Communauté de communes des Hautes-Vosges

Hautes Vosges

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communauté de communes des Vosges, associant 22 communes et 36 300 hab. sur 50 160 ha. Gérardmer (siège), La Bresse, Cornimont, Granges-Aumontzey, Saulxures-sur-Moselotte, Vagney ont plus de 2 000 hab.

Xonrupt-Longemer (1 570 Xonrupéens, 3 071 ha dont 2 302 de bois), 4 km au NE de Gérardmer, a son village vers 720 m, prolongeant l’agglomération de Gérardmer à l’est, dans la haute vallée de la Vologne, qui en sort par la cascade du saut des Cuves. La commune n’existe que depuis 1919, date à laquelle elle a été détachée de Gérardmer; elle avait alors 800 hab.; sa population a augmenté surtout après 1960 mais plafonne depuis 1999.

À l’est, la commune atteint la crête des Vosges au Montabey (1 258 m), sans parvenir tout à fait au sommet du Hohneck. Deux refuges et un jardin d’altitude y encadrent la route des Crêtes. La tête de la vallée est un superbe cirque glaciaire, au creux duquel niche le petit lac circulaire de Retournemer, dont le nom évoque un ancien cul-de-sac et que la route de la Schlucht domine de l’excellent belvédère de la Roche du Diable. En aval, le lac de Longemer est d’une nature différente, moins profond et retenu par une moraine comme celui de Gérardmer; mais il est plus petit (76 ha), plus encaissé et plus haut (737 m); il fut propriété privée jusqu’en 1956; il a aussi sa base de loisirs.

La capacité d’hébergement de Xonrupt est de plus de 6 000 lits, hors résidences secondaires, dont plusieurs villages de vacances. La commune a 650 résidences secondaires, soit la moitié du parc de logements; six hôtels (120 chambres), dont un de luxe (30 chambres), 12 terrains de camping (1 300 places). On sort de Xonrupt-Longemer par plusieurs routes: vers l’aval en direction de Gérardmer, et de Saint-Dié par le col de Martimpré (796 m); vers l’amont principalement par le col de la Schlucht, mais aussi par celui des Faignes (954 m) en direction de La Bresse et par le Collet vers la vallée de la Meurthe et Le Valtin. Du village, on atteint directement le Grand Valtin et la vallée de la Petite Meuse par le col du Surceneux, à 810 m. La commune accueille quelques petites entreprises, surtout de bois et mécanique, dont la scierie Mathieu (25 sal.). Xonrupt-Longemer ne fait pas partie du parc régional des Ballons, qui l’entoure de tous côtés.

Le Valtin (75 Valtinois, 1 964 ha dont 1 338 de bois), 13 km ENE de Gérardmer à 750 m, occupe la partie la plus haute du bassin de la Meurthe proprement dite. Le Valtin partage avec Plainfaing les tourbières et hautes chaumes du Gazon de Faing et la route des Crêtes; au sud, la commune inclut la fin de la montée au col de la Schlucht (1 139 m) qui donne accès à la vallée de Munster et dont les abords sont équipés pour le ski de fond; centre de vacances de l’UFCV, cascade du Rundstein. La moitié des logements sont des résidences secondaires et la commune a aussi deux hôtels (45 chambres). Le relief culmine à 1 258 m à l’extrême SE au Montabey, à 1 288 m au Wurzelstein au SE du village, à 1 303 au Gazon du Faing au NE.

Ventron (850 Véternats, 2 797 ha dont 1 747 de bois), 24 km au sud de Gérardmer, dans la vallée du Ventron, affluent de la Moselotte, a son centre à 630 m. L’habitat se divise en plusieurs hameaux dont le Gros Pré au SE, les Chétys et la Bruyère au sud, le Daval et les Malecostes à l’ouest; musée du textile au village. Le relief atteint au NE le Grand Ventron (1 204 m) et son refuge de la Chaume (1 149m). La crête limitrophe du Haut-Rhin, à l’est, est dans la réserve naturelle nationale du Massif du Ventron (1 647 ha), jusqu’au Felzachkopf (1 161 m) et au col d’Oderen à l’angle SE du finage, que franchit la D43 à 884 m, en direction de Thann. Au sud de la commune, deux cirques glaciaires sont séparés par la crête où est l’Ermitage du Frère Joseph; une station de ski y a télésiège et téléskis sous le Haut du Rouge Gazon (1 108 m), avec un hôtel de 35 salariés. Au Daval, STPF fabrique des vêtements féminins (45 sal.). La commune a 370 résidences secondaires (46% des logements), deux hôtels (95 chambres). Elle a eu plus de 1 400 hab. au milieu du 19e s. et au début du 20s.; puis sa population a décliné jusqu’en 1970, avec quelques oscillations mineures, et a baissé de 150 hab. depuis 1999.

