Communauté d’agglomération Colmar Agglomération

Colmar Agglomération

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intercommunalité d’Alsace (Haut-Rhin) associant 20 communes et 114 000 hab. sur 24 440 ha. Colmar (siège), Andolsheim, Horbourg-Wihr, Houssen, Ingersheim, Sainte-Croix-en-Plaine, Turckheim, Wintzenheim ont plus de 2 000 hab.

Herrlisheim-près-Colmar (1 870 hab., 768 ha) est à 10 km au sud de Colmar dans la plaine, incluse dans le Parc régional. Le village, situé entre la rive gauche de la Lauch, la voie ferrée et la D1bis, fait figure de banlieue résidentielle; mais la commune compte aussi 105 ha de vignes de piémont à l’ouest, traversés par la D83 à quatre voies, qui croise dans la plaine la D1 par un échangeur complet; gare, confiserie Adam (40 sal., dragées), roues et roulettes Blickle (30 sal.), La population croît depuis 40 ans (750 hab. en 1962), mais au ralenti depuis les 1 500 hab. de 1982. Elle a augmenté de 260 hab. après 1999.

Sundhoffen (1 990 Sundhoffiens, 1 275 ha dont 273 de bois) est à 6 km au SE de Colmar, sur l’Ill. Elle dispose d’un collège public et accueille d’assez nombreux ateliers: installations thermiques Labeaune (50 sal.), boucherie Jauss (35 sal.), maçonnerie Gugliucciello (30 sal.), revêtements Marques (25 sal.). Un ancien aérodrome est à l’ouest de la commune. Vers l’est, le ban s’étend assez loin pour incorporer une partie des bois du Kastenwald. La population communale a augmenté après les 800 hab. de 1954, mais seulement de 40 hab. après 1999.

Bischwihr (1 100 Bischwihrois, 321 ha), 8 km ENE de Colmar, est un village d’origine épiscopale (Bischovesvilre au 12e s.). Il s’étire le long du Blind (ou Blinbach) et s’est complété de plusieurs petits lotissements. En raison de la proximité de Colmar, la population est en croissance (320 hab. en 1954, 390 en 1975) et s’est encore augmentée de 280 hab. (+34%) depuis 1999. Le canal de Colmar fixe la limite nord de la commune.

Fortschwihr (1 200 Fortschwihriens, 478 ha), 9 km ENE de Colmar, est un village de lotissements avec un collège public. Le finage mord un peu au sud sur la forêt du Kastenwald. La commune a gagné 220 hab. depuis 1999.

Muntzenheim (1 300 Mintzenheimois, 648 ha) est à 10 km ENE de Colmar près du canal de Colmar; machines agricoles Schaechtelin (40 sal.), boulangerie Hertzog (20 sal.). Le village s’est fait une spécialité de gâteau à la carotte, fêté en juin. Sa population a récemment augmenté (360 hab. en 1962), gagnant encore 370 hab. (+40%) après 1999. Le ban communal est limité à l’ouest par le Blind aux portes de Bischwihr, à l’est par l’ancienne voie romaine que suit la D9.

Jebsheim (1 430 Jebsheimois, 1 485 ha dont 185 de bois) est à 13 km NE de Colmar. Le finage est boisé à l’ouest dans le Ried et le Blind fixe sa limite occidentale. Il est traversé à l’est par l’ancienne route romaine de la Heidenstraessel et s’étend jusqu’à l’orée de la forêt de Marckolsheim. Il touche au sud au canal de Colmar. Le village, augmenté de lotissements et entouré de vergers, accueille en son sein des ateliers: tôlerie-émaillerie et traitement de surface Hild (175 sal.), installations de chauffage (Kloepfer, 35 sal.). La population tend à augmenter; elle était de 660 hab. en 1954 et a crû de 400 hab. (+39%) depuis 1999.

Wickerschwihr (750 Wickerswihriens, 227 ha), 9 km NE de Colmar, juste au nord du canal de Colmar, a été créée en 1837 à partir de Holtzwihr. La population augmente sensiblement depuis 1960 (200 hab.) et s’est accrue de 130 hab. après 1999 (+21%). L’habitat est en continuité avec ceux d’Holtzwihr à l’ouest et de Bischwihr au sud; le finage est limité à l’est par le cours du Blind.

