Communauté urbaine du Grand Reims

Reims (Grand)

'

Highslide JS

communauté urbaine associant 143 communes et 294 700 hab. sur 43 240 ha. Outre Reims (siège), dépassent 2 000 hab. les communes de Bazancourt, Bétheny, Bezannes, Cormontreuil, Fismes, Muizon, Saint-Brice-Courcelles, Taissy, Tinqueux, Warmeriville, Witry-lès-Reims.

Sud-Montagne de Reims

Thillois (550 Thilloisiens, 635 ha), 7 km à l’ouest de Reims, a un petit village augmenté de lotissements, au croisement des A4, A26 et N31. Ce carrefour se traduit par un complexe d’échangeurs, avec péage, assorti du parc d’activités Millésime, avec un grand centre commercial. La commune accueille un lycée agricole privé, ainsi que le multiplexe de cinéma rémois Gaumont, des magasins Castorama (95 sal.) et Ikea (180 sal.). Elle a quelques vestiges d’une église classée du 13e s. Au nord, le finage est traversé par l’ancienne voie romaine de Reims à Soissons et la voie ferrée vers Soissons, et contient une petite fraction marécageuse de la vallée de la Vesle. La population a augmenté de 220 hab. depuis 1999 (+67%).

Gueux (1 790 Gueuxiens, 886 ha dont 19 de vignes), 10 km à l’ouest de Reims, est un gros village nourri de lotissements, longé au sud par l’A4 et la LGV. Au nord, la N31 longe la limite communale et offre un accès aménagé par la D26. Naguère célèbre pour son circuit automobile de formule 1 (désaffecté), Gueux est dotée d’un collège public, d’une Maison des sports et d’une Maison du vignoble, d’un grand terrain de golf sur les pentes de la Côte à l’ouest. Tout près se trouve le château, entouré de douves, de la fin 16e s. et du 17e, succédant à un château du 13e s., plusieurs fois reconstruit, où des rois firent étape avant de se faire sacrer à Reims; Eisenhower et Churchill s’y rencontrèrent en 1944; il a été en partie restauré par les champagnes Rœderer. La commune a reçu quelques établissements de banlieue: supermarché Aldi (170 sal.), négoce de produits chimiques Compas (55 sal.), nettoyages Hypso (120 sal.), NC (70), Action Propreté (55) La population a augmenté de 340 hab. (+23%) depuis 1999.

Ormes (440 Ormois, 631 ha), 7 km OSO de Reims, est un village groupé, orné d’une église classée du 12e s. et désormais encadré au nord et à l’est par l’échangeur A4-A26 et le péage, au sud-ouest par la LGV. Vers l’est, poste d’interconnexion électrique et partie de la zone industrielle du Moulin de l’Écaille (Tinqueux); +40 hab. depuis 1999.

Vrigny (240 Vrignolais, 446 ha dont 88 de vignes), 11 km OSO de Reims, commune viticole, a son village au pied de la Côte d’Île-de-France, qui monte à 240 m et porte des antennes. Au NE, le finage est traversé par la LGV et l’A4, dotée de la double aire de service de Gueux et de Vrigny.

Coulommes-la-Montagne (210 Coulommois, 270 ha dont 76 de vignes), 12 km OSO de Reims, a son village au pied de la Côte au sud de Vrigny, assorti d’une large cuve que domine le château de Bellecourt. La mention la-Montagne, parfois utilisée auparavant, a été officialisée en 1898.

Pargny-lès-Reims (480 hab., 362 ha dont 75 ha de vignes AOC), 10 km OSO de Reims, a son village sur un éperon de la Côte, complété à l’est par un hameau sur la D980 de Reims à Dormans; la mairie s’est installée entre les deux. La commune a gagné 130 hab. depuis 1999 (+37%). La mention lès-Reims est de 1889.

Jouy-lès-Reims (230 Jouissiens, 186 ha dont 95 ha de vignes), 9 km OSO de Reims, est au pied de la Côte, au débouché d’une large cuve viticole où passe la D980; coopérative vinicole; +50 hab. après 1999. La mention lès-Reims est de 1898.

Les Mesneux (890 Mesneusiens, 426 ha), 7 km SO de Reims, est un gros village de banlieue gonflé de lotissements, en avant de la Côte mais avec quelques vignes; la LGV et l’A4 traversent au nord.

Ville-Dommange (410 Villedommangeois, 340 ha), 10 km SO de Reims, est un beau village à mi-Côte, avec 190 ha de vignes d’AOC champagne, deux caves coopératives. Le site est dominé au NO par la chapelle Saint-Lié, classée, des 12e et 16e, à 232 m. La commune a perdu 60 hab. depuis 1999.

Sacy (370 Sacyats, 556 ha), 11 km SO de Reims, a son village au pied de la Côte, avec150 ha de vignes AOC; église classée des 12e et 16e s., coopérative vinicole; +130 hab. près 1999 (+55%).

Écueil (310 hab., 703 ha dont 256 de bois), 13 km SO de Reims, est également au pied de la Côte, avec 138 ha de vignes; mais la commune participe davantage que les précédentes à la forêt de la Montagne de Reims, avec une queue sur le plateau au SO, et se complète du hameau de la Garenne au bas des vignes, assorti d’une déchèterie. Elle a 60 hab. de moins qu’en 1999.

Chamery (430 Chamayots, 527 ha, 198 ha de vignes AOC), 15 km SO de Reims, est au bas d’une grande cuve de la Côte, avec une petite queue boisée sur la Montagne de Reims au sud et un site de vol libre sur la Côte. La commune a eu les plus hautes récompenses comme village fleuri (quatre fleurs, grand prix).

Sermiers (580 Sermates, 1 823 ha dont 1 185 de bois), 14 km SSO de Reims, a son habitat en plusieurs hameaux sur le versant nord de la Montagne de Reims, et une vaste portion de la forêt au sud, avec un petit étang dans la haute vallée de l’Ardre. Elle cultive 164 ha de vignes (coopérative).

Villers-aux-Nœuds (230 Villersnaudais, 644 ha), 9 km SSO de Reims, est un village de plaine avec une église classée des 12e-13e s., et 19 ha de vignes au nord sur la basse colline du Mont Benoît. Au-delà et à l’est de celle-ci, le finage déborde le couloir A4-LGV et accueille un échangeur de l’A4 et de la Voie de la Liberté (D951) assorti d’un péage; +40 hab. depuis 1999.

Champfleury (560 Campofleuridiens, 402 ha), 7 km au sud de Reims, a son village au bord de la D951 près de son échangeur avec l’A4, assorti d’un grand centre commercial Leclerc (420 sal.). La LGV traverse le nord du finage. La population a augmenté de 100 hab. après 1999.

Trois-Puits (150 hab., 214 ha), 6 km au sud de Reims, est une très petite commune, traversée par la voie ferrée de Reims à Épernay, raccordée à la LGV, et par l’A4 au nord. C’est est un petit village viticole au sud de Cormontreuil; son finage a 40 ha de vignes (20 récoltants).

Montbré (300 Montbrésiens, 308 ha), 8 km au sud de Reims, est une commune peu étendue dans la plaine, au sud de Trois-Puits, traversée par la voie ferrée d’Épernay du sud au nord, et au nord par la LGV. Le fort de Montbré est à l’est, mais sur le territoire de Taissy ; +40 hab. après 1999.

Villers-Allerand (920 Allerandais, 1 230 ha dont 551 de bois), 13 km au sud de Reims, est au pied du versant nord de la Montagne de Reims, avec un habitat qui s’est étiré le long de plusieurs chemins de la Côte. La D951 (Voie de la Liberté) traverse tout le finage à l’ouest, tandis que la voie ferrée d’Épernay passe en tunnel au sud-est sur plus de 3 km. La commune a 130 ha de vignes AOC, les jardins paysagers de la Buissonnière, un château avec parc, centre équestre et centre de loisirs de la Rosière, une colonie de vacances et la grande maison de retraite de Montchenot (Orpea, 90 sal.); elle a gagné 100 hab. depuis 1999.

Rilly-la-Montagne (1 030 Rillois, 887 ha dont 347 de bois), 12 km au sud de Reims, a un gros village au bas du versant nord de la Montagne de Reims, au débouché du tunnel ferroviaire. Le vignoble s’avance assez largement dans la plaine au nord. La commune a des châteaux, 314 ha de vignes d’AOC et de nombreux producteurs de champagne dont Binet, Lemoine, Germain, ainsi que des vignes de Taittinger et Lepître, plus une cave coopérative. Le village est bien équipé en commerces et services, dont un collège public avec gymnase, et sert de centre local; la ferme-musée des Bermonts se visite. Le tunnel ferroviaire de Rilly mesure 3 450 m; il a été creusé à partir de 1848 pour assurer la liaison entre Épernay et Reims. La population a baissé de 50 hab. depuis 1999.

Chigny-les-Roses (560 Chignotins, 438 ha dont 243 de bois), 13 km SSE de Reims, est au bas du versant nord de la Montagne de Reims, avec des bois sur le plateau et des vignes dans la plaine (129 ha AOC avec coopérative). La mention les-Roses est de 1902.

Ludes (660 Ludéens, 1 222 ha dont 416 de bois), 14 km SSE de Reims, a un gros village au bas du versant nord de la Montagne de Reims, avec un finage largement étendu dans la plaine. De nombreux producteurs de champagne y cultivent 319 ha de vignes AOC; le plus connu est Canard-Duchêne, fondé en 1868, passé au groupe Moët par Veuve Clicquot puis cédé au groupe André Thiénot, qui y a 50 sal. avec la filiale TCD (Thiénot-Canard-Duchêne) et y ajoute une entreprise de services viticoles (Champenoise de Prestations, 40 sal.). Le Craon de Ludes est un hameau à l’est sur la Côte, au passage de la D9.

Ville-en-Selve (330 Gimbres, 884 ha dont 626 de bois), 18 km SSE de Reims, est une clairière résidentielle de la Montagne de Reims au sud de Ludes, avec un habitat de pavillons et un institut médico-éducatif pour enfants handicapés qui occupe 80 personnes.

Mailly-Champagne (670 Maillotins, 1 006 ha dont 461 de bois), 16 km SSE de Reims, a son village au bas du versant nord de la Montagne de Reims et cultive, surtout en plaine, 282 ha de vignes; deux coopératives vinicoles, un centre de loisirs au beau château de Romont (19e s., avec bassin) tout au nord, des artisans, une carrière pédagogique pour l’initiation à la géologie; elle a 50 hab. de moins qu’en 1999. Champagne a été ajouté au nom en 1899.

Verzenay (1 060 Bouquins, 1 062 ha dont 348 de bois), 17 km SE de Reims est sur le versant nord de la Montagne de Reims, et l’un des hauts lieux du champagne: 415 ha de vignes d’AOC (85% en pinot noir), avec une cave coopérative et des vignobles appartenant à de grandes maisons (dont Mumm et Veuve Clicquot). Au nord, le territoire communal pousse jusqu’à la Vesle et il est traversé par le canal de l’Aisne à la Marne, la D944 au bord de laquelle s’isole la ferme de l’Espérance, l’A4 et la LGV. Les vignes y descendent assez bas sur le glacis. Le village est au contact du talus et du glacis, sur un léger replat. À l’ouest s’élève le moulin de Verzenay, un haut lieu publicitaire du vignoble appartenant à la maison Mumm, tandis que la maison Goulet a cru bon d’édifier en 1909 un phare, qui abrite un musée de la vigne. Le village est bien équipé en commerces et services et a une maison de retraite publique. La population reste stable (-40 hab. après 1999).

