Communauté d’agglomération du Val de Fensch

Fensch (Val de)

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communauté d’agglomération de la Moselle, réunissant dix communes et 70 300 hab. sur 8 620 ha. Hayange (siège), Algrange, Fameck, Florange, Knutange, Neufchef, Nilvange, Serémange-Erzange, Uckange ont plus de 2 000 hab.

Ranguevaux (850 Ranguevallois, 1 017 ha dont 744 de bois), est 4 km au sud d’Hayange dans un autre vallon qui échancre le plateau et descend vers Fameck. Ranguevaux mord largement sur la forêt domaniale de Moyeuvre. C’est un ancien pays de tailleurs de pierre, qui fut nommé Rangwall durant l’occupation allemande. Peuplée de 850 hab. avant la guerre, mais 2 800 en 1954, la commune a contribué en 1957 à la formation de Saint-Nicolas-en-Forêt; elle a fusionné avec Hayange en 1971, puis s’en est séparée en 1987; sa population est stable depuis 1962.


Algrange

(6 200 Algrangeois, 696 ha dont 231 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Moselle dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch, 8 km à l’ouest de Thionville. La ville, qui eut quatre mines de fer, dont la dernière a fermé en 1983, s’allonge dans un étroit vallon encaissé juste derrière la Côte de Moselle et donnant au SO sur la vallée de la Fensch. Principalement résidentielle, elle a un collège et un lycée publics, un hôpital gériatrique de 148 lits, issu d’un hôpital minier créé en 1898, et une maison de retraite de 64 lits. Les entreprises sont assez variées mais de petite taille; magasin Super U (70 sal.). La commune avait 400 hab. en 1881 et a crû aussitôt après, passant à 5 000 hab. en 1900 et 9 500 en 1911; sa population a culminé à 10 200 hab. en 1931; elle a diminué sensiblement après 1962, perdant encore 90 hab. après 1999.

Le nouveau canton d’Algrange a 16 communes, 41 100 hab.


Fameck

(14 400 Fameckois, 1 245 ha dont 237 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Moselle, 10 km au SO de Thionville dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch, au pied de la côte que domine la forêt de Moyeuvre et sur le tracé de la N52. Fameck, qui donne à l’est sur Florange et Uckange, est dans le bassin de la Fensch un pôle tertiaire, avec un collège, un lycée général et un lycée professionnel publics; maison de retraite de 60 lits. Une bonne partie de l’habitat forme le quartier prioritaire de Rémelange. La commune avait 1 300 hab. en 1811, 2 500 en 1936 et a culminé à 17 800 hab. en 1975, tout en ayant cédé une partie du territoire à la nouvelle commune de Saint-Nicolas-en-Forêt en 1957; elle a regagné 1 580 hab. depuis 1999.

Daewoo a fermé son usine d’assemblage de postes de télévision, reprise toutefois par Thyssenkrupp, puis Tenneco, qui y emploie encore 50 personnes à l’entreposage d’équipements pour automobiles; métalleries Graff (30 sal.) et TMI (35 sal.); centre commercial Leclerc (330 sal.); publicité Mediapost (50 sal.), transports LTI (65 sal.).

Le nouveau canton de Fameck a 5 communes et 40 700 hab.


Florange

(11 960 Florangeois, 1 318 ha dont 287 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Moselle, 5 km au SO de Thionville, au débouché de la Fensch sur la Moselle, dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch. Il fut Flörchingen pendant la période allemande. Florange reste un point fort de la sidérurgie lorraine, avec l’usine ArcelorMittal (ex-Solac) qui emploie encore 2 170 personnes après une réduction d’activité; ses deux hauts-fourneaux ont été éteints, puis rallumés en 2009, puis éteints à nouveau en 2011 (juin et octobre); s’y ajoutent l’usine des tôles d’ArcelorMittal Packaging (680 sal.) et l’ingénierie Arcelormittal IT Supply (65 sal.), le conseil aux entreprises Arcelor H&E (55 sal.).

