autre espace vert pourvu d’étangs. L’A21 sert au nord de rocade en demi-cercle et longe le parc des Cytises, proche d’un centre commercial et de l’aérodrome. Lens a deux ensembles urbains classés en quartiers prioritaires: le collectif de la Grande Résidence au nord (64 ha, 5 400 hab.), la Résidence Sellier et la Cité du Quatre juste à l’ouest de la gare et du centre-ville (36 ha, 2 800 hab.).

Les établissements industriels ne sont pas de très grande taille. Ils comprennent les plastiques Novares Amkey Mecacorp (310 sal.) qui travaillent pour l’automobile et appartiennent au groupe Mecaplast de Monaco; les câbles Nexans (150 sal.); la métallerie ETCI (Cedres, 120 sal.); les emballages TT Plast (110 sal.); analyses et essais Euro Techni Contrôle (120 sal.). Dans les services se signalent l’informatique Jouve (120 sal.), les assurances GCE (55 sal.), l’école de conduite Assifep (70 sal.), l’aide à domicile CAP (220 sal.); supermarché Carrefour (60 sal.) et site logistique Carrefour Supply (120 sal.); publicité Mediapost (75 sal.), gardiennages SBM (180 sal.) et SNGST (65 sal.); transports urbains Keolis (390 sal.) et transports par autocars Transdev Artois Gohelle (500 sa.) et MobiNord (150 sal.),transports de fret Dumont (240 sal.), SDEN (120 sal.), Olano (80 sal.), Benoît (60 sal.); intérim Leader (210 sa.), CRIT (160 sal.), Triangle Artois (100 sal.), IBS (110 sal.), Planett (80), Proman 70 AGO (65 sal.); télécommunications Orange (400 sal.).

Dans le bâtiment et l’entretien, le groupe Coexia Entreprises assure des finitions (60 sal.); installations électriques Eiffage (65 sal.) et thermiques ATZ (55 sal.), Ramery (70 sal.) qui a aussi une unité de travaux publics (65 sal.); constructions Miroux (120 sal.), distribution d’électricité Enedis (150 sal.), voies ferrées ETF (60 sal.); nettoyages Samsic (400 sal.), GSF (260 sal.), Clean Service Artois (110 sal.), NER (80 sal.), DIMA (55 sal.), Samsic (55 sal.).

Lens n’avait encore que 2 800 hab. en 1851 puis sa population a fortement augmenté avec l’extraction minière; elle atteignait 31 800 hab. en 1911, et a encore progressé, jusqu’à 42 600 hab. en 1962. La ville s’est dépeuplée ensuite jusqu’en 1990; elle a encore perdu 5 170 hab. après 1999. La communauté d’agglomération de Lens-Liévin groupe 36 communes et 241 700 hab., ce qui en fait la première intercommunalité du département; le siège est à Lens. L’Insee admet une unité urbaine Douai-Lens de 67 communes et 504 000 hab. L’arrondissement a 386 200 hab., 50 communes.

Le nouveau canton de Lens a 3 communes, 41 200 hab.


Liévin

(30 480 Liévinois, 1 283 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans l’arrondissement de Lens, 5 km au sud-ouest de Lens dans la CA Lens-Liévin. Son territoire est traversé en zigzag par une voie rapide (D58) faisant le lien entre l’A21 qui passe dans la partie nord de la commune (échangeur) et la route de Lens à Arras qui passe plus à l’est à Avion, ainsi que par une voie ferrée de Lens vers Béthune et Bruay (gare).

Elle a été le siège de la Compagnie des mines de Liévin, qui y avait foré les puits 1, 1 bis et 1 ter (1858 à 1875), où l’extraction s’est arrêtée après 1918; les puits 2 (1858), 5 et 5 bis (1903) à Calonne, où l’extraction a cessé en 1956 et qui ont été détruits en 1972, des ateliers centraux, un lavoir et une cokerie. La Compagnie des mines de Lens y avait pour sa part le puits 3 dit Amé-Tilloy ou Saint-Amé (1860), où une catastrophe provoqua 42 morts en décembre 1974, entraînant la fermeture du puits. La Compagnie de Lens y avait aussi le puits 9 bis (1904-1965), et le puits d’aérage 11 bis associé au puits 11 de Loos-en-Gohelle, plus un autre puits d’aérage 16 bis lié au 16 de Loos. Il reste de ce passé deux gros terrils coniques.