Thiéfosse (600 Kédales, 762 ha dont 277 de bois), 20 km au SO de Gérardmer, en aval de Saulxures à 4 km, et à 430 m, tient le défilé du Crozery, par lequel la Moselotte franchit un verrou glaciaire de la vallée. Le curieux gentilé est très utilisé, mais son origine reste inconnue.

Basse-sur-le-Rupt (890 Bassurois, 1 373 ha dont 426 de bois), 18 km SO de Gérardmer au nord de Thiéfosse et de Saulxures, occupe un petit bassin qui descend vers Vagney et où se dispersent plusieurs hameaux dont le plus peuplé est Planois; elle a un petit hôtel et environ 200 résidences secondaires (un tiers des logements). La commune a gagné 50 hab. depuis 1999. Le ban monte à 1 013 m au Haut du Roc à la limite de celui de Saulxures, et au nord-est à 1 061 m au Rondfaing, marqué par la Pierre des Quatre Communes, où se rejoignent en effet les limites des finages de La Bresse, Cornimont, Basse-sur-le-Rupt et Rochesson.

Gerbamont (370 Gerbamontois, 969 ha dont 392 de bois), 14 km SO de Gérardmer est une autre commune d’habitat dispersé à l’est de Vagney, dans la dépression que draine le Bouchet. Le principal habitat est le hameau de Lejole et le finage monte à 1008 m à la Piquante Pierre et à 1 028 m à la Roche Saint-Jacques. La population s’est accrue de 50 hab. après 1999.

Rochesson (710 Rochenats, 2 149 ha dont 1 473 de bois, à 540 m), «station verte de vacances», 10 km SO de Gérardmer, occupe la vallée du Bouchot qui mène à Gérardmer par le col du Haut de la Côte, et englobe la forêt domaniale de Noiregoutte; elle n’a pas d’équipement hôtelier mais compte près de 200 résidences secondaires sur 500 logements; elle a crû de 40 hab. depuis 1999.

Sapois (650 Sapoisiens, 1 689 ha dont 637 de bois), 13 km SO de Gérardmer au NE de Vagney à 455 m, est sur le Bouchot mais à l’aval du Saut du Bouchot, par lequel le cours d’eau change de vallée. Son ban occupe la vallée du Menaurupt, que suit une petite route vers Gérardmer, et dominée au nord par plateau du Haut du Tot, équipé pour le ski de fond et où s’étend une réserve biologique. Le Haut du Tot est un hameau fréquenté; juste à l’est au-dessus de Menaurupt, le site de la Sotière comprend une base de vol libre, la grotte de la Chambre du Loup et la Falaise de Lyris, montant à 970 m.

Le Syndicat (1 930 hab., 1 829 ha dont 997 de bois,) 19 km OSO de Gérardmer, est dans une petite plaine de la Moselotte au croisement des D417 et 43, juste à l’est de Saint-Amé et au nord de Vagney. Son territoire est très allongé sur le versant gauche de la Cleurie jusqu’à la hauteur de la Forge, incluant le hameau de Julienrupt sur la D417 qui suit la rivière. Son nom, qui date de 1868 et fut d’abord Le Syndicat de Saint-Amé, vient de la réunion de plusieurs anciennes paroisses dont les principales sont Bréhavillers, à l’est de Saint-Amé sur la rive droite de la Moselotte près du confluent de la Cleurie, où est la mairie; Peccavillers au sud-ouest sur la rive gauche de la Moselle face à Saint-Amé, dominée par le gros relief du Bois du Bélier; Nol au SE sur la rive gauche de la Moselotte, face à Vagney. Le long de la Cleurie au nord, se distinguent les quartiers de Bémont et, 4 km au-delà, de Julienrupt.

