Communauté d’agglomération Portes de France-Thionville

Portes de France-Thionville

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communauté d’agglomération de la Moselle, associant 13 communes et 79 400 hab. sur15 650 ha. Thionville (siège), Basse-Ham, Fontoy, Manom, Terville, Tressange et Yutz ont plus de 2 000 hab. Le territoire a une forme allongée d’ouest en est et étrécie en son centre au contact de Thionville et Angevillers.

Angevillers (1 280 Angevillois, 871 ha dont 137 de bois), 11 km ONO de Thionville, est sur le plateau au nord de la voie rapide D14; on y a exploité le fer (puits Armand) et il en reste des cités ouvrières; camp et terrains militaires au NE. Elle avait atteint 1 600 hab. en 1962 et perdu des habitants ensuite, mais en aurait regagné 70 depuis 1999; équipements thermiques Virgili (30 sal.).

Rochonvillers (190 Rochonvillois, 564 ha), 15 km NO de Thionville, est la plus petite commune du territoire d’agglomération, sur le plateau au NO d’Angevillers.

Havange (460 Havangeois, 965 ha dont 296 de bois), 15 km ONO de Thionville, Havingen en allemand, est au croisement des D14 et 952, avec des bois à l’est (Raidebusch) et à l’ouest (Ludelange); fabrique d’équipements électriques EEL (25 sal.), jardinerie (20 sal.). Elle a gagné 130 hab. après 1999 (+39%).

Lommerange (320 Lommerangeois, 797 ha dont 237 de bois), 19 km OSO de Thionville, est limitrophe de la Meurthe-et-Moselle et bornée à l’est par la vallée encaissée du Conroy; étang des Prairettes au nord.

Illange (1 880 Illangeois), 565 ha), est 5 km au sud de Thionville sur la rive droite de la Moselle. La commune, dont la limite occidentale suit un ancien méandre de la Moselle disparu, englobe sur la rive gauche la plus grande partie du port de Thionville et de ses bassins, dans lesquels arrive la Fensch. En revanche, au nord, l’ancien fort et le bois d’Illange sont dans la commune de Yutz. L’A31 longe l’habitat à l’est, équipée d’un échangeur avec la D654; zone d’activités du Beau Vallon au sud sur la D1. Parmi les principaux employeurs se signalent des fabriques de fumisterie industrielle Gleser (200 sal.), de produits isolant Knauf (100 sal.), de composants électroniques Exxelia (85 sal.), d’instruments scientifiques Heraeus ElectroNite (70 sal.), de fours de boulangerie Fringand (30 sal.), de boulonnerie Trevis (25 sal.); dans le tertiaire, location de matériel de levage Mediaco Lorlev (65 sal.) et Locnacelle (25 sal.); aide à domicile SW 57 (35 sal.). Un gros échangeur A31-N153 est proche de la zone d’aménagement concerté partagée avec Bertrange au sud. La commune n’avait encore que 410 hab. en 1954; elle a sensiblement crû jusque vers 1980 puis a plafonné, et perdu 270 hab. après 1999.

Kuntzig (1 370 Kuntzigeois, 451 ha dont 248 de bois), 7 km ESE de Thionville, est voisine de Yutz et dotée d’une gare. La D654 N-S traverse le finage à l’ouest (sans accès). Elle a 300 hab. de plus qu’en 1999.


Basse-Ham

(2 280 Hamois, 1 005 ha dont 200 de bois) est une commune de la Moselle dans la CA Portes de France-Thionville, 7 km ENE de Thionville, sur la rive droite de la Moselle; des gravières trouent la plaine, près du hameau de Haute-Ham. La commune abritait deux établissements industriels de poids, à la limite de Yutz, qui travaillent pour l’automobile: Pierburg Pump (PPTF), ex-SMM la Mosellane de mécanique (340 sal.), qui fabrique des pompes à huile et à eau; KSKF (280 sal., ex-Mosellane de pistons (SMP, 400 sal.), toutes deux au groupe allemand Rheinmetal par sa filiale Kolbenschmidt-Pierburg; mais la seconde a fermé en 2018.

Basse-Ham accueille aussi quelques petites entreprises, comme le matériel ferroviaire ABH (30 sal.), le négoce d’équipement industriel Schaeffer (55 sal.); travaux publics Citeos (45 sal.). En outre se signalent les nettoyages Onet (290 sal.) et OMS (250 sal.); un Intermarché (110 sal.), un Leclerc Drive (35 sal.). La commune n’avait encore que 730 hab. en 1954 et a culminé à 2 140 en 1982, un peu baissé puis a repris 370 hab. après 1999.


