Communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges

Saint-Dié-des-Vosges (agglomération)

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communauté d’agglomération des Vosges, réunissant 77 communes (dont trois en Meurthe-et-Moselle) et 75 700 hab. sur 97 990 ha. Saint-Dié-des-Vosges (siège), Anould, Étival-Clairefontaine, Fraize, Moyenmoutier, Raon-l’Étape, Sainte-Marguerite, Saulcy-sur-Meurthe et Senones dépassent 2 000 hab.

Au sud-est

Remomeix (470 hab., 473 ha), dans la vallée de la Fave 5 km à l’est de Saint-Dié, contient l’aérodrome du bassin (code LFGY), dit René Fonck (pilote de chasse, 1894-1953), doté d’une piste bitumée de 870 m et d’un aéroclub; la N59 et la voie ferrée passent au sud, où l’habitat se disperse dans plusieurs hameaux; agence d’intérim Camo (35 sal.).

Pair-et-Grandrupt (530 hab., 458 ha dont 155 de bois), 9 km à l’est de Saint-Dié, associe depuis les années 1790 deux petits villages des collines, Pair à l’est (mairie), Grandrupt à l’ouest, plus le hameau de Vanifosse qui est sur le versant nord de la Fave; elle a gagné 80 hab. depuis 1999; publicité Adrexo (65 sal.).

Nayemont-les-Fosses (630 Nayemontais, 891 ha dont 578 de bois), 7 km ENE de Saint-Dié, a son village à 475 m et un finage qui monte au NE jusqu’à l’Ormont (874 m) dont la crête a plusieurs anciens forts, et à la Tête des Raves (875 m) plus à l’est (site archéologique). L’habitat se complète au sud-ouest des hameaux des Hautes-Fosses, des Basses-Fosses et de Brompont. La population, abaissée à 340 hab. en 1954, était montée à 850 en 1982 et en 1999.

La Petite-Fosse (78 hab., 504 ha dont 399 de bois), 12 km ENE de Saint-Dié, est dans un vallon affluent de droite de la Fave; son finage monte en pointe au SO à la Tête des Raves (875 m). Au sud, il contient un appendice qui lui attribue la butte de grès du Spitzemberg (641 m) accessible par une petite route, qui eut un château médiéval et fut un lieu de combats en 1914-1915; monument.

La Grande-Fosse (130 hab., 679 ha dont 479 de bois), 16 km ENE de Saint-Dié à 6 km de Provenchères, occupe une ample cuvette d’une branche amont de la Fave et propose un musée de la Figurine (statuettes). Le village est à 617 m; petit hameau de la Bonne Fontaine en contrebas à 495 m. Le finage, limitrophe du Bas-Rhin, atteint au NE le col de Saales (554 m) où passe la D420, et monte à 825 m à l’ouest au Servaumont. Tout au nord à la limite de l’Alsace, sont trois des éoliennes EDF du parc de Belfays, relayant l’alignement de Châtas. La commune a eu 720 hab. en 1836 et 1843, un cas extrême de dépeuplement.

Provenchères-et-Colroy (1 470 hab., 1 913 ha dont 897 de bois) est une commune nouvelle de 2016. Provenchères-sur-Fave (610 hab., 727 ha dont 393 de bois), à 405 m, est un ancien chef-lieu de canton à 14 km ENE de Saint-Dié, au creux de la vallée de la Fave sur la route du col de Saales (D420) et la voie ferrée vers Strasbourg (gare); clocher à double bulbe de 1712; fabrique d’articles de papeterie (CPC Oralu, 25 sal.), charpentes Sertelet (25 sal.). Le nom a été complété en 1881; la population communale n’avait que modérément varié (maximum de 930 hab. en 1876), mais a baissé de 160 hab. depuis 1999.

Provenchères a fusionné avec Colroy-la-Grande (610 hab., 1 186 ha dont 504 de bois), à 435 m, également au bord de la Fave 2 km en amont au NE, où passe la voie ferrée mais non la D420. Le finage, limitrophe du Bas-Rhin, atteint au NO le col de Saales (554 m) et culmine à 793 m au Voyemont. La population avait dépassé plusieurs fois 1 200 hab. au 19e s. (1 350 hab. en 1876); elle s’est maintenue après 1999.

Lubine (240 hab., 1 485 ha dont 1 188 de bois), 21 km à l’est de Saint-Dié à 520 m, limitrophe du Bas-Rhin et du Haut-Rhin, a son village au bord de la Fave dans un petit bassin de confluence. La voie ferrée vers Strasbourg y fait un détour et y emprunte un tunnel courbe de 1 580 m. Une petite route rejoint Villé par le col d’Urbeis (602 m), dominé au nord par le Climont, qui est en Alsace; forêt domaniale de Colroy-Lubine. Le relief culmine à l’est aux Trois Bornes à 852 m, au-dessus du col de la Hingrie (747 m) que franchit une petite route descendant ensuite vers Rombach-le-Franc et Liepvre.

Lusse (430 Lussois, 1 949 ha dont 1 430 de bois), 15 km à l’est de Saint-Dié, à 420 m dans la vallée du Bleu, affluent de gauche de la Fave, est sur la N159 à l’entrée du long tunnel routier (7 km) qui mène à Sainte-Marie-aux-Mines, et cherche à tirer parti du trafic; une petite zone industrielle de 5 ha y a été ouverte. La commune contient à l’ouest le hameau de Herbaupaire, à l’est celui de la Pariée à l’entrée du tunnel, et plus à l’est dans la vallée encaissée du Bleu le hameau des Trois Maisons à 493 m. Le finage atteint 905 m à la limite du Haut-Rhin.

Le Beulay (100 Beulésiens, 240 ha dont 140 de bois), 13 km ENE de Saint-Dié, est juste au sud de Provenchères à 396 m au pied du versant droit de la Fave; son finage monte un peu vers le NO sans excéder 580 m.

Frapelle (200 hab., 455 ha dont 199 de bois), 12 km ESE de Saint-Dié, est à 3 km au SO de Provenchères au bas du versant droit de la Fave; la N159 fait un coude juste à l’est, à la bifurcation de la D420. Le finage monte à l’ouest sous la butte du Spitzenberg, où il inclut le hameau de Charlémont.

Lesseux (150 hab., 294 ha dont 125 de bois), 13 km ESE de Saint-Dié, est dans un petit vallon du versant gauche de la Fave à 4 km au sud de Provenchères, à 410 m.