Le Syndicat est un petit centre industriel, qui a subi des fermetures, dont en 2007 celle d’une usine groupe SEB (fours et grille-pain, 400 sal.) et la lingerie de Julienrupt; restent la fabrique d’outillage à main Rapid (agrafeuses, 90 sal., groupe suédois Isaberg), charpente et menuiserie Ossabois (55 sal.), maçonnerie Delaitre (35 sal.), matériaux pour terre émaillée Fertil (35 sal.); transports Roillon (170 sal.), Rochatte (30 sal.) et Grand Est (25 sal.). Un musée de géologie Terrae Genesis est à Peccavillers sur le site de l’ancienne société Mondial Granit. La population a lentement augmenté depuis le millier d’habitants du 19e siècle, et a gagné 90 hab. après 1999.

Cleurie (660 Cleurisiens, 1 104 ha dont 776 de bois), 18 km OSO de Gérardmer, 11 km au NE de Remiremont, en amont de Saint-Ame et face au Syndicat, occupe le versant droit de la Cleurie; atelier d’électronique Asteelflash (100 sal.); une petite route vers le NO mène à Éloyes par le col du Singe à 722 m, à travers la forêt de Fossard. Cleurie a perdu 40 hab. après 1999.

La Forge (540 Forgerons, 472 ha), 14 km OSO de Gérardmer est en amont de Cleurie à 3 km SO du Tholy et dominée par l’escarpement du grès, qui monte à plus de 800 m.

Le Tholy (1 610 Cafrancs, 3 076 ha dont 1 746 de bois), 11 km à l’ouest de Gérardmer 6 km en amont de Cleurie à la bifurcation de la route de Gérardmer vers Épinal (D11) et vers Remiremont (D417), se signale par une grosse fromagerie du groupe Bongrain (BG, 270 sal.) Avec 4 hôtels (70 chambres), un camping de luxe (35 places) et 370 résidences secondaires (34% des logements), elle fait également figure de centre de tourisme. Son territoire monte à 827 m au nord (l’Omont), à 892 au SE près du ban de Gérardmer; site du Trou d’Enfer dans un vallon à la limite NE du finage. La population communale est assez stable depuis 1962; elle était du même niveau au 19e s., et a connu un creux vers 1 200 hab. entre les deux dernières guerres. La route d’Épinal passe par le col de Bonnefontaine (672 m).

Tendon (520 Todas, 2 185 ha dont 1 228 de bois), 18 km ONO de Gérardmer, est dans un vallon affluent du Barba, le Scouet, emprunté par la D11 et remarquable par deux jolis sites de cascades sur le Scouet, sous-affluent de la Vologne par le Barba. Le finage atteint au nord le confluent Scouet-Barba. La commune a gagné 60 hab. depuis 1999.

Rehaupal (210 hab., 472 ha dont 172 de bois), 15 km ONO de Gérardmer, est dans la vallée encaissée du Barba.

Champdray (190 Chandeley, 949 ha dont 402 de bois), 16 km NO de Gérardmer, est un village du plateau à 709 m.

Liézey (300 Pouhas, 1 327 ha dont 660 de bois), 10 km ONO de Gérardmer à 750 m, est dans un vallon derrière la crête boisée du Rougimont. La commune a été formée en 1836 à partir de Gérardmer et de Granges-sur-Vologne; elle avait alors 820 hab. et sa population s’était abaissée jusqu’à 170 hab. en 1970.


Bresse (La)

(4 300 Bressauds, 5 794 ha dont 3 105 de bois) est une commune du département des Vosges dans la communauté des Hautes Vosges, 13 km au sud de Gérardmer, dans la haute vallée de la Moselotte à 635 m. La Bresse est devenue le second centre touristique des Vosges après Gérardmer, surtout grâce aux sports d’hiver, et a autant de résidences secondaires qu’elle (1 300). Le ban communal occupe tout le haut bassin de la Moselotte, divisé en deux vallées, celle de Chajoux et celle de la Moselotte, dite aussi de Vologne.

