Communauté d’agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne

Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne

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communauté d’agglomération de la Marne, associant 47 communes et 48 500 hab. sur 58 690 ha. Épernay (siège) et Blancs-Coteaux ont plus de 2 000 hab.

Mardeuil (1 510 Mardouillats, 919 ha), juste au NO d’Épernay sur la rive gauche de la Marne, cultive 170 ha de vignes d’appellation (cave coopérative) et héberge de nombreuses entreprises, avec une zone industrielle en bord de Marne et de voie ferrée: institut œnologique de Champagne (160 sal.), travaux publics Colas (55 sal.), nettoyage PEI (65). Le relief monte au sud, avec un vignoble en exposition nord.

Cumières (760 Cumariots, 299 ha), 5 km NO d’Épernay, a son village sur la rive droite de la Marne et un finage peu étendu, essentiellement sur le versant droit accidenté de la Marne, avec un vignoble en adret et un pont vers Mardeuil. Ses vignerons déclarent 210 ha de vignes; cave coopérative, base de loisirs et halte nautique sur la Marne. La population a baissé de 110 hab. depuis 1999.

Magenta (1 710 Magentais, 97 ha), juste au NE d’Épernay, a un très petit finage triangulaire sur la rive droite de la Marne, entre Marne et canal face à Épernay, presque entièrement urbanisé. Elle n’est une commune que depuis 1964, créée à partir du territoire de Dizy; son nom date du Second Empire, au moment de la construction d’une verrerie. Les principaux employeurs sont Cordier (120 sal., escaliers en bois, groupe Lapeyre), des garages, la station œnotechnique Sofralab Œnotechnic (60 sal.), les champagnes G.H. Martel (1869, 40 sal., 58 ha, groupe Rappeneau); nettoyage Must (85 sal.). La population a diminué de 220 hab. depuis 1999.

Chouilly (1 050 Chouillats, 1 610 ha), 4 km à l’est d’Épernay, a un village en ellipse entouré de boulevards, traces des anciennes murailles, sur la rive gauche des Tarnauds, qui rejoignent la Marne au NO du finage. C’est une très grande commune viticole, disposant de 330 ha de vignes d’AOC (à peu près tout en chardonnay), ce qui en fait la deuxième commune viticole de la Marne, après Blancs-Coteaux. Au milieu du vignoble, trônent les grands bâtiments du Centre vinicole de Champagne (CVC), coopérative employant 220 salariés et propriétaire de la marque Nicolas Feuillatte, en forte expansion (20 millions de bouteilles dont 40% à l’exportation), traitant la production de plus de 2 000 ha de vignes. (5 000 adhérents). Au SO, la butte de Saran (240 m), boisée, détachée de la côte d’Île-de-France, porte le château de Saran et cache une grotte classée. La population de Chouilly s’est accrue de 150 hab. (+17%) depuis 1999.

Oiry (850 Oiryats, 1 076 ha, dont 88 de vignes), 7 km ESE d’Épernay, a son village sur la rive gauche des Tarnauds, affluent de la Marne, entre voie ferrée et D3, complété à l’ouest par le lotissement de pavillons de la Collerette. Le finage, un rectangle N-S étroit, n’atteint pas la Marne au nord et contient une grande zone industrielle de 80 ha à la faveur d’un embranchement ferroviaire vers Sézanne. Elle accueille une usine de Saint-Gobain Emballages (Verallia, 160 sal., verrerie fournissant 140 000 t de verre par an, les trois quarts en bouteilles à champagne); l’ancienne usine de céramique sanitaire de Villeroy et Boch, qui a employé plus de 200 personnes, a été reprise en réduction par les carreaux Parefeuille (MEG, 80 sal., à l’italien Gambini). Oiry a aussi quelques vignes au SO (86 ha d’AOC) et des installations de la CAVE (services à la viticulture), notamment pour les traitements par hélicoptère. La population a baissé de 110 hab. depuis 1999, en partie en raison de la baisse des effectifs de l’industrie.