Porte-du-Ried (1 860 hab., 949 ha dont 182 de bois) est une commune nouvelle de 2016, unissant deux communes anciennes. Holtzwihr (1 470 Holtzwihriens, 645 ha) est à 8 km NE de Colmar dans le ried de l’Ill. Le finage touche au sud au canal du Rhône au Rhin; au nord, il mord sur la forêt domaniale de l’Orch et inclut une forêt communale distincte. Holtzwihr a un ensemble d’activités où ressortent les fils métalliques Welding Alloys (120 sal., groupe allemand), la maçonnerie Armindo (50 sal.). La commune de Wickerschwihr en est sortie dès 1837 mais leurs habitats sont contigus. La population était inférieure à 500 hab. au milieu du 20e s., et n’atteignait encore que 630 hab. en 1975; elle a gagné 380 hab. après (+35%). La seconde associée, Riedwihr (390 hab., 304 ha), est à 3 km NE de Holtzwihr dans le ried de l’Ill sur la rive gauche du Blind. À l’ouest, le ban communal englobe une partie de la forêt domaniale de l’Orch, bordée côté ouest par l’Orbach.

Niedermorschwihr (560 Morvillois, 335 ha dont 205 de bois), 8 km ONO de Colmar, est dans le Vignoble (119 ha de vigne exploités). Le village, très compact en fond de vallée du Weidbach, est connu pour son église gothique du 13e siècle à flèche vrillée, et des maisons anciennes. Il est classé dans les «villages de charme»; la petite entreprise de Christine Ferber s’y est fait une réputation internationale dans la préparation de confitures de haute qualité. Le grand cru Sommerberg, de 28 ha, est exposé plein sud. Le ban communal, situé dans le Parc régional, correspond au bassin du Weidbach, petit affluent de gauche de la Fecht qui conflue à Ingersheim, et s’étend donc modérément vers l’ouest, montant jusqu’aux Trois Épis dont il contient de nombreux chalets. La population reste stable.

Zimmerbach (870 hab., 226 ha), 10 km OSO de Colmar, est sur la rive gauche de la Fecht au débouché d’un vallon. La commune, viticole (31 ha de vignes), est incluse dans le Parc régional des Ballons et monte à l’ouest jusqu’à 836 m sur le versant oriental du Hohnack; maisons anciennes à colombage, base de randonnées. Le ban communal est très petit et n’englobe pas la totalité du vallon, dont toute la partie haute est dans le ban et sous la forêt communale de Turckheim.

Walbach (950 Walbachois, 545 ha dont 354 de bois), 12 km OSO de Colmar, est sur la rive gauche de la Fecht (val Saint-Grégoire). Le ban communal, inclus dans le Parc régional des Ballons, monte vers le nord-ouest dans le vallon du Walbach où il atteint 890 m sur le flanc SO du Hohnack au col de la Croix de Wihr; quelques vignes (21 ha), château du 14e s. La commune avait 500 hab. en 1960 mais, comme ses voisines, est restée stable après 1999.

Wettolsheim (1 800 Wettolsheimois, 886 ha dont 249 de bois) est à 6 km au SO de Colmar, juste au sud de Wintzenheim, dans le Vignoble et dans le Parc régional des Ballons. Elle a des restes gallo-romains, des ruines du château fort du Hagueneck, et surtout 535 ha de vignes dont deux grands crus (Steingrubler 23 ha et Pfersigberg 75 ha), plus une grosse usine de matériel de photocopie du groupe japonais Ricoh (640 sal.) et de moindres ateliers dont les constructions métalliques Muller-Rost (65 sal.), les instruments de musique Saico (45 sal.); intérim Adecco (60 sal.); pépinières; fête du vin en juillet. La population croît depuis la guerre (1 200 hab. au milieu du 20e s.) mais n’a gagné que 80 hab. après 1999. Le ban communal monte à 688 m sur le relief au sud-ouest; il atteint à l’est la rive gauche de la Thur. L’usine Ricoh et la plupart des ateliers ont pris place dans la plaine à proximité de la voie ferrée, de la D30 et de l’échangeur routier d’Eguisheim.


Andolsheim

(2 240 Andolsheimois, 1 180 ha dont 442 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du Haut-Rhin dans la CA Colmar Agglomération, 5 km à l’ESE de la ville. Le village originel, proche de la rive droite de l’Ill, que son finage frôle à peine, est entouré de lotissements pavillonnaires. À l’est, le finage englobe la forêt communale d’Andolsheim et une partie de la forêt domaniale du Kastenwald. La ville a quelques ateliers comme les cheminées Goerg (20 sal.), les boulangeries Rebert (20 sal.) et Hirose (25 sal.). La population a sensiblement augmenté depuis le creux de 1954 (680 hab.), surtout récemment (1 500 hab. en 1990, 2 040 en 1999).