Combrimont (140 Combrimontais, 521 ha dont 218 de bois), 11 km ESE de Saint-Dié, est au bas du versant gauche de la Fave où son village est frôlé par la N159 et la voie ferrée vers Strasbourg. À l’est, le finage monte à 732 m dans la forêt domaniale de Wisembach.

Neuvillers-sur-Fave (350 hab., 512 ha dont 228 de bois), à 9 km à l’est de Saint-Dié, a son village au bas du versant droit de la Fave; le finage monte peu vers le nord et n’atteint pas au sud les voies de circulation, qui longent le versant gauche de la Fave. Au SO, la Morthe rejoint la Fave.

Bertrimoutier (320 Bertrimonastériens, 372 ha), 10 km ESE de Saint-Dié, est au bas du versant gauche de la Fave au passage de la N159 et de la voie ferrée. Au sud dans la vallée de la Morthe, nécropole nationale, hameaux de Bonipaire et de Layegoutte; le finage atteint au sud le cours du Blanc et son confluent avec la Morthe au Ciron. Le relief atteint 600 m au SE aux Sept Chemins.

Raves (480 hab., 402 ha dont 132 de bois), 9 km ESE de Saint-Dié, a son village dans la vallée de la Morthe, affluent de gauche de la Fave, mais son habitat se prolonge dans la vallée de la Fave à la faveur de la N159, suivie par la voie ferrée; hameau de Ginfosse au sud. La commune a gagné 130 hab. depuis 1999 (+37%).

Gemaingoutte (40 hab., 390 ha dont 254 de bois), 13 km ESE de Saint-Dié, est sur le versant gauche du Blanc à l’est de Ban-de-Laveline, à 439 m. Le finage s’étire vers l’est entre les finages de Wisembach et de Ban-de-Laveline, où il ajoute un long appendice vers le sud-est dans le vallon du Cude, jusqu’à 993 m à la Tête du Violu à la limite de l’Alsace.

Wisembach (420 hab., 1 130 ha dont 880 de bois), 14 km ESE de Saint-Dié sur la N59 (D459), limitrophe du Haut-Rhin, a son village dans la vallée du Blanc; la route monte au col de Sainte-Marie (772 m) avant de descendre vers Sainte-Marie-aux-Mines en Alsace. La crête atteint 985 m au NE au Haut des Yraux; vaste forêt domaniale de Wisembach; à l’aval, hameau du Repas sur la rive droite du Blanc face à Gemaingoutte.

Ban-de-Laveline (1 240 Ban-de-Lavelinois, 2 645 ha dont 1 542 de bois), 11 km ESE de Saint-Dié, limitrophe du Haut-Rhin, occupe une plus grande partie de la montagne vosgienne, dont la crête dépasse 1 000 m au-dessus de la forêt des Hospices de Pompey (1 021 m au SE) mais sans accès routier au versant alsacien. L’habitat est complété par les hameaux de Honville et Québrux à l’est, Verpellière au sud sur la route de Sainte-Croix-aux-Mines, Lauterupt au SE à 548 m. La population avait dépassé 2 000 hab. de 1836 à 1906, et même atteint 2 500 en 1881; elle a ensuite diminué jusqu’en 1962 (1 030 hab.) puis légèrement repris; elle est stable depuis 1999.

Coinches (360 Conchois, 569 ha dont 273 de bois), 8 km ESE de Saint-Dié, est une commune des premières collines du massif ancien. N59 et voie ferrée traversent le finage au nord dans la vallée de la Fave. Le relief atteint 723 m à la pointe sud du finage.

Entre-deux-Eaux (510 hab., 847 ha dont 309 de bois), 10 km ESE de Saint-Dié, est dans les basses collines granitiques au SE de Saulcy; hameaux de la Planchette et Remémont au nord. Le finage atteint 734 m à la Tête de la Béhouille à la pointe SE du finage.

Mandray (600 Mandreseys, 1 236 ha dont 683 de bois, à 470 m), 11 km SSE de Saint-Dié, est séparée de Fraize par une assez haute crête boisée montant à 775 m. Elle est connue pour ses belles fermes anciennes, et propose un circuit de visite incluant le «haut fer» de la scierie hydraulique. Le village est en trois unités, Haute-Mandray à l’est et Basse Mandray à l’ouest encadrant le chef-lieu; plus à l’ouest dans la plaine, s’ajoutent les petits hameaux de Bénifosse et Mardichamp. La population est passée par un maximum de 1 460 hab. en 1846 et 1876, un minimum de 410 hab. en 1975; elle a peu changé depuis 1999.

La Croix-aux-Mines (500 Cruciminois, 1 680 ha dont 1 034 de bois), 14 km SE de Saint-Dié dans la vallée de la Morthe vers 500 m, limitrophe du Haut-Rhin, est l’une des rares communes vosgiennes à maintenir une activité textile: l’usine de la Schappe y emploie 100 sal. (230 en 2005). Des mines d’argent furent jadis exploitées; une galerie est aménagée pour la visite. Le ban communal atteint au SE le sommet du Rossberg (1 130 m). Au NE, une route de montagne passe par le col du Pré de Raves à 1 005 m, donnant accès au col des Bagenelles et, par là, aussi bien au Bonhomme qu’à Sainte-Marie-aux-Mines en Alsace. La population avait approché les 1 800 hab. en 1876: la chute a été forte et continue mais s’atténue (-80 hab. après 1999).

Plainfaing (1 670 Plainfinois, 3 856 ha dont 2 527 de bois), 18 km SSE de Saint-Dié, a son village à 531 m, dans la vallée de la Meurthe en continuité avec les maisons de Fraize, sur la D415. C’est une grande commune montagnarde, mais sa population a beaucoup diminué: montée jusqu’à 5 400 hab. en 1901, encore supérieure à 3 000 hab. entre 1946 et 1965, elle était descendue à 2 400 en 1975 et baisse encore (-110 hab. depuis 1999). Il n’y reste plus qu’une industrie notable, la fabrique Eurocable, de 65 sal. (tourets pour câbles, groupe Nexans); théâtre de verdure au village, deux centres ou colonies de vacances, un petit hôtel, 230 résidences secondaires (20% des logements).

La commune monte à 1 302 m au Gazon du Faing, où les Hautes Chaumes sont érigées en réserve naturelle avec tourbières. Un vallon à l’est du village conduit au col du Bonhomme (949 m) par le chalet-refuge du Hangochet.