Verzy (990 Verzyats, 1 337 ha dont 763 de bois), 19 km SE de Reims juste au SE de Verzenay, est un ancien chef-lieu de canton. Commune du versant NE de la Montagne de Reims, dans le Parc régional, Verzy est à la fois l’un des hauts lieux du champagne et de la forêt. Le vignoble d’AOC s’étend sur 406 ha. La forêt a été rendue célèbre par les faux, des hêtres «tortillards», bas et aux formes extraordinairement tourmentées, sans doute à la fois en raison d’une anomalie génétique et d’un patient travail monastique: ils semblent avoir été signalés dès le 6e s., et sont sur le site de l’ancienne abbaye de Saint-Basle. Le site, sommairement aménagé et protégé, est très visité.

Le finage de Verzy s’étend assez largement sur le plateau, entièrement boisé, où culmine la Montagne de Reims (288 m); quelques grottes. L’archevêque de Reims Nivard voulut commémorer par un monastère en 664 l’établissement de l’ermite saint Basle dans la forêt de Verzy en 575; l’abbaye bénédictine a duré jusqu’en 1652, quand elle fut brûlée par les troupes du duc de Lorraine; il n’en reste que quelques traces, près de la chapelle et de la maison forestière. Le plateau se termine au-dessus du village par une corniche boisée, où l’on visite encore l’observatoire du mont Sinaï, qui servit au commandement français entre 1914 et 1918 et se trouve à 283 m; table d’orientation; le site est classé, ainsi que les blockhaus de la Garenne.

Le village, fleuri et doté d’un collège public, se tasse juste au-dessous, dans une cuve; il domine le vignoble, traversé par le chemin dit de la Barbarie et étalé sur 2 km de versant-glacis. La commune a atteint son maximum de population en 1901 (1 550 habitants); elle est tombée à 950 environ entre 1936 et 1962, a fluctué ensuite au rythme des concentrations du vignoble, avant d’être enfin atteinte, modérément encore, par la pression rémoise; elle a néanmoins perdu 70 hab. depuis 1999.

Villers-Marmery (530 Villetiots, 1 073 ha dont 357 de bois), 22 km SE de Reims, a son village au bas de la Côte NE de la Montagne de Reims, avec 243 ha de vignes d’AOC champagne, deux coopératives. Le finage ne mord que très modérément sur la Montagne boisée, et atteint au NE la N44 (D944) au-delà de la LGV et de l’A4; +80 hab. après 1999.

Trépail (440 Trépaillots, 837 ha dont 359 de bois, 275 ha AOC), 26 km SE de Reims, est une commune viticole avec son village au pied de la Montagne de Reims mais face au sud-est, en limite de la communauté d’agglomération, au contact d’Ambonnay.

À l’est de Reims en Champagne crayeuse

Vaudemange (320 Vaudemangeois, 1 312 ha), 28 km SE de Reims, est une commune de plaine, avec quelques vignes au nord. Elle s’étend largement vers l’est, où elle est traversée par le canal de l’Aisne à la Marne, qui y a une halte nautique, puis par l’A4, et enfin bornée tout à l’est par la N44 (D944). La population a gagné 110 hab. depuis 1999 (+52%).

Billy-le-Grand (120 Billotins, 726 ha), 27 km SE de Reims, est un petit village de plaine, avec des vignes sur de basses collines au SO. Au NE au Mont de Billy, à la limite de quatre communes, passent la D944, l’A4, la LGV et le canal de l’Aisne à la Marne, souterrain sur 2 km.

Les Petites-Loges (490 Logiots, 487 ha), 22 km SE de Reims, est un village sur la N44, dont le finage, qui touche au nord au val de Vesle, est traversé aussi par la LGV Est et l’A4, équipée de la double aire de service de Reims-Champagne au SE; Autogrill (70 sal.), lotissements de l’Orme et du Petit Paris; +70 hab. depuis 1999.

Sept-Saulx (640 Septemsaliciens, 1 830 ha dont 512 de bois), 23 km SE de Reims, a son village sur la rive droite de la Vesle, avec une église du 13e s. classée, un château du 20e s. à l’aval, une gare sur la voie Reims-Châlons-Troyes, et de l’autre côté de la Vesle une nécropole nationale. Le finage s’étend au sud jusqu’à la N44, et assez largement vers le NE où il atteint le mont Mourmelon, boisé. Un «parc nature et loisirs» est dans la vallée de la Vesle, que le canal de l’Aisne à la Marne suit avant d’obliquer vers le sud en passant par le tunnel du Mont de Billy à partir du petit hameau de la Voûte; silos et une coopérative agricole. La population a augmenté de 130 hab. depuis 1999 (un quart).

Beaumont-sur-Vesle (830 Belmontois, 569 ha), 17 km SE de Reims, est au bord du canal de l’Aisne à la Marne sur le côté gauche du val de Vesle au passage de la N44 (D944), flanquée au sud de l’A4 (aires de repos de la Vesle et de l’Espérance) et de la voie ferrée. Le petit finage est borné au nord par le cours de la Vesle, au sud par les vignes de Verzy; il a des exploitations maraîchères et 28 ha de vignes AOC, et 80 hab. de plus qu’en 1999.

Sillery (1 830 Sillerotins, 920 ha), 13 km SE de Reims, a un gros village de banlieue, au bord du canal de l’Aisne à la Marne qui y croise la Vesle et y a un port; juste à l’est, nécropole nationale de Bellevue et sucrerie Cristal Union ex-Beghin-Say (100 emplois) avec Cité de la Sucrerie. Au NE, faubourg du Petit Sillery, un très grand château avec parc (20e s., succédant à un château plus ancien dans les marais de la Vesle, gare sur la voie de Châlons. L’A4 longe le village au sud, la LGV traverse plus au sud; au-delà, la commune prolonge les vignes de Verzenay et Mailly (94 ha d’AOC champagne); centre de loisirs, entrepôts du distributeur à domicile Maximo (40 sal.) et un Intermarché (25 sal.). La commune n’avait que 500 hab. en 1931, 900 en 1970, et s’est encore accrue de 130 hab. après 1999.

Puisieulx (430 Puisieultins, 907 ha), 12 km SE de Reims à mi-chemin de Verzy, est un village de la plaine crayeuse qui n’a que 18 ha de vignes mais de gros silos avec une coopérative de déshydratation. Il est encadré par la LGV au sud et l’A4 au nord; mais son finage s’étire vers le NE, traversant le val de Vesle, et incluant au-delà la butte qui porte le fort de la Pompelle, longée par la D944 et équipée désormais en site de visites, avec musée de la guerre 1914-1918. La commune a 130 hab. de plus qu’en 1999 (+37%).

Saint-Léonard (110 hab., 304 ha), 7 km SE de Reims, est un village encore plus petit, sur le côté droit de la vallée de la Vesle, au bord du canal de l’Aisne à la Marne et face à Taissy. Son territoire est coupé en deux par une queue de la commune de Reims au sud-est, occupée par une zone industrielle à laquelle la commune n’a qu’une très faible part, mais comprend Idverde (ISS, espaces verts, 80 sal.) et des grévières. La partie sud du territoire est dans la plaine de la Vesle, la partie nord sur les basses collines de craie au nord de la route de Reims à Châlons (D944 ex-N 44).

Prunay (1 050 Prunaysiens, 1 841 ha), 14 km SE de Reims, a son village au nord du val de Vesle et traversé par la voie ferrée. Le finage s’étend largement au nord dans la plaine de craie; il est traversé par la D931 et contient à l’ouest sur 55 ha l’aérodrome de Reims-Prunay (code LFQA), rebaptisé Reims en Champage, pour les affaires, le tourisme et les sports (vol à voile). Ouvert en 1969, il est exploité par EDEIS, et dispose d’une piste revêtue de 1 150 m et d’une piste engazonnée de 1 000 m où se font environ 22 000 mouvements d’avions par an dont 14 000 locaux non commerciaux (6 aéroclubs), 8 000 en voyages privés. Il est flanqué d’une usine de constructions aéronautiques ex-Reims-Aérospace, ex-Reims-Aviation, issue de la société Max Holste, qui a monté des avions de conception Cessna; dirigée à l’origine par Max Holste et Pierre Clostermann, productrice du Broussard puis d’avions Cessna, elle a eu jusqu’à 500 emplois, puis est entrée en crise. Rachetée par l’autrichien Ventana Aerospace en 2003, elle a connu plusieurs difficultés, a été reprise en 2008 par l’entreprise d’ingénierie française GECI (Serge Bitboul) et s’est réduite à 60 emplois en 2011, contre 240 en 2005. Novae Aerospace l’a reprise en 2011 puis elle est devenue en 2020 Together (120 sal). La population de la commune a augmenté de 190 hab. depuis 1999 (+22%).

Val-de-Vesle (920 hab., 3 715 ha), 19 km SE de Reims, à l’est de Prunay, est issue de la fusion de trois communes en 1964, Courmelois sur la rive gauche de la Vesle (camping et parc de loisirs) et tout près du canal de l’Aisne à la Marne (port avec silos), Thuisy et Wez un peu au nord au bord droit du val, frôlées par la voie ferrée. La commune est pourvue de serres à légumes et traversée au sud par la D944, l’A4 (une aire de repos dans le sens vers Reims) et la LGV. Elle est très étendue au nord, où elle est traversée par la D931 (Voie de la Liberté), qui a fixé un grand poste d’interconnexion électrique. La population a crû de 180 hab. (un quart) depuis 1999.

Prosnes (500 Prosnois, 3 279 ha), 23 km ESE de Reims, a son village sur la rive droite de la Prosne, petit affluent de la Vesle, un peu au sud de la D931 (Voie de la Liberté) le long de laquelle sont deux grosses fermes aux noms caractéristiques du 19e siècle (Constantine et Moscou). Tout le nord du grand finage est dans les Monts de Champagne, atteignant 207 m au Mont Cornillet, et dans l’ancien camp militaire de Moronvilliers. La commune a gagné 70 hab. après 1999.

Aubérive (250 Aubérivois, 2 750 ha), 34 km ESE de Reims, a son village sur la rive gauche de la Suippe; un peu au sud passe la D931, au bord de laquelle, à l’ouest, sont une nécropole nationale et un cimetière international (Bois du Puits) et, à l’est à un carrefour, la Ferme de l’Espérance; +70 hab. depuis 1999.

Vaudesincourt (100 hab., 1 264 ha), 32 km ESE de Reims, est sur la rive gauche de la Suippe un peu à l’aval d’Auberive. Le finage, étiré vers l’ouest, contient le Mont Sans Nom (209 m) dans les Monts de Champagne au bord du camp de Moronvilliers.

Saint-Souplet-sur-Py (130 hab., 2 120 ha dont 188 de bois), 37 km à l’est de Reims, est sur la rive droite de la Py; église du 12e s. à éléments classés, reconstruite après 1918. Le finage atteint au nord la limite départementale des Ardennes; sur-Py a été ajouté en 1961.

Dontrien (270 hab., 1 266 ha), 33 km à l’est de Reims, est juste au confluent de la Suippe et de la Py et sert de terminus à la voie ferrée qui vient de Bazancourt (silos, séchage de luzerne); +70 hab. depuis 1999.

Saint-Martin-l’Heureux (90 Saint-Martinots, 1 366 ha dont 143 de bois), 32 km à l’est de Reims, est juste à l’aval de Dontrien et du confluent, sur les deux rives de la Suippe. Tout à l’ouest, le finage est dans le camp de Moronvilliers et contient depuis 1950 le site du village détruit de Moronvilliers, où le Téton et le Casque montent à 237 et 245 m. Au NE, le finage se rétrécit jusqu’à la limite des Ardennes. Il atteint au total 11 km de long, et au maximum 1,4 km de large.