Colmar

(69 770 Colmariens, 6 657 ha dont 1 134 de bois) était la préfecture du Haut-Rhin. Déjà relais routier à l’époque gallo-romaine sous le nom de Columbarium, qui signifie pigeonnier mais masque peut-être un nom germanique antérieur, la ville a très tôt bénéficié de sa position assez centrale dans la plaine d’Alsace, au débouché de la vallée vosgienne de la Fecht, qui lui a également valu d’être le centre commercial du vignoble alsacien et celui des mines vosgiennes. Elle a été membre de la Décapole, protestante en 1575, française seulement en 1673, et de ce fait a hébergé le Conseil souverain d’Alsace, dont est issue la Cour d’appel actuelle. Nantie de ces fonctions, et plus peuplée que Mulhouse à la fin du 18e s., c’est elle qui a été choisie alors comme préfecture du Haut-Rhin. Mais elle a peu participé à la Révolution industrielle, et Mulhouse a grandi bien plus vite qu’elle au 19e s. La population de la commune était de 14 000 hab. dans les années 1820, 26 000 dans les années 1880, 37 000 en 1901, 49 000 en 1936, et a atteint 60 000 en 1969; depuis, la croissance est continue mais ralentie (+ 2 610 hab. après 1999).

Ayant conservé de nombreuses maisons traditionnelles, Colmar est considérée comme la plus représentative des villes d’Alsace, voire la plus belle, en tous cas la plus visitée hors de Strasbourg, riche de maisons à colombages aux balcons fleuris (la ville a mérité 4 fleurs). Le centre-ville se tient entre le cours de la Lauch au sud-est, celui du Logelbach au nord, le chemin de fer à l’ouest et la rocade routière à l’est. Le vieux noyau, presque circulaire, se serre autour de la collégiale de grès rouge Saint-Martin (maison Pfister, Kolfhus, musée Bartholdi). Au sud et à l’est, on visite assidûment les anciens quartiers de la tannerie, du textile et des maraîchages qui bénéficiaient des eaux de la Lauch (Petite Venise, Krutenau, place de l’Ancienne Douane et quartier des Tanneurs). Au nord, le grand musée Unterlinden, qui est le plus fréquenté d’Asace (250 000 visiteurs par an), contient notamment le célèbre retable d’Issenheim; maison des Têtes à proximité (une centaine de masques). À l’ouest, vaste Champ de Mars près de la gare.

Colmar, ville natale du dessinateur Hansi (Jean-Jacques Waltz, 1873-1951) et du sculpteur Bartholdi (1834-1905), a d’autres musées (Bartholdi, d’art juif, d’histoire naturelle et ethnographie, du jouet et du petit train, des usines municipales), et un actif centre culturel (La Manufacture); maison des Vins d’Alsace. Les fonctions de service occupent la plus grande partie des personnes actives: centre hospitalier général de 730 lits plus 220 au Parc, trois cliniques (270 lits ensemble), 4 collèges publics et plusieurs lycées, administrations, un IUT (5 sections), deux IUP et une antenne scientifique de l’université de Mulhouse; une maison d’arrêt, et le 152e régiment d’infanterie; la base aérienne 132 est à Meyenheim. Le grand ensemble de l’Europe, à l’ouest de la ville, a été classé parmi les «quartiers prioritaires».

Colmar a reçu de nouvelles industries après 1950, et a équipé deux puissantes zones industrielles, l’une au nord de la ville, près de l’aérodrome d’affaires et de tourisme de Colmar-Houssen (codes CMR et LFGA, catégorie C, piste de 1 610 m) et du Parc des expositions, l’autre loin à l’est, en bordure du Rhin. L’aéroport enregistre 24 000 mouvements annuels, presque autant en voyages privés que d’aéroclub, et moins d’un par jour en mouvements commerciaux (120 vols et 1 600 passagers en 2019, plus 141 vols pour le fret). Dans la commune même, les deux plus gros employeurs sont Liebherr (pelles hydrauliques, 1 260 sal., suisse) et Timken (roulements, 450 sal., États-Unis) qui avait 900 emplois vers 2010. En outre, fabriques de gélules (Capsugel du groupe états-unien Pfizer, 350 sal.); de matériel ferroviaire (Geismar, 200 sal., firme d’origine locale apparue en 1924); de tissus non tissés pour le bâtiment, à partir du recyclage de bouteilles en plastiques (Freudenberg, 160 sal.) et de fibres anti-feu Kermel (95 sal.); de brûleurs (Weishaupt, 90 sal.); métalleri ADF 80 sal.), menuiseries métalliques Eurométal (55 sal.) et Rinaldi Structal (60 sal.); charcuterie Herrscher (60 sal.).

