Communauté d’agglomération Saint-Louis Agglomération

Saint-Louis Agglomération

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est une communauté d’agglomération d’Alsace (Haut-Rhin) associant 40 communes et 78 300 hab. sur 26 800 ha. Saint-Louis (siège), Bartenheim, Blotzheim, Hégenheim, Hésingue, Huningue, Kembs, Rosenau, Sierentz et Village-Neuf ont plus de 2 000 hab.

Buschwiller (1 070 Buschwillerois, 416 ha), 6 km SO de Saint-Louis dans le Sundgau, touche au sud à la frontière suisse dans la vallée du Lertzbach. Le village est au bord du Muehlbach, un peu en amont d’Hésingue; les maisons forment un ruban continu jusqu’à Hésingue et se poursuivent en amont sur le coteau exposé au sud, tandis que l’urbanisation d’Hegenheim s’approche du village par l’est. Les hauteurs méridionales sont en partie boisées. La commune avait 560 hab. en 1962 et a gagné 180 hab. depuis 1999.

Wentzwiller (780 Wentzwillerois, 471 ha) est à 10 km SO de Saint-Louis dans la vallée du Muehlbach. Le village, divisé en deux noyaux de part et d’autre de la rivière, se complète d’un lotissement au nord-est et de l’écart de Bellevue à la limite nord du finage; un terrain de golf a été aménagé à la limite méridionale. Un long chemin de croix aboutit au sud-ouest à la chapelle des Trois Vierges, lieu de pèlerinage. La population s’est accrue de 220 hab. (+39%) depuis 1999.

Neuwiller (480 Neuwillerois, 372 ha), 14 km SO de Saint-Louis et 6 km au SO du centre de Bâle, est presque entièrement entourée par la frontière suisse, à l’extrémité orientale de l’Eichwald; un vaste tas de déchets industriels de la chimie de Bâle, au Roemisloch, a pu être enfoui sous une couche de terre et arboré. Le village est vers 340 m dans un vallon, dont les collines voisines culminent à 409 m; il a eu un établissement thermal municipal, dont une petite exploitation par la société Aquaba a été arrêtée en 2008.

Leymen (1 240 Leymenois, 1 164 ha dont 400 de bois), est à 15 km SO de Saint-Louis et 10 km au SO de Bâle. Le nom vient de l’argile, comme limon. Elle est frontalière de la Suisse à l’extrême SE du Sundgau, au-delà de la forêt de l’Eichwald, à l’extrémité orientale du Jura alsacien, qui culmine ici à 584 m dans le Tannenwald, et conserve des restes imposants du château de Landskron (donjon du 16e s., tours). Le finage est limité sur trois côtés par la frontière, et traversé d’ouest en est par la vallée du Birsig, encadrée au sud par les reliefs du Tannenwald et du Landskronberg, au nord par ceux de l’Eichwald (459 m). Un tramway transfrontalier suisse, qui va de Bâle à Rudersdorf, fait une incursion en France en passant par Leymen. La population augmente légèrement depuis 1982; elle a gagné 180 hab. après 1999.

Liebenswiller (190 Liebenswillerois, 387 ha dont 180 de bois), 17 km SO de Saint-Louis, à la frontière suisse près de Leymen, est dominée au nord par le relief de l’Eichwald qui y monte à 528 m. Le finage s’étend sur les pentes d’adret de l’Eichwald, sans atteindre au sud la vallée du Birsig.

Hagenthal-le-Haut (690 hab., 492 ha dont 212 de bois) est à 12 km SO de Saint-Louis au pied de l’Eichwald et juste en amont de Hagenthal-le-Bas, dans le bassin du Lertzbach. Les hautes collines qui l’entourent, et montent à 522 m au sud-ouest, sont boisées. La population a gagné 270 hab. depuis 1999, soit +64%.