Saint-Hilaire-le-Petit (350 hab., 2 276 ha dont 152 de bois), 31 km ENE de Reims, est sur la rive droite de la Suippe. Le finage va des Monts de Champagne au SO à la limite des Ardennes au NE, près de laquelle sont 4 des 9 éoliennes Vestas d’un parc de 30 MW (Compagnie du Vent) dit du Mont Heudelan, partagé avec Saint-Clément-à-Arnes (Ardennes); +80 hab. depuis 1999.

Bétheniville (1 300 Béthenivillois, 1 774 ha), 28 km ENE de Reims, est sur la rive droite de la Suippe, 4 km en amont de Pontfaverger sur la D980. Entièrement reconstruite après 1918, c’est une bourgade de service et d’industrie, desservie par fer; le plus gros employeur est la sacherie Mondi-Lembacel (90 sal.), accompagnée de plusieurs petites entreprises de matériel agricole et d’agro-alimentaire, dont des distilleries, silos et séchage de luzerne sur la voie ferrée. Une centrale photovoltaïque est au ras du village sur la rive gauche (21 000 panneaux sur 12 ha, 5,6 MW) sur le site d’une ancienne distillerie. Le finage est limitrophe des Ardennes au NE et accueille au nord un parc de six éoliennes Vestas (12 MW) du groupe Engie. La population s’est accrue de 430 hab. (+49%) depuis 1999.

Pontfaverger-Moronvilliers (1 770 Pontfabriciens, 3 152 ha dont 169 de bois), 25 km ENE de Reims, a un gros village sur la rive gauche de la Suippe, traversé par la D980 de Reims à Mazagran. La bourgade, où se voient les traces d’une ancienne filature et d’une ancienne papeterie, joue le rôle d’un petit centre de services pour les communes voisines: collège public avec gymnase, gare, gendarmerie, bibliothèque municipale, tous les commerces de base; deux ensembles de silos et une installation de déshydratation de la luzerne, ainsi que plusieurs petites entreprises, où les principaux employeurs sont Promel-Brunella (élastomères, joints pour l’industrie de l’automobile, 30 sal.), les transports Girard (50 sal.) et un Intermarché (25 sal.). Au nord, le finage est borné par la limite départementale. Tout le sud du finage est dans l’ancien camp de Moronvilliers, qui y eut un établissement du Commissariat à l’Énergie Atomique (Polygone d’expérimentation), fermé en 2014. Plus curieusement, au nord-ouest de la commune, 11 ha de vignes d’AOC champagne garnissent les pentes du mont Saint-Médard. Le nom de Moronvilliers a été ajouté à Pontfaverger en 1950. La population communale est seulement restée stable de 1968 à 1999, à un niveau inférieur à celui des temps de l’industrie textile (2 300 hab. en 1886), mais la commune a gagné 370 hab. depuis 1999.

Selles (410 hab., 1 134 ha), 22 km ENE de Reims, juste en aval de Pontfaverger sur la rive gauche de la Suippe, partage avec Pontfaverger le petit terroir viticole du mont Saint-Médard. Le finage touche en pointe la limite des Ardennes au nord; au sud, il est traversé par la D980. La population a crû de 160 hab. (+64%) depuis 1999.

Heutrégiville (470 Huldériquois, 1 162 ha), 21 km ENE de Reims, est au bord de la Suippe 4 km à l’aval de Selles et limitrophe des Ardennes. Le finage est borné au nord, sur 6 500 m par l’axe rectiligne d’une voie romaine, partagé avec Warmeriville et sur lequel subsiste le hameau de Vaudetré, dont le nom exprime à la fois le val (vau) et la voie ancienne (d’estrée) qui le traverse. La population a crû de 80 hab. depuis 1999.

Saint-Masmes (480 Saint-Masmais, 658 ha), à 20 km ENE de Reims juste en aval de Selles au confluent de la Suippe et du ruisseau d’Époye, fut un lieu de filature; église classée du 13e s., gare. La commune a perdu 50 hab. après 1999.

Époye (430 Époyens, 1 535 ha dont 199 de bois), 17 km ENE de Reims, est sur la D980 et a une église romane classée; petits bois en périphérie.

Beine-Nauroy (1 020 Benais, 4 268 ha dont 393 de bois), 17 km à l’est de Reims, est un ancien chef-lieu de canton, au NO des buttes dites Monts de Champagne. La commune a intégré au SE en 1950 le territoire de l’ancienne Nauroy, détruite pendant la guerre de 1914-1918. Le village a peu de services mais deux ensembles de silos, une coopérative de déshydratation de la luzerne, un haras, un terrain de baseball; Mécanique 2L (40 sal.) s’occupe de machines-outils; traitement d’ordures Onyx (65 sal.); ferme Californie au NO. La périurbanisation rémoise a atteint le village: il n’avait que 380 hab. en 1962 et sa population augmente depuis; elle s’est accrue de 180 hab. après 1999.

Nogent-l’Abbesse (540 Nogentais, 1 016 ha), 12 km à l’est de Reims, a son village dans les replis orientaux du mont de Berru, avec 170 ha de vignes d’appellation et une cave coopérative. La paroisse appartint à l’abbaye Saint-Pierre-aux-Dames de Reims, d’où son nom, et fut aux troupes allemandes de 1914 à 1918. La population communale s’est accrue de 90 hab. après 1999.

Cernay-lès-Reims (1 460 Sarnaciens, 1 649 ha dont 131 de bois), 5 km à l’est de Reims sur la D980, est déjà en banlieue et sa croissance a été rapide (650 hab. en 1960, +230 hab. après 1999). Le gros village est au pied du mont de Berru, qui porte à l’est 80 ha de vignes AOC et une grande maison d’accueil pour enfants handicapés (env. 50 emplois); église du 12e s., quelques ateliers dont l’imprimerie M. Lata (55 sal., étiquettes), le nettoyage AG (440 sal.), le négoce de fournitures de sécurité RG (50 sal.). L’A34 traverse le finage au NO, la D151 rectiligne le borne sur un ancien tracé de voie romaine, donnant accès à la zone artisanale des Didris.

Berru (600 Berruyats, 1 365 ha dont 229 de bois), 9 km à l’est de Reims, a son village sur la D980, augmenté de lotissements à l’ouest. La commune cultive 97 ha de vignes AOC et a une cave coopérative et une église romane classée. Le finage monte au sud jusqu’au Mont de Berru (247 m, ancienne redoute, grotte et relais hertziens), cimetière militaire à l’ouest. La population a gagné 140 hab. depuis 1999 (+31%).

Caurel (680 Caurellois, 979 ha), 11 km ENE de Reims, a un village compact dans la plaine de craie, et un finage traversé au NO par la N51 et la voie ferrée, entre lesquelles ont pris place certains établissements; gros abattoir de volailles des Éleveurs de la Champagne (Synavi, groupe Sipa, 170 emplois); coopérative agricole et viticole, silos de Champagne-Céréales. La population a gagné 60 hab. depuis 1999.

Lavannes (590 Lavannois, 1 777 ha), 13 km ENE de Reims, s’entoure d’un boulevard de ceinture et a des entrepôts agricoles; église classée des 12e-13e s. La N51 longe la commune au nord; l’ancienne voie romaine la traverse au centre. La population a gagné 140 hab. depuis 1999 (+31%).

Pomacle (460 Pomaclains, 1 119 ha), 14 km NE de Reims, a son village entre une voie romaine, qui borne le finage à l’ouest, et la N51 et la voie ferrée qui sont à l’est; laboratoires d’Agro-Industrie R&D (ARD, 95 sal.) du même groupe que la sucrerie de Bazancourt et travaillant sur les dérivés des productions agricoles régionales, associant un centre de compétence, des recherches et quelques fabrications; parfums et cosmétiques ex-Soliance, repris en 2017 par le suisse Givaudan et montée à 140 sal.

Isles-sur-Suippe (930 Islois, 1 239 ha), sur les deux rives de la Suippe juste en aval de Warmeriville, est au passage de la route de Charleville (N51, à 4 voies) qui la contourne à l’est, et limitrophe des Ardennes. Elle rassemble une coopérative agricole, une minoterie et plusieurs entreprises, dont ACI (ex-Hyméca, grues mobiles, 55 sal.) et Afica (Affinage de Champagne-Ardenne, alliages de cuivre, 35 sal.), ce qui en fait une petite annexe industrielle de Reims. La voie ferrée vers Charleville passe au NO du finage en sortant de Bazancourt. La commune a gagné 260 hab. depuis 1999 (+39%).

Boult-sur-Suippe (1 740 Bouquins, 1 975 ha dont 203 de bois), 17km NE de Reims, des deux côtés de la rivière juste à l’aval de Bazancourt, au passage d’une ancienne voie romaine reprise par la D74, a eu aussi une filature et conserve de son passé industrieux nombre de commerces et services mais de niveau artisanal; église romane classée. Le finage est borné au nord par la limite du département des Ardennes. La population a fait un saut de 900 à 1 370 hab. entre 1982 et 1999 et a encore gagné 370 hab. après (+27%).

Saint-Étienne-sur-Suippe (330 hab., 774 ha), 17 km NNE de Reims, est limitrophe des Ardennes, avec son village sur la rive droite de la Suippe et un petit faubourg d’outre-pont; +70 hab. depuis 1999.

Auménancourt (1 080 Baguenats, Pinaguets ou Pongivartois, 1 282 ha), 13 km NNE de Reims, 4 km au nord de Bourgogne, a trois habitats: Auménancourt-le-Grand sur la rive droite de la Suippe, Pontgivart en aval, Auménancourt-le-Petit sur la rive gauche. Le finage est borné par la limite des Ardennes au Nord, par celle de l’Aisne à l’ouest, que suit la D966 passant par Pontgivart. La commune eut des filatures à Pontgivart mais n’est plus qu’un centre de services à l’agriculture (travaux, semences, aviculture) et une banlieue résidentielle; sa population a gagné 380 hab. (+54%) depuis 1999.

Bourgogne-Fresne (1 440 hab., 2 684 ha), 12 km NNE de Reims, est une commune nouvelle de 2017, unissant deux communes anciennes. Bourgogne (1 010 hab., 1 438 ha) est un ancien chef-lieu de canton. Le gros village en forme d’ellipse est entouré par un boulevard à trois rangées d’arbres à la place d’anciennes murailles, dont il subsiste des traces; église des 12e-13e s.; maison de retraite, quelques commerces, des artisans et plusieurs entreprises dont Tockheim (fabrique de pompes à essence, 100 emplois). Le finage atteint juste la Suippe au nord. Fresne-lès-Reims (430 hab., 1 246 ha) est à 2 km au SE sur D74, et longée à l’est par une voie romaine. Les deux ensemble ont gagné 130 hab. depuis 1999. La commune est le bureau du nouveau canton Bourgoge (27 communes, 28 300 hab.).

Brimont (450 Brimontois, 1 261 ha), 10 km au nord de Reims, est sur une petite colline montant à 170 m, qui porte 43 ha vignes près du village à l’est, et fut connue par son fort, tenu par les troupes allemandes face à Reims en 1914-1918. La D966 passe à l’est au pied du village. Le finage est borné au nord par la limite de l’Aisne. La population est restée stable depuis.

Berméricourt (220 Berméricourtois, 801 ha), 14 km au nord de Reims au NO de Brimont et au NE de Loivre, est limitrophe de l’Aisne et traversée par la voie ferrée vers Laon. Sa population a augmenté de 100 hab. (+83%) depuis 1999.

Au NO de l’agglomération.

Loivre (1 310 hab., 1 024 ha), 12 km NNO de Reims, a son village au bord du canal de l’Aisne à la Marne, qui suit la petite Loivre. Il est très augmenté de lotissements, avec un petit quartier de la gare rive droite et des silos. Le finage est traversé à l’ouest par l’A26 et borné à l’ouest par la D44 rectiligne. La commune a 210 hab. de plus qu’en 1999.