La commune abrite aussi tout un ensemble d’établissements de services aux entreprises, dont une série d’agences de travail temporaire dont Adecco (250 sal.), Manpower (230 sal.), Satis TT (150 sal.), Partenaire (150 sal.), Prest All (120 sal.), Camo 8 (100 sal.); comptabilité RSM (100 sal.); distribution d’énergie Vialis Saem (240 sal.), installations électriques Clemessy (Eiffage, 100 sal.); nettoyages GSF Saturne (210 sal.), Samsic (290 sal.); blanchisserie Initial (90 sal.); service des eaux Suez (105 sal.).

Le commerce de détail est représenté par un centre Leclerc (250 sal.), un Hyper-U (200 sal.), un Monoprix (70 sal.), Decathlon (70 sal.), Castorama (70 sal.), un Intermarché (55 sal.) et un Match (45 sal.), la Fnac (40). Au titre des entrepôts, négoces et transporteurs figurent les centres d’approvisionnement des Coop d’Alsace et Leclerc (Scapalsace, 460 sal.), le négoce de graines Voltz (110 sal.), les transports Transco (110 sal.), XPO (70 sal.), LK (120 sal.) pour les transports de voyageurs, les transports urbains de Colmar (Trace, 100 sal.). Dans le bâtiment et les travaux publics se remarquent Schoenenberger (80 sal., couverture), Rauschmaier (110 sal., isolation), Zwickert (55 sal., maçonnerie); publicité Adrexo (150 sal.); services à la personne AD Services (90 sal.), A2Micile (50 sal.); La Poste (150 sal.).

Le territoire communal englobe au nord l’aérodrome, au nord-est la grande Zone industrielle Nord, au nord-ouest une assez large étendue de vignes au-delà de la rocade de contournement. Il s’étire en pointe loin vers le nord-est de part et d’autre de l’Ill, englobant la forêt communale de Colmar à l’est d’Ostheim et atteignant les portes d’Illhaeusern. Au sud-est, il s’approche du village de Sundhoffen et englobe la petite forêt communale de Colmar. En revanche, il est plus étroitement mesuré à l’ouest, où la zone d’urbanisation continue déborde sur Wintzenheim et se soude à Ingersheim et Turckheim.

La nouvelle communauté d’agglomération Colmar Agglomération, qui fut longue à se dessiner, regroupe 20 communes et 114 000 hab. L’unité urbaine de Colmar était donnée pour 95 000 hab. (39 communes), l’aire d’attraction pour 199 900 (95 communes). L’arrondissement de Colmar-Ribeauvillé a 211 200 hab. pour 98 communes.

Deux nouveaux cantons portent le nom de Colmar, le premier avec une fraction de la ville et la commune voisine d’Ingersheim (43 100 hab.), le second avec le reste de la ville et 12 autres communes (54 000 hab.)


Horbourg-Wihr

(6 220 Horbourgeois, 942 ha) est une commune du Haut-Rhin dans Colmar Agglomération, en banlieue est de Colmar, dont elle n’est séparée que par l’A35 et l’Ill. Ce fut l’ancien site de la gallo-romaine Argentovaria puis une grosse seigneurie du duché de Wurtemberg. La commune résulte d’une fusion de 1973; Wihr-en-Plaine, à l’est de Horbourg, a conservé une intéressante église du 16e s. Le territoire communal est principalement sur la rive droite de l’Ill, mais l’outrepasse au sud-ouest en longeant la forêt de Colmar. Il atteint au nord-est les maisons de Bischwihr et dépasse un peu au nord le canal de Colmar. La population a fortement augmenté, en raison de la proximité de Colmar (1 000 hab. au milieu du 20e s., 2 700 en 1975), +1 040 habitants après 1999 (+20%).

La commune accueille d’assez nombreuses entreprises où ressortent le profilage à froid Profil du Futur (90 sal., groupe Rheinzink), les travaux publics Pontiggia (75 sal.); supermarché Match (35 sal.), jardinerie-bricolage E. Leclerc (45 sal.), transports Simon (30 sal.); maison de retraite (65 sal.).