La vallée principale, sud-nord, est celle de la Meurthe, qui naît au Valtin; l’habitat y est continu sur 3,8 km jusqu’au hameau d’Habeaurupt. Le dernier hameau de Plaifaing au bord de la Meurthe est le Rudlin (694 m), avec le petit étang des Dames; la Meurthe y tranche le relief par un défilé. Un peu au NE, une route monte au col du Louschbach (978 m). Le ban de Plainfaing inclut la plus grande partie de la forêt des Hospices de Nancy. Au sud-ouest, cirque glaciaire de Xéfosse sous le signal de Sérichamp (1 141 m).

Ban-sur-Meurthe-Clefcy (980 hab., 4 504 ha dont 3 520 de bois) a été formée en 1995 par la réunion de deux communes ayant pour axe la vallée de la Petite Meurthe, affluent de gauche de la Meurthe. Clefcy, 16 km SSE de Saint-Dié, est sur la rive droite de la Petite Meurthe à 502 m. Le ban de Clefcy contient le quartier peuplé de Sondrevile au nord, au confluent de la Meurthe et de la Petite Meurthe, traversé par la D415. Ban-sur-Meurthe était une commune d’habitat totalement dispersé sur la rive gauche de la Petite Meurthe. Dans la vallée, hameaux du Vic à 2,5 km en amont de Clefcy, de Sachemont 1,5 km en amont. À 3 km au sud de Sachemont se visite une scierie à «haut fer» au Lançoir. Elle est juste à la sortie de l’étroit défilé de Straiture, scié par la Petit Meurthe et connu pour ses vieux épicéas. La D73 emprunte la vallée et le défilé et donne à la fois accès au Grand Valtin à l’est et au col de Surceneux à l’ouest (810 m), qui mène à Xonrupt-Longermer et Gérardmer. Les hauteurs aux environs avoisinent 1 000 m et sont protégées par des réserves naturelles. Au sud-est, le Grand Valtin, équipé en station de sports d’hiver avec remontées mécaniques, occupe un haut bassin aux sources de la Petite Meurthe, vers 850 m, où se dispersent ses maisons. Les hauteurs avoisinantes culminent à 1 141 m au nord au chaume de Sérichamp, à 1 100 m au sud. La population de Clefcy avait décliné de 740 hab. en 1820 à 210 en 1960, celle de Ban-sur-Meurthe de 2 000 hab. (1820) à 430 (1975); mais l’ensemble a regagné 170 hab. depuis 1999. La commune a 330 résidences secondaires, formant 43% du parc de logements.

Gerbépal (610 Forfelets, 1 918 ha dont 1 045 de bois), 19 km au sud de Saint-Dié, est un petit village de montagne sur la route de Saint-Dié à Gérardmer, juste au sud du col du Plafond (620 m) qui est à la limite nord du finage; centre d’accueil de toxicomanes; hébergements de vacances, dont un camping, un chalet du CAES du CNRS (comité d’entreprise du Centre national de la recherche scientifique). La commune s’achève au sud au col de Martimpré (796 m), à la limite de Gérardmer, emprunté par la D8; elle culmine à 1 083 m au SE dans la forêt domaniale de Vologne. La Basse Martimpré est un hameau étoffé à mi-chemin du col.

Corcieux (1 530 Forfelets, 1 740 ha dont 430 de bois), 20 km SSO de Saint-Dié, est un ancien chef-lieu de canton. Le village est dans une petite plaine monoclinale dégagée au pied de la côte du grès vosgien, dans les terrains tendres au contact du massif ancien, et drainée par le Neuné. Il a un collège public, une maison de retraite médicalisée, et, surtout, la grosse fromagerie Marcillat (450 sal.), passée au groupe Lactalis; autocars Ferry (60 sal.). La commune a balisé deux pistes de ski de fond; elle propose un petit hôtel, quatre campings (850 places) dont un de de 700 places. Corcieux avait 1 700 hab. en 1846, 2 000 en 1911; descendue à moins de 1 300 en 1936, sa population est remontée jusqu’à 1 900 en 1982; elle a baissé ensuite, perdant encore 110 hab. après 1999.

Arrentès-de-Corcieux (190 Arrentais, 1 700 ha dont 1 046 de bois), 24 km SSO de Saint-Dié, 4 km au sud de Corcieux, a un finage allongé du nord au sud dans le massif ancien, qui culmine à 965 m à la Tête de Noyemont, et un habitat assez dispersé, avec un semblant de village à 610 m.

Barbey-Seroux (150 hab., 732 ha dont 611 de bois), 27 km SSO de Saint-Dié, a des maisons éparses vers 590 m dans une cuvette drainée par la Corbeline vers la Vologne; camping, site du Champ de Roches. Le finage se termine en pointe au SE vers 847 m au-dessus du versant droit de la Vologne.

Vienville (130 hab., 338 ha), 23 km au SO de Saint-Dié, est 3 km à l’ouest de Corcieux, avec un habitat dispersé dans le vallon du B’Heumey, affluent du Neuné; le hameau principal est celui de Neune (mairie), à l’ouest. Au nord, le relief monte sur la butte du Mont Thiriville (730 m), au pied duquel est le hameau de Thiriville.

La Chapelle-devant-Bruyères (580 hab., 2 023 ha dont 1 000 de bois), 27 km SO de Saint-Dié, 9 km à l’ouest de Corcieux, a son village à 472 m aux abords du Neuné, assorti d’étangs de sablières. Il est dominé au sud par la butte ronde de la Tête de Colimont (703 m). Le finage contient à l’est le gros hameau d’Yvoux sur le B’Heumey, et au NE les grosses buttes du Moyennel-Mont (768 m) et du Cours (725 m), laquelle porte le site de poudingues des Semelles Montagnardes. Une extension du finage au NO va au-delà du Neuné et de la voie ferrée, montant à 704 m au Rocher de l’Ermitage; elle contient une usine textile Toiltech ex-Yeramex (100 sal.) et un camping de luxe (130 places). La commune a 40 hab. de moins qu’en 1999. La mention devant-Bruyères a été ajoutée en 1961.

Les Poulières (260 Polérois, 298 ha dont 131 de bois), 23 km SO de Saint-Dié, est sur la rive droite du Neuné. Le finage contient au NE le hameau de Mengoutte, au nord ceux de la Belle Vue et de Lexipré, au pied d’une barre de grès qui monte à 663 m à la Tête de la Clochette.