Courcy (1 150 Courcemiaux, 1 550 ha), 9 km au nord de Reims, a son village en plaine, augmenté à l’est du petit port de la Verrerie sur le canal de l’Aisne à la Marne. Au nord, le finage monte un peu sur le flanc occidental de la butte de Brimont. Au SE, il atteint la limite de Bétheny, incluant une fraction de la voie ferrée de Laon et de la D966 et une zone d’activités avec les casernes et installations militaires de l’ancienne base aérienne (BA 112) proche de l’ancien aéroport mais fermée en 2011. Vers l’ouest, il est traversé par l’A26 qui y a une gare de péage, plus un échangeur à l’angle sud avec la D944, qui fixe la limite occidentale de la commune. La population était de 1 590 hab. en 1999 mais comprenait alors la base aérienne.

Saint-Thierry (640 Théodoriciens, 759 ha), 7 km NO de Reims, est un village-rue sur un talus précédant la Côte de l’Île-de-France et qui porte 56 ha de vignes d’AOC. Il est issu d’une abbaye du 6e s., dite du Mont d’Hor, qui fut remplacée en 1778 par le château de Talleyrand, alors archevêque de Reims; quelques restes en sont classés, comme l’église romane des 12e-13e s.; un monastère de bénédictines a été réactivé en 1968, avec des ateliers monastiques d’impression. Le village a un collège public et 60 hab. de plus qu’en 1999. La plus grande partie du finage est à son pied dans la plaine et participe aux échangeurs de l’A26 avec la D944 et la rocade nord de Reims; il atteint les marais de la Vesle au sud. L’ensemble de collines environnant est nommé massif de Saint-Thierry, et parfois Petite Montagne de Reims.

Merfy (620 Merfiens, 669 ha dont 161 de bois), 9 km ONO de Reims, est au pied de la Côte viticole au SO de Saint-Thierry; 44 ha de vignes AOC, maison de santé (maladies nerveuses, 40 sal.). Son finage englobe au sud une partie du val de Vesle au-delà du petit lotissement de Mâco. Il est traversé au SE par l’A26 qui y franchit la Vesle.

Champigny (1 580 Campinois, 449 ha), 5 km ONO de Reims, est un village de lotissements entre la Vesle et la voie ferrée de Soissons au nord, l’A26 à l’ouest et les territoires de Tinqueux et Thillois au sud. La commune n’avait que 960 hab. en 1999 (+65%).

Châlons-sur-Vesle (190 hab., 445 ha), 10 km ONO de Reims, est au bas du versant droit de la Vesle dans un finage que la rivière limite au sud, et hors du domaine viticole.

Trigny (550 Trignassiens, 1 221 ha dont 437 de bois), 13 km ONO de Reims, sur le versant sud du massif de Saint-Thierry, cultive 185 ha de vignes de champagne (coopérative). Le village s’est agrandi un peu plus bas dans le quartier Saint-Nicolas. Le finage monte au nord sur le plateau et la Vesle le limite au sud, au ras de Muizon.

Chenay (230 Chenaisiens, 389 ha dont 180 de bois), 11 km ONO de Reims, est sur le versant sud du massif de Saint-Thierry. Le petit finage a des vignes en exposition sud, mais n’atteint pas la Vesle; étang et marais dans un vallon à l’ouest. La population a baissé de 80 hab. depuis 1999 (un quart).

Pouillon (510 hab., 278 ha), 9 km NO de Reims, a un très petit finage sur le versant oriental du massif de Sant-Thierry, avec des vignes; la population a fait un saut de 1970 (300 hab.) à 1999 (470), des pavillons s’ajoutant alors au village.

Thil (310 hab., 211 ha), 8 km NO de Reims, juste à l’est et au bas de Pouillon, a aussi des vignes; la D944 rectiligne limite son finage à l’est; +70 hab. depuis 1999.

Villers-Franqueux (310 hab., 329 ha dont 14 de vignes AOC), 10 km NO de Reims, est au bas de la côte NE du massif de Saint-Thierry; institut médico-éducatif. La D944 borne le finage au NE.

Hermonville (1 340 Hérémondois, 1 330 ha dont 346 de bois), 12 km NO de Reims, est dans une grande «cuve» de la Côte d’Île-de-France juste au nord du massif de Saint-Thierry; elle y cultive 102 ha de vignes AOC; château, église classée du 12e s., maison de retraite (20 sal.), monastère. Elle a gagné 90 hab. après 1999.

Cauroy-lès-Hermonville (590 hab., 1 027 ha dont 220 de bois), 13 km NO de Reims, est un village de plaine, entouré de quelques vignes. Son finage est traversé au NE par l’A26 et par la petite vallée de la Loivre qu’emprunte le canal de l’Aisne à la Marne, au centre par la D944, et possède vers le SO une extension boisée dans une cuve de la Côte, dominée par le promontoire du Mont Chatté qui approche 200 m. Elle a 210 hab. de plus qu’en 1999 (+55%).

Cormicy (1 510 Cormiciens, 3 174 ha dont 738 de bois) est devenue une «commune nouvelle» pour avoir annexé en 2017 sa petite voisine Gernicourt (42 hab., 747 ha dont 165 de bois), jusqu’alors dans l’Aisne et qui a ainsi dû changer à la fois de département et de région, et troquer Lille pour Strasbourg comme préfecture régionale… Cormicy (1 470 Cormiciens, 2 427 ha dont 573 de bois), 17 km au NNO de Reims, est un gros village à boulevard circulaire, au pied de la Côte d’Île-de-France, qui porte 54 ha de vignes d’AOC champagne; la D944 (ex-N44) traverse la commune plus à l’est, presque parallèle au canal de l’Aisne à la Marne (port, trois écluses), lequel suit lui-même la vallée de la Loivre; entre les deux, usine et hameau de la Neuville (Villa Nova déjà en 1190), avec la grande nécropole nationale de la Maison Bleue. Entre la Loivre et la limite orientale passe l’autoroute A26. Cormicy a quelques ateliers dont une fabrique de bétons (Capremib, 100 salariés); église classée des 12e et 16e s. Gernicort est un petit village à 6 km au NO de Cormicy, au bord du canal latéral à l’Aisne; la nouvelle limite communale et départementale suit le cours de l’Aisne au nord et dessine une pointe vers le NO jusqu’aux portes de Pontavert (Aisne). Outre cette annexion, Cormicy a crû de 400 hab. depuis 1999 (+37%).

Bouvancourt (190 Bouvancourtois, 1 291 ha dont 307 de bois), 18 km NO de Reims, 6 km à l’ouest de Cormicy, limitrophe de l’Aisne, a son finage dans les collines au NO du massif de Saint-Thierry.

Ventelay (260 hab., 1 474 ha dont 177de bois), 23 km ONO de Reims, a son village dans un site de «cuve», ouvrant sur le vallon du ru de Bouvancourt, affluent de la Vesle, et un finage borné au nord par la limite départementale; +40 hab. depuis 1999.

Pévy (210 hab., 740 ha dont 144 de bois), 19 km ONO de Reims, a son village dans une cuve de la Côte d’Île-de-France à l’ouest du massif se Saint-Thierry, donnant sur le vallon de Cochot face à Prouilly.

Prouilly (570 Prouillousiens., 1 019 ha dont 282 de bois), 17 km ONO de Reims, 4 km au NE de Jonchery dans le massif de Saint-Thierry, cultive 130 ha de vignes AOC et a une coopérative. Le village est sur le versant gauche du vallon du Cochot; le finage, borné au sud par la Vesle, touche aux portes et à la gare de Jonchery.

Jonchery-sur-Vesle (1 910 Joncaviduliens, 320 ha), 18 km ONO de Reims, est sur la rive gauche de la Vesle à mi-chemin de Reims et de Fismes. Devenue une banlieue de Reims, elle a servi de relais entre les deux villes, et a eu des foires; elle conserve des halles du 16e s., une église gothique du 13e s. Desservie par la N31 et la voie ferrée, elle a de gros silos et une distillerie, plusieurs artisans; parc municipal et parc de loisirs avec centre aéré; centre d’apprentissage et foyer rural; centre pour handicapés et d’aide par le travail; un centre Leclerc (45 sal.). La population de Jonchery a nettement augmenté à partir de 1965 (750 hab.); mais elle plafonne et n’a gagné que 50 hab. après 1999.

Montigny-sur-Vesle (520 Ignymontois, 946 ha dont 205 de bois), 22 km ONO de Reims, est sur le versant droit de la Vesle, dont le cours limite le finage au sud; petit hameau des Vantaux au SO. Elle a gagné 120 hab. (+30%) depuis 1999.

Romain (330 hab., 846 ha), 25 km ONO de Reims, a son village à l’angle NE de son finage sur le versant droit du vallon de Bouvancourt, avec une grande cuve allongée à l’ouest où se cache le Grand Hameau (château). Elle est limitrophe de l’Aisne au nord, et limitée par la Vesle au sud, dans une vallée marécageuse.

Breuil-sur-Vesle (350 Breuillois, 646 ha), 21 km ONO de Reims, a son village sur la rive gauche de la Vesle, dont le cours borne son finage au nord. La voie ferrée de Fismes et Soissons passe au village, la N31 un peu plus au sud. La population a 120 hab. de plus qu’en 1999 (+52%). Breuil n’est sur-Vesle que depuis 2018.

Magneux (280 Magneux, 319 ha), 24 km ONO de Reims, 4 km à l’est de Fismes, a son village au bas du versant gauche de la Vesle; la N31 et la voie ferrée passent au pied; +70 hab. depuis 1999.

Courlandon (290 Courlandonnais, 340 ha), 23 km ONO de Reims, est sur la rive droite de la Vesle, qui limite son territoire au sud; plusieurs étangs dans la vallée; +40 hab. depuis 1999.

Baslieux-lès-Fismes (330 Baillotins, 562 ha), 26 km ONO de Reims, 4 km au NE de Fismes, limitrophe de l’Aisne, a son village dans une cuve du versant droit de la Vesle; traces d’une chaussée Brunehaut au sud dans la vallée de la Vesle. La population a crû de 140 hab. depuis 1999 (+174%).

Ouest et Tardenois

Saint-Gilles (290 Saint-Gillois, 637 ha), 3 km SSO de Fismes, limitrophe de l’Aisne, a son village dans la vallée de l’Ardre, rive gauche, au confluent de l’Orillon. Elle a gagné 120 hab. depuis 1999 (+71%).

Mont-sur-Courville (130 hab., 594 ha), 6 km au sud de Fismes, est limitrophe de l’Aisne. Le village est sur le plateau du Tardenois, au-dessus d’un vallon affluent de l’Ardre. Au NO, le vallon encaissé de l’Orville fixe la limite communale et régionale.

Courville (460 Courvillois, 1 194 ha), 28 km à l’ouest de Reims, 8 km SE de Fismes, est au pied d’un vallon découpant le versant gauche de l’Ardre et garni d’étangs, avec un hameau d’outre-pont sur la D386. Le finage s’étend largement sur le plateau à l’est de l’Ardre; +100 hab. depuis 1999.

Unchair (180 Unchairois, 373 ha), 24 km ONO de Reims, a son village dans une cuve creusée dans le plateau du Tardenois et descendant vers la Vesle.

Hourges (80 Hourgeois, 434 ha dont 153 de bois), 23 km ONO de Reims, est juste à l’est d’Unchair dans une cuve également orientée vers la Vesle. Le relief monte au sud à 228 m au Mont Grenet.

Vandeuil (190 Vandoliens, 535 ha dont 165 de bois, 34 de vignes AOC), 19 km ONO de Reims, est dans une échancrure du plateau juste au SO de Jonchery; domaine d’Irval au SE dans une cuve jumetlle, où fut installé en 1915 un camp pour 1 500 prisonniers allemands. Elle accueille depuis 2004 une fabrique de médicaments allergènes Alk-Abelio (160 sal.). Au nord, le finage dépasse la N31 et voisine avec les maisons de Jonchery.