Hagenthal-le-Bas (1 240 Hagenthalois, 620 ha) est à 11 km SO de Saint-Louis, touchant au NE à la frontière suisse. Le village est à la limite sud-ouest de son finage, sur la rive gauche du Lertzbach qui descend vers le nord-est, et se complète en aval, près de la frontière, par les maisons de Klepferhof. Le finage va au sud jusqu’à l’Eichwald. Le village a un cimetière juif; sa population est en nette croissance (708 hab. en 1936, 815 hab. en 1975) et retrouve son maximum de 1851. Le site du Letten, décharge de la chimie bâloise, a pu être enfin nettoyé en 2005. La commune a 220 hab. de plus qu’en 1999.

Folgensbourg (940 Folgensbourgeois, 672 ha) est à 11 km OSO de Saint-Louis sur la route de Ferrette. La commune a gagné 300 hab. depuis 1999 (+47%). Le village est en double file sur les collines, au milieu de vergers. Le finage se développe vers le sud, très boisé, où il monte sur la crête du Liebensberg et atteint 498 m dans les Goben d’Attenschwiller.

Attenschwiller (1 010 Attenschwillerois, 511 ha) est à 9 km OSO de Saint-Louis; l’habitat s’est étiré le long des routes qui sortent du vieux village. Un atelier des volets roulants Bubendorff (40 sal.) occupe l’ancien site des jeux Ravensburger. Le nom était Hadmanswilre au 13e siècle, d’un patronyme germanique. La population augmente depuis 1954 (560 hab.) et a gagné 160 hab. depuis 1999 (+18%).

Michelbach-le-Haut (610 hab., 738 ha) est à 11 km OSO de Saint-Louis dans le vallon du Willerbach qui descend vers l’Alte Bach et Blotzheim. Vers l’est, les maisons sont jointives de celles d’Attenschwiller. Au sud-ouest, le finage comprend la ferme isolée de Neuhof et le domaine Saint-Apollinaire, ancien prieuré bénédictin au sein de vergers, qui est tout près de Folgensbourg. La commune a 120 hab. de plus qu’en 1999.

Knœringue (390 Knœringuois, 468 ha), 15 km OSO de Saint-Louis, est près de la source du Thalbach; centre équestre. Elle a gagné 120 hab. depuis 1999 (+44%).

Ranspach-le-Haut (640 Ranspachois., 439 ha), 13 km OSO de Saint-Louis, est aux sources de l’Alte Bach et son finage monte à 446 m sur le plateau au sud-ouest. La population a augmenté de 220 hab. après 1999 (+53%).

Ranspach-le-Bas (650 Ranspachois, 443 ha) est 10 km à l’ouest de Saint-Louis au bord de l’Alte Bach. Le village est flanqué de deux lotissements en amont et en aval, celui-ci le rapprochant de Michelbach-le-Bas. Il a pour annexe au sud-est le hameau de Kraybach.

Michelbach-le-Bas (710 hab., 494 ha) est à 9 km à l’ouest de Saint-Louis dans le Sundgau. Michelbach n’est pas le ruisseau de Michel, mais le grand ruisseau. Le village est au bord de l’Alte Bach, au confluent du Willerbach qui vient de Michelbach-le-Haut, et se prolonge vers l’est par le hameau de Blotzheimer Strasse. Vers l’ouest, il est très proche de Ranspach-le-Bas.

Helfrantzkirch (720 Helfrantzkirchois, 623 ha) est à 14 km ONO de Saint-Louis. Le nom vient d’un patronyme germanique Helfrat et de kirch, église. La population a baissé de 50 hab. après 1999. Le village se complète, à l’ouest, de l’extension des Hameaux; des bois sont au sud du finage.

Kappelen (610 Kappelenois, 515 ha), à 13 km ONO de Saint-Louis, présente une collection de tracteurs anciens (L. Specker). Le village, entouré de pavillons, est traversé par le vallon du Muehlgraben. Son finage s’étire du sud au nord et comporte un gros élevage côté sud (gaec du Talmatt); +110 hab. après 1999.