Biffontaine (410 Biffontenois, 888 ha dont 478 de bois), 20 km SO de Saint-Dié, a son village au pied des reliefs de grès qui culminent à 629 m à la Croix de Frésimont. Le Neuné coule au sud du finage, où la voie ferrée d’Épinal à Saint-Dié a une gare.

La Houssière (590 Husselets, 1 954 ha dont 1 220 de bois), 18 km SO de Saint-Dié, est dans le couloir entre Vosges gréseuses et Vosges cristallines, que draine le Neuné et où passent la D81 et la voie ferrée vers Épinal. Le relief est marqué au sud par la butte du Mont Thiriville (730 m), tandis qu’au nord le finage se prolonge en queue sur 5 km dans la forêt domaniale de Champ jusqu’à la vallée de la Mortagne, culminant à 698 m au-dessus du Neuné (la Roche du Corbeau) et offrant les sites de la Roche des Fées, de la Pierre de la Guillotine et du col des Huttes. Le finage s’étend aussi vers l’est dans la dépression, où il contient les hameaux de Vanémont (gare) et de la Côte.

Saint-Léonard (1 370 Léonardiens, 1 457 ha dont 859 de bois), 11 km au sud de Saint-Dié sur la rive gauche de la Meurthe, tient une bifurcation ferroviaire et a un atelier de mécanique et outillage diamanté (Sifo Sogecom, 35 sal.) et un supermarché Colruyt (20 sal.). La commune s’étire d’ouest en est, transversalement au relief, surtout à l’ouest de la Meurthe: elle mord sur la côte du grès vosgien, dans la forêt de Champ où elle atteint 701 m; elle n’en est pas moins incluse dans le parc régional des Ballons. La population léonardienne a augmenté de 1954 (860 hab.) à 1982, avant de se stabiliser, et a encore gagné 140 hab. après 1999.

Taintrux (1 580 Taintrusiens, 3 169 ha dont 2 497 de bois), à 9 km SO de Saint-Dié, son bourg dans un petit bassin drainé par le Neurain vers la Meurthe au nord. Le relief est accidenté par les buttes de la côte du grès vosgien et la butte-témoin qui domine Saint-Dié au sud. Au nord, la D420 passe par le col du Haut Jacques (606 m). La commune sert de banlieue résidentielle et de récréation estivale; scierie Mandrey (30 sal.). Sa population augmente depuis le creux de 1968 (860 hab.), et a gagné 180 hab. depuis 1999, mais elle avait dépassé 2 000 hab. entre 1841 et 1876.

Mortagne (170 Mortonnais, 2 220 ha dont 2 111 de bois), 21 km OSO de Saint-Dié, a un finage étendu d’est en ouest sur les reliefs gréseux boisés, sur 11 km à vol d’oiseau entre les vallées parallèles du Mossoux au nord et de la haute Mortagne au sud. La commune comprend plusieurs hameaux à son extrémité occidentale, Bout de Dessus, Bout du Milieu, Mortagne (mairie) et l’Orme. Le finage y atteint la vallée encaissée de la Mortagne qui fixe sa limite occidentale. À l’angle SE, la D420 passe par le col du Haut Jacques (606 m), où la commune a un arboretum et un monument de la Résistance.

Les Rouges-Eaux (90 hab., 590 ha dont 518 de bois), 15 km OSO de Saint-Dié, forme une enclave au dessin très contourné dans la forêt domaniale de Mortagne, au sein même de la commune de Mortagne, à laquelle elle avait été réunie entre 1831 et 1836. Son étrange finage, l’un des plus curieux de France, associe une étroite bande de 3 500 m de long sur la rive droite de la haute Mortagne, large d’à peine 3 m en certains points, et deux fonds de vallons de petits affluents venant du nord, tout juste élargis au NO sur le relief; enfin et surtout, à l’est, un bloc forestier de 460 ha, occupant donc les trois quarts du finage et borné au nord par le vallon de Blanche Fontaine (et deux queues de vallons affluents) que suit la D420 jusqu’au col du Haut Jacques, auquel participe aussi la commune à sa pointe NE.

Bois-de-Champ (110 hab., 1 769 ha dont 1 685 de bois), 17 km OSO de Saint-Dié, est une commune sans village juste au sud des Rouges-Eaux, limitée au nord et au nord-est par la haute Mortagne et montant au sud un peu au-delà de 600 m; l’habitat y est aussi menu que dispersé. La mairie est à Maillefaing tout au nord, en aval des Rouges-Eaux.

Au nord-ouest

Saint-Michel-sur-Meurthe (1 910 Michellois, 1 554 ha dont 677 de bois), est dans la plaine de la Meurthe 6 km au NO de Saint-Dié. L’habitat est assez dispersé, et dominé au sud par la côte du grès vosgien qui dépasse 600 m. Le belvédère des Hauts Champs, où se voit la Roche des Fossés, est au-dessus du gros hameau d’Herbaville et de celui de Sauceray. Le relief est marqué au NO par trois grosses buttes (dont une à Nompatelize). Le quartier habité de Bréhimont est au nord. Une zone industrielle de 30 ha, près de la gare et de l’échangeur de la N59 à quatre voies, contient notamment l’usine Faurecia (plastiques pour automobiles) qui emploie 330 personnes (600 en 2005); machines-outils à main Numalliance (160 sal.), menuiserie métallique VD (45 sal.). Le nom de la commune a été complété en 1880; elle avait eu 1 540 hab. en 1866; sa population a crû depuis 1954 (1 200 hab.) mais a baissé de 80 hab. depuis 1999.

Nompatelize (560 Norpadiens, 691 ha dont 167 de bois), 11 km NO de Saint-Dié, a son village au NO de Saint-Michel à 4 km de la Meurthe sur la D32. Au sud se dresse la butte du Petit Jumeau (521 m), voisine du Grand Jumeau de Saint-Michel (556 m), qui dominent le hameau des Feignes. Le curieux nom du village viendrait du patronyme Norpert suivi d’«église» (jadis Norpardi ecclesiae, Norpat-église).

La Bourgonce (920 Bourgonçois, 1 656 ha dont 1 286 de bois), 12 km ONO de Saint-Dié, a un habitat dispersé aussi, dominé par les hauteurs des grès vosgiens qui montent à 609 m et portent la forêt domaniale du Ban d’Étival. La population a augmenté de 200 hab. depuis 1999.