Houssen

(2 300 Houssenois, 670 ha) est une commune du Haut-Rhin dans Colmar Agglomération, en banlieue nord de Colmar dans la plaine de l’Ill. Elle est séparée des autres communes de la communauté d’agglomération par le finage même de Colmar, qui la borde au sud et à l’est. À l’ouest du village, le quartier de Rosenkranz accueille un centre commercial avec hypermarché Cora de 420 emplois et quelques magasins, une jardinerie Truffaut (30 sal.); une zone d’activités contiguë à celle de Bennwihr-Gare et un gros échangeur de l’A35 et de la N83. L’aéroport de Colmar-Houssen (codes CMR et LFGA, piste de 1 600 m, aérogare et aéroclub) est juste à côté, mais sur le territoire de Colmar, comme la Zone industrielle Nord, qui sépare Houssen de Colmar. La population a repris quelque croissance depuis le creux du milieu du 20e s., alors vers 800 hab.; elle a augmenté de 710 hab. après 1999 (+45%).


Ingersheim

(4 760 Ingersheimois, 744 ha dont 240 de vignes) est une commune du Haut-Rhin dans Colmar Agglomération, en banlieue nord-ouest de Colmar, hors du Parc régional. Le bourg est sur la rive gauche de la Fecht à son débouché dans la plaine, dominé par deux buttes viticoles. Mais le finage s’étend aussi à l’est de la Fecht où déborde l’urbanisation de Colmar, et il s’étend largement dans la plaine vers le nord-est, de part et d’autre de la rivière. La population s’était maintenue autour de 2 500 hab. entre 1876 et 1954, puis a crû jusqu’en 1975, et a encore gagné 520 hab. depuis 1999. La commune a beaucoup de vignes tant en plaine qu’en collines, et fut un centre textile. Le principal employeur, Pistons de Colmar (400 sal., pièces pour automobiles, au groupe allemand Mahle) a fermé en 2016; cartonnerie Dine (Rossmann, 45 sal.). Le bourg a un jardin botanique au presbytère, une vieille tour, des maisons renaissance; collège et lycée polyvalent publics.


Sainte-Croix-en-Plaine

(3 070 Cruciens, 2 577 ha dont 660 de bois) est une commune du Haut-Rhin dans l’agglomération de Colmar Agglomération, 8 km au sud de la ville, traversée par l’Ill. Elle est séparée de Colmar par des terrains militaires (champ de tir, ancien aérodrome, dépôt de munitions), dispose d’un accès autoroutier à l’A35 et de nombreuses entreprises de banlieue: transports SITS (130 sal.); laboratoire de Microbiologie Eurofins (60 sal.); viandes Beulaigne (50 sal.); installations électriques Vonthron (95 sal.); préfabriqués Spurgin Leonhart (635 sal.); base logistique et supermarché Aldi (170 sal. en tout); formation d’adultes Coprotec (55 sal.), nettoyages Derichebourg (200 sal.) et SATIS (75 sal.)

Le vieux village, un peu à l’ouest de la rive gauche de l’Ill, et longé à l’ouest par l’A35, a quelques belles maisons, au centre d’une triple ceinture de rues sur les traces des anciens remparts. Il s’est entouré de lotissements de tous côtés et d’une zone industrielle au nord, ayant accès à l’autoroute. À l’ouest, le ban atteint le cours de l’ancienne Thur, où subsistent deux moulins et qu’accompagne au nord une forêt communale. Une partie de terrain militaire est au nord. Vers le sud-est, le ban dépasse largement la vallée de l’Ill, atteint en pointe l’ancien canal des Potasses et contient une autre forêt communale. La population s’est accrue de 920 hab. depuis 1999 (+43%).


Turckheim

(3 890 Turckheimiens, 1 646 ha dont 857 de bois) est une commune du Haut-Rhin dans Colmar Agglomération, 6 km à l’ouest de Colmar au débouché de la vallée de la Fecht. Le nom dérive de Thüringheim, qui évoque un peuplement originaire de Thuringe; Turenne y battit les Impériaux en janvier 1675. La population est restée au-dessus de 2 400 hab. depuis les années 1870 et a atteint 3 600 en 1975, variant peu depuis (+210 hab. après 1999). Le bourg, qui figure parmi les «villages de charme» et les «villages de caractère», a un centre triangulaire dans l’ancienne enceinte et des restes de fortifications (porte du Brand), des maisons du 16e s., un musée animé du jouet et un musée de la Poche de Colmar; deux centres d’aide par le travail et un hôpital local.