Brinckheim (420 Brinckheimois, 341 ha) est à 12 km NO de Saint-Louis au bord du Muehlgraben; ferme équestre, moulin du 18e s. à pans de bois; 90 hab. de plus qu’en 1999.

Stetten (360 hab., 432 ha), 14 km ONO de Saint-Louis, est juste au nord de Kappelen et a gagné 90 hab. depuis 1999. Son finage, allongé du NE au SO, monte à 406 m.

Magstatt-le-Bas (490 Magstattois, 335 ha), 18 km NO de Saint-Louis, a quelques belles maisons anciennes. Elle n’avait que 210 hab. en 1968 et a gagné 70 hab. depuis 1999. Le village est sur la D21 perpendiculairement au cours du Moosbach, côté droit de la vallée.

Magstatt-le-Haut (290 hab., 391 ha), 19 km NO de Saint-Louis, a de belles maisons anciennes, mais la population reste faible (430 hab. en 1876); elle a toutefois gagné une soixantaine d’habitants depuis 1999. Le village est sur la D 21.2 perpendiculairement au cours du Moosbach, côté gauche de la vallée, tandis que finage s’étire au contraire vers le sud.

Zaessingue (390 Zaessinguois, 499 ha), 19 km ONO de Saint-Louis, a un village étiré sur la rive gauche du Wahlbach, conservant une église du 18e s. La commune a gagné 130 hab. depuis 1999 (+50%).

Wahlbach (510 Wahlbachois, 641 ha dont 354 de bois) est à 21 km ONO de Saint-Louis dans un vallon du ruisseau de même nom descendant vers le Thalbach; des maisons sont apparues à l’est du village, rejoignant celles de Zaessingue; tout au nord du finage s’isole la ferme Heilhoff. Wahlbach avait 190 hab. en 1975. Elle a gagné 180 hab. depuis 1999 (+55%).

Steinbrunn-le-Haut (620 hab., 921 ha dont 200 de bois) est à 24 km NO de Saint-Louis, 11 km au sud du centre de Mulhouse. Le village-rue longe le Niedermattgraben sur sa gauche, juste après la source; il conserve un ancien château, abritant la mairie; église protégée. La commune avait 420 hab. en 1975.

Rantzwiller (820 Rantzwillerois, 547 ha) est à 20 km NO de Saint-Louis. On y fête la quetsche. Elle a gagné 120 hab. depuis 1999.

Kœtzingue (620 Kœtzinguois, 514 ha), 19 km NO de Saint-Louis, est dans un vallon du Sundgau qui mène à Sierentz. Elle a gagné 120 hab. (+24%) après 1999.

Waltenheim (540 Waltenheimois, 232 ha) est à 17 km NO de Saint-Louis. Le village est sur une croupe dominant la vallée du Saurunz au confluent du Muehlbach. Il s’est accru d’un lotissement au nord et d’un autre à l’est, sur l’autre rive du Saurunz. La population augmente depuis 1975 où elle n’atteignait que 175 hab.

Uffheim (930 Uffheimois, 436 ha) est à 16 km NO de Saint-Louis, 1 km à l’ouest de Sierentz dans la petite plaine du Saurunz; grande casemate des années 1930 restaurée pour la visite. La population augmente depuis 1962 (550 hab.), gagnant 60 hab. après 1999.

Geispitzen (470 Geispitzenois, 602 ha dont 317 de bois) est à 17 km NO de Saint-Louis et 3 km au NO du bourg de Sierentz; maisons à colombage et galerie. Le nombre des habitants a connu un creux à 300 hab. au milieu du 20e siècle. Il a augmenté de 40 hab. après 1999.

Schlierbach (1 290 Schlierbachois, 1 180 ha dont 634 de bois) est à 19 km NO de Saint-Louis. Le nom indique un ruisseau boueux. Le village forme une conurbation avec Dietwiller et Landser. Le ban s’étend loin à l’est dans la partie méridionale de la forêt de la Hardt, où voie ferrée et autoroute A35 traversent le finage dans les bois. Schlierbach y a une ancienne gare en forêt, et un hameau sur la route (D201) qui longe la Hardt par l’ouest. La population augmente depuis les 530 hab. de 1962; elle a gagné 350 hab. après 1999 (+37%).