La Salle (400 hab., 471 ha dont 291 de bois), 12 km ONO de Saint-Dié, est au nord de La Bourgonce et à l’ouest de Nompatelize sur la D32. Le relief atteint 527 m à l’ouest; +90 hab. après 1999.

Saint-Remy (530 Saint-Rémois, 1 225 ha dont 803 de bois), 15 km NO de Saint-Dié, éparpille ses habitations au bas des reliefs de la côte de grès (524 m à l’ouest) qui porte une part de la forêt domaniale du Ban d’Étival.

La Voivre (700 hab., 586 ha dont 164 de bois), 7 km NNO de Saint-Dié, étire son village jusqu’au hameau de la Hollande au nord, sur la partie droite de la vallée de la Meurthe le long de l’ancienne N59, à présent doublée à l’ouest sous forme de voie rapide. Le finage, borné par d’anciens cours de la Meurthe à l’ouest, s’étend un peu à l’est dans les bois; au NO, la Hure conflue ave la Meurthe. Au sud, échangeur de la N59 avec la D32. La commune a 50 hab. de plus qu’en 1999.

Hurbache (330 Hurbachois, 993 ha dont 605 de bois), 9 km au NNO de Saint-Dié, a son village au bord de la Hure au NE de La Voivre. Au sud, le finage monte à 579 m au camp celtique de la Bure, partagé avec Saint-Dié; il est limité au nord par le tracé d’une voie romaine de crête; +40 hab. depuis 1999.

Denipaire (250 Denipairiens, 702 ha dont 340 de bois), 9 km au nord de Saint-Dié, est à l’est d’Hurbache sur la Hure; atelier d’emballages en bois Hurembal (20 sal.).

Saint-Jean-d’Ormont (120 Ormontais, 529 ha dont 303 de bois) est à 8 km NNE de Saint-Dié sur la Hure.

Ban-de-Sapt (360 Saptésiens, 2 266 ha dont 1 407 de bois), 11 km NE de Saint-Dié, a reçu une nécropole nationale témoignant des durs combats de 1914-1918, et propose toutes sortes de bruyères dans un jardin des Callunes. L’habitat se disperse en plusieurs hameaux: Launois (mairie et école) au centre, la Fontenelle (camping) au NO, Laître au nord, le Rouaux au NE, Nayemont à l’est, le Fraiteux au SE, Gemainfaing au sud. Le relief monte à l’Ormont (874 m, anciens forts) au sud. Tout à l’est, Ban-de-Sapt partage avec La Grande-Fosse un arboretum au col du Las (702 m).

Ménil-de-Senones (140 hab., 722 ha dont 503 de bois), 17 km NNE de Saint-Dié, a son village sur un replat à 3 km SE de Senones; dominé à l’est par la grosse butte ronde de la Côte d’Ortomont, Ortomont étant un petit hameau à la limite orientale du finage.

Châtas (48 hab., 555 ha dont 388 de bois), 16 km NE de Saint-Dié, a son petit village dans un vallon à 557 m, 8 km au SE de Senones. Le relief atteint 810 m au SE au Haut de Belfays. À l’est sur la crête ont été dressées cinq des dix éoliennes du parc de Belfays (EDF) dont les autres sont sur les territoires de La Grande-Fosse et de Saales (Alsace).

Grandrupt (79 hab., 634 ha dont 511 de bois), 20 km NE de Saint-Dié, limitrophe du Bas-Rhin, est dans un profond vallon à 512 m, 9 km ESE de Senones; mais la mairie est tout à l’est, juste au bord du village de Saint-Stail.

Saint-Stail (73 Stéphanois, 621 ha dont 538 de bois), 21 km NE de Saint-Dié, jouxte Grandrupt à l’est dans le même vallon. Le finage, limitrophe du Bas-Rhin, monte à 809 m à la limite de l’Alsace, où sont deux éoliennes de la commune de Saales.

Le Vermont (70 Vermontois, 441 ha dont 370 de bois), 22 km NE de Saint-Dié, a son petit village à 580 m; petit hameau de Voé à l’est. Le finage atteint au NE la limite de l’Alsace sur la grosse butte de Houdimont (817 m).

Le Puid (110 Piédestains, 541 ha dont 426 de bois), 23 km NNE de Saint-Dié, prolonge vers l’ouest les maisons du Vermont, 6 km à l’est de Senones, à 580 m.

Vieux-Moulin (320 hab., 389 ha dont 200 de bois), 1 km NNE de Saint-Dié, est juste à l’est de Senones.

La Petite-Raon (760 Petit-Raonnais, 909 ha dont 589 de bois), 22 km NNE de Saint-Dié, est à 2 km NE de Senones au confluent du Rabodeau et du Bouchard, sur la D424 qui va vers Saulxures et Schirmeck par le col du Hantz. Le relief monte à 746 m au NO à la Roche d’Anteux, dans la forêt domaniale du Val de Senones.

Le Mont (51 Montois, 401 ha dont 315 de bois), 25 km NNE de Saint-Dié, est sur le versant gauche du Bouze, dominé par la butte de la Côte du Mont (725 m). Au sud, la D424 borde le cours du Bouchard.

Le Saulcy (340 Salcyniens, 983 ha dont 747 de bois), 26 km NNE de Saint-Dié, a son village sur la rive droite du Bouchard, à l’extrémité occidentale de son finage. Celui-ci contient au NE le hameau de Harcholet, à l’est celui de Quieux; il atteint en pointe au NE la limite de l’Alsace. où il monte à 876 m à la Boulée. Le château de Belval, construit pour un industriel au 19e s. dans un style néo-renaissance, abrite une colonie de vacances

Belval (180 hab., 684 ha dont 547 de bois), 27 km NE de Saint-Dié, limitrophe de l’Alsace, est le dernier village (à 467 m) sur la route du col de Hantz (640 m), qui permet de passer dans la vallée de la Bruche. Le col est dominé au nord par le sommet du Palais (905 m), au sud par le Houdimont (817 m). Le village est au bord du Bouchard, qui a sa source dans la commune sous le col de Hantz.