Plivot (770 Plivotiers, 1 260 ha), 9 km ESE d’Épernay, a également son village sur la rive gauche des Tarnauds, contourné par la D3; la voie ferrée Paris-Strasbourg passe au nord, le finage n’atteint pas la Marne. Au SE s’étend sur 120 ha l’aérodrome d’Épernay (LFSW), qui dispose de deux pistes de gazon de 1 200 et 1 000 m; aéroclub et ULM. Plivot a gagné 130 hab. depuis 1999 (+20%).

Athis (910 hab., 1 688 ha dont 190 de bois), 13 km ESE d’Épernay, a son village au sud des Tarnauds, longé par la voie ferrée et traversé par la D3; un château du 17e s. avec parc, et des maisons à pans de bois; maison de retraite privée (les Opalines, 65 sal.). Au sud, un alignement de marais a favorisé la vannerie. La population s’est accrue de 140 hab. après 1999.

Les Istres-et-Bury (100 hab., 515 ha), 14 km ESE d’Épernay, associe depuis les années 1790 deux anciens villages proches, alignés sur la rive droite du Montjouy, qui draine vers le NE les marais d’Athis.

Flavigny (170 hab., 798 ha), 14 km SE d’Épernay, a son village en plaine céréalière, dans le prolongement de l’alignement d’Istres-et-Bury, mais avec un finage orthogonal.

Avize (1 910 Avizois, 762 ha dont 285 de bois), 11 km SSE d’Épernay, est un ancien chef-lieu de canton, juste au pied de la Côte d’île-de-France, ici Côte des Blancs, dont le village est l’un des hauts lieux; on y cultive 450 ha de vignes d’AOC champagne, tout en chardonnay. C’est le siège de la coopérative Union-Champagne, fondée en 1966, qui emploie 70 personnes et groupe 1 800 récoltants, 1 200 ha, 40% du vignoble de la Côte des Blancs et 17% des grands crus, pour une production annuelle de plus de 10 millions de bouteilles dont 60% de moût livré aux grandes maisons, 20% vendus sous le nom des adhérents et 20% en nom propre (marque Saint-Gall). Au total, la commune a plus de 200 exploitants agricoles pour 520 ha, dont moins de 90 en labours; c’est l’une des toutes premières communes de la Marne pour le nombre d’agriculteurs, avec Ay et Vertus (350 «plein temps»); jadis, il s’y trouvait de nombreux tonneliers, ainsi que des carrières et une tuilerie. La commune est un actif centre de services, bien équipé, doté d’un collège public et d’un lycée viticole avec formation d’adultes et d’apprentis, plus une maison de retraite publique; Intermarché (35 sal.). Le finage est allongé d’ouest en est. À l’ouest il est sur la Montagne d’Avize, fraction de plateau boisé vers 240 m. À l’est, dans la plaine, il est traversé par la D9 et la voie ferrée vers Sézanne; au-delà s’est développé le grand lotissement de Némery, avec le collège et une petite zone d’activités au nord. La population communale avait atteint 2 800 hab. et a baissé jusqu’en 1999; elle n’a repris que 60 hab. depuis.

Cramant (900 Cramantais, 537 ha dont 346 de vignes), 9 km SSE d’Épernay, a son village sur la Côte des Blancs, entre la Montagne d’Avize et la butte de Saran. Il a pour annexe au-dessus, sur le plateau, le hameau des Pâtis. Son finage a une extension en plaine, entièrement viticole, entre les terroirs de Chouilly et d’Avize; cave coopérative, maçonnerie Chelmas (35 sal.).

Cuis (390 Cuitas, 827 ha), 7 km SSE d’Épernay, est au nord de la Côte des Blancs, en exposition nord au pied de la Montagne d’Avize, la population a baissé de 60 hab. depuis 1999; 150 ha de vignes.

Grauves (630 Graviots, 784 ha dont 337 de bois), 10 km au sud d’Épernay, étale ses maisons dans le vallon du Darcy, qui incise le plateau à 3 km à l’ouest d’Avize; hameau de Montgrimaux à l’ouest; 187 ha de vignes, avec coopérative, et des carrières.

Mancy (260 Mancéens, 357 ha), 8 km au sud d’Épernay, a son village dans un vallon affluent du Darcy, dont les deux versants sont en vignes; 110 ha AOC (coopérative); musée-restaurant la Madelon sur la Grande Guerre.