Branscourt (320 Branscourtois, 372 ha), 17 km ONO de Reims, a son village au pied du plateau du Tardenois juste au sud de Jonchery, avec quelques vignes; le finage atteint au nord la N31; +60 hab. après 1999.

Savigny-sur-Ardres (270 Saviniens, 895 ha), 20 km à l’ouest de Reims, a son village au bas d’un vallon échancrant le versant droit de l’Ardre, et un finage étendu vers le NE sur le plateau; où il englobe la ferme de Montazin.

Serzy-et-Prin (210 hab., 736 ha dont 231 de bois), 21 km à l’ouest de Reims, contient le village de Serzy juste en aval de Savigny au pied du versant droit viticole de l’Ardre, et au sud-est le petit hameau de Prin au bas du versant gauche. Leur réunion est des années 1790. Le finage, étroit, s’allonge sur 6 km du nord au sud.

Crugny (660 Crugnatiens, 1 246 ha dont 268 de bois), 24 km à l’ouest de Reims, a son village sur la rive gauche de l’Ardre au confluent du ruisseau de Brouillet; quelques vignes sur le versant droit de l’Ardre au nord du village.

Brouillet (80 Brouilletois, 458 ha), 25 km OSO de Reims, est à 4 km au sud de Crugny dans un vallon encaissé, avec quelques vignes.

Arcis-le-Ponsart (210 hab., 1 543 ha dont 506 de bois), 30 km OSO de Reims, limitrophe de l’Aisne, est à 5 km au sud de Courville dans un vallon sud-nord. Le village a une église et un château classés, et tout au sud dans un vallon se cachent des restes de l’abbaye ND d’Igny, où des religieuses trappistes vendent des confiseries («bouchons de champagne» au marc); quelques vignes AOC (19 ha); la population a baissé de 50 hab. depuis 1999.

Lagery (230 Lagerois, 934 ha dont 136 de bois), 26 km OSO de Reims et 8 km au NO de Ville-en-Tardenois, cultive 47 ha de vignes et conserve les restes assez imposants d’un château, dont une tour du 13e s. et le porche sont classés, ainsi que des halles du 17e s. et une église avec portail du 12e; jadis on a fabriqué du drap à Lagery, et la commune a eu un maximum de 510 habitants en 1806; elle en a gagné 70 depuis 1999.

Aougny (100 Augustiniens, 747 ha), 28 km OSO de Reims, est limitrophe de l’Aisne à l’ouest et au sud. Son finage est traversé par la LGV, et longé à l’est par l’A4. Le vallon de la Semoigne a sa source au NO.

Lhéry (85 hab., 608 ha), 24 km OSO de Reims, juste à l’est de Lagery, accueille sur son petit finage la rencontre de la LGV et de l’A4, laquelle a une aire de repos dans le sens vers Paris.

Romigny (220 Rominaciens, 1 135 ha), 25 km SO de Reims, est à 2 km au SO de Ville-en-Tardenois sur la D980; à la limite NO, aire de repos de l’A4 (dans le sens vers Reims). La limite occidentale de la commune est celle du département de l’Aisne.

Olizy (160 Oliziens, 457 ha), 28 km SO de Reims dans les collines du Tardenois, touche au nord à la limite départementale, que frôle la D980; le village est sur la D23, et assorti du hameau de Violaine au SE. La commune a 51 ha de vignes AOC champagne et une spécialité d’escargots de Champagne, avec traiteur et petit musée à la Maquerelle au sud; +40 hab. depuis 1999.

Anthenay (71 hab., 664 ha) est à 30 km SO de Reims, avec un ancien château. La limite nord est celle du département de l’Aisne, longée par la D980.

Cuisles (130 hab., 277 ha), 29 km SO de Reims, est juste au nord de Châtillon-sur-Marne, dans un vallon tributaire du ruisseau de Belval qui descend vers la Marne. La commune fut absorbée par Châtillon de 1973 à 2006.

Jonquery (110 hab., 434 ha), 26 km SO de Reims 8 km NNE de Châtillon-sur-Marne, est à la tête d’un vallon qui descend vers la Marne; 43 ha de vignes, une curieuse et modeste petite église classée.

Ville-en-Tardenois (660 Tardenevilliens, 1 120 ha dont 273 de bois), 22 km OSO de Reims, est un ancien chef-lieu de canton de l’arrondissement de Reims. Le village est dans la petite vallée de la Brandeuille, affluent de l’Ardre, sur la D980, et n’a qu’un seul vigneron; silos, commerces et services, église romane restaurée classée; quelques bois au sud; +40 hab. depuis 1999.

Chambrecy (160 hab., 612 ha), 21 km OSO de Reims, est sur la rive droite de la Brandeuille à un confluent de vallons, juste à l’est de Ville-en-Tardenois, sur la D980. Le finage a des vignes sur plusieurs versants, et un cimetière militaire italien à l’angle NE. La population était de 74 hab. en 1999 et a donc plus que doublé, avec quelques pavillons.

Sarcy (260 Sarcéens, 690 ha), 19 km OSO de Reims, est au débouché de la Brandeuille dans la vallée de l’Ardre, sur la D386; quelques étangs en fond de vallée, des versants viticoles.

Poilly (100 Poillotins, 445 ha), 21 km OSO de Reims, est sur la rive gauche de l’Ardre au passage de la D386; son finage est longé au nord, puis traversé au NE par l’A4 et la LGV; quelques vignes.

Tramery (150 hab., 356 ha), 20 km OSO de Reims, a son village sur la rive gauche de l’Ardre au passage de la D386. L’A4 et la LGV longent la limite méridionale rectiligne du finage; +40 hab. après1999.

Faverolles-et-Coëmy (580 hab., 548 ka), 21 km OSO de Reims, a un habitat double. Faverolles est sur la rive droite de l’Ardre au pied d’un versant viticole, et traversé par la D386; il s’est complété de plusieurs lotissements de pavillons et propose un musée agricole et viticole. Coëmy est un hameau au sud dans une large cuve en partie boisée; sa réunion à Faverolles est ancien (années 1790). Le finage monte sur le plateau de part et d’autre de l’Ardre. La commune a 120 hab. de plus qu’en 1999 (+26%).

Treslon (250 Treslonnais, 397 ha), 18 km OSO de Reims, est dans un large vallon affluent de droite de l’Ardre; +80 hab. depuis 1999 (+47%).

Courcelles-Sapicourt (400 Courcellois-Sapicaviens, 386 ha dont 132 de bois), 15 km à l’ouest de Reims, a son village dans une cuve de la Côte d’Île-de-France, flanqué juste à l’ouest du hameau de Sapicourt au pied du promontoire voisin de la Côte. Leur fusion est de 1891. Tout au nord, le finage est traversé par la N31 et atteint la Vesle. La commune n’avait que 80 hab. en 1962, 190 hab. en 1999, et a donc plus que doublé sa population depuis.

Rosnay (370 Rosnaysiens, 554 ha), 14 km à l’ouest de Reims, se tient dans une cuve de la Côte d’Île-de-France entre Courcelles et Germigny, avec un quartier complémentaire plus récent un peu plus bas; +90 hab. depuis 1999 (un tiers).

Germigny (180 Germinois, 239 ha), 14 km OSO de Reims, occupe une autre cuve de la Côte d’Île-de-France et une portion du plateau à l’ouest.

Janvry (130 Janvryssois, 194 ha), 13 km OSO de Reims, a son petit village au bas d’un promontoire de la Côte d’Île-de-France à l’ouest de Gueux; la LGV et l’A4 traversent son finage au sud en descendant de la Côte.

Méry-Prémecy (63 hab., 511 ha), 15 km OSO de Reims, est en arrière de la Côte sur le versant nord du large vallon du Noron, affluent de l’Ardre. Méry est un petit hameau à l’est; Prémery, un peu plus étoffé, a la mairie; leur union est des années 1790. A4 et LGV traversent au nord du finage.

Bouleuse (220 Bouleusiens, 411 ha), 17 km OSO de Reims, a son village au fond de la vallée du Noron. LGV et A4 passent sur le plateau au nord; +50 hab. après 1999.

Aubilly (56 Albillyciens, 316 ha), 16 km OSO de Reims, est sur le versant sud du Noron, face à Prémecy. Au sud sur la crête, elle une fraction de la nécropole nationale de Bligny.

Bligny (120 hab., 259 ha), 16 km SO de Reims, est sur le versant droit de l’Ardre, traversé par la D980; tout au nord sur la crête, nécropole nationale et cimetière allemand.

Saint-Euphraise-et-Clairizet (240 hab., 491 ha), 13 km OSO de Reims, a un village-rue étiré au bas du versant nord de la haute vallée du Noron, dont Clairizet est la partie orientale, avec des vignes. Leur union est antérieure à 1800.

Bouilly (210 Beullisiens, 564 ha dont 148 de bois), 14 km au SO de Reims, se signale par 50 ha de vignes d’appellation, et au sud par le grand domaine forestier de Commétreuil, tenu par une institution catholique: centre de conférences, sports et restauration du milieu naturel, chantier de jeunes, centre d’initiation à la nature; société forestière, agricole et viticole, haras. Le Noron traverse le finage à l’est du village; au-delà, ferme d’Onrézy. Bouilly a 60 hab. de plus qu’en 1999.

Courmas (220 Courmassiens, 287 ha), 13 km SO de Reims, est au fond du haut vallon du Noron juste au bas de la source, avec un versant en vignes; petit cimetière militaire.

Chaumuzy (390 Chaumuziens, 1 994 ha dont 865 de bois), 18 km SO de Reims, a son village au bas du versant gauche de l’Ardre sur la D386, à 6 km ESE de Ville-en-Tardenois; 82 ha de vignes AOC et une cave coopérative. Le finage s’étend largement vers le sud dans les bois de la Montagne de Reims (bois de Courton et forêt communale de Chaumuzy); la D980 le traverse un peu au NO. La commune a 70 hab. de plus qu’en 1999.

Marfaux (120 Marfautiots, 675 ha dont 202 de bois), 17 km SO de Reims, est sur le versant droit de l’Ardre au SE de Chaumuzy; vignes et bois au nord, cimetières militaires allemand et britannique sur la D386 à l’est. Le finage monte au sud sur le versant gauche de l’Ardre.

Pourcy (200 Pourciens, 835 ha dont 529 de bois), 19 km SO de Reims, est au bas du versant droit de l’Ardre et proche de la D386 dans la vallée de l’Ardre; 20 ha de vignes AOC. Le village a reçu la Maison du Parc, siège du Parc régional de la Montagne de Reims, où se tiennent de nombreuses rencontres et expositions, et qui s’accompagne d’une ferme pédagogique. Le finage est très boisé au NE et surtout au SO.

Courtagnon (66 hab., 395 ha dont 173 de bois), 21 km SSO de Reims, est un petit village de la haute vallée de l’Ardre, en bout de route, avec un ancien château, séparé de Pourcy par le finage de Nanteuil-la-Forêt qui est dans l’intercommunalité de la Grande Vallée de la Marne.


Bazancourt

(2 320 Bazancourtois, 1 164 ha) est une commune de la Marne dans l’agglomération du Grand Reims. Elle est dans la vallée de la Suippe à la traversée de la voie ferrée de Reims à Charleville, 20 km au NE de Reims. Sa vie a été longtemps rythmée par la grande filature Lelarge, fondée en 1806 par Jobert-Lucas dans l’ancien château abbatial, fermée en 1956, encore reprise puis définitivement arrêtée en 1988. En 1914-1918, le village a servi de base allemande à 10 km du front. Le centre ancien, de forme à peu près carrée, est sur la rive droite de la Suippe et arbore une église classée des 11e-12e s. On y trouve tous les commerces et services de base, un collège public, un centre médico-psycho-pédagogique.