Moussey (610 Mousséens, 2 920 ha dont 2 673 de bois), 25 km NNE de Saint-Dié, 6 km au NE de Senones, limitrophe de l’Alsace, a son village au bord du Rabodeau. C’est la commune la plus montagnarde et la plus forestière de l’intercommunalité de Saint-Dié, dans la mesure où son vaste ban s’avance loin en direction du Donon, atteignant 899 m à la Corbeille à sa pointe nord, 918 m aux Blanches Roches et 936 m aux Hautes Relevées sur la crête orientale. La route du Donon franchit la crête au col de Praye à 785 m; le refuge de Praye y soutient la pratique du ski de fond; sentier botanique à partir du village. Moussey fut un centre d’industrie textile; les dernières usines, à la famille Laederer, ont été reprises par TSA Inox (Techniques de soudure appliquées) qui emploie 70 salariés, d’une part au travail de l’inox, de l’autre à la fabrication de housses, sacs et vêtements de protection en plastique; en outre, la scierie Lemaire emploie 40 personnes. La commune a perdu 150 hab. depuis 1999.

Celles-sur-Plaine (810 Cellois, 2 009 ha dont 1 725 de bois), 27 km NNE de Saint-Dié à une douzaine de kilomètres de Raon-l’Étape, limitrophe de la Meurthe-et-Moselle, a un lac de barrage sur la Plaine, avec base de loisirs, partagé avec Pierre-Percée; à l’est du finage, la crête monte à 837 m à la Tête du Coquin (panorama). La commune a un hôtel, un camping (175 places) et un quart de résidences secondaires. Au bord de la Plaine, à la Hallière, une scierie a été transformée en écomusée avec haut fer.

Allarmont (210 Hilarismontais, 1 321 ha dont 1 235 de bois), limitrophe de la Meurthe-et-Moselle à 33 km NE de Saint-Dié et 6 km au NE de Celles dans la même vallée de la Plaine, jouxte Bionville (Meurthe-et-Moselle), qui est en face sur la rive droite. Le finage atteint 805 m au sud au Noir Brocard.

Vexaincourt (220 hab., 1 138 ha dont 1 074 de bois), 36 km NE de Saint-Dié, limitrophe de la Meurthe-et-Moselle et de l’Alsace, est 9 km en amont de Celles sur la rive gauche de la Plaine. Le finage monte vers l’est jusqu’au sommet de la Corbeille (899 m) et cache près de la crête le joli lac circulaire de la Maix, à 663 m. La commune a gagné 50 hab. après 1999.

Luvigny (120 hab., 394 ha dont 352 de bois), 38 km NE de Saint-Dié, limitrophe de la Meurthe-et-Moselle, et de l’Alsace, est 2 km en amont de Vexaincourt sur la rive gauche de la Plaine à 400 m et sur la route du Donon. Le petit finage atteint 809 m à l’angle SE.

Raon-sur-Plaine (150 Raonnais, 354 ha dont 298 de bois), 40 km NE de Saint-Dié à 430 m, est la dernière commune du département des Vosges sur la route du Donon, limitrophe de la Meurthe-et-Moselle et de l’Alsace. Le finage monte à 747 m en pointe au SE à la Haute Abbaye.

Trois communes de Meurthe-et-Moselle sont membres de l’agglomération de Saint-Dié, toutes trois sur la rive droite de la Plaine.

Raon-lès-Leau (37 hab., 131 ha), 41 km NE de Saint-Dié, a son village face à Raon-sur Plaine, doté d’un très petit finage qui s’avance en Alsace dans la commune de Grandfontaine.

Bionville (120 Bionvillois, 1 214 ha dont 1 013 de bois) est face à Allarmont, 34 km NNE de Saint-Dié; son territoire est surtout occupé par le puissant front de côte du grès vosgien, qui monte à 720 m au NE, au-delà du roc du Taurupt. À l’ouest, hameau des Noires Colas.

Pierre-Percée (94 hab., 993 ha dont 894 de bois), 28 km NNE de Saint-Dié est un petit village perché sur le revers du plateau de grès, sous le château de Salm. Son paysage a été bouleversé par la création du barrage du Vieux Pré, partagé avec Pexonne, et dont l’exutoire se dirige vers la Plaine; son plan d’eau, ou lac de la Pierre-Percée, très ramifié, occupe 350 ha, permettant de nombreuses activités nautiques. Le territoire communal descend sur le front de côte du grès jusqu’à la rive droite de la Plaine, et partage ainsi avec Celles-sur-Plaine le lac de la Plaine, équipé d’une base de loisirs et d’un camping en amont. Au nord, le finage monte à 521 m à la grotte des Poilus; la D992 y franchit le col de la Chapelotte (446 m) reliant Badonviller et Lunéville à la vallée de la Plaine et au Donon.; sur la presqu’île du château de Salm, monument au 36e régiment d’infanterie


Anould

(3 430 Aulnois, 2 423 ha dont 1 013 de bois) est une commune des Vosges dans la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, 12 km au sud de Saint-Dié, à 458 m. La ville est au bord de la Meurthe, au carrefour des voies vers Saint-Dié, le col du Bonhomme et Gérardmer. L’habitat est dispersé dans tout le finage en nombreux hameaux; la mairie est sur la route de Gérardmer (D8), au pied d’une motte ecclésiale avec cimetière. Au nord et à l’est, la vallée de la Meurthe est suivie par la D415 et a attiré de nombreuses habitations. Au SE, le belvédère de la Roche du Sphinx monte à 589 m, avec site de loisirs, sentier botanique et camping. Le relief s’élève à 937m à la pointe SE du finage (la Roche des Fées).

L’usine principale était la papeterie du Souche (280 salariés en 2005), jadis au groupe Aussédat-Rey, passée à l’états-unien International Paper; elle a fermé en 2012. Restent un supermarché U (45 sal.), les travaux publics Colas (65 sal.); musée de la Grange aux Oiseaux. La population communale avait atteint 3 000 hab. en 1876 et a culminé à 3 300 en 1906: abaissée à 2 250 en 1954, elle a augmenté ensuite, gagnant encore 300 hab. depuis 1999.


Étival-Clairefontaine

(2 670 Stivaliens, 2 712 ha dont 1 754 de bois) est une commune des Vosges dans la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, 10 km NNO de Saint-Dié dans la plaine de la Meurthe; belle église romane de grès rose issue de l’ancienne abbaye d’Étival, ferme-musée (début du 20e s.). Au bord de la rivière et près de la gare, au hameau de Clairefontaine, la grande papeterie du groupe de Clairefontaine, spécialiste des cahiers scolaires, emploie 510 personnes; elle fut fondée en 1858 par J.-B. Bichelberger et appartient encore à ses descendants Bichelberger et Nusse, dans un groupe qui possède aussi les marques Exacompta et Quo Vadis et emploie au total 3 500 personnes.

