Communauté d’agglomération Lannion-Trégor Communauté' est une communauté d'agglomération du nord-ouest des Côtes-du-Nord. Elle a réuni en 2017 les anciennes communautés de Lannion-Trégor, du Haut-Trégor et de la Presqu'île de Lézardrieux et compte ainsi 57 communes, correspondant exactement à l'arrondissement de Lannion: 100 200 hab. (93 100 en 1999), 90 436 ha. Limitrophe du Finistère, son territoire s'étend de l'estuaire du Douron (Plestin-les-Gèves) à celui du Trieux (Lanmodez) et inclut les Sept-Îles. La partie centrale s'organise autour de Lannion et de ses banlieues, dont la plus peuplée est Ploubezre. Huit autres communes au nord sont liées au littoral et dépassent 2 000 hab. Au sud-ouest en bordure de la Manche, la partie occidentale du territoire Lannion-Trégor correspondait aux cantons de Plestin-les-Grèves, qui incluait Ploumilliau. La côte est parfois nommée «côte des Bruyères» et se partage en deux autres communes. Saint-Michel-en-Grève (460 Michelois, 469 ha), en breton Lokmikael an Traezh, est un petit port au bord de la Lieue de Grève, vaste plage de 600 ha largement découverte à marée basse, qui occupe le fond de la baie et qui fut un haut lieu d’échouage et la source de multiples légendes. Ses dimensions ont beaucoup varié durant le 19e et le 20e s. et son sable fut exploité comme amendement jusqu’en 1996; on y organise des courses de chars à voile; mais la baie et l’estran sont envahis depuis les années 1970 par les algues vertes, plutôt nauséabondes. Saint-Michel a une Maison de l’artisanat et ses abords cultivent l’oignon, introduit depuis le Léon; elle compte 170 résidences secondaires (39% du parc); la population s’est accrue de 50 hab. depuis 1999. Au nord de Saint-Michel se trouve la commune pittoresque de Trédrez-Locquémeau (1 490 Trédréziens, 1 065 ha), avec le petit port de pêche de Locquémeau à l’abri de la pointe de Séhar, sur l’estuaire du Léguer; le nom de Locquémeau n’a été rajouté à celui de Trédrez qu’en 1997. L’estuaire fixe la limite nord du finage, hérissée par la pointe du Dourven; au-delà, commence la côte de Granit rose. L’église de Locquémeau et celle du bourg, du 16e s., sont classées; dolmen de Roscoualc’h près de Locquémeau, manoir de Coat-Trédrez (16e s.) à l’est. La commune a gagné 210 hab. depuis 1999; 460 résidences secondaires (41% des logements), 2 campings (250 places). Vers l’intérieur se juxtaposent cinq communes. Au sud-ouest, Trémel (440 Trémélois, 1 193 ha dont 282 de bois), 8 km au sud du chef-lieu, limitrophe du Finistère, a une église classée (15e s.) et s’orne au sud-ouest du château de Kermerzit (15e s.); manoir de Trébriant au nord-ouest; la commune a gagné 40 hab. depuis 1999. Plufur (550 Plufuriens, 1 750 ha) est à l’est de Trémel; son finage atteint tout au sud la Gare de Plounérin et a contenu 1 780 hab. en 1866. Au SE à 10 km de Plestin, Lanvellec (610 Lanvellecois, 1 892 ha dont 253 de bois) a sur son territoire le château de Rosanbo (15e et 17e s.), restauré, riche de beaux jardins et d’une bibliothèque, et qui organise en octobre un festival de musique; +60 hab. depuis 1999. Plouzélambre (240 Plouzélambrais, 784 ha) se signale par un bel enclos paroissial classé, une fontaine et un oratoire de Saint-Sylvestre; elle a eu 850 hab. en 1861. Tréduder (210 Trédudérois, 480 ha) occupe un promontoire étroit entre les vallons encaissés du Roscoat à l’est et du Yar à l’ouest et son finage atteint le littoral sur 400 m entre les deux embouchures, marquées par les petits hameaux de Pont ar Yar et Pont ar Roscoat; +40 hab. depuis 1999. La partie méridionale du territoire de Lannion-Tréguor correspond à l’ancien canton de Plouaret. La pointe au sud-ouest est divisée entre quatre grandes communes. Le relief s’élève vers le sud. À 11 km du chef-lieu, Loguivy-Plougras (930 Loguiviens, 4 768 ha dont 611 de bois) a un large territoire qui monte jusqu’à 323 m dans la grande forêt de Beffou (830 ha), qu’il englobe, ainsi que d’autres bois plus orientaux; mais la commune a perdu 100 hab. depuis 1999, et en eut 3 300 autour de 1850. Le bourg est traversé par la rivière