Communauté de communes du Val d’Argent

Val d’Argent

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communauté de communes d’Alsace (Haut-Rhin) associant 9 communes et 9 600 hab. sur 10 350 ha. Le siège est à Sainte-Marie-aux-Mines, seule à dépasser 2 000 hab. Le nom est celui de la vallée vosgienne de la Liepvrette, qui vient de la présence de gisements argentifères longtemps exploités; le val est classé comme «pays d’art et d’histoire» et forme un ensemble «station verte de vacances»

Sainte-Croix-aux-Mines (1 940 Creuziens, 2 785 ha dont 2008 de bois), 4 km en aval de Sainte-Marie-aux-Mines, est au bord de la Liepvrette à 314 m. Son nom originel était Steinbach. La bourgade a quelques petites entreprises de bois et la cartonnerie Rossmann (50 sal.), une gare. La commune est incluse dans le Parc régional des Ballons; elle a un musée de la scierie Vincent. Elle contenait 3 700 personnes en 1906; sa population n’a cessé de diminuer, perdant encore 110 hab. après 1999.

Le territoire communal s’étend au nord-ouest jusqu’à la crête vosgienne et à la limite du département des Vosges, où il culmine à 891 m et abrite des fermes et chalets épars sur les versants de deux grands vallons. Dans celui de l’ouest se tient le hameau du Petit Rombach, doté d’une chapelle et dominé au nord-ouest par les ruines du château d’Échery; dans le plus oriental demeure le hameau du Grand Rombach, qui a également son vieux château. Au sud-est, où le relief est moins accidenté, mais monte un peu plus haut, le ban s’approche en pointe de la crête du Taennchel par la croupe du Spiermont et atteint 932 m.

Liepvre (1 740 Liepvrois, 1 255 ha dont 537 de bois) est à 9 km en aval de Sainte-Marie-aux-Mines, dans la vallée de la Liepvrette juste à la limite du Bas-Rhin. Elle est incluse dans le Parc régional des Ballons et s’étend sur les deux versants de la vallée; le nom allemand fut Leberau, dérivé de celui de la rivière (Leber). La population atteignait 2 800 hab. en 1876 et a diminué jusque dans les années 1970 (1 500 hab.), avant de se redresser très légèrement (+90 hab. après 1999).

Le village st au confluent de la Liepvrette et du Rombach, affluent de gauche, et d’un vallon venant aussi du nord. Il est dominé par le Chalmont, aux rochers ruiniformes (702 m). Vers l’aval, le finage dessine une pointe le long de la vallée, englobant le hameau et le site industriel de Bois-l’Abbesse. En amont, le hameau de Musloch est au bord de la vallée, au débouché d’un autre vallon qui fut un site minier. Côté sud, se dispersent quelques fermes et petits hameaux comme Frarupt. Le finage s’avance en pointe au sud-ouest, par la croupe du Spiemont (645 m), sur le massif du Taennchel jusqu’à 989 m au Ramelstein.

À Liepvre travaillent une grosse fabrique de meubles de cuisines et salles de bains Schmidt (Alsacienne du Meuble Salm, 740 sal.), et une usine de couches et produits d’hygiène en cellulose (groupe allemand P. Hartmann, 420 sal.), renforcée en 2004 par le transfert de l’usine de Sainte-Marie-aux-Mines; tournerie de bois Burger (150 sal.), salaisons du Val d’Argent (50 sal.). L’ancienne voie ferrée de Sélestat à Saint-Dié par le tunnel de Sainte-Marie-aux-Mines est désaffectée, à l’exception du fret entre Sélestat et l’usine Hartmann de Bois-l’Abbesse; une liaison par autocars passe par le tunnel.

Rombach-le-Franc (800 Rombachois, 1 787 ha dont 1 119 de bois) est à 2 km au NO de Liepvre, dans le Parc régional. Le village, aux belles maisons, est dans la vallée du Rombach, qui atteint la Liepvrette à Liepvre. La route monte au nord jusqu’au col de Fouchy (607 m), laissant de part et d’autre les petits hameaux de Naugigoutte et Pierregoutte. Le finage s’étend au nord-ouest jusqu’à la crête vosgienne et au département des Vosges, où il culmine à 851 m au-dessus du col de la Hingrie, qui est à 747 m. La Hingrie est un petit hameau du fond de vallée aux têtes du Rombach. De la baryte a été extraite dans la commune; emballages plastiques Dinamic (30 sal.). La population avait atteint 2 000 hab. au milieu du 19e s.; le minimum a été en 1982 (720 hab.).