L’habitat s’est fortement étoffé, occupant la totalité de la petite plaine de rive gauche et débordant largement sur la rive droite au milieu des vignes. Un autre lotissement et la cave vinicole sont en amont rive gauche, au débouché du vallon du Rotenbach. À l’extrémité orientale du finage, quelques maisons font partie de la banlieue de Colmar, au bord du Logelbach qui est une petite diffluence de la Fecht alimentée par un barrage en amont de la ville. Au sud, le finage a pour limite la D417 et l’urbanisation de Wintzenheim. Au nord et à l’ouest, il monte sur les reliefs boisés, atteignant au nord-ouest les Trois Épis, accessibles par les grands lacets de la D11 et auxquels un tramway électrique menait jadis (1899-1932). Il atteint les pentes du Grand Hohnack tout à l’ouest, sur lesquelles il s’arrête vers 800 m.

La commune est très viticole, cultivant 350 ha de vignes, dont le grand cru du Brand (58 ha), sur arène granitique; sentier vinicole aménagé, cave vinicole depuis 1955. Elle accueille aussi un ensemble d’activités; constructions Olry Ernest (110 sal.), plâtres et cloisons Olry (35 sal.), maçonnerie Giamberini (45 sal.). La fonderie Staub (articles de cuisine), fondée à Turckheim en 1974, a fermé en 2009 au profit de Merville (Nord). Turckheim, Eguisheim et Husseren sont parfois désignées comme le pays du Brand, du nom de la colline et du grand cru de Turckheim.


Wintzenheim

(8 050 Wintzenheimois, 1 897 ha dont 911 de bois et 182 de vignes) est un ancien chef-lieu de canton du Haut-Rhin dans l’agglomération Colmar Agglomération en banlieue ouest, dans la partie sud de l’entonnoir de la Fecht. Sa population était de 3 600 à 3 800 hab. entre 1876 et 1931; elle augmente lentement depuis (6 300 en 1975) et a gagné 470 hab. après 1999. La ville a un éventail d’entreprises d’où ressortent l’imprimerie Freppel (65 sal., étiquettes de vins), un hypermarché Leclerc (230 sal.), un groupement ambulancier (55 sal.)

L’habitat est en deux parties bien distinctes. Le centre originel s’étire le long de l’ancienne route de Colmar à Gérardmer par Munster et le col de la Schlucht, à présent court-circuitée par une voie plus dégagée qui frôle la ville au nord (D417). Il s’est entouré de lotissements et s’est agrandi surtout vers l’est sur la route de Colmar, et vers le sud-est où la jonction est faite avec Wettolsheim. Une seconde urbanisation, complètement indépendante, est apparue dans une extension nord-est du ban communal, aux abords du Logelbach dans le quartier de ce nom, au carrefour de la voie rapide D83 et de la D11 qui relie Colmar à Turckheim; ce quartier excentré a une gare sur la voie ferrée de Colmar vers la vallée de la Fecht, et un gros centre commercial entouré de magasins et de lotissements.

Le finage monte au sud-ouest sur les reliefs boisés qui portent la forêt domaniale de Wilsbach et les forêts communales de Wintzenheim, grimpant au rocher Turenne (632 m) et presque jusqu’au Stauffen à 827 m à sa pointe sud-ouest. En outre, il inclut toute la plaine de rive droite de la Fecht jusqu’à la hauteur de Walbach, englobant de ce fait le gros hameau de la Forge qui fait face à ce village et bénéficie d’une halte ferroviaire. Un autre arrêt est à mi-chemin du bourg, près du hameau de Saint-Gilles et du lycée agricole, sous Pflixbourg. La commune conserve les châteaux ruinés de Pflixbourg, puissant donjon circulaire du 12e s. au-dessus de la Fecht face à Zimmerbach, et Hohlandsbourg (13e et 16e s.), très vaste, en restauration plus à l’est.

Le bourg a aussi de belles maisons anciennes, et organise un festival biennal de la musique mécanique. La commune est équipée d’un institut médico-pédagogique, d’un collège public, du lycée agricole du Pflixbourg et d’un lycée polyvalent.

Le nouveau canton de Wintzenheim a 35 communes, 49 100 hab.