Saint-Émilion, affluent du Guic; le haut manoir de Kerroué (16e s.) est en cours de restauration à l’ouest du bourg; belle chapelle du Dresnay (16e s.) à l’est. Beffou est un petit village de la commune à 5 km au SO du bourg. Il est flanqué d’un étang à son nom, mais qui est dans la commune de Plougras (430 Plougrasiens, 2 648 ha), dont le bourg est à 6 km SO de Loguivy, proche de l’étang du Guic (33 ha) partagé avec Guerlesquin. La partie haute de ces deux communes est en landes, pelouses et bois. Le finage de Plougras, limitrophe du Finistère, atteint 314 m tout au sud sur une butte dans le prolongement des monts d’Arrée (Roc’h C’hlas); un parc éolien de 8 hélices de 48 m (6 MW, 15 GWh, groupe Poweo) s’y est installé dès 2003. Le déterminant «gras» désignait une croix (Plebe Crucis au 13e s.), qui s’écrit plus souvent croaz ou groas; la commune a eu 1 500 hab. au 19e s. et en a encore perdu 70 depuis 1999. Plounérin (750 hab., 2 589 ha dont 330 de bois), à 9 km SO de Plouaret sur la grand route de Brest, également limitrophe du Finistère, contient au NO le hameau de la Gare sur la voie Paris-Brest, station ouverte aux voyageurs et desservant les installations de la Cooperl (aliments du bétail, 30 sal.); station de verrats France-Gènes (Glon, 30 sal.); manoir de Lesmoal (16e s.), étang de barrage du Moulin Neuf et vallée du Yar; la commune a atteint 2 000 hab. au milieu du 19e siècle et en avait 710 en 1999. Plounevez-Moëdec (1 480 Plounévéziens, 4 036 ha dont 360 de bois), à 7 km SSE de Plouaret, étend son grand finage jusqu’au Léguer, au ras de Belle-Isle-en-Terre et abrite l’entreprise des Transports et affrètements du Trégor (100 sal.); elle avait 3 600 hab. en 1876, 1 370 à son minimum de 1999; à l’ouest, chapelle de Keramanac’h (15e s.). Un aménagement de loisirs est engagé sur le site de Kernansquillec, où un ancien barrage de 1920 sur le Léguer, jadis associé à une papeterie, a été rasé en 1996. Plus au nord, et juste à l’est de Plouaret, Le Vieux-Marché (1 370 Vieux-Marchois, 2 313 ha, Ar Chouerc’had en breton) en a été détaché en 1866 et avait alors 2 500 hab.; la commune a gagné 130 hab. après 1999. Son finage va à l’est jusqu’à la vallée du Léguer. Son marché était réputé actif aux 14e-15e siècles, sous le même nom. Au nord, moulin de Keranraix et chapelle des Sept Saints (début du 18e); au sud, la chapelle de la Trinité est des 15e-17e; non loin à Kergoz se signale une belle maison de 1671. Trégrom (410 hab., 1 664 ha dont 190 de bois), 6 km à l’est de Plouaret, est de l’autre côté du Léguer et son bourg en domine la vallée; gare sur le Paris-Brest. On y a compté 1 500 hab. en 1876, 450 en 1999. Pluzunet (1 050 Pluzunétois, 2 287 ha) est à 10 km ENE de Plouaret; le nom viendrait d’un saint Dunet; la commune a reçu en 2006 quatre éoliennes Vestas de 60 m de diamètre (8 MW, 16 GWh, au suisse Énergie Romande); tout au NE, station de traitement des ordures (CNIM, 25 sal.). Tonquédec (1 210 Tonquédois, 1 801 ha), à 11 km NE de Plouaret, se signale par les imposantes ruines d’un vieux château du 15e s. au bord du Léguer; elle a gagné une centaine d’habitants depuis 1999. Les communes proches de Lannion ont profité de la croissance de la ville. La plus peuplée est Ploubezre. Dans celle de Ploulec’h (1 720 Ploulec’hois, 1 015 ha), au sud du Léguer, dont le bourg est à 4 km au SO de Lannion, un site romain a été découvert au Yaudet, sur le promontoire dominant l’estuaire. La commune a un Intermarché (40 sal.); elle compta 650 hab. en 1960, contre 1 300 un siècle auparavant, mais a entamé alors sa croissance suburbaine, gagnant encore 180 hab. depuis 1999; elle a une centaine de résidences secondaires. Saint-Quay-Perros (1 360 Kénanais, 472 ha), 5 km au nord de Lannion, prolonge la ville de Perros-Guirec vers le sud, mais son finage n’atteint pas tout à fait le rivage vers Pont ar Sauz. Elle est plus une banlieue de Lannion qu’une station balnéaire, et accueille, au passage de la D788 qui vient de Lannion, un centre commercial avec un Intermarché (70 sal.), un Decathlon (30 sal.), un magasin d’électroménager (Darty, 20 