Landser (1 670 hab., 304 ha) est à 22 km NO de Saint-Louis, 9 km SSE du centre de Mulhouse. Jadis l’un des quatre châteaux du Sundgau, ancien fief des Habsbourg, elle fut chef-lieu du canton; mais elle a été remplacée par Sierentz, moins isolée dans les collines. Il lui reste de ce passé des maisons renaissance et une belle place. Elle abrite un couvent de femmes (rédemptoristes), une entreprise d’insertion et surtout, depuis 1929, un collège et lycée général et agricole salésiens Don Bosco (700 élèves). La commune avait reçu en 1970-1972 un vaste lotissement de 360 maisons individuelles bon marché, nommé Chalandon selon le nom du ministre à l’origine des «chalandonnettes» bon marché, et d’autres plus petits lotissements ont suivi, non sans fortes fluctuations: la population est passée d’un coup de 330 hab. (1968) à 1 800 hab. (1975) et même 2 100 (1975) avant de régresser sensiblement, et a encore perdu 60 habitants après 1999.


Bartenheim

(4 000 Bartenheimois, 1 286 ha dont 370 de bois,) est une commune du Haut-Rhin dans l’agglomération de Saint-Louis Agglomération, 12 km au NO de Saint-Louis, 20 km au SE de Mulhouse. Le finage est traversé par la voie ferrée et, plus à l’est, par l’A35 (autoroute des Cigognes). Elle a annexé la commune de Neuweg en 1830; la population croît depuis 1962 (1 940 hab.) et a augmenté de 1 060 hab. après 1999 (+74%). La bourgade a des maisons anciennes à la façon du Sundgau, et étend ses lotissements et ses ateliers dans la plaine du Rhin.

Vers l’ouest, le finage mord sur les collines du Sundgau. À l’est, il n’atteint pas tout à fait le Rhin, dont Rosenau le sépare; mais il contient dans la plaine la pointe méridionale de la forêt de la Hardt, et sur l’ancien site de Neuweg l’agglomération secondaire de Bartenheim-la Chaussée, suivie au nord par Richardhaeuser et Loechlé, sur le rebord de la terrasse qui domine la basse plaine. Il inclut l’échangeur n°35 de l’A35 avec la D66, flanqué de la zone d’activités du Parc, des étangs de gravières, et au nord un poste d’interconnexion électrique partagé avec Sierentz.

La commune accueille plusieurs entreprises de transport et de logistique, avec un centre spécialisé; divers ateliers, dont un centre d’aide par le travail; motos Bihr (210 sal.), peinture Vlym (45sal.); gravières et bétons Holcim (20 sal.); transports Marques (40 sal.), supermarché, négoce de pharmacie Inresa (40 sal.); institut médico-éducatif, centre de loisirs Euroarena.


Blotzheim

(4 710 Blotzheimois, 1 460 ha dont 209 de bois) est une commune du Haut-Rhin dans l’agglomération Saint-Louis Agglomération, à 24 km au SE de Mulhouse et 7 km NO de Bâle, juste à l’ouest de l’aéroport; château du 18e s., collège privé; supermarché Leclerc (110 sal.), ciments Holcim (25 sal.); casino du groupe L. Barrière (160 sal.), avec music-hall, ouvert en 2008. La population a augmenté de 1 080 hab. depuis 1999 (+30%). L’agglomération, de structure assez lâche, se tient au pied du plateau du Sundgau, lotissements et ateliers s’étalant dans la plaine. Une petite moitié du territoire est sur le plateau, inhabité sauf par quelques villas en bordure. Au nord-est, une avancée du finage dépasse la voie ferrée et l’autoroute, englobant une fraction de l’aéroport international et l’étang de gravière de Ritty.