Outre un certain nombre de petites entreprises, Bazancourt se distingue par la présence de deux gros employeurs: la fabrique de coffres-forts Gunnebo (ex-Fichet-Bauche, 100 emplois, à une entreprise suédoise) et un complexe agro-industriel juxtaposant plusieurs entités: la Sucrerie coopérative (Cristal Union, 300 emplois) et ses bassins de décantation; les installations du groupe Champagne-Céréales, avec des silos et l’usine de son ancienne filiale Chamtor, maintenant au groupe allemand Pfeifer-Langen (200 sal., dérivés des céréales comme l’amidon, traitement de la chicorée); déshydratation de la luzerne, pisciculture. Bazancourt est le siège de Luzerne de Champagne, société constituée en 2002, groupant 800 adhérents qui cultivent 8 800 ha de luzerne (130 000 t/an) et emploie 85 salariés sur les trois sites de Bazancourt, Reims et Pontfaverger. Enfin Bazancourt fait partie des grandes opérations de production d’éthanol, à partir de blé, de maïs et de betteraves, sous la marque Cristanol (60% Cristal-Union, 35% Champagne-céréales et 5% Chamtor), inscrit pour 280 000 t/an (ou 3 Mhl) et employant 150 personnes depuis 2007. Après une décroissance à la fin du 19e siècle, la population communale augmente lentement mais régulièrement depuis 1900 (1 000 hab.); elle a crû de 370 hab. après 1999.


Bétheny

(7 150 Bétheniats, 1 990 ha) est une commune de la Marne dans l’agglomération du Grand Reims, en banlieue nord de la ville, au-delà d’un écheveau complexe de voies ferrées, mais enfonçant en coin dans la commune de Reims le quartier industriel du Petit-Bétheny. Elle a connu une croissance de banlieue: 1 100 hab. en 1900, 1 500 en 1950, puis 4 700 en 1975 et une augmentation régulière depuis, gagnant 1 150 hab. après 1999.

Bétheny compte de nombreuses entreprises de toutes sortes, parmi lesquelles les transports Caillot (540 sal.), et OC (140 sal.), les attelages pour automobiles Thule Towing du groupe Brink (140 sal.), constructions Thouraud (groupe Fayat, 150 sal.), travaux publics Gorez (70 sal.), une jardinerie de 6 400 m2 (Floralies Garden, 70 sal.); nettoyage AMS (120 sal.), La Poste (55 sal.), Stade de Reims (90 sal.).

La partie septentrionale du finage est occupée sur 538 ha par l’aérodrome de Reims- Champagne (codes RHE et LFSR), de catégorie B, doté d’une aérogare et d’une piste de 2 500 m. C’est sur ce site qu’ont eu lieu les premiers meetings aériens tenus en France. La base aérienne militaire 112, dotée de 64 Mirage F1, y a occupé avant 2011 quelque 542 ha, avec 2 000 personnes dont 1 500 salariés, dont les logements sont toutefois situés surtout à Courcy; elle propose un musée. L’aéroport lui-même a servi aux vols civils jusqu’en 2006 mais il est fermé depuis cette date. Relevant de la communauté d’agglomération du Grand Reims, il sert à un pôle IAR (Industries et Agro-Ressources) en liaison avec le complexe agro-alimentaire de Bazancourt.


Bezannes

(2 610 Bezannais, 801 ha), commune du département de la Marne dans le Grand Reims, en banlieue SO, est au bas du glacis septentrional de la Montagne de Reims et a une église classée des 11e-12e, mais peu de vignes (10 ha d’AOC). Elle a reçu la gare du TGV dite Champagne-Ardenne, ouverte en juin 2007, et qui est directement connectée au réseau des TER, mais évidemment un peu éloignée du centre de Reims. La commune accueille la Polyclinique de Courlancy (680 sal.) et de nombreux ateliers, dont la joaillerie Cartier (110 sal.), Forgel (machines de traitement par le froid, notamment pour le champagne, 90 sal.); ascenseurs A2A (85 sal.), ingénierie CERA TSC (65 sal.); transports Ferraz (60 sal.); comptabilité Mazrs (110 sal.), assurances SIAC Saint-Honoré (160 sal.), travail temporaire Adecco (510 sal.), télécommunications Orange (80 sal.), distribution de gaz GRDF (90 sal.). La commune n’a guère gagné que 50 hab. entre 1999 et 2008.


Cormontreuil

(6 580 Cormontreuillois, 462 ha), commune du département de la Marne dans le Grand Reims, en banlieue SE de la ville au bord de la Vesle; échangeur autoroutier A4-A34. Elle s’est équipée de deux zones d’activités, d’un collège public et de nombreux commerces et services; bibliothèque municipale, salle d’exposition, piscine et gymnase; une maison de retraite; centre pour handicapés et d’aide par le travail; une marque de champagne (Delbeck). Sa population n’a pas cessé d’augmenter depuis plus d’un siècle; elle avait 700 hab. en 1900, 1 500 en 1960, 3 600 en 1975, mais la croissance s’est ralentie après 1980 et la commune n’a gagné que 110 hab. depuis 1999.

La commune a reçu un grand ensemble commercial avec hypermarché Cora de 380 emplois, magasins Leroy-Merlin (140 sal.), Décathlon (50 sal.) et autres enseignes de moins de 50 sal. Elle abrite de nombreuses petites entreprises, notamment dans le secteur du bâtiment; distribution de chaleur Idex (120 sal.), installations électriques Champagne Travaux Publics (100 sal.) et SEEI-Joly (50 sal.), nettoyage Must (75 sal.); transports Kuehne-Nagel (60 sal.).


Fismes

(5 610 Fismois, 1 675 ha dont 269 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Marne, 23 km à l’ouest de Reims, membre de la CA du Grand Reims. La ville est dans la vallée de la Vesle, au confluent de l’Ardre et à la limite du département. Son nom évoque d’ailleurs une limite: il s’est nommé Fines et même Fines Suessonium au 3e s., c’est-à-dire «à la limite des Soissonnais» (Suessiones), tribu gauloise voisine des Rèmes, ce qui marque bien son rôle de site de frontière et de relais, confirmé plus tard entre Neustrie et Austrasie. Ce relais, avec château comtal au 13e s., était compté comme la «quatrième couchée» à partir de Paris sur la route de Reims: les rois de France y passaient la nuit avant d’arriver à Reims pour le sacre. Une abbaye y fut établie.

Il reste quelques traces des fortifications, et une église classée, mais Fismes a été largement détruite en 1918. Le noyau ancien, sur la N31, occupe une éminence au pied du versant de rive gauche de la vallée. Fismes dispose de tous les commerces et services d’un bourg, de deux collèges dont un privé; petit hôpital local; deux communautés religieuses; une salle de spectacles. À Fismes est né le dessinateur Uderzo (1927-2020).

L’emploi industriel, réduit depuis dix ans, reste en partie fidèle à une base métallurgique ancienne: radiateurs électriques Campa (95 sal.), tréfilerie et grillages Gantois (55 sal.); plastiques Sanel-Plastimarne (40 sal.); transports Transfim (60 sal.), Intermarché (30sal.), travail temporaire Supplay (70 sal.). La sucrerie a fermé, ainsi qu’en 2010 la source des Grands Bois (groupe Cristaline). La population communale est longtemps restée vers 3 300 hab., puis a augmenté à partir de 1965 surtout, dépassant 5 000 hab. en 1988; elle n’a gagné que 220 hab. après 1999. Fismes est le bureau du nouveau canton Fismes-Montagne de Reims.


Muizon

(2 210 Muizonnais, 716 ha) est une commune de la Marne dans le Grand Reims, située dans la vallée de la Vesle à 10 km ONO de Reims. La bourgade apparaît comme une banlieue de Reims naguère en expansion, et se trouve bien équipée en services et commerces. Le nom, Mutatio villa au 9e s., évoque l’existence d’un ancien relais de chevaux sur une voie romaine. Sa croissance a été spectaculaire: elle n’avait encore que 320 habitants en 1962; mais elle a perdu 170 hab. depuis 1999.

Dotée d’une desserte ferroviaire et d’une zone industrielle, Muizon abrite toute une série de petits établissements, parmi lesquels des entreprises de bâtiment (Le Bâtiment associé, 120 sal.), chaudronnerie CICA (25 sal.), menuiserie Acorbois (25 sal.), constructions métalliques (AFM Leroy, 30 sal., métallerie d’aluminium), blanchisserie et location de vêtements de travail (Blanchisserie du Nord-Est, 40 sal.), gardiennage (Securitas, 85 sal.); gros silos de la Coopérative de l’arrondissement de Reims.


Reims

(185 200 Rémois, 4 690 ha) est une sous-préfecture de la Marne. Reims est la ville la plus connue et la plus peuplée de toute la Champagne; mais elle n’en est pas le chef-lieu. Elle apparaît assez tôt dans l’histoire: Durocortorum, cité au 1er s. av. J.-C., était l’oppidum principal de la tribu gauloise des Rèmes (Remi en latin). Sa fortune tint à ce que les Rèmes donnèrent dès 58 av. J.-C. leur appui à César, qui s’en fit des alliés privilégiés dans ses conquêtes septentrionales, et tint Durocortorum pour la capitale de la province de Gaule Belgique. Une urbanisation organisée, avec cardo et decumanus, se dessina dès la fin du 1er s.; l’enceinte, délimitant une ellipse de 30 ha qui se lit encore dans la forme actuelle de la ville, fut édifiée vers 275; la porte Mars fut placée comme arc de triomphe à son extrémité septentrionale; un peu plus loin au nord fut aménagé un amphithéâtre. Un évêché y fut créé en 290.

Le deuxième temps de notoriété fut celui du baptême de Clovis par Remi, alors évêque de Reims (498); il fallut toutefois attendre 744 pour que l’évêché soit promu archevêché, et 816 pour qu’un roi de France (Louis le Pieux) inaugure la cérémonie du sacre. Hincmar, nommé archevêque en 845, fut le plus illustre des successeurs de Remi, et lança une première reconstruction de la cathédrale — la cathédrale actuelle a été construite tout au long du 13e siècle. À 1 200 m au sud, l’abbaye Saint-Remi avait été fondée hors les murs, un peu au sud de la ville, autour du tombeau de Remi (mort en 533), puis refaite au 11e s., et suivie par l’abbaye bénédictine Saint-Nicaise. Le nom devint peu à peu Remis, Remus, Rains en 1182, puis Reims vers 1500. À Reims, Remi s’écrit toujours sans accent et se prononce R’mi.

Du 13e au 16e s., une nouvelle enceinte, de forme vaguement rectangulaire, réunit ensuite la ville ancienne et le quartier des abbayes; la Vesle servait de douve sur toute la longueur occidentale. La ville, périodiquement enluminée par les sacres, a connu une réelle notoriété à cette époque. D’une faculté des Arts et d’un collège des Bons Enfants, le cardinal Charles de Lorraine fit une université en 1548, dotée d’une faculté de théologie en 1554 et d’une faculté de droit en 1568, puis d’une faculté de médecine au 17e s.

Surtout, Reims prit peu à peu une solide position dans les transports et le négoce, en particulier pour les textiles: les marchands de draps s’y illustrèrent, à l’instar de la famille Colbert. C’est des richesses et des relations commerciales des négociants que sont venues la notoriété et la diffusion internationale du champagne, marquées ici au 18e siècle par la réputation d’un Ruinart, d’ailleurs maire de Reims, dont la maison de champagne fut créée en 1729; puis de la maison dirigée à partir de 1783 par la veuve Clicquot, fille de Ponsardin, négociant en draps. C’est alors que les maisons de champagne ont utilisé, puis agrandi, les nombreuses crayères qui avaient déjà été taillées pour extraire les matériaux de construction de la ville. Précoce ville de marchands, elle sut le moment venu promouvoir le champagne avec les draps, puis se doter d’un petit bassin d’industrie, très actif au 19e s. La commune a compté environ 30 000 habitants pendant la Révolution, 45 000 en 1851, et a passé les 100 000 vers 1888; c’est entre 1845 et 1875 qu’elle a connu ses plus forts taux de croissance.