sal.), un négoce de quincaillerie (Vérandas du Trégor, 25 sal.). Longtemps autour de 500 hab., sa population n’a crû qu’après 1965; mais elle perdu 120 hab. depuis 1999. Rospez (1 800 Rospéziens, 1 324 ha), 4 km à l’est de Lannion, n’avait plus que 750 hab. en 1960, en a gagné 220 après 1999; de nombreux lieux-dits y sont de la forme Convenant, qui désignait un type de contrat foncier médiéval. Plusieurs petites communes se succèdent à l’est et au SE de Lannion. Lanmérin (590 Lanmérinois, 415 ha), dont le bourg est à 7 km ENE de Lannion, contient à l’ouest la chapelle de la Salle; la commune a gagné 240 hab. depuis 1999, soit +71%. Quemperven (400 Quempervenois, 769 ha) est un peu au-delà, 9 km à l’est de Lannion, et a augmenté de 40 hab. dans le même temps. Mantallot (230 Mantallotois, 276 ha), à 12 km ESE de Lannion, en a gagné 60 (plus d’un tiers); son finage atteint à l’est le cours du Jaudy; son nom d’origine celte évoque une route ancienne. Berhet (260 Berhetois, 323 ha), qui a gagné 50 hab., jouxte Mantallot au sud et se distingue par la riche statuaire de la chapelle classée Notre-Dame de Confort (16e s.), tout à l’ouest sur la D33. Caouënnec-Lanvézéac (890 Caouënnecais, 707 ha) est à 7 km SE de Lannion sur la voie rapide D767; tombée à 350 hab. en 1960, elle a gagné 240 après 1999, soit 37%; le nom Caouënnec vient du chat-huant. Cavan (1 520 Cavanais, 1 640 ha), 11 km SE de Lannion plus loin sur la même D767, a gagné 360 hab. dans le même temps (+31%); elle a été le siège de la communauté de communes du Centre Trégor, qui groupait 8 communes (6 200 hab.). Au nord vers Lannion, l’accès à la voie rapide est flanqué d’une zone d’activités où sont plusieurs entreprises, notamment de bâtiment; charpentes Lachiver (25 sal.), peinture Le Guen (45 sal.), plâtrerie Poirier (25 sal.); mécanique UCN (30 sal.), périodiques Publihebdos (25 sal.), nettoyage Eclair (55 sal.). Le cours du Guindy fixe la limite communale à l’ouest; parc de loisirs au sud-ouest près du Moulin de Quélennec. Prat (1 150 Pratois, 2 187 ha) est à 14 km SE de Lannion et a gagné 120 hab. depuis 1999; église ruinée de Trévoazan à l’est, château de Codélan au nord. Coatascorn (250 Coatascornois, 825 ha) est à 18 km SE de Lannion; son finage est limité à l’est par la vallée encaissée du Jaudy. Au nord-ouest, plusieurs communes littorales sont incluses dans la Côte de Granit Rose: Trébeurden, Pleumeur-Bodou, Trégastel, Perros-Guirec. Louannec prolonge cet ensemble vers l’est, suivie par Trélévern et Trévou-Tréguignec. Trélévern (1 320 Trélévernais, 694 ha), 10 km au NE de Lannion, contient le bourg sur le plateau, assorti du petit port de l’Épine, deux plages, 300 résidences secondaires, soit un tiers des logements, 2 campings (300 places); île Siec sur l’estran. Trévou-Tréguignec (1 370 Trévousiens, 652 ha) a gagné 170 hab. depuis 1999. Divisée en deux par une large ria comblée, elle offre la plage de Trestel et celle du Royo sous le village de Kergall à l’est, un établissement de rééducation et thalassothérapie (centre héliomarin) sous le village de Poulpry, le château de Bois Riou au sud; et 550 résidences secondaires (44% des logements), 3 campings (170 places), 2 hôtels. La commune résulte d’une fusion ancienne (années 1790). Au sud de ces deux communes littorales, Kermaria-Sulard (1 070 Kermarianais, 902 ha) est à 8 km ENE de Lannion; elle a gagné 300 hab. (+39%) après 1999; un camping. Son bourg est prolongé vers le sud par celui de la petite Trézény (370 Trézéniens, 325 ha), qui a gagné 90 hab. depuis 1999. À l’extrémité nord-orientale du territoire de Lannion-Trégor, les petites villes de Tréguier et Lézardrieux animaient de petites intercommunalités. Au nord, Penvénan est un gros bourg, relayé sur la côte par les urbanisations de Port-Blanc. Plougrescant (1 250 Plougrescantais, 1 554 ha), à l’est de Penvénan, 7 km au nord de Tréguier, tient tout le promontoire que longe à l’est le large aber du Jaudy et qui se termine par la pointe granitique du Château, prolongée en mer par des écueils et par l’île d’Er. Plusieurs très petits ports s’y cachent, comme