La première est égayée par les petits lacs de barrage de Ténine et de Lispach, et propose le domaine skiable de Lispach, qui comporte 6 pistes de ski alpin et un vaste ensemble de ski nordique (50 km de pistes); la route de La Bresse à Gérardmer par le col de la Grosse Pierre (953 m) emprunte la basse vallée de Chajoux. La seconde vallée est beaucoup plus ample et plus boisée. Elle est dominée par la crête vosgienne entre le Hohneck au nord (1 362 m) et le Rainkopf au sud (1 305 m), en passant par le Kastelberg (1 346 m). Elle est embellie par le lac de barrage de la Lande au pied du Hohneck, par le lac rond de Blanchemer au fond d’un cirque glaciaire sous le Rainkopf.

La crête est longée par la route des Crêtes, qui passe du versant alsacien au versant lorrain juste au Rainkopf, et d’où l’on peut accéder au sommet du Hohneck (vaste panorama et table d’orientation); des chalets-refuges et le jardin alpin du Haut Chitelet sont près du Hohneck. La route de la vallée permet de rejoindre la haute Vologne et le lac de Longemer par le col des Faignes (955 m). Tout cet ensemble forme aussi la station de ski du Hohneck, la première du Nord-Est de la France, disposant de 36 pistes sur 220 ha, et de 34 remontées mécaniques; elle est organisée depuis 1967 par le groupe Labellemontagne ex-Rémy-Loisirs, qui s’occupe aussi de la station de la Schlucht juste au nord; emploie 75 sal. aux téléphériques et 55 à l’hôtellerie, le restaurant le Slalom 30 sal.

Au sud-ouest de la station, a été délimitée la réserve naturelle de la tourbière de Machey, où la Ronde Tête domine la profonde vallée alsacienne de la Thur; le col de Bramont (956 m) permet de descendre dans celle-ci au prix de nombreux lacets. Vers l’ouest, l’ubac forestier de la Moselotte est accidenté par le cirque qu’occupe à 886 m le beau lac des Corbeaux; un peu plus loin, autour du col du Brabant qui donne accès au Rupt du Rau (Cornimont), a été aménagée la troisième station de ski de La Bresse, dotée de 4 pistes et 3 remontées mécaniques.

La ville elle-même a été détruite en 1944, et assez largement reconstruite. Elle a un collège public et un privé, trois maisons de retraite; maison des loisirs et de la culture, centre culturel et social Camille Claudel, musée du granite. Un festival annuel international de la sculpture sur bois est organisé en hommage à Camille Claudel, dont la famille était de La Bresse. La Bresse a eu 3 000 hab. en 1836, 4 000 en 1861, 5 000 en 1906 et sa population a culminé à 5 400 hab. en 1975; elle a perdu 790 hab. depuis 1999 

La Bresse a 2 000 résidences secondaires (46% des logements), 11 hôtels (280 chambres) et trois campings (270 places) dont un de luxe (130 places). Les entreprises sont nombreuses. Les tissus Gisèle emploient 70 personnes (250 en 2005). Les Zelles (fenêtres en plastique, groupe Lapeyre) ont 120 salariés, plus un atelier à Cornimont; graniterie Petitjean (70 sal.), chalets et maisons de bois Poirot (25 sal.), menuiserie métallique SNM Alu Industrie (45 sal.); nettoyage et reconditionnement de gants, chaussures et vêtements de sécurité Initial BTB (55 sal.); supermarché U (40 sal.), transports Steff (40 sal.) et Crozier (40 sal.). La firme Prysmian (ex-Pirelli, sous le contrôle de Goldmann Sachs) employait 65 personnes à des câblages électriques après une forte réduction d’effectifs mis a recentré sa production sur le site de Cornimont.

Le nouveau canton de La Bresse a 15 communes et 22 500 hab.


Cornimont

(3 230 Counehets, 4 023 ha dont 2 462 de bois) est une commune des Vosges dans la communauté des Hautes Vosges, 21 km au SSO de Gérardmer, sur la D486, à 510 m dans la vallée de la Moselotte, où confluent de l’est le Rupt de Rau et du sud-est le Ventron. Prysman ex-Eurelectric (180 sal., groupe Pirelli) fabrique des fils et câbles électriques); fenêtres en plastique Les Zelles (70 sal.), menuiserie locale acquise en 1994 par le groupe Lapeyre; travaux publics Molinari (35 sal.); musée des Mille et une racines (curiosités), supérette; mais les ateliers du textile ont fermé.