Monthelon (360 Montheloniers, 266 ha), 7 km au sud d’Épernay, a son village à mi-côte au-dessus de la vallée du Darcy; 180 ha de vignes AOC (coopérative).

Chavot-Courcourt (350 hab., 442 ha) 6 km SSO d’Épernay, est sur une côte viticole en exposition NE, en deux villages bien distincts, qui ont été associés en 1852; tout au nord au pied du relief, hameau du Pont de Boix; au sud, des séries de pavillons ont pris place au bord du plateau au-dessus de Courcourt; 135 ha de vignes AOC.

Pierry (1 210 Pierritiers, 516 ha), 4 km SSO d’Épernay, jouxte Épernay au sud. Le village s’étend sur 2 km au pied de la côte viticole de la Montagne d’Épernay, avec lotissements au sud, zone d’activités au nord, borné à l’est par la Voie de la Liberté (D951). Sur le versant viticole, hameau de la Marquetterie et son imposant château du 18e s., à la firme Taittinger depuis 1931; 180 ha de vignes d’AOC champagne, coopérative vinicole, Maison du Millésime au château; un centre commercial Leclerc (35 sal.) et quelques ateliers, travaux publics Pothelet (65 sal.). La commune a perdu 230 hab. après 1999.

Moussy (780 Moussytiers, 281 ha), 6 km SSO d’Épernay, prolonge l’habitat de Pierry sans discontinuité, dans la vallée du Cubry en exposition sud; 134 ha de vignes AOC, +40 hab. depuis 1999.

Vinay (570 Vinaitiens, 309 ha), 7 km SO d’Épernay, est dans la vallée du Cubry en amont de Moussy, son village au pied de la côte viticole de la Montagne d’Épernay le long de la D11; zone d’activités à l’est sur la D951; 110 ha de vignes AOC, coopérative. La grotte et la source de la Pierre Saint-Mamers ont été un but de pèlerinages; l’hostellerie de la Briqueterie emploie 40 personnes. La commune s’est accrue de 100 hab. (+21%) depuis 1999.

Brugny-Vaudancourt (460 Brugnitiers-Vaudancouriers, 1 987 ha dont 1 082 de bois), 9 km au SO d’Épernay dans la vallée du Cubry, s’orne d’un château renaissance refait aux 16e et 18e s., qui accueille des activités culturelles; 90 ha de vignes d’appellation champagne. Brugny est sur la Côte d’Île-de-France, face à l’est, dominant un court vallon par où la D951 (Voie de la Liberté) monte sur le plateau. La commune dispose au SO d’une vaste étendue de plateau boisé, avec des étangs. Vaudancourt, absorbée en 1852, a son village de l’autre côté du vallon et en contrebas, au bord de la D951 face à Vinay. La population a gagné 70 hab. depuis 1999.

Morangis (410 Morangissois, 865 ha dont 368 de bois), 10 km SSO d’Épernay, se tient dans une anfractuosité de la Côte au-dessus de Moslins; son finage s’étire à l’ouest sur le plateau. La population a augmenté de 190 hab. depuis 1999 (+86%), un record pour les environs d’Épernay.

Moslins (310 Moslinois, 1 172 ha dont 784 de bois), 11 km SSO d’Épernay est dans un vallon affluent du Darcy, qui incise la Côte d’Île-de-France, en amont de Mancy; au SO, le hameau des Buzons est sur les pentes; traces de l’ancien couvent d’Argensolle au SE, avec la Pierre des Fées; Bois d’Argensolle sur le plateau au sud-ouest. La population a augmenté de 70 hab. après 1999 (+29%).

Au sud

Chaltrait (58 hab., 669 ha dont 475 de bois), 16 km SSO d’Épernay, se tient dans une petite clairière entre les forêts de Vertus, d’Argensolle et de la Charmoye.

Villers-aux-Bois (330 Villerois, 511 ha dont 226 de bois), 17 km SSO d’Épernay, sur le plateau, a un finage découvert à l’est et boisé à l’ouest; un château classé du 18e, de petits lotissements. La population a augmenté de 100 hab. (+77%) depuis 1999.