Porz Bugalé et Porz Hir au NE, Beg ar Vilin (la Pointe des Galets) à l’est sur une île avec camping, reliée par une jetée. Nombre d’îlots émergent au-delà: les îles des Pins et Yvinec au NO, Loaven dans l’aber. Près de la Pointe du Château, le site de Castel Meur offre une Maison du Littoral, des bassins et le profond trou du Gouffre. Au bourg se dresse une chapelle à clocher penché, riche de lambris peints et de statues; vers le NO, menhir de Kergonet. La population a perdu 150 hab. depuis 1999. Plouguiel (1 820 Plouguielois, 1 907 ha) est juste au nord de Tréguier, de l’autre côté de la vallée encaissée et sinueuse du Gundy, que traverse la passerelle Saint-François. Son finage s’étend largement vers l’ouest et, le long de l’aber du Jaudy, vers le NE où il englobe le village littoral de la Roche Jaune; le manoir de Keralio (15e au 18e s.) est au nord de la commune. La population a baissé de 90 hab. depuis 1999. Plus à l’ouest, Camlez (920 Camléziens, 1 166 ha) est à 7 km de Tréguier et de Lannion et abrite quelques gros élevages plus, au NE, un atelier de conditionnement de légumes Bro Dreger (25 sal., Prince de Bretagne). Coatréven (500 Coatrévenais, 913 ha) est encore plus à l’ouest, 10 km ESE de Tréguier et 11 km à l’est de Lannion, voisine de Kermaria-Sulard. Un peu au sud, le manoir de Trévenou relève de la commune de Langoat (1 200 Langoatais, 1 850 ha) dont le bourg, proche de La Roche-Derrien, est à 6 km SO de Tréguier et dont le finage projette vers le SO une longue queue entre Mantallot et Quempervern. Un site archéologique (camp de Coat an Fao) est juste au SE du bourg. Minihy-Tréguier (1 330 Minihens, 1 207 ha) s’étend largement entre Tréguier et le bourg de Langoat, les cours du Jaudy au sud et du Guindy au nord. Ce fut le village d’Yves Hélory, mort en 1343 et devenu saint Yves; une chapelle lui est consacrée. La commune a un Intermarché de 65 salariés, ainsi qu’un centre d’aide par le travail de l’Adapei (Ateliers Marais, 190 sal.); bateaux de plaisance Boréal (25 sal.), La Poste (25 sal.); elle avait abrité une grosse usine Alcatel au temps de l’expansion du pôle de Lannion. Elle fut le siège d’une communauté de communes des Trois Rivières, qui groupa 9 communes et 11 600 hab. L’urbanisation de Tréguier a débordé dans la partie orientale du finage de Minihy; vers le nord, centre de loisirs avec camping près de l’ancien aqueduc du Guindy. Minihy a regagné des habitants depuis les 670 de 1975 et s’est encore accrue de 230 hab. après 1999. Les autres communes du territoire de Lannion-Trégor sont à l’est de la vallée du Jaudy. Troguéry (290 Troguérois, 360 ha) est au nord de Pommerit, 2 km à l’est de La Roche-Derrien et a gagné 50 hab. depuis 1999; le finage est bordé au NO par le cours du Jeudy, au NE par celui du Bizet; moulin du Cisquer à l’ouest. Trédarzec (1 130 Trédarzécois, 1 168 ha) éparpille ses maisons à l’est de Tréguier et offre de beaux jardins et un parc botanique au château de Kerdalo; elle a gagné une centaine d’habitants depuis 1999; au SE, plusieurs routoirs de lin. Pleudaniel (950 Pleudanielais, 1 842 ha) est au sud-ouest de Lézardrieux; son finage est bordé par l’aber du Trieux, avec l’ancien moulin à marée de Traou Meur (17e s.) et l’anse de Camarel; chapelle Coz Ilis (1716); bois de Boloï au sud; au nord à Kerantour, près de la D786 entre Lézardrieux et Tréguier, serres à légumes et fabrique d’appareils de chauffage et climatisation Ther Eco (50 sal.); elle avait 2 500 hab. en 1876 et a encore perdu 70 hab. depuis 1999. Lézardrieux (1 560 Lézardriviens, 1 191 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 29 km à l’est de Lannion et 6 km à l’ouest de Paimpol sur la rive gauche du Trieux. Le nom breton, Lezardrev ou lez ar Dréou, signifie la Cour (le château) du Trieux. C’est une bourgade de fond d’estuaire, dotée d’un port de commerce et d’un port de plaisance de 380 places dont 250 à ponton; pont suspendu classé de 1925, clocher à deux tourelles, chapelle de Kermaria, sentier botanique. La commune s’étend vers le nord le long de l’estuaire, égrenant quelques sites dont Bodic (amer