Liévin a révélé des restes d’une grande nécropole mérovingienne. La ville dispose de 90 ha d’espaces verts, a réaménagé son centre et a été dotée de nombreux équipements. Elle a un centre culturel, trois collèges publics, trois lycées publics dont deux professionnels, un pôle universitaire sur les activités sportives (500 étudiants, Université d’Artois), un complexe de cinéma Pathé, des instituts médico-éducatifs (90 et 60 places) et un institut d’éducation motrice (75 places), un centre d’aide par le travail, une polyclinique 210 lits et des maisons de retraite.

Trois ensembles urbains sont classés en quartiers prioritaires, les quartiers Calonne, Marichelles, Europe (149 ha, 8 800 hab.); à l’est, le groupe Cité Riaumont, Résidence Blum, Salengro (45 ha, 3 000 hab.); à l’ouest, l’ensemble Résidence Lebas, Vent de Bise, Rollencourt (16 ha, 1 800 hab.). Liévin avait 1 400 hab. en 1851, puis sa population a fortement augmenté avec les charbonnages, passant à 10 000 hab. en 1884, 26 000 en 1911. Elle a culminé à 35 900 hab. en 1968 et diminue depuis; elle a 3 540 hab. de moins qu’en 1999.

L’éventail d’activités s’est bien diversifié. L’industrie est représentée par les semi-remorques en aluminium Benalu (300 sal.), société qui fut à Fruehauf et a été reprise par l’investisseur Arcole qui possède aussi les Bennes Marrel; les pièces plastiques MS Composites (120 sal., groupe AD); la biscuiterie Cerelia (Eurodough, 120 sal.); l’imprimerie L’Artésienne (55 sal.). Liévin accueille la sous-traitance de bâtiment Philippe de Préfabrication (60 sal.); le cabinet de géomètres Territoires 62 (50 sal.); la distribution de chauffage Dalkia (110 sal.); les installations thermiques Thermeclim (55 sal.). Elle a un hypermarché Carrefour (320 sal.) et des magasins dont Brico-Dépôt (70 sal.); aide à domicile Domusvi (75 sal.); transports Calberson (110 sal.), Frigo Transports (100 sal.), Caillot (55 sal.), Abeille Rush (125 sal.); intérim Randstad (80 sal.).

Liévin compte deux clubs de sports de grande taille, Iphicles (50 sal.) et Nauticaa (50 sal.), et un stade d’athlétisme couvert en extension, avec le Centre régional d’accueil et de formation aux sports (CRAF). La communauté d’agglomération de Lens-Liévin groupe 36 communes et 241 700 hab., ce qui en fait la première intercommunalité du département; le siège est à Lens.

Le nouveau canton de Liévin a 4 communes, 39 300 hab.


Loison-sous-Lens

(5 420 Loisonnais, 355 ha,) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin, juste au nord-est de Lens. Le canal de la Souchez (ou de Lens) est au sud de la commune. Loison n’a pas eu de puits de mine, seulement un puits de secours (2 ter) de la Compagnie des mines de Lens, mais des cités et une forte participation au puits n°8 de Vendin-le-Vieil.

La commune a perdu successivement en 2008-2010 la câblerie Tréfileurope et l’atelier de chimie Arkema, issu d’une usine qui traitait le goudron des cokeries. Les principaux employeurs sont un négoce de quincaillerie Renard (55 sal.), un centre Leclerc (170 sal.), le nettoyage Pro Impec (270 sal.); intérim Randstad (100 sal.). La mention «sous Lens» est de 1907. Loison n’avait que 400 hab. en 1850, puis est passée à 1 200 en 1896, 3 200 en 1926, 5 000 en 1954. Sa population a encore un peu augmenté ensuite et culminé à 5 700 hab. en 1990; elle a perdu 210 hab. après 1999.