Sainte-Marie-aux-Mines

(5 200 Sainte-Mariens, 4 523 ha dont 3 168 ha de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Haut-Rhin à 19 km ONO de Ribeauvillé, 21 km OSO de Sélestat dans la vallée de la Liepvrette, à 375 m; son nom allemand fut Markirch, son nom révolutionnaire Val-aux-Mines. C’est l’ancien chef-lieu des mines d’argent, exploitées pendant près de 1 000 ans (9e-19e s.) au prix de 600 km de galeries, actives surtout au 16e s.; elle comptait alors 300 petites mines pour lesquelles on avait fait venir des travailleurs de toute l’Europe centrale. La bourgade est passée au textile au 18e s. en se spécialisant dans les fils teints et les tissus à motifs géométriques (siamoises, guingans). Du passé textile ne reste à peu près rien; une fabrique de plastiques (Alplast ex-Atochem, 150 sal.) s’y était en partie substituée mais n’a pas tenu et a fermé en 2009. La ville a pour établissements principaux les salaisons des Produits de la Cigogne (Herrbrech, 45 sal.), un supermarché U (35 sal.). La population de la commune a dépassé 12 000 hab. au début du 20e s., et a diminué ensuite jusqu’en 1990, puis encore perdu 780 hab. depuis 1999.

Sainte-Marie est à la tête d’un bassin qui a repris l’ancien nom de Val d’Argent, où l’on a aménagé un «circuit minier» avec visites d’anciennes mines (Saint-Barthélemy). Elle conserve quelques restes anciens dont une tour de l’Horloge; maison de pays et musées du textile et des minéraux à Sainte-Marie; institution pour enfants, hôpital intercommunal; collège et lycée polyvalent publics. La bourgade s’est servie de la tradition textile et de la fondation de la secte Amish en 1693 par le Bernois Jacob Amann pour ajouter une «fête du patchwork» depuis 1993, avec diverses manifestations annuelles. Elle organise aussi un salon annuel international de minéralogie, devenu le premier marché de gros en Europe pour les minéraux et les fossiles, réunissant plus de 500 exposants (Minérapole).

La ville s’étire sur plus de 5 km sur le fond de vallée de la Liepvrette. Son habitat est complété par plusieurs hameaux établis en amont ou dans des vallons affluents. Il en est ainsi du hameau d’Échery, sur la Liepvrette d’amont, ancien village de mineurs qui conserve des maisons de mineurs et un musée de l’école. Il se trouve à la confluence d’un vallon venant du sud et qui garde des traces de nombreuses mines, ainsi que le hameau de Saint-Pierre sur l’Hâte, doté d’une église des mineurs (13e s.), reste d’un ancien couvent du 10e s. À l’ouest, maisons et ateliers suivent la D459, ex-N59, dans le vallon de Brifosse; juste au nord, l’habitat se glisse dans le vallon de Fenarupt. À l’est de la ville, le grand vallon de Fertrupt, qui vient du sud, est également un ancien site de mines, qui abrite depuis 1617 une chapelle des mineurs protestants.

Vers le nord, le ban de Sainte-Marie monte à 968 m dans la forêt communale. La limite communale se confond ensuite avec la limite régionale et court vers le sud-ouest jusqu’au col de Sainte-Marie à 772 m, où passe la route de Sélestat à Saint-Dié (ex-N59); mais le col est court-circuité par un tunnel routier de base de 7 km de long, inauguré en 1937 et agrandi en 1976, qui commence en aval de la ville et évite donc sa traversée, et débouche à Lusse (Vosges).

Au sud du col de Sainte-Marie, le finage s’étend encore très loin dans la haute vallée de la Liepvrette, atteignant 1 080 m à l’angle sud-ouest que flanquent deux cols routiers, celui du Pré de Raves (1 005 m) et celui des Bagenelles (903 m) qui donne accès au val d’Orbey. Ensuite la limite court vers l’est par le Petit Brézouard (1 203 m), laissant juste au sud le Grand Brézouard (1 229 m). Elle suit la crête par le Hirzberg (1 137 m), puis mord un peu sur le haut bassin de Ribeauvillé en intégrant le hameau d’altitude d’Adelspach (colonie de vacances). À partir du col Haut de Ribeauvillé (747 m), elle descend vers le nord dans le vallon de la Goutte Saint-Baise, dont elle suit le fond jusqu’au hameau de Saint-Blaise, qui jouxte Sainte-Croix-aux-Mines. Quelques chalets se dispersent sur les reliefs, notamment au-dessus de Fertrupt.

Le bourg est le siège de la communauté de communes du Val d’Argent qui n’associe que 9 communes et n’a que 9 600 hab.

Le nouveau canton de Sainte-Marie-aux-Mines a 28 communes, 44 100 hab.