Curieusement, cette bourgeoisie de finance et de négoce, sans doute trop sûre d’elle et méfiante des autres groupes sociaux, délaissa l’université, ne chercha nullement à obtenir une préfecture que les Révolutionnaires étaient d’ailleurs peu enclins à confier à la ville des sacres, ni plus tard à bénéficier d’une liaison ferroviaire directe avec Paris. En revanche, elle fut ouverte aux étrangers entreprenants, surtout dans le champagne, dont plusieurs maisons portent des noms allemands; on vit un Allemand, Werlé, employé de la maison Veuve Clicquot, en devenir le patron et même maire de Reims.

La fin du 19e s. fut aussi le temps de l’apparition des sociétés de distribution à succursales multiples, dont Reims fut l’une des capitales, avec le Familistère-Docks Rémois, Goulet-Turpin, les Comptoirs français et leur doyen les Économiques, fondés en 1866 dans un esprit mutualiste par Lesage, ouvrier du textile; elles se disputaient les coins de rue et avaient essaimé bien au-delà de la Marne et même de la Champagne. Ville de pauvres ouvriers et de riches marchands à la fin du 19e s., Reims fut un lieu d’expérimentation sociale, souvent d’inspiration religieuse, dont sont issues plusieurs institutions, en particulier de logement social: le Foyer Rémois a été créé par le verrier Charbonneaux en 1912 et a bâti plusieurs cités-jardins au cours de la reconstruction des années 1920; l’Effort Rémois s’y est ajouté en 1947. Ce fut aussi l’un des centres de la promotion du sport en France: le prince de Polignac, un grand nom du champagne, ouvrit aux promenades et aux sports les 22 ha du parc Pommery (1907) puis, cherchant à réparer l’échec des Français aux jeux Olympiques de 1912, finança dès 1913 le collège d’athlètes de Georges Hébert (père de l’hébertisme); lui-même et ses amis avaient organisé dès 1909 une semaine de l’aviation et le premier meeting aérien de l’histoire, qui fit de Reims un pionnier et même, un temps, la capitale française de l’aéronautique.

La guerre de 1914-1918, pendant toute la durée de laquelle Reims fut sur la ligne de front (côté français) et copieusement bombardée, laissa des traces durables et ruina une partie de ces efforts. La reconstruction fut longue, difficile en dépit de l’appui états-unien (plan Ford) et de nombreux architectes; médiocre dans certains quartiers, elle fut ailleurs l’occasion d’expériences, et d’un foisonnement dans les styles d’époque, qui font de la ville un ensemble assez singulier et disparate. La situation européenne n’était pas rassurante et les investissements se firent rares hors du champagne. La dernière guerre frappa encore, tout en provoquant quelques réflexions, dont sortit notamment le premier «comité d’expansion» local, le CEA2R (Comité d’étude et d’aménagement de la région de Reims, 1943).

Il fallut attendre les années 1960 pour voir Reims prendre un nouvel élan et de nouvelles formes, avec les manifestations de la nouvelle croissance, qui favorisa les «villes de la couronne» assez proches d’un Paris se désencombrant de ses activités industrielles de qualification basse ou moyenne. Tandis que les vieilles industries textiles achevaient de disparaître, de nouveaux venus se remarquaient dans les domaines les plus inattendus, tels que le découpage de tôles d’acier, la pharmacie ou la fabrication d’accessoires pour automobiles; et les abords de la ville se couvraient d’immeubles collectifs et de pavillons au ras des champs de blé et de betteraves.

La ville retrouvait son Université, dont certains éléments (sciences, médecine) avaient pu être relancés, et qui fut officiellement créée à la faveur de 1968. Elle ouvrait deux vastes campus au sud-est (sciences) et à l’ouest (lettres), rénovait en ville et à fond le quartier Saint-Remi, annexait au nord l’ancien village de la Neuvillette qui avait obtenu son indépendance en 1870, créait de nouvelles zones industrielles au sud-est (Les Essillards, la Pompelle) tout en renforçant celles du nord-ouest (Port Colbert) et s’entourait «au ras des betteraves» de vastes «grands ensembles» alors à la mode, Orgeval au nord, Europe à l’est, Croix-Rouge, Châtillons, Val de Murigny à l’ouest et au sud.

On lui voyait alors un avenir débridé, que la suite n’a pas confirmé: la rétraction de l’emploi industriel a lourdement frappé les emplois rémois au cours des années 1980 et 1990, tandis que l’expansion des emplois tertiaires y était freinée par le manque de fonctions régionales clairement affirmées. Toute l’administration publique régionale était à Châlons, à l’exception des services académiques et de l’Insee, fixés à Reims, ainsi que du centre hospitalier régional; les agences de sociétés publiques ou privées, comme les services postaux, de télécommunications, de chemins de fer, d’assurances ou de banques, se partageant inégalement.

De cette histoire et de sa situation géographique Reims tire à la fois beaucoup de gloire, des trésors qui en font l’un des hauts lieux du tourisme en France, un patrimoine immobilier et un style urbain qui ne sont pas partout des meilleurs, des formes d’activité originales et beaucoup d’ambiguïtés. Des efforts sont faits pour améliorer son lustre et son attractivité, notamment autour du thème de l’agro-alimentaire et de l’environnement; au cours des années 1970, la municipalité a veillé à corriger les erreurs qui l’avaient laissée un peu à l’écart des grands réseaux, en cherchant à tout prix à ce que l’autoroute de l’Est ne l’évite pas: elle passe en pleine ville, où elle a même accueilli ensuite l’autoroute A26 de Lille à Dijon; Reims a maintenu cette attitude en veillant à ce que la ligne de TGV Paris-Strasbourg passe au plus près de la ville. Reste que, depuis 1975, les taux de croissance de la population de l’agglomération sont plutôt modérés.

L’ellipse centrale enferme toujours le centre-ville, du moins dans sa partie monumentale et administrative; les anciens axes romains se croisent place Royale. La cathédrale est tout près de celle-ci. La ville médiévale s’était agrandie, entre le centre et la Vesle, d’un quartier dessiné en damier, plus animé et plus marchand, qui a poussé autour de la longue place marchande d’Erlon; la première et longtemps seule gare s’est placée au bout de cette place, à l’extrémité nord des remparts disparus. À l’extrémité opposée, au sud, la basilique Saint-Remi, héritière de la puissante abbaye, domine un quartier entièrement reconstruit. Côté est se sont étalées les maisons de champagne et les hôtels particuliers du 19e s.: là est le Reims de prestige et des professions libérales; il s’épanouit en parcs et jardins au sud, où trônent la plupart des grandes maisons et où s’offre le parc Pommery.

Les abords de la sortie méridionale de l’enceinte médiévale y portent le nom de Dieu-Lumière, qui est une altération de Dieu le Mire, «dieu médecin», Deo Medico en latin, nom lié à l’hospice qui s’y trouvait. Au-delà s’étendent les quartiers industriels et ouvriers, puis les nouvelles urbanisations en grands ensembles d’habitation et campus universitaires, alternant avec des lotissements de maisons individuelles. Le réseau ferré et la Vesle longée par l’autoroute marquent de nettes coupures dans un tissu urbain lui-même hétérogène, compte tenu de l’ampleur des reconstructions après les ravages de la guerre de 1914-1918.

Reims apparaît comme une incontestable métropole régionale, parmi celles de la «couronne» parisienne. L’université compte 2 500 salariés et 28 000 étudiants (dont 23 000 à Reims, 3 000 à Troyes, 1 000 à Charleville-Mézières (le reste à Châlons et Chaumont) plus 2 00 d’un groupe ESC (École supérieure de commerce) actif et diversifié et 2 000 en formation paramédicale; s’y ajoutent des formations aux métiers de la santé et des enseignements artistiques. La recherche y a pris de l’extension, plusieurs pôles de recherche-développement et une originale École supérieure d’ingénieurs en emballage et conditionnement (ESIEC), issue de la Faculté des Sciences, assurent des liens avec le milieu patronal; des efforts visent à la promotion d’un réseau de compétences d’ambition européenne en agro-industrie (Europol’Agro). L’enseignement secondaire est représenté par 12 collèges publics et 6 privés, 12 lycées publics dont 4 professionnels, 6 lycées privés dont un professionnel.

Si les principaux pourvoyeurs d’emploi sont certainement le centre hospitalier (plus de 3 000 emplois, 1 100 lits), l’université et la mairie, Reims n’en a pas moins de grandes entreprises, et un tissu de bureaux et d’usines très diversifié, mais périodiquement secoué par des crises. Chemins de fer (600 emplois à la SNCF), télécommunications (Orange 260 sal.) et poste (La Poste, 300 sal.), Enedis (250 sal.), la station de radio France Bleu Champagne (80 sal.) et France Télévisions (55 sal.), banques et assurances, chambre de commerce, transports urbains (Transdev, 540 emplois) et autocars ruraux, le quotidien local (L’Union, 200 sal. à Reims, 300 en tout) occupent ensemble plusieurs milliers de personnes; quatre grandes cliniques de 570 (Courlancy), 320, 270 et 130 emplois, totalisant 800 lits; 5 maisons de retraite et deux instituts médico-éducatifs s’y ajoutent, ainsi que des ateliers protégés pour handicapés (APF, 80 sal.; la Sève et le Rameau, 50 sal.).

Les grands employeurs industriels sont Valéo-Thermiques-Moteurs (radiateurs pour automobiles, 410 sal. contre 1 100 sal. en 2005); le groupe verrier Owens-Illinois (OI), qui a mis la main sur les deux anciennes usines BSN-Glasspack (descendue à 240 sal.) spécialiste de bouteilles de champagne et VMC (Verreries mécaniques champenoises, descendue à 150 sal.,) spécialisée dans les pots et gobelets; les usines pharmaceutiques AstraZeneca (britannique, 130 sal.) et Delpharm (440 sal., groupe français Aguettant), site cédé par l’allemand Boehringer, qui conserve pour sa part 110 sal.; Avara (AES) 130 sal.); la fabrique de cosmétiques Parchimy (100 sal.).

La mécanique et les métaux avaient formé un secteur très actif à Reims. Il s’est beaucoup réduit. Sont présents Itron ex-Actaris (compteurs, 120 sal.), le matériel électrique UTC Fire & Security (Chubb, 100 sal.) et de moindres ateliers. Dans d’autres domaines se distinguent Forbo ex-Sarlino (revêtements de sol, 35 sal., à un groupe européen de 2 500 salariés siégeant en Suisse), les plastiques Westlake (Arkema, 120). L’agro-alimentaire est représenté par des firmes de champagne et la vinaigrerie-moutarderie Charbonneaux-Brabant (160 sal., marque Clovis, depuis 1797), la biscuiterie Fossier (120 sal.) qui maintient les fameux biscuits roses de Reims, la boulangerie Vandemortele (190); restaurant Les Crayères (110 sal.), restauration collective API (200 sal.). Reims est le siège du groupe Champagne-Céréales, premier groupe coopératif agricole européen, et de ses filiales dont à Reims Malteurop (170 sal.)