Hégenheim

(3 470 Hégenheimois, 670 ha) est une commune du Haut-Rhin dans l’agglomération Saint-Louis Agglomération, frontalière et limitrophe de Bâle à 4 km SO de Saint-Louis; château de Baerenfels (18e s.), collège public, installations thermiques Gutzwiller (25 sal.). Elle est surtout résidentielle. L’habitat originel est au pied du relief, mais les quartiers de villas se sont diffusés dans la plaine, jusqu’à la Vignette à l’est, comme sur la colline (Belle Vue, les Jardins du Talacker). La vallée du Lertzbach, boisée dans les collines, traverse tout le finage. La population, qui a presque toujours dépassé 2 000 hab. depuis 1876 et était de 2 200 en 1982, est en progression; elle a encore gagné 860 hab. après 1999 (un tiers).


Hésingue

(2 800 Hésinguois, 914 ha) est une commune du Haut-Rhin dans l’agglomération Saint-Louis Agglomération, 6 km au SO de Huningue près de l’aéroport. Longtemps à 1 200-1 300 hab., la population croît depuis 1960 et vient de gagner 870 hab. après 1999, soit +45%. Le bourg est au débouché d’un Muehlbach dans la plaine. Le territoire communal se partage entre les collines du Sundgau à l’ouest, que l’urbanisation a commencé à coloniser, et la large plaine du Rhin où elle atteint la limite de Saint-Louis et la voie ferrée de Bâle. La commune contient un secteur de l’autoroute et un grand échangeur, ainsi qu’une partie méridionale de l’aérodrome international et une zone d’activités qui flanque l’aérodrome au sud-ouest, non loin du bourg.

Hésingue a des entrepôts et commerces de gros, et depuis 1972 une usine Cryostar de matériel cryogénique (compresseurs, 580 sal.), passée au groupe britannique BOC qui y a transféré ses anciennes installations de Bâle. En outre, plastiques Sterling (240 sal.) et Euro Production (40 sal.), matériels électriques Staubli (110 sal.); emballages plastiques SAF (Alsacienne de Fabrication, 70 sal.); menuiserie Bader (25 sal.); nettoyage Springsfield (50 sal.).


Huningue

(7 340 Huninguois, 286 ha) est un ancien chef-lieu de canton du Haut-Rhin membre de Saint-Louis Agglomération, à 33 km au SE de Mulhouse. La ville est voisine de Saint-Louis et limitrophe de Bâle en banlieue nord, au bord du Rhin face à l’allemande Weil am Rhein, à laquelle la relie un pont, et donc trifrontalière. Elle bénéficie d’un embranchement ferroviaire, des ports et du début de l’ancien canal d’Alsace (déclassé). C’est une ancienne ville forte de Vauban dessinée en pentagone, dotée d’une belle place centrale et d’un musée d’histoire. Elle a cependant subi de nombreuses vicissitudes, plusieurs sièges et deux célèbres redditions (1814 et 1815) dont la dernière est commémorée par le célèbre tableau d’Édouard Detaille (1892); la forteresse a été rasée en 1815 à la demande de la ville de Bâle. La population était de 3 000 hab. en 1900, 4 200 en 1954; elle diminuait depuis le sommet de 1982 (6 700 hab.), mais a regagné 1 160 hab. après 1999 (+18%).

La commune est à peu près entièrement urbanisée. Elle offre, à la double frontière avec la Suisse et l’Allemagne, et à la jonction du Rhin et du canal du Rhône au Rhin, une solide base pour les implantations industrielles étrangères, surtout suisses évidemment. Elle abrite deux usines chimiques de pigments et peintures Clariant (suisse, 320 sal.) et BASF ex-Ciba (110 sal.), ainsi qu’un ensemble de chimie fine: médicaments Delpharm (300 sal., rachetée à Novartis en 2011), produits vétérinaires Novartis (Elanco, 160 sal.), produits cosmétiques Weleda (370 sal., suisse); produits chimiques pour l’industrie TFL (140 sal., allemand); supermarché Match (55 sal.); transports fluviaux Viking Cruises (610 sal.) et entreposage Silvaris (160 sal.).