Le Mesnil-sur-Oger (1 250 Mesnilois, 791 ha dont 178 de bois), 15 km SSE d’Épernay juste au sud d’Avize, a aussi de nombreux producteurs de champagne dont Launois (30 sal.) et deux coopératives, 560 ha de vignes d’AOC champagne et un musée de la Vigne. La commune a 160 hab. de plus qu’en 1999.

Blancs-Coteaux réunit quatre communes au sud d’Avize, encerclant presque Le Mesnil-sur-Oger.

Bergères-lès-Vertus (580 Bergeronnets, 1 828 ha), 23 km SSE d’Épernay, a un nom qui prête à sourire mais qui n’évoque en réalité que d’anciennes bergeries près de Vertus; outre ses vignes (160 ha AOC de la Côte des Blancs), se signalent une hostellerie (Mont Aimé, 30 sal.) et un transporteur (Fontaine Doyen, 25 sal.). La commune est surtout connue pour occuper la plus grande partie de la butte du mont Aimé. Le mont Aimé est une butte-témoin de la côte d’Île-de-France, dans le prolongement du Cormont, parvenant à 237 m. C’est l’un des hauts lieux de la Champagne. Boisé, repérable de loin, il a longtemps servi de lieu défensif: il fut un oppidum gaulois et les comtes de Champagne y firent édifier en 1210 un château, dit de la reine Blanche, détruit par Salisbury en 1424 et dont il reste quelques murailles; on y a brûlé 183 hérétiques (dits manichéens) en 1239; point de vue et table d’orientation. La butte est partagée entre les communes de Bergères-lès-Vertus et Val-des-Marais; les basses pentes exposées à l’est et au sud sont couvertes de vignes d’AOC champagne. L’orthographe actuelle repose sur un jeu de mots: car le mont fut (mons) Wavinarum (696) ou Witmar (877), devenu Aymeri en 1162, écrit aussi Ymeri, Huimeri, Wimari, puis Moymeri, Montymer (prononcé Montimé), d’où Montaymé à partir de 1605; le hameau était même Moymer la Ville du 13e au 16e s. Il s’agit donc d’un Montimer, ou Montaymard, d’appellation germanique. Le nom de Mont-Aimé a été porté par Bergères-lès-Vertus sous la Révolution.

Étréchy (110 hab., 664 ha), 21 km au sud d’Épernay, un petit village-rue au bas de l’arrière-côte des Blancs au SO de Vertus; la D933 traverse au sud.

Soulières (150 Soulièrats, 604 ha dont 181 de bois), 19 km au sud d’Épernay, a son village sur l’arrière-côte des Blancs, avec quelques bois sur le plateau au nord.

Givry-lès-Loisy (75 Givryats, 505 ha dont 164 de bois), 20 km SSO d’Épernay, a son village sur l’arrière-côte des Blancs, avec un finage très allongé perpendiculaire à la côte, aboutissant au SE à la D33; 28 ha de vignes.

Loisy-en-Brie (190 Mamains, 1 509 ha dont 525 de bois), 22 km SSO d’Épernay, a son village sur l’arrière-côte des Blancs, avec un finage très allongé NO-SE; 62 ha de vignes. La partie sud du finage, en plaine, est traversée par la D933. La partie nord, sur le plateau, est à moitié cultivée et porte au nord le bois de Rilan et l’étang de Russon (7 ha).

Vert-Toulon (290 Vérats, 2 204 ha dont 362 de bois), 27 km SSO d’Épernay, 13 km au SO de Blancs-Coteaux, résulte d’une autre fusion de communes de 1973, Vert-la-Gravelle et Toulon-en-Montagne, celle-ci n’ayant que 25 hab. Au contact de la côte, d’une butte-témoin, de la plaine crayeuse et des marais, ce fut un foyer d’agronomie au 19e s.; 126 ha de vignes AOC (coopérative), église classée, négoce de matériel agricole Ravillon (60 sal.).