et feu) et Kermouster, et l’île à Bois; sa population est en baisse continue depuis 1962 où elle atteignait 2 000 hab.; elle en avait eu 2 400 en 1906. Pleumeur-Gautier (1 280 Pleumeuriens, 1 899 ha) est à 4 km au NE du chef-lieu; elle a eu plus de 2 500 hab. vers 1860, encore 1 500 en 1950. Elle a gagné 120 hab. depuis 1990. Son finage s’étend largement dans le sens SO-NE; au SO vers Saint-Aaron, elle conserve plusieurs routoirs de lin dans un vallon qui descend vers le Jaudy; au NE, elle atteint presque l’estuaire du Trieux au fond de la baie de Pommelin. Lanmodez (440 Lanmodéziens, 415 ha) a un petit port au NE. Son nom est lié à saint Maudez, et elle possède au large l’île de Maudez, qui est à 3 km de la côte à l’ouest du chenal du Trieux; jadis propriété monacale, elle conserve quelques ruines (chapelle, oratoire circulaire surnommé «four»). L’île Coalen est plus près du rivage et contient une allée couverte. Pleubian détient une bonne partie du littotal à l’extrême NE de la communauté Lannion-Trégor. Son finage laisse toutefois quelque place à Kerbors (320 Kerborsiens, 688 ha) au nord-ouest sur la rive droite de l’estuaire du Jaudy, détachée de Pleubian en 1856. Kerbors a une allée couverte et le manoir de Kerhoz; plusieurs îlots et écueils, des parcs à huîtres. (20 820 Lannionnais, 4 391 ha) est une sous-préfecture des Côtes-d’Armor, à 60 km ONO de Saint-Brieuc et 40 km NNE de Morlaix, sur la rive droite du Léguer à une dizaine de kilomètres de la mer. Le nom, Lannuon en breton, viendrait d’un saint Ludon. Le territoire communal, tout entier au nord du Léguer, atteint le littoral à l’ouest, au Bec Léguer. Le noyau ancien de la ville a belle allure avec l’église de Brélévenez sur une butte, et des maisons à colombage; il n’est cependant apparu qu’au 12e s. Lannion a été l’un de ces marchés de fond d’estuaire sur la route des villes de pont; il fut doté jadis d’un quai pour port de commerce. La ville avait déjà quelques petites industries quand elle a été bouleversée par la révolution des télécommunications, qui a complètement noyé le vieux centre un peu étriqué. Le CNET (Centre national d’étude des télécommunications) s’y est en effet installé en 1960 à l’initiative de Pierre Marzin (1905-1994), alors directeur des «Télécom» et natif de Lannion; il a entraîné suffisamment d’entreprises pour que l’on puisse parler d’une «Tregor Valley». L’État y a également installé son Centre de météorologie spatiale, qui occupe 80 personnes. L’agglomération emploie près de 3 000 chercheurs et ingénieurs sur les sites de la technopole baptisée Anticipa, où l’on fabrique notamment des fibres optiques et l’électronique associée, et qui a pu grouper jusqu’à 6 000 emplois, mais a subi la crise et les concurrences internationales du secteur. France-Télécom R&D, devenu Orange en 2007, est depuis 2000 le successeur de l’ancien CNET avec un millier de personnes, mais les usines ont des effectifs très fluctuants, selon les engouements du marché et la santé des firmes. Le second employeur est Alcatel, qui a eu jusqu’à 1 700 emplois, réduits à 880 (groupe Nokia). Highwave Optical, apparue en 1998, est montée à près de 1 000, mais a fermé en 2005; Siemens et Lucent se sont retirés. Les autres entreprises, qu’elles soient en électronique, informatique, télécommunications, ingénierie ou appareillages, sont très volatiles. Se signalent en 2018 Open (115 sal.), Ericsson IT (85 sal.), Ixblue (70 sal.), Ekinops (60 sal.), ECA Faros (55 sal.), Cégelec (55 sal.), Novatech (50 sal.), Keopsys (50 sal.), Eco Compteur (50 sal.), Euro Process (40 sal.), Recom Sillia (40 sal.), Proservia (40 sal.), Lea Fotonics (35 sal.), Radio-Frequency Systems (25 sal.), Yenista Optics (35 sal.), Oxxius (30 sal.), GFI (30 sal.), Apitic (25 sal.), Idil (30 sal.), 3D Ouest (25 sal.), Enedis (20 sal.); et des ateliers protégés: Emeraude (Trégor-Est, 140 sal.), AIRPHH (André-Breton, 65 sal.). La Poste signale 250 sal., Orange 170 (en plusieurs unités). À côté de ce remarquable, mais fragile ensemble, s’ajoutent diverses fabrications et un cortège de commerces et d’entreprises