Loos-en-Gohelle

(6 940 Loosois, 1 270 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin, juste au nord-ouest de Lens, au nord de l’A21. Détruite en 1914-1918, la ville fut un grand centre d’extraction minière avec la fosse 5 de la Compagnie de Béthune (Grenay) ouverte en 1873 et arrêtée en 1968 après avoir extrait 24,7 Mt et obtenu plusieurs prix de productivité, et les fosses de la Compagnie des mines de Lens n°11 (1894-1986), 12 (1894-1970), 14 bis (1905-1956), 15 et 15 bis (1907-1959), 16 (1912-1958) et le très moderne 19 (1960-1986), qui pouvait produire près de 8 000 t/jour; associé à la 11 et servant de point de concentration, il occupait 5 600 personnes au fond et plus de 500 au jour en 1973.

La «base 11/19» est devenue un site de mémoire, de culture (Chaîne des Terrils et scène nationale Culture Commune) et de tourisme, conservant la tour en béton de 66 m du puits 19, protégée ainsi que le chevalement du 11, au pied des deux plus hauts terrils d’Europe (182 et 184 m). La ville abrite aussi un musée Alexandre Villedieu (mémoire de la Grande Guerre) et un collège public; Intermarché (75 sal.), publicité Adrexo (100 sal.), nettoyage Agenor (290 sal.). La mention «en Gohelle» est de 1937. Loos était un petit village de 800 hab. dans la première moitié du 19e s., entré en croissance à partir de 1865 et monté à 4 700 hab. en 1911; sa population a culminé à 7 900 hab. en 1962 et a baissé ensuite jusqu’en 1990 (7 000 hab.), puis a légèrement oscillé.


Mazingarbe

(8 080 Mazingarbois, 1 027 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin, au nord de Bully-les-Mines à 8 km ONO de Lens. Elle fut un grand centre minier et industriel, avec les fosses 6 et 7 de la Compagnie de Béthune (Grenay) et la chimie de la houille, apparue dès 1896 et à l’origine d’un grand complexe des Charbonnages de France, qui occupait encore plus de 1 000 personnes en 1986.

Il en reste une usine de plastiques Vynova (120 sal.); travaux publics Eiffage (115 sal.) et Eurovia (75 sal.).

Mazingarbe a deux chapelles du 18e s. (inscrites), le parc Mercier, un collège public et une maison de retraite (60 sal.). De 600 habitants en 1840, sa population est passée à 2 500 hab. en 1877, 8 100 en 1911; elle a culminé à 10 800 hab. en 1962 et a sensiblement baissé jusqu’en 1999 puis a regagné 510 hab. Au sud, Mazingarbe partage avec Bully-les-Mines le quartier prioritaire de la Cité des Brebis, qui s’étend sur 131 ha et groupe 4 300 hab.


Méricourt

(12 100 Méricourtois, 753 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin, 6 km au SE de Lens. Elle fut totalement détruite pendant la Grande Guerre. Elle a eu la fosse 4-5 des mines de Drocourt ouverte en 1912, dite Maroc. Bien plus tôt avait été ouverte la fosse 3 des mines de Courrières en 1860, fermée en 1983. Elle avait également reçu en 1905 le puits 15 de Courrières. C’était alors le principal site de la Compagnie qui, ouvert depuis quelques mois, fut frappé par la catastrophe du 10 mars 1906, dite de Courrières; elle fit plus de 400 victimes méricourtoises. Méricourt a un mémorial de la catastrophe minière qui retrace le parcours des rescapés, sortis des galeries trois semaines après le désastre et alors que les recherches étaient abandonnées depuis longtemps.