Fontoy

(3 140 Fenschois, 1 688 ha dont 736 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de la Moselle, 12 km à l’ouest de Thionville sur le plateau du Pays Haut, à la source de la Fensch et du Conroy (Portes de France-Thionville). Le bourg, qui fut nommé Fentsch en allemand, est entouré de bois et proche d’un accès à l’A30 et d’un centre d’interconnexion électrique; anciennes mines de fer, atelier de traitement de surfaces SLCT (ex-Vel ex-Redelsperger, 40 sal.), transports LTF (35 sal.); un collège public, centre commercial Super U (60 sal.). La population de Fontoy était de 1 000 hab. environ entre 1830 et 1890, puis est passée à 2 500 en 1906, 4 200 en 1931; elle décline depuis 1962 (4 100 hab.).


Manom

(2 950 Manomois, 1 039 ha dont 445 de bois) est une commune de la Moselle dans la CA Portes de France Thionville, sur la rive gauche de la Moselle juste à l’est de Thionville; elle fut Monheim et souvent Munnhofen, ce qui évoque les moines de jadis. L’habitat se concentre au sud-ouest, en continuité avec celui de Thionville. À l’est et au nord, la plaine de la Moselle est trouée de gravières. Au nord-ouest, la commune s’étend assez loin dans le bois de la Grange; le château de la Grange, à la sortie nord de Thionville près de la N53, est un grand édifice de 1731, bâti sur un ancien site de château seigneurial disparu; il a été restauré après 1945.

La commune a un supermarché Carrefour (70 sal.); négoce de fournitures pour automobiles Thome (80 sal.), intérim CRIT (60 sal.). et Randstad (40) La population de la commune a été de 1 100 hab. en 1901, 1 600 hab. en 1954, 2 100 en 1975; elle a un peu augmenté après un creux à 1 800 hab. en 1982, gagnant encore 180 hab. depuis1999.


Terville

(7 210 Tervillois, 383 ha) est une commune de la Moselle dans la CA Portes de France-Thionville au sud de Thionville, dont elle est séparée par l’A31, accessible par trois échangeurs. Elle touche à l’est la rive gauche de la Moselle; au sud, des zones industrielles et ferroviaires sont partagées avec Florange (cité de Verdun). Terville s’est séparée en 1894 de Veymerange, qui l’avait intégrée en 1810 et qui a été à son tour absorbée par Thionville en 1966. Terville n’avait que 500 hab. en 1896; elle a progressé jusqu’à 2 800 hab. en 1936, 5 800 hab. en 1968 avant de décliner un peu (5 200 hab. en 1982) puis de remonter. Elle a augmenté de 660 hab. depuis 1999.

La commune est surtout résidentielle; elle a peu d’industries mais dispose au nord du grand centre commercial de Linking partagé avec Thionville; magasins Castorama (150 sal.), But (60 et 45 sal.), Boulanger (électroménager, 55 sal.), plusieurs garages; ingénierie Technisonis (100 sal.); installations électriques Ineo (95 sal.), transports Solotra (105 sal.).


Thionville

(44 240 Thionvillois, 4 986 ha dont 950 de bois) est une sous-préfecture de Moselle, 30 km au nord de Metz sur la rive gauche de la Moselle. La vieille ville, reconstruite aux 17-18e s., avec une mairie sur arcades, est juste au bord de la rivière, au sein d’un petit rectangle de rues limité sur la rive par deux bastions fortifiés; le pont des Alliés la relie à la rive droite. Une ceinture de boulevards signale une première extension de la ville; elle s’ouvre largement sur la grande place de la Liberté et son théâtre; entre celle-ci et la vieille ville se trouve la belle place du marché, qui a conservé des arcades et un beffroi du 16e s.

Une troisième ceinture, au-delà, est formée par la rocade qui dessine un arc de cercle reliant la N53 au nord, près du château de la Grange, à l’A31 au sud, face à Terville. Thionville, jadis Theodonis villa, devenu Diddenuewen en langue francique (platt), fut le site d’un château mérovingien, qu’apprécia Charlemagne. Il ne reste guère du château qu’un donjon du 11e siècle, devenu la tour aux Puces (en fait à l’origine Peetzturm, la tour du puits…), qui abrite le musée municipal dans la vieille ville.

La grande période de l’acier avait fait de Thionville le chef-lieu d’un bassin industriel prospère et avait facilité la canalisation de la Moselle et sa mise au gabarit européen (1 500 t), achevées en 1964; mais la situation de l’emploi s’est bien détériorée depuis. La ville elle-même est orientée vers les activités tertiaires. L’emploi industriel s’y réduit à quelques unités de rang modeste, où d’ailleurs dominent les services logistiques et de maintenance pour la sidérurgie; constructions métalliques CMI (190 sal.), ingénierie CMI Muon (200 sal.), métallerie Industeam (100 sal.).