Les entreprises de grande distribution sont actives en dépit de la disparition totale des anciennes sociétés à succursales multiples, progressivement absorbées et dont les enseignes sont effacées: Reims et son agglomération n’ont pas moins de six hypermarchés, deux à Reims-Est (Carrefour, 200 sal.) et Nord (Cora, 220 sal.) à quoi s’ajoutent des grandes surfaces de centre-ville, Leroy-Merlin (130 sal.), et le gros négoce de métaux Arcelormittal (ex-PUM, 150 sal. en trois unités), de plastiques PUM Plastiques (110 sal.), les négoces de boissons Soredis (250 sal.), d’armes et munitions Cohesis (130 sal.). Dans le tertiaire émergent la Caisse d’Épargne (170 sal.), les assurances Helium (190), Owliance (150), Multi-Impact (140), l’ingénierie Treves (190), l’informatique Plurial Novila (350 sal.), le Foyer rémois (260 sal.); crèches Scoubidou (120 sal.), sociétés d’intérim Supplay (500 sal.), Synergie (280), Randstad (240), Start People (220), Temporis (150), Manpower (140), CRIT (110), les centres d’appels Intra Call (170 sal.) et Téléperformance (140 sal.), la publicité Mediapost (100 sal.), Adrexo (160 sal.).

Dans le bâtiment et les services associés se signalent de nombreuses entreprises de constructions et travaux publics comme Eurovia (130 sal.), Sade (110 sal.), Eiffage (100 sal.), Colas (140 sal.); étanchéification Soprema (130 sal.), peinture Sionneau (110 sal.), fourniture de chaleur Dalkia (110 sal.); nettoyage ISS (500 sal.), Lustral (420), Samsic (180 sal.), Onet (310 sal.), Pro Impec (200), GSF Ariane (200), BC (120) AE Sonit (100); gardiennage et sécurité Elite (200 sal.); transports Walbaum (160 sal.), Simon (110), enlèvement d’ordures Suez RV (120 sal.).

Enfin, les grandes maisons de champagne qui ont leurs caves à Reims restent de solides lieux d’emploi, même passées sous autorité extérieure: MHCS (Veuve Clicquot-Ponsardin 360 et 170 sal.), Mumm (200 sal.), Piper-Heidsieck et Charles Heidsieck (120 sal.), Taittinger (120 sal.); Vranken Pommery (110 sal.), Lanson (110 sal.), Ruinart (100 sal.), la Coopérative Alliance (85 sal.), Jacquart (60 sal.), Roederer (50 sal.), Thiénot (50 sal.), Krug (40 sal.), Henriot (30 sal.).

La ville, très visitée pour sa cathédrale et ses caves, accueille de nombreux touristes et a passablement rénové son hôtellerie. La cathédrale et le palais archiépiscopal du Tau, la basilique et l’abbaye Saint-Remi sont inscrits désormais au Patrimoine mondial; ils reçoivent un million et demi de visiteurs par an. De l’époque gallo-romaine on visite surtout les cryptoportiques de la place du Forum, et l’arc de triomphe appelé porte Mars. La cathédrale, qui a 149 m de long et 81 m de haut, et dont la nef a 38 m de hauteur intérieure, est un des plus beaux monuments de l’art gothique, surtout par sa façade où sourient les anges; elle a été commencée en 1211 sous la direction du champenois Jean d’Orbais, presque terminée à la fin du siècle, sauf les tours auxquelles on a travaillé jusqu’en 1480 et qui n’ont jamais porté les flèches prévues; mais il a fallu constamment faire des travaux, et presque tout reconstruire après les désastres de la guerre de 1914-1918 durant laquelle, tout près du front, elle eut à subir bombardements et incendies; les dons de Rockefeller ont permis de sauver l’essentiel, mais la restauration dure encore.

Derrière l’archevêché (palais du Tau du 17e s.), des dons de Carnegie ont permis d’édifier une belle bibliothèque municipale et le chevet de la cathédrale est agrémenté d’un agréable jardin; on est tout près de la place Royale, une réalisation harmonieuse du 18e s.; de là s’aperçoit l’hôtel de ville du 17e s.; alentour, plusieurs belles maisons anciennes dont l’hôtel Le Vergeur (13e au 16e s.); le musée des Beaux-Arts occupe l’ancienne abbaye Saint-Denis (reconstruite au 18e s.). Tous ces monuments ont dû être refaits ou restaurés après 1918 et Reims fait partie des «villes d’art et d’histoire».

L’abbaye de Saint-Remi est un autre haut lieu de Reims, mais éloigné et très différent, îlot archaïque entre un quartier refait à neuf et les grands parcs des maisons de champagne; la basilique romane à la curieuse et complexe façade est faite d’une nef très allongée, de 122 m sur 28; l’abbaye a été largement reprise au 17e et au 18e s. et s’accompagne d’un musée. Reims propose aussi la chapelle décorée par Foujita dans le fief des champagnes Mumm, au NE du centre-ville, et d’assez nombreux autres musées: planétarium du Collège des jésuites, musées de la Reddition de 1945, des Cryptoportiques, du Tau, Le Vergeur, de l’automobile, de la Pompelle, plus les nombreuses visites de caves à champagne; maison de la culture, scène nationale (Centre national artistique et technologique de Reims) et centre dramatique national. La ville est fleurie (quatre fleurs) et largement équipée en installations sportives, parmi lesquelles deux patinoires et cinq piscines couvertes.

La commune a sept quartiers prioritaires: au nord Orgeval, Walbaum, Chalet-Solférino-Paul Petit, Epinettes-Maladrerie-Chemin Des Bouchers; au NE Europe, au SO Croix Rouge, Wilson-Maison Blanche-Châtillons. La population rémoise a culminé en 1999 (191 300 hab.); elle a donc baissé de 6 100 hab. depuis. L’aire d’attraction de Reims est donnée par l’Insee pour 354 700 hab. dans 295 communes (dont 162 dans la Marne, 68 dans l’Aisne, 65 dans les Ardennes), l’unité urbaine pour 215 000 hab. (7 communes). L’arrondissement a 296 000 hab. (143 communes). La communauté urbaine du Grand Reims rassemble 143 communes, 294 700 hab.

Neuf nouveaux cantons portent le nom de Reims. Ils totalisent 16 communes. 21 343 hab. Cormontreuil, Bétheny, Saint-Brice-Courcelles, Taissy et Tinqueux sont les plus peuplées.


Saint-Brice-Courcelles

(3 480 Bricocorcelliens, 416 ha) est une commune de la Marne dans le Grand Reims, en banlieue ouest de Reims dans la vallée de la Vesle; c’est une cité d’ouvriers et d’industrie en continuité avec la zone industrielle Ouest de Reims. Elle est traversée par la voie ferrée de Soissons au sud, par le canal de l’Aisne à la Marne et la D984 (rocade nord de Reims) au NE, et bornée au sud et à l’ouest par le cours de la Vesle; château de la Malle au nord, marais de la Vesle au NO. Elle accueille les Magasins généraux de Reims, un hypermarché Leclerc de 560 emplois; négoces de produits métallurgiques ArcelorMital (ex-PUM, 240 sal.); enlèvement et traitements de déchets Suez-RV (55 sal.), nettoyage Derichebourg (300 sal.) et Reims Nettoyage (80 sal.), gardiennage Loomis (50 sal.); transports Mauffrey (80 sal.) et Durand (130 sal.). La population était de 1 000 hab. en 1900, 1 400 en 1950 et a crû fortement après 1975; mais elle a perdu 90 hab. depuis 1999.


Taissy

(2 230 Taissotins, 1 153 ha) est une commune du département de la Marne dans le Grand Reims, sur la rive gauche de la Vesle à 7 km du centre de Reims. Le village ancien s’étire sur 2 km le long de la Vesle, et s’accompagne de nombreux lotissements; château de Challerange avec parc (17e s., mais très reconstruit); nombreux commerces et services; un petit train touristique, une base de montgolfières (Air Tonic), services d’hélicoptères, pour l’agriculture et pour les loisirs. On cultive dans la commune 143 ha de vignes d’AOC champagne, autour du fort de Montbré; la société des champagnes Alain Thiénot y est installée (55 sal.). Le finage comprend au nord une large part du fond de vallée de la Vesle, tandis qu’au sud passent l’A4 et la LGV Paris-Strasbourg.

Les nettoyages Carrard et Elior y comptent respectivement 330 et 350 salariés; gardiennage Lancry (140 sal.), vente à domicile Maximo (180 sal.), divers ateliers. La commune n’avait que 420 hab. en 1954, 620 en 1968, et a crû assez vite ensuite, avant de se stabiliser puis de perdre 160 hab. après 1999.


Tinqueux

(10 290 Aquatintiens, 415 ha) est une commune de la Marne dans le Grand Reims, 5 km à l’ouest de la ville et la plus peuplée de ses banlieues. Son territoire est entièrement urbanisé et a reçu les échangeurs de l’A4, de l’A26 et de la N31. Elle accueille un centre commercial avec hypermarché Carrefour de 260 salariés, un collège et un lycée professionnel publics. La croissance de la population a été sensible pendant tout le 20e siècle, surtout dans sa seconde moitié: 450 hab. en 1900, 1 800 en 1950, 7 400 en 1968; le rythme a un peu ralenti depuis le passage aux 10 000 en 1990 mais la commune a encore augmenté de 70 hab. depuis 1999.

Tinqueux héberge de nombreuses entreprises, parmi lesquelles le gestionnaire d’autoroutes Sanef (340 sal.); génie thermique Gayet (150 sal.), traitements de surfaces Galvanoplast (40 sal.). Dans les négoces, Comptoir général de la robinetterie (240 sal.), fournitures Knorr-Bremse (140 sal.), surgelés NDA (65 sal.). Sont aussi à Tinqueux les transports Bijot (85 sal.), travaux publics SPIE (100 sal.); restaurant de luxe l’Assiette champenoise au château de la Muire (50 sal.).


Warmeriville

(2 560 Warmerivillois, 2 325 ha dont 230 de bois) est une commune du département de la Marne dans le Grand Reims, 18 km NE de Reims, limitrophe des Ardennes. Le village est dans la vallée de la Suippe, avec voie ferrée. On y voit encore, dans un parc, la filature du Val-des-Bois, créée en 1840 et qui apporta quelque notoriété à Warmeriville, alors que son propriétaire Léon Harmel (1829-1915) en avait fait un modèle d’organisation paternaliste, sociale et chrétienne; elle a occupé jusqu’à 700 personnes, mais elle est fermée depuis longtemps. La bourgade, liée aux activités rémoises, a plusieurs ateliers, les commerces et services de base, plusieurs coopératives agricoles, des silos, un hippodrome. La population communale a crû depuis le minimum de 1975 (1 240 hab.) et a augmenté de 380 hab. (+17%) depuis 1999; mais elle avait déjà atteint 2 400 hab. vers 1890.


Witry-lès-Reims

(5 070 Witryats, 1 649 ha) est une commune du département de la Marne dans le Grand Reims, 7 km au NE de Reims sur le faisceau de circulation vers les Ardennes (A34, D151, voie ferrée), banlieue industrielle et ouvrière avec un grand ensemble de pavillons et de petits collectifs. Elle a un collège public, plusieurs artisans et petites entreprises. Carbody ex Trelleborg-Vickers (groupe britannique Draftex) fabrique des articles en élastomère (120 et 60 sal.); métallerie AEDS (60 sal.); transports Struby (85 sal.), centrale d’achats BT Lec (groupe Leclerc, 90 sal.), supermarché Carrefour (35 sal.), nettoyage Azurial (110 sal.). Au nord passe une ancienne voie romaine. Au sud, le finage soigneusement labouré monte sur les premières pentes du mont de Berru, où l’on voit les restes d’un ancien fort détruit, position allemande en 1914-1918. La ville a été en très forte croissance entre 1975 (1 800 hab.) et 1982 (4 700), a peu changé ensuite puis a gagné 410 hab. après 1999.