La ville a un grand dépôt ferroviaire avec centre de maintenance sur 5 ha, et une cité des Cheminots. Elle accueille un collège public, un Intermarché (90 sal.); installations thermiques Idex (75 sal.), transports Bray (130 sal.). De 650 hab. en 1856, Méricourt était passée à 2 500 en 1885, 3 600 en 1911; elle a connu une croissance spectaculaire dans les années 1920 (10 500 hab. en 1931) et, après un creux de 1935 à 1955, est remontée à 13 800 hab. en 1975. Elle a baissé ensuite, puis a augmenté de 280 hab. après 1999.


Meurchin

(3 770 Meurchinois, 464 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin, 15 km au NE de Lens. Le canal Dunkerque-Escaut limite à l’ouest le finage et comporte un port de plaisance. La commune a une gare sur la voie ferrée de Lens à Lille. Elle a été un centre d’exploitation minière et même le siège d’une compagnie, intégrée en 1920 à celle de Lens; elle en eut le puits n°2, ouvert en 1864,mais vite noyé et abandonné. La cité minière de Fachoda porte un nom qui est bien de son époque — la querelle coloniale franco-britannique de Fachoda (Soudan) est de 1898-99. Meurchin avait 800 hab. au milieu du 19e s., 1 800 à la fin, et a continué à croître, atteignant 3 500 hab. en 1962; après un bref déclin, sa population est remontée (+110 hab. après 1999).


Noyelles-sous-Lens

(6 680 Noyellois, 372 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans l’arrondissement et la CA de Lens, jouxtant Lens à l’ESE. La commune est de l’autre côté de l’A21 qui y a un échangeur, et elle est traversée par la N43, ainsi que par une voie ferrée, tandis que la ligne ferroviaire Lens-Douai la borde au sud et le canal de la Souchez au nord-est. La ville fut détruite durant la première guerre mondiale. Elle a eu le puits 23 de la Compagnie de Courrières, ouvert en 1928 et fermé en 1967, mais la production y avait été arrêtée dès 1950, le puits ayant ensuite servi de centre d’accueil de mineurs étrangers et de centre de formation.

Noyelles-sous-Lens conserve le siège de la caisse de retraite des Charbonnages (ANGDM) et un terril transformé en parc de loisirs des Boclets. Elle a un collège public, une maison de retraite, un étang de pêche. Ses emplois ont beaucoup diminué; se signalent l’informatique Paragon (260 sal.), les services de bureau Descamps (110 sal.), les travaux publics Colas (220 sal.), un Intermarché (40 sal.). La commune avait 700 hab. en 1860; sa population est montée à 2 500 en 1911 et a crû fortement ensuite, culminant à 10 000 hab. en 1962; elle se réduit depuis et a encore perdu 710 hab. après 1999.


Pont-à-Vendin

(3 150 Pont-à-Vendinois, 201 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA de Lens-Liévin, 6 km au NE de Lens. Le bourg est au bord nord du canal Dunkerque-Escaut, où fut un Rivage (port charbonnier) de la Compagnie de Drocourt; la voie ferrée de Lille à Lens longe la ville à l’ouest et traverse le coude du canal de la Deûle; base nautique au nord; installations électriques Dumez (40 sal.), métallerie P2MI (30 sal.). La commune avait 900 hab. vers 1860 puis a entamé une lente croissance, passant à 2 000 hab. en 1901, 3 500 en 1931; après un recul, elle a retrouvé un peu moins de 3 500 hab. en 1968, puis a encore perdu quelques habitants, mais vient d’en regagner 230 après 1999.


Sains-en-Gohelle

(6 090 Sainsois, 574 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans la CA Lens-Liévin, 12 km à l’ouest de Lens. La commune contient un grand coron et les anciennes mines de la fosse n°10 de la Compagnie de Béthune (Grenay); une réplique de la tour Eiffel signale un estaminet de ce nom. La ville a un collège public, une maçonnerie Sogebat (45 sal.). Son territoire est traversé par la route d’Arras à Béthune (D937) et, à l’est, par l’A26. Sains-en-Gohelle n’avait encore que 400 hab. en 1840, 900 en 1896; sa population a bondi à 3 600 hab. en 1906 puis a poursuivi plus modérément sa croissance, atteignant 5 000 hab. en 1960 et 6 000 en 1990.