La ville soigne néanmoins son environnement: elle est fleurie à 4 fleurs, favorise les sports nautiques (parc des Eaux-Vives, rivière à kayak avec bassin de slalom) et s’est dotée d’un centre socioculturel à l’architecture audacieuse, le Triangle.


Kembs

(5 480 Kembsois, 1 645 ha dont 800 de bois) est une commune du Haut-Rhin dans Saint-Louis Agglomération, 16 km au SE de Mulhouse, au bord du Rhin et du canal de Huningue. Le nom viendrait pour les uns du gaulois condate (confluent), pour d’autres et plus probablement du celte kamb, méandre ou courbe, déformé en cambete (attesté au 4e siècle); le site fut mis en valeur à l’époque gallo-romaine. La ville a des maisons à colombage; fabrique de revêtements de sols et murs Normalu (130 sal.), depuis 1967, spécialiste de plafonds tendus (famille Scherrer). La commune s’étire le long du Rhin sur 7 km, jusqu’au ras de Rosenau; elle englobe les hameaux de Schaeferhof et Loechlé, en bordure de la pointe sud de la forêt de la Hardt, et elle est parcourue par le canal de Huningue, parallèle au Grand Canal.

À 5 km au sud de la bourgade, la centrale hydroélectrique de 157 MW (6 turbines, 940 GWh/an) fut le premier des aménagements lancés entre les deux dernières guerres (1928-1932). Elle est à la hauteur du village allemand d’Istein, célèbre pour la barre rocheuse révélée par l’enfoncement du Rhin consécutif aux travaux d’aménagement du 19e siècle, et qui gênait la navigation; mais le barrage dit de Kembs est en fait à 6 km encore plus au sud, dans la commune de Village-Neuf. De là part le principal tronçon du Grand Canal d’Alsace, qui permet de contourner la barre d’Istein et va jusqu’à la hauteur de Neuf-Brisach en passant devant Kembs.

À 4 km au nord a été créée l’énorme écluse dite de Niffer, qui devait donner passage à de grosses péniches dans la perspective (abandonnée) du canal du Rhône au Rhin rénové. Le bief, de 185 m sur 12, permet d’accueillir ensemble 4 barges de 2 000 t; les bâtiments sont de Le Corbusier (1960); un large plan d’eau fait la jonction entre le canal et le Rhin. Au-delà, la plaine reste très étroite entre la forêt de la Hardt et le Rhin. Une station ornithologique est sur l’île entre Rhin et Grand Canal face à la ville (héronnière et cormorans). La population de Kembs était de 1 100 hab. avant les travaux, qui l’ont brusquement portée à 3 400 en 1931; elle était retombée à 1 600 en 1954 et croît depuis. Elle a augmenté de 1 620 hab. après 1999 (+43%).


Rosenau

(2 420 Rosenoviens, 647 ha) est une commune du Haut-Rhin dans la CA Saint-Louis Agglomération, au bord du Rhin entre Kembs et Village-Neuf. Ancienne île et colonie d’Istein (ville d’Allemagne, en face sur la rive droite du Rhin), elle a acquis son autonomie à la faveur de la Révolution française, non sans contestations tant que le cours du Rhin changeait; la limite définitive ne date que de 1857. Le nom signifie pré aux roseaux. La plus grande partie du territoire, limité à l’ouest par le canal de Huningue, est occupée par le Grand Canal et le large terre-plein vide entre le canal et le Rhin. La commune abrite une partie de la réserve de la Petite Camargue alsacienne, qui s’étend sur 1 000 ha et trois États; l’écluse et une partie de la centrale de Kembs sont sur son territoire. Elle accueille une fabrique de volets roulants Bubendorf (50 sal.). Rosenau n’avait pas 500 hab. avant 1925, mais sa population a connu un pic en 1931 (1 440 hab.) au moment des grands travaux sur le Rhin; retombée à moins de 600 hab. dans les années 1950, elle croît depuis et a gagné 560 hab. après 1999 (+30%).