Le ban communal se divise en trois unités: au nord, la vallée de la Moselotte vers La Bresse; au sud, la petite vallée où se tient le village du Travexin et qui mène au Thillot par le col des Fenesses; à l’est le large bassin du Rupt du Rau, qui descend de la crête des Vosges entre le Grand Ventron (1 204 m) au sud et l’Altenberg (1 196) au nord. La crête est dans la réserve naturelle du massif du Ventron; un refuge se tient dans la vallée, le village de Xoulces est au NE de Cornimont. Cornimont a un collège public, un hôpital rural, 250 résidences secondaires (13% des logements), un petit hôtel, un camping de 60 places. La population communale avait déjà dépassé 4 000 hab. en 1861; elle est montée jusqu’à 8 600 en 1911 puis, après un déclin à 4 600 en 1931, a retrouvé plus de 5 000 hab. de 1960 à 1975; elle baisse depuis et a perdu 730 hab. depuis 1999.


Gérardmer

(8 430 Géromois, 5 478 ha dont 3 721 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Vosges dans l’arrondissement de Saint-Dié, 35 km au sud de celle-ci. On prononce «gérardmé», l’origine du nom faisant référence à un meix, non à une «mer» (lac); l’explication ne vaut pas pour Longemer et Retournemer, qui se prononcent comme la mer… La ville, reconstruite après 1944, est dans un site très remarquable du massif ancien, où les glaces descendant du Hohneck pouvaient prendre deux directions, vers la vallée de la Vologne au nord-ouest, vers celle de la Cleurie à l’ouest. Le lac de Gérardmer est retenu derrière un barrage morainique; il a 36 m de profondeur, 2 200 m de long et 500 à 600 m de large, son plan d’eau est à 600 m d’altitude et mesure 115 ha; il est équipé d’une base de loisirs.

La commune englobe au nord le début des gorges de la Vologne, au sud-est le site de sports d’hiver de la Mauselaine, équipé de remontées mécaniques et d’une tyrolienne. La station de Gérardmer-Xonrupt totalise 20 pistes de ski alpin (40 km), 13 remontées mécaniques et 30 km de pistes de ski nordique. Le relief monte à 1 141 m au-dessus de celle-ci. La route vers La Bresse doit franchir les cols du Haut de la Côte (709 m) et de la Grosse Pierre (953 m), lequel signale la pointe SE de la commune.

Gérardmer a un centre hospitalier de 80 lits, un collège et un lycée publics, plus un lycée hôtelier et un lycée professionnel industriel également public; casino (60 sal.) du groupe Joa, centre de congrès (Espace LAC), festival du film fantastique Fantastic’Arts. Le Grand Hôtel emploie 65 personnes, la société de remontées mécaniques Translac 25. Le «Comité des Promenades», créé en 1875, aurait été le premier office de tourisme apparu en France. Avec plus de 2 000 résidences secondaires (31% des logements), Gérardmer l’emporte sur La Bresse comme première station de loisirs de Lorraine; son équipement hôtelier est supérieur: 26 hôtels (530 chambres) dont deux de luxe mais petits, cinq campings (560 places).

La ville reste cependant un haut lieu de l’industrie textile et surtout du linge de maison: tissages Linvosges (225 sal., contre 370 en 2005), Garnier-Thiébaut (Société de Tissage de Gérardmer, 100 sal.) et François Hans (Blanc des Vosges, 100 sal.). L’ennoblissement textile est représenté par Le Jacquard français (75 sal.), acquis par le groupe de location de linge et blanchisserie Elis; plus P. Dordidant (30 sal.), Parmentelat (30 sal.), Blanchiment de Xonrupt II (30 sal.). Dans d’autres domaines, Gérardmer accueille la SNOP (équipements d’automobiles, 60 sal.), les matériels électriques Préfabat (55 sal.), les charpentes Sogal (45 sal.), un supermarché U (55 sal.).

La commune de Gérardmer était plus étendue au début du 19e s., avant de céder successivement des terres à Liézey (1836) et tout le finage de Xonrupt-Longemer, devenue autonome en 1919. Sa population avait dépassé 5 000 hab. dès 1831 et elle était montée à 10 400 en 1911; réduite à 8 200 hab. en 1954, elle a connu un nouveau sommet à 9 500 en 1975, et perdu des habitants depuis, dont 1 140 depuis 1999. Gérardmer est le siège de la communauté de communes des Hautes Vosges (22 communes, 36 300 hab.). Le nouveau canton de Gérardmer a 16 communes et 24 800 hab.