Sallaumines

(9 640 Sallauminois 382 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA Lens-Liévin, au sud-est de Lens. Son nom était Sallau jusqu’en 1897, date à laquelle elle a profité des charbonnages pour perdre le côté désobligeant qui pouvait s’attacher à ce nom. Elle avait seulement 190 hab. en 1856, puis sa population a rapidement progressé, passant à 2 000 hab. en 1890, 8 200 en 1911; elle est montée jusqu’à 15 300 hab. en 1962 avant de perdre un tiers de ses habitants en trente ans, et encore 1 110 depuis 1999.

Sallaumines a eu la fosse 4 (1865-1954) de la Compagnie des mines de Courrières, l’une des trois frappées par la catastrophe du 10 mars 1906, ainsi que les fosses 5 (1972-1988) et 13-18 (1906-1957). Les quartiers des Blanches Laines, au nord, sont classés en quartier prioritaire (48 ha, 2 200 hab.). La ville a une Maison de l’Art et de la communication et a reçu l’un des CUEP (Centre Université-Économie d’éducation permanente) de l’UTL de Villeneuve-d’Ascq qui comprend le laboratoire Trigone (sciences de l’éducation et sciences et technologies de l’information et de la communication).

La ville a un collège public et un lycée professionnel public, une gare. Le territoire de la commune a reçu un échangeur de l’A21 au nord-ouest, et un carrefour des voies ferrées au sud-est de Lens; il contient plusieurs parcs, un cimetière allemand. Sallaumines accueille une carrosserie Durisotti (190 sal.), à un groupe familial et spécialiste de l’aménagement de véhicules légers; un supermarché Match (45 sal.), transports de fret Leroy (75 sal.), autocars Keolis Westeel Voyages (260 sal.), travaux publics Sade (120 sal.).


Souchez

(2 640 Souchezois, 675 ha), est une commune du Pas-de-Calais dans la CA Lens-Liévin, 8 km au sud-ouest de Lens sur la D937. La petite ville est au bas du talus des collines de l’Artois, au pied du mont de Lorette au débouché des deux grands vallons de tête de la Souchez, qui coule vers le nord-est en direction de Lens. Le jardin du grand cimetière militaire de Lorette s’étend en partie dans la commune, qui accueille aussi deux cimetières militaires du Commonwealth britannique, et le Centre européen de la Paix (collections de la Grande Guerre); parc public René Cassin, centre d’aide par le travail; aide à domicile Free Dom (25 sal.), ovoproduits L’Œuf de la Souchez (25 sal.), maintenance de matériel électrique Rotel (40 sal.). L’A26 passe à l’est du village, offrant tout au nord une aire de service partagée avec Angres. La population de Souchez est montée de 900 hab. en 1866 à 1 500 en 1911, descendue à 1 000 hab. dans les années 1930 puis a repris une croissance continue et a gagné 440 hab. depuis 1999 (+20%).


Vendin-le-Vieil

(8 520 Vendinois, 1 067 ha) est une commune du Pas-de-Calais dans la CA Lens-Liévin, 6 km au nord-est de Lens. Son territoire atteint au sud-ouest la limite de Lens, l’A21 et la N47, au nord-est le canal de la Deûle (Dunkerque-Escaut). Elle a eu 900 hab. de 1800 à 1875 puis sa population s’est mise à croître avec l’extraction du charbon, passant à 5 500 hab. en 1911; elle a culminé à 7 200 hab. en 1968 puis a lentement décru, mais viendrait de gagner 1 670 hab. depuis 1999, soit un quart. La commune a reçu les fosses 8 et 10 de la Compagnie des mines de Lens, de 1886 et remblayées en 1969 après avoir atteint 620 m de profondeur, et la n°10 de 1894, arrêtée dès 1946. Le site comprenait une cokerie, une usine de chimie (HGD Huiles, Goudrons et Dérivés), des lavoirs et une centrale thermique, mais tout a disparu.