Au nord, l’horizon est fermé par le défilé des Châtelles, emprunté par la Meurthe et partagé avec Moyenmoutier, qui tranche la grande côte du grès vosgien; à l’entrée, la haute butte de la Pierre d’Appel fut un oppidum gaulois. Étival a aussi un négoce de matériaux de construction et bois (Derrey, 60 sal.), la maçonnerie Déobat (90 sal.) et quelques ateliers. Le nom était Étival simplement jusqu’en 1923; la population communale est assez stable depuis 1876; elle a culminé à 2 800 hab. en 1906.


Fraize

(2 900 Fraxiniens, 1 559 ha dont 661 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Vosges, 20 km au SE de Saint-Dié, et dans la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, au bord de la Meurthe à 507 m; le nom vient du frêne. Le bourg a un collège public, un hôpital local, un centre d’aide par le travail; usine de pièces plastiques pour filtres d’automobiles Sogefi Air devenue Fragola (120 sal.) et plastiques VIP (30 sal.), Intermarché (35 sal.) et Carrefour (20 sal.); verger-conservatoire, classe-musée de l’école Jules Ferry.

La commune s’étire jusqu’à la crête des Vosges dans un vallon affluent de la Meurthe, atteignant 1 128 m au Rosberg. La population communale était de 2 500 hab. en 1831, 4 300 en 1911; elle a diminué depuis 1962 (3 600 hab.), perdant encore 130 hab. après.1999. Fraize a un camping, et plus de 200 résidences secondaires (12% des logements).


Moyenmoutier

(3 200 Médianimonastériens, 3 421 ha dont 2 177 de bois) est une commune des Vosges dans l’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, 15 km NNO de Saint-Dié. La ville est au bord du Rabodeau, dominée par la grande côte du grès vosgien, qui monte à 548 m à la Haute Pierre, où fut jadis un château seigneurial dont il ne reste rien, et culmine à 641 m à la Haute Murée où est la Roche de la Balance. La commune atteint au nord-ouest le défilé des Châtelles, qu’emprunte la Meurthe en tranchant le relief de côte; le village de Saint-Blaise, qui est dans la commune de Moyenmoutier juste en aval du confluent du Rabodeau, commande l’entrée du défilé.

La ville est née d’une abbaye bénédictine fondée en 671, peu après Senones et Étival ses voisines; l’abbaye eut une grande réputation comme centre intellectuel au 18e siècle, puis devint une usine textile; il en reste de grands bâtiments, et une vaste église baroque du 18e s. L’habitat s’est éparpillé tout le long du bas du versant droit du Rabodeau, suivi par la D424. Au sud, le finage est borné par une ancienne voie romaine et inclut le hameau du Paire. Moyenmoutier n’a plus que de petits établissements diversifiés; un centre éducatif renforcé. Le nombre d’habitants est resté assez stable depuis 1985, il a baissé de 190 hab. après 1999.


Raon-l’Étape

(6 440 Raonnais, 2 371 ha dont 1 409 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département des Vosges dans l’arrondissement de Saint-Dié, 24 km au NO de celle-ci et dans la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges. Le nom, d’origine médiévale, signifie «le confluent du péage» (de rua, et la tappe): la ville est dans la vallée de la Meurthe, au confluent de la Plaine et juste en aval d’un défilé. La prononciation, Ran à l’ancienne, est devenue Ra-on au 20e siècle. Quoique très affectée par les combats en 1914 et 1944, la commune se distingue par son hôtel de ville du 17e siècle à arcades et ses halles. Elle bénéficie d’un lycée professionnel et d’un collège publics, d’un hôpital local, d’un centre Leclerc (130 sal.) et figure parmi les «stations vertes de vacances», mais n’a que deux petits hôtels. Sa population a presque doublé en 1946 en intégrant Neuveville-lès-Raon, qui avait 3 000 hab.; elle a culminé à 7 700 hab. en 1975 et a ensuite diminué, perdant encore 500 hab. après 1999.

La base industrielle fut étoffée, notamment dans la papeterie, mais a été très réduite. Se signalent les plastiques Platex (30 sal.), les outillages Ecolor (20 sal.) et Atelco (30 sal.), l’électronique ARE (20 sal.), la papeterie RCR (30 sal.); sables et graviers des Carrières de l’Est (60 sal.). Un centre d’appels Transcom-Tele 2 (groupe suédois Kinnevik), ouvert en 1999 dans des bâtiments construits à cette fin par la municipalité et qui occupait 270 personnes, a disparu en 2013 après liquidation de la société.

Le nouveau canton de Raon-l’Étape a 40 communes et 23 900 hab.


Saint-Dié-des-Vosges

(20 250 Déodatiens, 4 615 ha dont 2 326 de bois) est une sous-préfecture du département des Vosges, au bord de la Meurthe. Le nom était Saint-Dié jusqu’en 1999, date à laquelle il a été officiellement complété à des fins publicitaires. La ville est à la sortie du massif cristallin, dominée au nord par la butte-témoin de l’Ormont (901 m, panorama), au sud par celle du Kemberg (761 m), tandis que la grande côte des grès apparaît à l’ouest de la ville dans le massif de la Madeleine (659 m).

Saint-Dié est issue d’une abbaye bénédictine de 689 dédiée à Déodat, dont le nom a été contracté en Dié. Elle fut à la fin du 15e siècle le siège d’un Gymnasium Vogesiense, porté sur la connaissance du monde et la cartographie et animé par Vautrin Lud, Mathias Ringmann et Martin Waldseemüller; ils fondèrent une imprimerie vers 1495 d’où sortit en 1507 une introduction à la Cosmographie de Ptolémée, où figurait pour la première fois le nom America pour désigner le nouveau continent récemment «découvert». La municipalité s’est inspirée de ce précédent pour créer à Saint-Dié le premier et encore le seul festival international de géographie existant au monde, qui se tient en octobre depuis 1990 et attribue notamment le prix Vautrin-Lud. Saint-Dié est aussi le lieu natal de Jules Ferry (1832-1893).