Le commerce est représenté par deux hypermarchés Leclerc (410 sal.) et Carrefour (190 sal.), des magasins, mais la principale zone commerciale est partagée avec Terville à l’ouest; gestion immobilière OPH (55 sal.), travail temporaire Adecco (350 sal.), Manpower (140 sal.), Start People (100 sal.), Camo Delco (80 sal.), services à la personne APEP (90 sal.) et Castel (80 sal.), aide à domicile Family Sphere (80 sal.); publicité Adrexo (200 sal.) et Mediapost (95 sal.), gardiennage Surgarde (50 sal.); La Poste (100 sal.), réseaux électriques Enedis (85 sal.).

Thionville a un centre hospitalier (730 lits au total) et quatre cliniques privées, totalisant 260 lits, dont deux de 170 et 120 emplois (Ambroise Paré et Notre-Dame); cinq collèges et cinq lycées publics dont deux professionnels, un lycée privé; un IUT à trois départements (génie industriel, génie biologique, techniques de commercialisation). Le Centre Dramatique de Thionville a 50 salariés. La commune comprend aussi un multiplexe de cinéma Kinepolis (30 sal., à Veymerange à l’ouest), la restauration collective Omega (35 sal.) et de grands restaurants comme Bel Canto (25 sal.) et d’À Côté (30 sal.). Le fort (Feste) de Guentrange, construit par l’Allemagne en 1899-1906, se visite et a reçu un musée de la Résistance.

Thionville a eu 7 400 hab. en 1866, et sa population a crû assez régulièrement ensuite, atteignant 19 000 hab. en 1936, 32 000 en 1962. Depuis les fusions avec Veymerange (1967) et Volkrange (1969), la commune s’étend à l’ouest jusqu’à la côte du Pays Haut, et même un peu au-delà puisqu’elle englobe le promontoire du Bois de la Côte (421 m), dit justement de Bellevue; au pied se blottissent de petits villages comme Œutrange au nord, Élange en-deçà de l’A31, ou Beuvange et Metzange à l’ouest, qui faisaient partie de Volkrange depuis 1811. Œutrange, qui avait été réunie à Entrange de 1811 à 1902, a été absorbée par Thionville en 1970 en même temps que Garche et Koerig; Élange avait été réunie à Veymerange en 1811, Beuvange-Saint-Michel à Volkrange la même année, Metzange un peu avant. L’A31 rase le pied du grand talus, avant de contourner Thionville par le sud pour passer de l’autre côté de la Moselle par Yutz. La Côte des Roses, au NO de la ville, est classée en «quartier prioritaire».

La population municipale a culminé à 43 000 hab. en 1972, un peu diminué ensuite, et augmenté de 2 240 hab. depuis 1999. La ville est le siège de la communauté d’agglomération Portes de France-Thionville, qui groupe 13 communes et 79 400 habitants. L’unité urbaine Insee est donnée pour 134 00 hab. (12 communes). L’arrondissement de Thionville a 104 communes et 266 800 hab.

Le nouveau canton de Thionville a 2 communes et 46 000 hab. L’autre commune est Therville.


Tressange

(2 210 Tressangeois, 936 ha) est une commune de la Moselle dans la CA Portes de France-Thionville à 18 km ONO de Thionville; elle incorpore au NE le gros village de Bure (absorbé en 1811), où fut extrait du fer. Au sud-ouest sur la D952, le gros hameau de Ludelange avait été incorporé dès avant 1794.Tressange entretient un musée militaire du souvenir; peinture SPI (20 sal.). Sa population, de moins de 500 hab. avant 1930, a augmenté jusqu’en 1990 et reste stable depuis.


Yutz

(16 900 Yussois ou Yutzois, 1 397 ha) est un ancien chef-lieu de canton de la Moselle dans la CA Portes de France-Thionville, sur la rive droite de la Moselle face à Thionville, à laquelle elle est reliée par un pont-écluse. La commune résulte de la fusion en 1971 des anciennes communes de Basse-Yutz (11 400 hab.), au bord de la Moselle, et Haute-Yutz (5 200 hab.), au sud-est. L’ensemble de barres de logements de l’Hexagone, entre Haute-Yutz et le Fort de Yutz qui fait face à Thionville, est classé en «quartier prioritaire». La population a diminué de 1975 à 1990 (13 900 hab.) puis a repris, et s’est accrue de 2 000 hab. après 1999. Le nom originel fut Judiacum, qui viendrait d’un patronyme germanique Judo. Dans la partie orientale, gare de triage avec cité cheminote de Yutz-Cité. L’autoroute A31 passe dans la partie occidentale de la commune (échangeur); la rocade D654 au NE. Yutz a plusieurs établissements mais plutôt petits, un Institut de soudure industrielle (ISI), un centre technique national d’analyses et expertises (75 sal.); négoce de produits métallurgiques Arcelormittal (110 sal.); travaux publics Eurovia (65 sal.) et SAT (60 sal.), constructions Constantini (55 sal.) magasin Decathlon (55 sal.); nettoyage Actor (70 sal.), ordures Agrogaz (55 sal.).

Le nouveau canton de Yutz a 24 communes et 48 900 hab.