La ville a un collège public, une maison de retraite (Jardins d’Iroise, 60 sal.), un centre d’aide par le travail et un éventail d’entreprises, notamment sur la vaste zone d’activités du Bois-Rigault au sud-ouest de la commune proche de l’aérodrome de Lens-Bénifontaine. Vendin-le-Vieil accueille un centre commercial doté d’un hypermarché Cora (340 sal.), des magasins Leroy-Merlin (160 sal.), Carrefour (60 sal.), plus les entrepôts de logistique du groupe Carrefour (310 sal.) et Locagel (60 sal.), un négoce de fournitures Noyer Safia (60 sal.), la réparation électrique S-Inter (60 sal.). Arvato, filiale de Bertelsman qui emploie 2 400 personnes en France, a installé à Vendin en 2008 son siège et un grand centre de services et d’appels sur 16 000 m2 (Yzee, 1 830 emplois). Dans l’industrie se signalent une robinetterie Weir (140 sal.), une tuyauterie flexible Alfagomma (100 sal., italien), les conserves de poisson Dutriaux (60 sal.); mais Descamps (linge de maison), 500 employés vers 2010, a fermé en 2020. La commune a reçu en 2015 une centrale de détention de 220 places.


Vimy

(4 440 Vimynois, 1 133 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans l’arrondissement d’Arras, 10 km au NNE de la préfecture mais dans la CA de Lens-Liévin. Le bourg est au pied du talus bordier du plateau d’Arras, entre la route (D917) et la voie ferrée d’Arras à Lens; il a une gare, une maison de retraite, un centre logistique du groupe Intermarché (ITM, 130 sal.) et un atelier de la Vimoise d’ovoproduits (30 sal.). Une partie de la forêt domaniale de Vimy est sur le coteau à l’ouest du bourg. Vimy a eu 1 200 hab. au milieu du 19e s., 2 200 en 1901 et a poursuivi sa croissance jusqu’en 1999; elle a perdu 310 hab. après 1999.


Wingles

(8 820 Winglois, 593 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Pas-de-Calais dans l’arrondissement de Lens, 8 km NNE de Lens, dans la CA de Lens-Liévin. Son territoire, entièrement urbanisé, est limité à l’est par le canal de la Deûle (Dunkerque-Escaut), à l’ouest par la N47. Le nom viendrait du germanique winkel, qui désignait jadis un habitat isolé… Wingles a été une ville minière, recevant le puits 3-4 de la Compagnie minière de Meurchin, ouvert en 1875, la compagnie étant ensuite absorbée par celle de Lens en 1920; puis la fosse n°7 de la Compagnie des mines de Lens, forée en 1882 et menée jusqu’à 700 m de profondeur, dont l’extraction a été arrêtée en 1960 mais qui a servi jusqu’en 1972 en liaison avec la fosse 18 d’Hulluch, avant d’être comblée en 1977. Il n’en reste que peu de traces, dont l’ancien parc des Ateliers centraux qui réparaient le matériel des mines, et qui abrite à présent de petites entreprises.

Les activités productives ont subi fermetures et réductions d’emploi. Les principales entreprises sont les fabriques de verre de bouteilles OI Manufacturing (Owens-Illinois, états-unien, 160 sal.), issue de Prover-BSN, qui recycle du verre ménager; un Intermarché (55 sal.); génie thermique Kelvion (130 sal.); autocars ID Voyages (65 sal.). Wingles a un collège public et deux lycées publics dont un professionnel, un institut médico-éducatif (45 places), et partage avec Dourges et Billy-Berclau un parc de nature et loisirs de 150 ha. Elle n’avait que 700 hab. avant l’épopée minière, qui a commencé un peu avant 1880; elle était passée à 3 200 hab. en 1911 et a culminé à 9 200 hab. en 1962. Puis sa population a fluctué à la baisse, mais s’est stabilisée depuis 1999.

Le nouveau canton de Wingles a 9 communes, 43 600 hab.