La ville, détruite en 1944, avait cependant conservé des éléments de son ancienne cathédrale de grès, dont la façade du 18e s., et le cloître des 15e-16e s. L’ensemble monumental et urbain a été intelligemment reconstruit et le centre-ville, traversé par la Meurthe, est aéré et bien équipé. Il s’est orné de la tour de la Liberté, venue des jardins du Trianon de Paris où elle avait été installée pour le Bicentenaire de la Révolution française. La ville a un grand musée Pierre Noël (peintre, 1903-1981) et une riche bibliothèque, un IUT (nouvelles technologies de l’information et de la communication) et un Institut national supérieur d’ingénierie de la conception (Insic) associé à l’Institut national polytechnique de Nancy, quatre lycées publics, dont un technologique et deux professionnels, deux collèges et un lycée privés, institut médico-éducatif et maison familiale rurale, maison de retraite (L’Âge d’Or, 25 sal.); un centre hospitalier de 213 lits, deux cliniques de 75 et 63 lits dont Cardeo (40 sal.), plusieurs institutions d’accueil et d’insertion et centre d’aide par le travail.

Mais Saint-Dié est aussi une ville industrielle et commerçante, dotée de plusieurs zones d’activités. Les principaux établissements industriels sont ceux de la serrurerie Arvin Meritor (états-unien, 250 sal., jadis Rockwell) qui travaille pour l’automobile, et des tissus métalliques et tôles Gantois (190 sal.). Sont aussi à Saint-Dié les plastiques NP Vosges (100 sal., groupe français Nief); imprimerie Cuny (du groupe CPC, 60 sal., étiquettes), un atelier de confection (Duval, 70 sal.), l’atelier de bijouterie Aurigane (70 sal.). Le secteur tertiaire est représenté par une base logistique d’Intermarché (160 sal.) et un hypermarché Leclerc (220 sal.); installations électriques Sodel (65 sal.), travail temporaire Adecco (150 sal.), Start People (100 sal.), Leader Pal (100), Jules (80), Actua (80), Manpower (80); La Poste (220 sal.).

La ville est desservie par la voie ferrée qui vient de Nancy et se dirige vers Strasbourg par le tunnel de Saales. La N59, mise à quatre voies, contourne la ville par le sud-ouest; elle donne accès à trois traversées des Vosges, par les cols de Saales et du Bonhomme et, entre les deux, par le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines. Deux ensembles de logements sont considérés comme «quartiers prioritaires»: Kellermann au sud-est, l’Orme et Saint-Roch au nord, sur les pentes qui dominent la rive droite de la Meurthe.

Saint-Dié a eu 10 500 hab. en 1866, 23 100 en 1911; la population a culminé à 25 400 hab. en 1975 et diminue depuis; elle se serait abaissée de 3 450 habitants depuis 1999, soit de 15%. L’unité urbaine Insee est donnée pour 41 200 hab., ce qui, avec 16 communes, paraît généreux. L’aire d’attraction aurait 65 200 hab. (47 communes). L’arrondissement a 110 300 hab., 96 communes. Saint-Dié est le siège d’une communauté d’agglomération à son nom (77 communes dont trois en Meurthe-et-Moselle, 75 700 hab.). Deux nouveaux cantons sont à son nom, totalisant 36 communes et 27 900 hab.


Sainte-Marguerite

(2 380 Margaritiens, 555 ha) est une commune du département des Vosges en banlieue sud-est de Saint-Dié, que prolongent ses maisons et ses activités, dans la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges; usine de mécanique pour l’automobile Aries, du groupe Mecaplast de Monaco (180 sal., contre 400 en 2005), plastiques Novares (120 sal.), CD et enregistrements Media IndustryG (55 sal.), menuiserie métallique Laugel et Renouard (60 sal.); négoces de quincaillerie Brajon (65 sal.); hypermarché Cora (210 sal.). La ville n’avait que 400 hab. en 1881 puis sa population a augmenté, passant les 1 000 hab. en 1926, les 2 000 en 1989; elle a gagné 70 hab. après 1999.


Saulcy-sur-Meurthe

(2 380 Salixiens, 1 637 ha dont 692 de bois) est une commune des Vosges dans la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, 6 km au sud de Saint-Dié dans la haute vallée de la Meurthe, sur la route de Fraize et de Gérardmer. Le centre est sur la rive droite de la Meurthe, route et voie ferrée passant à l’ouest; hameaux des Cours et Anozel au NO, Claingoutte au sud; nécropole nationale au SE; grandes sablières et hameau du Pair au nord; zone industrielle de 8 ha, menuiserie et charpentes Weisrock (50sal.), serrurerie et grillages SNEE (45 sal.), maçonnerie Piantanida (40 sal.), ballastières Cantrelle (45 sal.). La population croît depuis 1954 (1 400 hab.) et a gagné 250 hab. après 1999.


Senones

(2 470 Senonais, 1 873 ha dont 1 391 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Vosges dans l’arrondissement de Saint-Dié, dans la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, 28 km au NNE de celle-ci. Le bourg est au bord du Rabodeau, affluent de la Meurthe venant du NE, au pied de la grande côte du grès vosgien, qui monte à 725 m au-dessus de Senones. Il est né d’une abbaye fondée en 640, et dont il reste un cloître et de vastes bâtiments plusieurs fois reconstruits (18e s.), qui ont abrité une usine textile (Dim) jusqu’en 1993, ainsi qu’un agréable jardin municipal. Mais Senones fut aussi le chef-lieu d’une principauté souveraine de Salm, créée en 1751 (et disparue de fait en 1793), ce qui lui a valu deux châteaux successifs dont il reste de grands bâtiments, et des hôtels princiers et bourgeois. Un musée des curiosités de Salm rappelle ce passé; toutefois, le village de Salm est en Alsace, dans la commune vosgienne de Grandfontaine.

La ville a un collège public et un hôpital-maison de retraite, un centre de convalescence (La Louvière, 55 sal.) et une maison de santé spécialisée pour enfants. Un projet Salm2, lancé par des universitaires suisses, vise à établir à Senones un centre d’accueil d’étudiants. Mais la ville a perdu ses dernières usines textiles; reste une métallerie LDA (30 sal., groupe TMA). Un chemin de fer touristique de la vallée du Rabodeau fait le lien avec Étival par Moyenmoutier. Senones a eu 3 000 hab. en 1880 et sa population a connu ensuite deux maxima à 4 700 hab., en 1911 et en 1954, mais elle décline depuis et a perdu 480 hab. après 1999.