Saint-Louis

(21 930 Ludoviciens, 1 685 ha) est une commune frontalière du Haut-Rhin, 30 km au SE de Mulhouse, en banlieue de Bâle. C’est la troisième ville du département. Sa croissance tient à sa situation dans l’agglomération bâloise, dont elle héberge l’aérodrome international. Elle a annexé Bourgfelden en 1953; de 2 000 hab. dans les années 1870, sa population est passée à 4 000 en 1901, plus de 7 000 en 1936 et de 12 000 en 1962, et sa croissance continue: elle a 1 610 hab. de plus qu’en 1999. Le finage s’étire de la frontière suisse vers le nord-ouest, mais à l’écart du Rhin, dont les abords relèvent d’Huningue et Village-Neuf.

Le premier village est apparu en 1684 à la suite de la perte de Huningue, comme annexe de Village-Neuf, et a été baptisé par ordonnance royale; il a été érigé en commune en 1793 sous le nom de Bourg-Libre, lequel a été conservé dans une cité d’habitation. Saint-Louis a servi de poste de douane et de relais de chevaux avant de bénéficier de l’arrivée du chemin de fer (1840) et de l’essor industriel (après 1870). Au centre-nord, la commune inclut le quartier et les entreprises de Michelfelden et de la Cité Bourg-Libre, et au nord l’ancien village de Saint-Louis-la-Chaussée, ou Saint-Louis-Neuweg, développé sur la route nationale (N66) en une vaste collection de lotissements, ainsi que la plus grande partie des emprises de l’aéroport de Bâle-Mulhouse.

À l’extrême nord, sont encore les lotissements de Langenhaeuser, Welschenschlag et le long de la D66 en direction de Kembs du côté des Trois Maisons, bordés par des espaces de bois et étangs caractéristiques du Ried, entre l’autoroute et le canal de Huningue, comprenant une large part de la réserve de la Petite Camargue. Au sud-ouest près de la frontière suisse, au-delà de l’autoroute, s’est construit le quartier de Bourgfelden. Entre l’aéroport et Bourgfelden s’interpose une avancée du territoire d’Hésingue, où s’est établi le grand échangeur autoroutier.

La ville a deux collèges publics, un lycée polyvalent, une polyclinique (Trois Frontières, 230 sal., 130 lits). Elle mise sur les technologies de la mesure et soutient un Pôle régional et international des sciences de la mesure dit Prism3 (projet de «Metrology Valley»); elle héberge un puissant Institut Saint-Louis (ISL), centre de recherche industrielle franco-allemand fort de 450 personnes et relevant des ministères de la Défense français et allemand.

Elle compte de nombreuses entreprises, dont Diehl (intrumentation scientifique, 320 sal.), Bubendorff (290 sal., volets roulants), CICE (chauffe-eau, 160 sal.), Trench (moteurs électriques, 160 sal.), EMI (pièces plastiques, 150 sal.), Unisto (plastiques, 125 sal., suisse). L’aéroport a des emplois d’Air-France (80 sal.), des restaurants d’aéroport Weckmann (110 sal.) et Gate Gourmet (60 sal.), le gardiennage d’aéroport Samsic (280 sal.), le routage Media Portage (55 sal.). S’ajoutent les agences d’interim PCE Sofitex (190 sal.) et Manpower (60 sal.), deux hypermarchés Leclerc (320 sal.) et Géant Casino (100 sal.).