À Florange travaillent également des usines qui fournissent l’industrie de l’automobile: Thyssen-Krupp Presta qui produit des colonnes de direction (800 sal.), LMF (Lemforder Metal France, au groupe allemand ZF, 180 sal.) des pièces métalliques, Umicore ex-Delphi Catalyst (États-Unis, 100 sal.) des pots d’échappement; en outre, cellules d’avions Safran Nacelles (170 sal., ex-Hurel-Dubois), métallurgie et mécanique Harsco Metals (120 et 110 sal.), Eclair (45 sal.) et Secometal (45 sal.), traitement de surfaces Nord Chrome (35 sal.). Florange a aussi des entreprises de bâtiment et travaux publics comme Eurovia (140 sal.); nettoyage et manutention Onet (55 sal.); réparations électriques Trescal (50 sal.), informatique ODSI (25 sal.); intérim Proman (80 sal.) et Valo TTI (60 sal.); fourniture de gaz GRDF (55 sal.); transports Transpelor (100 sal.), Lexser (70 sal.), Bourgey-Montreuil Sidérurgie (65 sal.). Les autobus Transfensch (260 sal.) assurent les transports intra-urbains du bassin de la Fensch.

Florange a un Espace culturel la Passerelle, un collège public, plus le complexe socio-éducatif et sportif de Bétange à l’orée de la forêt de Florange, qui subsiste au nord de la commune, entre Terville et Marspich. La commune a eu 1 500 hab. en 1896, 2 600 en 1911; elle est passée à plus de 5 000 en 1931, et a atteint un maximum de 14 300 en 1962, puis a diminué lentement; mais elle a regagné 1 060 hab. depuis 1999.


Hayange

(16 070 Hayangeois, 1 223 ha dont 238 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Moselle, 9 km OSO de Thionville dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch. Le nom vient sans doute d’un «bois enclos», hei, et eut d’abord la forme Heingen; il fut Hayingen pour les Allemands. L’éperon barré du Bois des Chênes a donné des restes de l’Âge du Fer. La ville originelle est dans un profond vallon qui échancre la Côte de Moselle et donne au NE sur la vallée de la Fensch. Elle fut minière dès le Moyen Âge et devint un fief de la famille De Wendel quand celle-ci, venue de Trêves, acheta les hauts fourneaux en 1704. Il lui en reste notamment le premier château De Wendel, de 1720, restauré à plusieurs reprises et jusque dans les années 1930, mais toujours dans le goût du 18e s.; plus le grand château de Tournebride, construit pour un De Wendel en 1906 dans le style «romantique allemand».

La ville fut protégée des bombardements pendant les deux guerres, ce qui a ouvert de nombreuses interrogations sur les relations du sidérurgiste et des belligérants, mais son extension fut un moment bloquée, après la dernière guerre et jusqu’en 1971, par la «zone de fumée» arrêtée par le préfet, qui interdisait la construction dans les parties les plus exposées aux pollutions industrielles. Durant la première moitié du 20e s., elle affirma surtout son rôle de centre de services et de commerce pour le bassin de fer et d’usines de l’ouest de Thionville, qui est son atout principal de nos jours.

Mais son territoire s’est agrandi en 1970 en intégrant à l’est les urbanisations modernes de Saint-Nicolas-en-Forêt, vaste et exemplaire ensemble qui avait entraîné la création d’une commune distincte en 1958, à partir de parcelles de Fameck et de Ranguevaux, sur un étroit éperon dominant la vallée de la Fensch au sud, et les installations de la Sollac alors en plein développement. La population s’y montait à 3 500 hab. en 1963, dans un ensemble d’habitations diversifié selon les revenus et les formes de logements adaptées; elle serait d’environ 1 500 hab. maintenant.

Le ban s’est agrandi encore en 1971 en intégrant Marspich au nord de la Fensch, ce qui lui apportait 8 500 hab. d’un coup, notamment de l’ancienne cité minière Konacker au pied de la Côte, au nord de Nilvange, dont elle est séparée par un grand crassier de déblais; Konacker a un collège public. Hayange avait même intégré aussi Ranguevaux, au sud, mais celle-ci a obtenu de redevenir autonome en 1987.

Hayange a un hôpital de 180 lits et une maison de retraite de 62 lits, un lycée général, un lycée professionnel à Marspich et deux collèges, tous publics. La cité technique des Grands-Bois, créée en 1968, reçoit 750 élèves dans deux lycées professionnel et technique, en chaudronnerie et arts appliqués; Il reste un fond d’industrie, avec la fabrique de rails Saarstahl Rail (410 sal.), rachetée par l’allemand Saarstahl au britannique Liberty Steell, ex-Tata ex-Corus, ex-Sogerail, supermarchés Intermarché (45 sal.), Simply (25 sal.) et Match (25 sal.)