Val-des-Marais (580 hab., 3 985 ha), 26 km au sud d’Épernay, est issue d’un regroupement de quatre communes en1976, Coligny (360 hab.), Morains (100), Aulnay-aux-Planches (90) et Aulnizeux (30). La population s’est accrue de 80 hab. depuis 1999. Son finage englobe une bonne part des Marais de Saint-Gond, d’où l’on extrait encore un peu de tourbe. Morains est à la source du Petit Morin. Le territoire révèle de nombreuses traces de la civilisation des Champs d’Urnes et de l’époque gallo-romaine; le dolmen de la Plaque se voit à Aulnay, où l’on a trouvé un cimetière d’environ 1000 à 500 ans avant notre ère, avec des céramiques; musée d’archéologie à Aulnizeux.

Écury-le-Repos (57 Écuriots, 996 ha), 33 km SSE d’Épernay, marque, par le coude brusque de la Somme, l’endroit où celle-ci a été capturée par un vallon de la Soude, abandonnant ainsi les marais de Saint-Gond encombrés d’alluvions, et laissant en Brie une large vallée maintenant occupée par le Petit Morin.

Les communes suivantes sont dans la plaine de craie au SE du territoire intercommunal, en grande culture.

Pierre-Morains (90 hab., 1 344 ha), 29 km SSE d’Épernay, 10 km au sud de Vertus, a une belle église classée des 12e-13e s.

Clamanges (210 Clamangeots, 2 359 ha), 32 km SSE d’Épernay, a son village étiré des deux côtés de la Somme. Au NE, la commune a 3 des 10 hélices Ecotecnia et Vestas du parc éolien de Clamanges-Villeseneux (EDF).

Villeseneux (220 Villesenentais, 2 586 ha dont 152 de bois), 33 km SE d’Épernay, est sur la rive droite de la Somme, sur le trajet de la D5, avec un faubourg rive gauche; +90 hab. depuis 1999 (69%). Au nord, la commune accueille 8 des 11 éoliennes du parc de Clamanges-Villeseneux (EDF). Le confluent de la Somme et de la Soude est au NE du finage, où est précisément la ferme de Conflans.

Trécon (90 Tréconniers, 1 245 ha), 27 km SE d’Épernay, est un village de Champagne Crayeuse dont le finage est pourvu d’une extension vers l’est, avec 5 des 10 éoliennes Sanvion (2MW chacune) du parc de Somme-Soude, à FEIH du groupe Engie.

Germinon (180 Germinonais, 1 961 ha), 28 km SE d’Épernay, est sur la Somme-Soude juste en aval de la confluence de la Somme et de la Soude, a vu se déployer sur 1 100 ha sur territoire au NE du village un vaste parc de 30 éoliennes (75 MW) de la société Erelia (GDF-Suez), le plus puissant du département; +70 hab. depuis 1999 (+64%).

Vélye (210 Velytiots, 1 068 ha), 25 km SE d’Épernay, est sur la rive gauche de la Somme-Soude, avec un petit faubourg rive droite. Le finage, très étiré vers le NE, contient au SO deux des éoliennes du parc de Somme-Soude (Engie). La population a presque triplé depuis 1999, où elle n’atteignait pas 80 hab.

Chaintrix-Bierges (340 Chaintriots et Biergeois, 1 031 ha), 23 km SE d’Épernay, associe deux villages de la vallée de la Somme-Soude, Chaintrix en amont à la traversée de la D5 rectiligne, Bierges à l’aval, en avancée sur le finage de Vouzy et formant deux hameaux avec le Petit Vouzy. Leur fusion est de 1852. La population a augmenté de 110 hab. depuis 1999 (+48%).

Villeneuve-Renneville-Chevigny (330 Villeneuviots, 1 717 ha), 19 km SE d’Épernay, aligne trois habitats le long de la Barle: Chevigny en amont au SO, rive droite; Villeneuve un peu en aval rive gauche, avec la mairie; Renneville comme petit hameau au NE, rive gauche, avec un château à vastes douves rectangulaires en eau. Villeneuve a absorbé Renneville en 1858, Chevigny en 1865. La commune a un site de vol libre au nord au lieu-dit l’Aviation, et des vignes au NO à la limite de Blancs-Coteaux et d’Oger, où passe la voie ferrée vers Sézanne.