de bâtiment et de transport normal pour une agglomération de cette dimension: atelier de plasturgie Trégor Plastiques (GMD, 40 sal.), appareils médico-chirurgicaux Cristalens (60 sal.), tubes d’acier inox Simeti (35 sal.), métallerie AIMB (85 sal.) et menuiserie métallique Arcom (25 sal.), miroiterie Raub (20 sal.); négoces de matériaux Bretagne-Matériaux (30 sal.), de quincaillerie CMB (30 sal.); hypermarchés Leclerc (230 sal.) et Géant Casino (100 sal.), supermarchés Leclerc (50 sal.), Intermarché (65 sal.), Lidl (25 sal.), magasins Decathlon (70 sal.), Biocoop (30 sal.), MrBricolage (40 sal.), Point P (30 sal.), Conforama (25 sal.), Distrivert (20 sal.); Crédit Agricole (30 sal.), Crédit Mutuel (30 sal.), comptabilité Fidacem (20 sal.), publicité Adrexo (55 sal.), constructions Le Couillard (45 sal.), Parlouer (35 sal.), Eiffage (35 sal.); transports par cars Verney (Armoricaine, 40 sal.); nettoyage Sol Vit Net (35 sal.); aide à domicile Asdom+ (20 sal.). La commune dispose au nord de la ville d’un aéroport (codes LAI et LFRO) dit Lannion-Côte de Granit, occupant 98 ha, doté d’une piste de 1 700 m, de deux liaisons par jour avec Paris (30 000 passagers en 2016, 50 000 en 2007) et accueillant deux aéroclubs (Lannion et Côte de Granit rose), soit au total 12 000 mouvements annuels dont 1 500 commerciaux. Au-delà des pistes s’est développée une nouvelle zone industrielle pour petites entreprises dite Pégase. L’équipement de Lannion en services est à la mesure d’un chef-lieu d’arrondissement dynamique, et d’une zone d’emploi de 30 000 travailleurs: IUT de quatre départements et École nationale supérieure des Sciences appliquées et de Technologie (ENSSAT) en liaison avec l’Université de Rennes, Institut de formation d’infirmiers, centre hospitalier (1 300 sal., 270 lits) et polyclinique du Trégor (100 sal., 70 lits), lycées et collèges publics et privés, écoles de peinture et de musique (avec festival), galerie d’art photographique (L’Imagerie, avec festival), théâtre spécialisé dans les arts du cirque (Le Carré magique), stade d’eau vive et maison des sports; au sud-est de la ville, château de Kerivon (18e s.); Lannion en outre est une ville fleurie, au sommet (quatre fleurs). La population était de 6 000 hab. entre 1870 et 1950, puis Lannion a absorbé en 1961 ses voisines Brélévenez, Buhulien, Loguivy-lès-Lannion et Servel, passant à 9 500 hab. en 1962, et le nombre d’habitants est rapidement monté à 12 500 dès 1968, 16 900 en 1975 (sdc); il progresse plus lentement depuis, mais a cependant gagné 1 450 hab. après 1999. La proximité de la côte de Granit rose a contribué à l’attrait de Lannion. La ville est à la tête de la communauté d’agglomération Lannion-Trégor, qui a d’abord rassemblé 20 communes (53 700 hab.), puis a été étendue à tout l’arrondissement. Celui-ci, redessiné, a 100 100 hab. (93 100 en 1999) et 60 communes, 90 436 ha. L’unité urbaine Insee est donnée pour 49 400 hab. (12 communes) et l’aire urbaine pour 64 200 hab. (26 communes), côte de Granit rose incluse. Le nouveau canton de Lannion a 3 communes, 23 300 hab. (3 200 Louannecains, 1 391 ha dont 159 de bois,) est une commune des Côtes-d’Armor dans l’intercommunalité de Lannion-Trégor, 3 km à l’est de Perros-Guirec, au bord de l’anse de Perros. Le bourg est sur le bas plateau, mais le finage atteint au NO Pont ar Sauz et, au NE, le site côtier de Nantouar. Son rivage borde tout le sud de l’anse de Perros, dont l’estran est très large; plage, pêche à pied, école de voile sur une baie très abritée à l’ouest près du port de Perros-Guirec (le Lenn); éditions Jack (25 sal.), aide domestique Aide2Vie (35 sal.), La population augmente depuis le creux des années 1950 et 1960, où elle avait moins de 1 100 hab.: la commune est devenue une banlieue résidentielle et s’est encore accrue de 700 hab. depuis 1999. Un lotissement s’isole au sud-est à Mabiliès; château Varac’h au SO. La ville abrite le manoir de Rosmapamon, dont Ernest Renan avait fait un centre intellectuel et littéraire et qui accueille des hôtes. (2 680 Penvénannais, 1 984 ha), commune des Côtes-d’Armor, 