L’aéroport est dit depuis 1987 EuroAirport Basel-Mulhouse-Freiburg et désigné sous les codes MLH et LFSB (catégorie A, trois pistes dont une de 3 900 m en béton). Il occupe 530 ha. L’aérogare (33 000 m2) a vu passer 9 millions de passagers en 2019 (8,2 millions en vol international, dont 7,6 en transit, 6,3 en vol bon marché) en 100 000 mouvements dont 82 000 commerciaux et 5 300 pour le fret, 8 000 locaux. Le fret avionné a été de 62 000 t. Son existence vient d’une demande des Bâlois, dès les années 1930: leur aérodrome était trop petit et aucun terrain n’était utilisable en Suisse. La France accepta d’accueillir de nouvelles installations, mais ne put le faire qu’en 1946, avec une première piste provisoire sur le site de Blotzheim; un accord de principe sur la parité de gestion fut trouvé en 1949. De tergiversations en référendum négatif, il fallut toutefois attendre 1970 pour l’inauguration officielle du nouvel aéroport par le président de la République française et le président de la Confédération helvétique, montrant par là que l’entreprise était au niveau des États et non au niveau local ou régional.

Saint-Louis est davantage encore une banlieue-dortoir de Bâle, avec quelques installations de loisirs: «on vit en France, on travaille en Suisse, on achète en Allemagne». L’agglomération de Bâle compte environ 400 000 Suisses, 100 000 Allemands, 50 000 Français. Une aire urbaine Insee dite Bâle-Saint-Louis groupe 83 700 hab. en France; mais elle couvre plus de la moitié du Sundgau. L’unité urbaine Bâle-Saint-Louis compte 34 500 habitants en France. Saint-Louis est le siège de la communauté d’agglomération Saint-Louis Agglomération qui réunit 78 300 hab. dans 40 communes.

Le nouveau canton de Saint-Louis a 21 communes, 56 800 hab.


Sierentz

(3 820 Sierentzois, 1 322 ha dont 485 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Haut-Rhin dans la CA Saint-Louis Agglomération, à 17 km SSE de Mulhouse sur la route de Bâle. Sa population augmente depuis un demi-siècle (moins de 1 400 hab. en 1954); elle a gagné 1 350 hab. après 1999 (+55%). La commune fut d’abord une villa Serencia, au croisement de deux voies romaines (restes gallo-romains).

Le centre est au débouché d’un vallon dans la plaine et l’habitat s’est diffusé au pied des reliefs vers le sud et surtout vers le nord entre la route (D201) et la voie ferrée. Peu étendu sur le plateau du Sundgau à l’ouest, le finage l’est largement dans la plaine, où il dépasse l’autoroute A35 et s’attribue un grand pan de la Hardt sur toute sa largeur, puisque sa limite orientale est celle des bois, au ras de Schaferhof (commune de Kembs). Sierentz a un collège public, un hôpital local, un hypermarché U (190 sal.); services personnels Solutia Saint-Louis (70 sal.), quelques petites entreprises; mais 70% des personnes actives travaillent à l’extérieur, dont la moitié à l’étranger.


Village-Neuf

(4 450 Villageneuvois, 683 ha) est une commune du Haut-Rhin dans l’agglomération Saint-Louis Agglomération (30 km de Mulhouse), entre le Rhin et le canal de Huningue et juste au nord de Huningue. Elle est ainsi en banlieue de Bâle. Le territoire communal comprend au nord le barrage de Kembs et le début du Grand Canal d’Alsacee. Village-Neuf a été créé après 1648 pour accueillir des habitants de Huningue, et s’était spécialisé dans la culture maraîchère; mais il ne reste plus guère qu’une trentaine de producteurs, contre encore 200 vers 1975, et une Confrérie de l’Asperge.

En revanche, une vaste zone industrielle au sud-est le long du Rhin accueille l’usine chimique DSM (vitamines, 630 emplois, groupe suisse Hoffmann-La Roche); les pompes KNF Neuberger (65 sal.); les transports Kleyling (250 sal.). La ville a un collège public, une base nautique; au nord a été définie la réserve naturelle dite Petite Camargue, qui est surtout dans le ban de Rosenau. La population a lentement augmenté (2 000 hab. en 1881, 3 000 en 1931) puis a connu un creux (2 300 en 1954) avant de remonter; elle s’est accrue de 1 290 hab. depuis 1999 (+41%). La commune abrite le secrétariat de la coopération internationale Regio TriRhena.