Vouzy (300 Vouziots, 944 ha), 22 km SE d’Épernay, est sur la rive gauche de la Somme-Soude au nord de son finage, la Berle limitant celui-ci au nord.

Rouffy (120 Rouffiots, 569 ha), 20 km SE d’Épernay, est longée au sud par la Barle, non loin du village.

Saint-Mard-lès-Rouffy (170 Saint-Mariots, 690 ha), 21 km SE d’Épernay est sur la rive gauche de la Barle juste à l’aval de Rouffy, avec un finage étroit allongé vers le NO dans la plaine de craie. La Somme-Soude traverse au sud. La population a presque doublé depuis les 90 hab. de 1999.

Pocancy (180 Pocanciens, 2 693 ha), 19 km ESE d’Épernay, 13 km ENE de Vertus, a son village sur la Somme-Soude, qui est rejointe par la Barle dans la commune un peu en aval; château à douves rectangulaires en eau au village; usine de déshydratation de la luzerne au Rafidin au SE sur la D933 rectiligne.


Blancs-Coteaux

(3 500 hab., 6 581 ha dont 2 198 de bois), commune nouvelle de la Marne, créée en 2018 par fusion de 4 communes de la Côte des Blancs, dans la communauté d’agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne.

Vertus (2 420 Vertusiens, 3 568 ha dont 1 447 de bois) est la principale. C’est un ancien chef-lieu de canton, 20 km au sud d’Épernay. Vertus est un des hauts lieux du champagne, et la principale ville de la Côte des Blancs; mais son finage occupe aussi une partie du plateau de Brie et de la plaine de craie. Elle a été siège d’un comté-pairie (1361), et chef-lieu d’un pays dit Vertudois; les comtes de Champagne y firent construire un château et y fondèrent deux abbayes richement dotées en terres. Le bourg a conservé quelques éléments anciens, à mi-versant de la côte viticole, entouré d’une ceinture de boulevards bien dessinés, correspondant aux anciennes murailles. «Village fleuri», Vertus a un collège public, et tous les commerces et services d’un bourg, une maison familiale rurale, une maison de retraite publique. Le poète Eustache Deschamps est né dans la commune en 1328. Tout le versant de la côte d’Île-de-France, exposé plein est, avec grotte et site d’escalade, se trouve couvert par 640 ha de vignes d’AOC champagne, dont 9/10 chardonnay et 1/10 de pinot noir: c’est la première commune de la Côte des Blancs par la superficie en vignes. Plusieurs grandes marques y ont des vignobles, notamment Veuve Clicquot, Duval-Leroy (55 salariés), Saints Georges (35 sal.) et Barancourt sont les principales des firmes locales; trois coopératives vinicoles; silos, commerce en gros d’articles métalliques pour le bâtiment (Loppin et Jean, 80 sal.); supermarché Carrefour (35 sal.).

Voipreux (240 hab., 432 ha) a un finage allongé au pied de la Côte, à l’est de Vertus, le village est au bord de la Berle; 30 ha de vigne. Gionges (310 hab., 1 075 ha dont 326 de bois) est sur le plateau au nord de Vertus, avec des bois au nord et très peu de vigne; maison familiale rurale. Oger (520 hab., 1 506 ha dont 415 de bois) est sur la Côte viticole, avec une aire d’activités au pied et une extension en plaine à l’est du Mesnil-sous-Oger; sur le revers de la Côte, réserve naturelle du Pâtis d’Oger et du Mesnil-sous-Oger (131 ha), en trois parties dont deux à Oger; toute la partie du finage sur le plateau est boisée. Oger compte 340 ha de vignes AOC, tout en chardonnay, et de nombreux producteurs de champagne, deux coopératives vinicoles. Le village, fleuri (quatre fleurs), s’orne de girouettes, fontaines et lavoirs; musée des Traditions du mariage dans une maison de champagne. La population totale a baissé de 140 hab. depuis 1999 (-200 pour Vertus seule).