L’autoroute A30 traverse la commune (échangeurs). L’évolution de la population a été marquée par les événements: 4 000 hab. en 1866, 11 500 en 1911, 12 600 en 1930 puis un léger recul; 11 000 hab. en 1962, 19 600 après l’intégration de Saint-Nicolas, et une diminution sensible ensuite; elle a toutefois regagné 610 hab. après 1999. Hayange est le siège de la communauté d’agglomération du Val de Fensch (10 communes, 70 300 hab.).

Le nouveau canton d’Hayange a 9 communes et 41 100 hab.


Knutange

(3 250 Knutangeois, 243 ha dont 160 de bois) est une commune de la Moselle dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch, juste au NO d’Hayange. La ville est dans la vallée de la Fensch et possède quelques bois sur le plateau, au sud-ouest. De 1 400 hab. en 1896, sa population est montée jusqu’à 6 300 en 1926 et diminue depuis; elle a perdu 450 hab. après 1999. C’est une ville d’habitat, sans grande activité industrielle; elle abrite le lycée professionnel régional de la Fensch et un institut médico-éducatif; métallerie Oxyferlec (25 sal.).


Neufchef

(2 640 Neufchefois, 1 672 ha dont 1 160 de bois) est une commune de la Moselle dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch, sur le Pays Haut juste à l’ouest d’Hayange. Elle eut des mines de fer à Haméviller et propose un écomusée des mines de fer de Lorraine, avec parcours souterrain de 1 500 m. La commune n’a atteint 1 000 hab. qu’en 1934 et a culminé à 3 200 en 1975; elle a regagné 130 hab. depuis 1999. Le finage est très boisé, la bourgade est entourée par la forêt domaniale de Moyeuvre.


Nilvange

(4 640 Nilvangeois, 281 ha) est une commune de la Moselle dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch. La ville est dans la vallée de la Fensch, sur la rive gauche face à Knutange, et elle est surtout de résidence ouvrière, au cœur de l’ancien bassin sidérurgique. Elle a un collège public, une entreprise de constructions métalliques FML (25 sal.), et la Lorraine d’agrégats (25 sal.) La population n’était que de 300 hab. en 1866, 780 en 1896; elle est brusquement passée à 3 300 en 1901 et a culminé à 9 300 en 1962; elle poursuit sa décroissance, perdant 700 hab. depuis 1999.


Serémange-Erzange

(4 280 Sérémangeois et Ermangeois, 375 ha) est une commune de la Moselle dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch juste à l’est d’Hayange dans la vallée encaissée de la Fensch. La commune a vécu en partie au rythme de l’aciérie Sollac, assortie d’une cokerie, qui y occupait une vaste étendue mais qui a fini de fermer en 2003; établissement de l’Adapei pour enfants handicapés. Sérémange et Erzange ont fusionné en 1930; la première avait 450 hab. en 1866, 1 200 en 1901; la seconde, 330 et 370 hab. aux même dates; leur réunion a atteint un maximum à 5 900 hab. en 1962 puis la population a sensiblement diminué, mais a regagné 200 hab. après 1999.


Uckange

(6 680 Uckangeois, 656 ha) est une commune de la Moselle dans la communauté d’agglomération du Val de Fensch, 8 km ESE d’Hayange, juste au sud de Florange sur la rive gauche de la Moselle, où la ville est traversée par la voie ferrée de Thionville à Metz et l’ancienne N53 (D953, Voie de la Liberté); l’autoroute A30 passe dans l’angle SO de la commune, qui au NE donne sur le port de Thionville. La ville a un ensemble d’activités diversifié: fabrique d’équipements pour automobiles Tailored Blank (120 sal., société allemande du groupe Arcelormittal); étanchéité Mayeur et Romani (25 sal.); transports Dubois (30 sal.) et Malisan (25 sal.).

La grosse usine de fonte Stumm, devenue Lorfonte, qui employait encore 1 800 personnes au début des années 1990, a arrêté le dernier haut fourneau en 1991 et fermé en 1994; le haut fourneau a été classé en 2000. La ville a un collège public; le quartier Ouest figure en «quartier prioritaire». La commune a eu 900 hab. en 1886 et 2 400 en 1911; elle est passée à 3 300 en 1936 et a culminé à 11 600 en 1975, avant de se dépeupler fortement, et a encore perdu 1 250 hab. depuis 1999.