6 km au NO de Tréguier dans l’intercommunalité de Lannion-Trégor. Le bourg en forme d’étoile est sur le plateau. Le littoral, accidenté et bordé d’îlots, compte les deux petits ports de Buguelès et Port-Blanc et forme la partie centrale de ce que l’on nomme parfois «côte des Ajoncs». À l’ouest, le littoral commence par le marais de Launay, suivi par les villages des Dunes et de Crec’h Avel. Une autre anse est bordée à l’est par le Rocher de la Sentinelle et le Rocher du Voleur à Port-Blanc. L’anse de Pellinec dessine une échancrure en V, puis la côte va vers le NE jusqu’à la pointe Bilo, au SE de laquelle s’abrite le port de Buguelès. En avant, l’île Istan et l’anse de Gouëmel sont partagées avec Plougrescant. Au large, la commune comprend les îles des Femmes et du Château côté ouest, au centre la grande île Saint-Gildas au dessin contourné et incluant un quasi-étang, les îles Marquer et du Milieu et, vers l’est, l’île Balanec avec moulin à marée, les petites îles Illiec et Ozac’h reliées par un cordon. La commune a une école de voile et un port de plaisance de 250 places en échouage, un centre de nautisme et de sport, un magasin Carrefour (40 sal.). Port-Blanc a également un parc aux cerfs, un centre équestre et des vieux gréements; un centre culturel porte le nom d’Anatole Le Braz, qui vivait à Port-Blanc; menhir de Kervéniou. La commune a quelque 1 000 résidences secondaires (41% des logements), trois campings (140 places), un hôtel. La population a diminué lentement pendant un siècle et demi: elle avait atteint 3 500 hab. vers 1850 et était encore à 2 900 dans les années 1930; mais elle a repris 200 hab. depuis 1999. Le nom vient peut-être de saint Guénan. (7 550 Perrosiens, 1 418 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Côtes-d’Armor, sur la côte de Granit rose à 12 km au nord de Lannion, en Lannion-Trégor. Le nom vient de pen ros, la pointe ou le sommet de la colline, et d’un nom de saint. La ville occupe un large promontoire qui se termine à la pointe du Château; sur la côte NO s’étire la longue plage de Trestraou. Plus resserrée à l’est, celle de Trestrignel s’appuie sur la pointe du Château. Vers l’orient le rivage borde l’anse de Perros, où le port se tient à l’abri des vents d’ouest. Au large de Perros-Guirec se trouvent l’île Tomé, étroite et allongée du nord au sud sur 1 500 m et, à 5 km du rivage, l’archipel des Sept-Îles. La ville a un collège public et un privé, quelques entreprises: fabrique d’emballages Ouest Pack (Syneric, 35 sal.), menuiserie Groleau (30 sal.), aide à domicile Da Ger (35 sal.), La Poste (25 sal.), hôtels Castel Beau Site (30 sal.) et l’Agapa (le Bélouga, 40 sal.) Elle est surtout la plus grande station balnéaire du Trégor, avec des villas 1900, de nombreux hôtels, un casino du groupe Barrière (50 sal.), des clubs et écoles de voile, plongée et surf, des régates; port de plaisance de 1 300 places dont 800 à ponton; sémaphore, musée de cire (chouannerie, coiffes), établissement de thalassothérapie. La gare maritime est à Trestraou et assure des liaisons avec les Sept-Îles en saison. La station soigne ses labels («station de voile», «station nouvelle vague») et se pique de favoriser les artistes en accueillant peintres et salons, un festival de musique de chambre et un festival de bandes dessinées. Elle a 2 360 résidences secondaires (34% des logements), 4 campings (930 places) dont un de luxe de 500 places (le Ranolien, 25 sal.), 20 hôtels (500 chambres) dont un quatre étoiles. Au NO, sont les urbanisations de Kervoalan et de la Clarté, et surtout le site de Ploumanac’h («le village du moine»), réputé pour sa presqu’île et ses rochers de granite rose (réserve naturelle), avec plage, port de pêche, vieux gréements, parc municipal et Maison du Littoral, promenade botanique et géologique, quelques grosses villas 1900, la crique et la plage de Saint-Guirec face à l’îlot de Costaérès (qui est rattachée à Trégastel), et au sud-ouest une large rade occupée par le port de plaisance sur échouage de Ploumanac’h (450 places), et le village de Prandreuz. Des carrières de granite sont