Épernay

(22 810 Sparnaciens, 2 269 ha dont 1 035 de bois) est une sous-préfecture de la Marne à 33 km ONO de Châlons. La ville est située dans l’entonnoir qu’a ouvert la Marne en entrant dans le plateau de Brie, sur la rive gauche. Elle est dominée par un plateau qui porte la forêt d’Épernay, et dont les pentes sont en vignes, et a colonisé à l’est la butte-témoin du mont Bernon (208 m). Sparnacus (l’épine, sans doute à partir de buissons épineux) a été signalée comme châtellenie au 6e s., transmise alors par Clovis à l’église de Reims, avant de passer en 1024 aux comtes de Champagne. Exposé, abritant un château comtal au 13e s., le lieu a été plusieurs fois ravagé, en particulier pendant la guerre de Cent Ans, sacrifié et brûlé en 1544 par François Ier pour arrêter Charles-Quint, et plus tard victime des guerres de Religion.

Épernay avait pourtant pu développer quelques petites industries, notamment la tannerie, avant que le succès des vins de champagne ne vienne tout transformer. Le centre-ville historique est assez petit; vers l’est part une longue avenue rectiligne, qui correspond à la sortie de la ville par l’ancienne N3: c’est la prestigieuse avenue de Champagne, en fait comprise comme avenue du champagne, car elle rassemble les châteaux et bureaux des maisons sparnaciennes les plus connues, et se voit souvent qualifiée de «champs-élysées sparnaciens». La première implantation remarquée y fut celle des champagnes Chandon-Moët en 1742. Les producteurs pouvaient creuser des caves dans la craie sous les premières pentes du mont Bernon: Épernay se flatte d’avoir 200 km de galeries.

La prospérité du 19e s. a peuplé d’hôtels particuliers cette voie. On y trouve les maisons Moët et Chandon, Perrier-Jouët, de Venoge, Pol-Roger, de Castellane et Mercier; plus l’office du tourisme, la Maison du champagne-musée de Castellane (affiches et étiquettes, bâtiment classé), l’Espace Mercier (musée et expositions sur la vigne), un musée de préhistoire et archéologie régionale au château Perrier, la bibliothèque municipale, un jardin des papillons. Même l’hôtel de ville a quitté au 19e s. le vieux centre pour trôner à l’entrée de l’avenue dans un jardin (hôtel Auban-Moët de 1858); à proximité, maison des jeunes et de la culture, théâtre Gabrielle-Dorziat.

Sous cette impulsion, la ville a débordé du centre vers le SE, en un quartier en damier où ont été logés les établissements publics trop à l’étroit dans la vieille enceinte: sous-préfecture, palais de justice, prison et gendarmerie, ainsi qu’un collège. Un ensemble proche, dans la vallée du Cubry, associe un Jardin de l’horticulture, halle des sports et salle des fêtes, tandis qu’au mont Bernon, sur le versant nord, s’est édifié un «grand ensemble» un peu trop grand et classé en «zone urbaine sensible», ainsi d’ailleurs que, sur le flanc ouest de la butte, l’ensemble Vignes Blanches-Beau Soleil. Épernay est le siège d’une partie des grandes maisons de champagne, et se pose ainsi en rivale de Reims.

Le champagne à Épernay. La plus grande société de champagne, Moët et Chandon, a son siège à Épernay et y emploie près d’un millier de personnes; mais elle est associée depuis déjà longtemps à d’autres productions de luxe, et elle est devenue la pièce principale d’un consortium qui englobe aussi de célèbres maisons rémoises (Veuve Clicquot, Ruinart, Krug) ou sparnaciennes (Mercier), lui-même englobé dans le groupe parisien LVMH de Bernard Arnault; celui-ci a regroupé ses possessions sparnaciennes dans la sciété MHCS (Moët Hennessy Champagne Services) qui a 1 600 salariés et possède 2 000 ha d’AOC.

Grand groupe par le nombre de bouteilles vendues, l’ancien Marne et Champagne devenu Lanson-BCC (230 sal.), est également sparnacien, tout en incluant Lanson de Reims; Burtin déclare 75 sal. à Épernay; le groupe inclut les marques Chanoine, De Venoge, Boizel, Besserat de Bellefond. Perriet-Jouët (85 salariés à Épernay) est associé au rémois Mumm dans le groupe international Pernod-Ricard après avoir été à des firmes d’Amérique du Nord. On trouve encore parmi les grandes marques Laurent-Perrier, né à Tours-sur-Marne et qui a absorbé la société sparnacienne de Castellane; Pol-Roger (60 sal., 92 ha), resté indépendant. De Cazanove appartient au groupe Rapeneau (Martel) de Reims. Vranken-Pommery-Monopole a acquis les sparnaciennes Demoiselle et Ch. Lafitte (90 sal. à Épernay).