Granges-Aumontzey

(2 690 hab., 3 301 ha dont 2 088 de bois) est une commune nouvelle de 2016 associant deux anciennes communes (communauté des Hautes Vosges). Granges-sur-Vologne (2 200 Gringeauds, 2 964 ha dont 1 924 de bois) est à 12 km au NO de Gérardmer; «sur Vologne» est une mention obtenue en 1917. Le bourg est à 490 m dans une petite plaine à la sortie de la «vallée des Granges», qui correspond à la vallée glaciaire étroite, profonde et rectiligne des gorges de la Vologne. Le relief culmine à 883 m au sud. La commune, qui est dans le parc régional, a une fonction touristique. Elle n’a pas d’hôtel, et n’a qu’assez peu de résidences secondaires, mais elle offre cinq campings (320 places en tout). La tradition textile est poursuivie par l’ennoblissement textile Garnier Thiébaut (30 sal., à cheval sur Gérardmer), les textiles TGV (Tradition des Vosges, 45 sal.), et à sa manière depuis 2002 par la fabrique de papier de vaisselle jetable Le Nappage (90 sal.). La ville a un collège public, un beau et vaste jardin botanique à Berchigrange, au sud de la commune; des pistes de ski de fond sont tracées. La population a culminé à 3 800 hab. autour de 1900 et décline depuis (-290 hab. après 1999).

Aumontzey (490 Azmontains, 337 ha dont 164 de bois) est sur la Vologne à 3 km en aval de Granges-sur-Vologne, +50 hab. depuis 1999.


Saulxures-sur-Moselotte

(2 620 Saulxurons, 3 187 ha dont 1 999 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Vosges dans l’arrondissement d’Épinal, 48 km au SE de la préfecture à 460 m, dans la communauté des Hautes Vosges. Le nom a été complété en 1867. La ville s’étire en plusieurs quartiers le long de la rive droite de la Moselotte, dans le massif ancien vosgien, face au grand versant raide et boisé de la Tête du Midi (957 m), couvert par les forêts domaniales du Géhant et de Longegoutte. Au nord, le relief est plus accidenté encore et monte à 1 014 m au Haut du Roc, 982 m à la Tête du Saut de part et d’autre du grand vallon du Rupt de Blamont où se faufile une route vers le col des Hayes (888 m). La bourgade dispose d’un lycée professionnel régional et d’un collège de 170 élèves, d’une maison familiale rurale de 115 élèves et propose une maison du Bois, plus une base de loisirs à l’ouest sur le lac de la Moselotte, avec camping, près du hameau annexe des Graviers. Ses entreprises additionnent près de 700 emplois, les principales étant les Filatures et tissages des Vosges (55 sal.) et la scierie Mougenot (45 sal.); installations électriques CEERi (45 sal.), charpentes Charpimo (45 sal.). La population communale a été relativement stable depuis 1850, avec deux maxima à 4 100 en 1856 et 1911, mais elle décline depuis 1968 (3 900 hab.) et a diminué de 670 hab. après 1999 (-20%).


Vagney

(4 030 Voinrauds, 2 491 ha dont 1 372 de bois) est une commune des Vosges à 10 km ESE de Remiremont, dans la communauté des Hautes Vosges, sur la rive droite de la Moselotte au débouché du Menaurupt et de deux routes menant à Gérardmer, tout près du Syndicat. Elle a eu des mines d’argent au 18e siècle. Elle a reçu un collège public et un supermarché Carrefour (65 sal.). Les Tricotages des Vosges, qui fabriquent plus de 8 millions de paires de chaussettes par an sous la marque Bleu Forêt, et qui furent naguère dans le patrimoine de Dim, emploient 150 personnes; constructions Socopa (80 sal.) et chalets Valobois (20 sal.). Vagney s’est instituée «station verte de vacances». La population communale a oscillé entre 3 400 hab. (1856), 2 500 (1921) et le maximum actuel, encore augmenté de 150 hab. après 1999.