Épernay est le siège des institutions de la profession: le CIVC (Comité interprofessionnel des vins de Champagne), le Syndicat général des vignerons (SGV), chacun employant une centaine de personnes; la CAVE, Coopérative d’approvisionnement des vignerons d’Épernay; l’Institut œnologique de Champagne (90 salariés en 4 sites, siège à Mardeuil) qui travaille sur les levures, le Sofralab (station œnologique, 65 sal.). Dans la commune d’Épernay elle-même, 241 ha de vignes ont droit à l’AOC champagne, dont 52% en chardonnay, 27 en pinot noir et 22 en pinot meunier; la commune compte 58 exploitations agricoles, cultivant 1 602 ha.

L’activité viticole a fait naître des fournisseurs d’étiquettes, de bouchons, de muselets, de cartonnages; mais ils sont aussi bien dans les communes voisines, alors que des activités sans rapport direct avec le vignoble ont pu s’établir à Épernay pour profiter du marché de main-d’œuvre ou de la situation de la ville. Parmi les plus gros employeurs sont les ateliers ferroviaires de la SNCF (EIMM), qui remontent à 1849 et ont eu jusqu’à 850 ouvriers en 1870, ou Chantelle (soutien-gorge, 100 sal.). Les principaux autres industriels sont Pastural (180 sal., menuiserie de bâtiment du groupe Lapeyre-Saint-Gobain); Smurfit-Kappa (cartonnerie, 200 sal.) et Smurfit Bag-in-Box (emballages, 200 sal.); Virax (140 sal., machines à cintrer les métaux et tuyaux), passé du groupe Strafor-Facom à Stanley Works en 2006 puis à l’allemand Rorhenberger en 2011; Legras (carrosserie industrielle, semi-remorques, 190 sal., depuis 1919); Tecnoma (groupe local Supray), à la famille de l’inventeur V. Ballu, grand spécialiste des pulvérisateurs (appareillages viticoles, 95 sal.); matériel de dégorgement par congélation Deguit (65 sal.). Épernay accueille aussi les imprimeries Le Réveil de la Marne (presse, 80 sal.), Autajon (étiquettes et dépliants, 60 sal.).

Dans le secteur tertiaire se signalent surtout La Poste (130 sal.), les ambulances Dewitte (60 sal.), des entreprises de nettoyage Carrard (260 sal.), de construction (Bec, 75 sal.); travail temporaire Adecco (250 sal.), Supplay (75), Sup Interim (50); comptabilité FCN (50 sal.); services financiers Le Chèque Déjeuner (55 sal.); gardiennage APS (80 sal.). Épernay joue également son rôle de service local avec le centre hospitalier Auban-Moët (204 lits), les cliniques (200 emplois, 120 lits), maisons de retraite (dont les Trois Roses, 50 sal.) et les centres commerciaux dont Carrefour (135 et 50 sal.), trois collèges et trois lycées publics dont un professionnel, un collège et deux lycées privés dont un professionnel. Toutefois, Sézanne, Montmirail et Dormans manifestent une réelle autonomie par rapport à un chef-lieu d’arrondissement un peu lointain et trop différent, affairé à ses propres réussites.

La commune a eu 20 000 hab. en 1900, 21 000 en 1954, puis a culminé à 29 700 en 1975; elle a diminué ensuite, a perdu 4 220 hab. depuis 1999 (-16%). La communauté d’agglomération Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne rassemble 47 communes voisines (48 500 hab.). L’unité urbaine Insee (7 communes) a 31 600 hab., l’aire urbaine (19 communes) 38 700. L’arrondissement a 118 00 hab., 210 communes.

Les 2 nouveaux cantons d’Épernay groupent 51 777 hab., 35 communes et 11 569 ha.