exploitées non loin, à la Clarté, où se trouve aussi un parc de sculptures en plein air. L’ensemble a souvent la faveur des médias. Au sud-est, la commune atteint l’embouchure du Kerduel à Pont ar Sauz et Pont Gouennec; sur le relief est le manoir de Crac’h Guégan. La population communale a crû depuis plus de deux siècles, mais en ralentissant; elle était d’environ 3 000 hab. vers 1900, 6 000 en 1962; mais elle se serait réduite de 340 hab. après 1999. Le nouveau canton de Perros-Guirec a 9 communes, 25 400 hab. (3 690 Plestinais, 3 452 ha dont 374 de bois), est un ancien chef-lieu de canton, à mi-chemin (18 km) de Lannion et de Morlaix, en Lannion-Trégor. Le bourg est proche de la côte, qui avance dans la baie de Lannion entre Locquirec et la grève de Saint-Michel, formant la pointe de l’Armorique. La commune est limitée à l’ouest par la petite vallée encaissée du Douron, à l’est par celle du Yar, et occupe la moitié occidentale de la Grève, que domine le Grand Rocher à 84 m. Le petit port de Saint-Efflam, à l’est, a été doublé d’une station balnéaire dans les années 1930; parmi les autres attraits, une fontaine dite miraculeuse, du 16e s., sur la côte; des restes d’une villa et de thermes gallo-romains du Hogolo; le manoir de Kergal et le château de Lesmaës (15e s., refaits aux 19e-20e s.). La commune a un collège public et un privé, un supermarché U (80 sal.). Les 700 résidences secondaires forment 28% du parc de logements; 6 campings offrent 450 places; un petit hôtel. Le nom était simplement Plestin avant 1884, dérivé d’un saint du nom de Gestin, la population communale progresse depuis 1968 (2 900 hab.) puis s’est stabilisée; elle avait atteint 4 600 hab. en 1820 et en conservait 4 000 autour de 1900. Le nouveau canton de Plestin-les-Grèves a 17 communes, 20 900 hab. (2 430 Pleubiannais, 2 010 ha) est une commune des Côtes-d’Armor en Lannion-Trégor, à 8 km au NNO de Lézardrieux, 11 km au NE de Tréguier. Commune la plus septentrionale de Bretagne, elle tient la plus grande partie de la côte nord de la «presqu’île sauvage», y compris le sillon de Talbert, crête de galets longue de 3 km derrière laquelle se dégage à marée basse un immense estran, paradis des pêcheurs à pied et des goémoniers, qui va jusqu’à l’île Maudez (en Lanmodez) et au débouché du Trieux. On a établi à la pointe de Laneros (Pen Lan) un Centre d’étude et de valorisation des algues (CEVA, 25 sal.); Maison du Sillon au Québo; fabriques de cosmétiques des Laboratoires d’Armor (40 sal.) et de produits chimiques Setalg (25 sal.), négoce de poissons Mahé Savidan (30 sal.). Au large, au-delà de la Passe de la Gaine, a été érigé le phare des Héaux de Bréhat, haut de 57 m, construit en 1840 et en partie refait après une agression allemande en 1944; il a pour parrain Erik Orsenna. Le reste de la côte a de très petits ports; grève de Brestan au nord, rocher de Chiabous; au NO, Port Béni et divers écueils. Au bourg, l’église se signale par une chaire à prêcher extérieure. Pleubian est plou bihan, la petite paroisse, opposée à Pleumeur. Kerbors en est sortie en 1856. La population communale a décru à partir de 1970: elle était de 3 500 hab. (sdc) en 1968 comme en 1900 et a encore perdu 300 hab. après 1999. Elle a 640 résidences secondaires (31% du parc) et 3 campings (270 places). (4 180 Pleumeurois, 2 671 ha dont 308 de bois), commune des Côtes-d’Armor en Lannion-Trégor, 7 km au NO de Lannion. Pleumeur est «la grande paroisse», Bodou probablement un nom de moine. Le bourg est sur le plateau qui se termine en mer par la côte de Granit rose, mais à 4 km du rivage; toutefois, la commune occupe une notable partie de la côte et des îles entre Trébeurden et Trégastel. Elle contient notamment au sud-est le château de Kerduel (15e-16e s.), au nord le menhir de Saint-Uzec, qui a plus de 8 m de haut et a été «christianisé» en 1674, et quelques autres mégalithes. La côte comprend au nord la petite presqu’île et la station de Landrellec, flanquée par les îles Jaouen, Plate et d’Er’h et assortie du village de Kérénoc proche d’un golf; puis le village de Kervégan, prolongé par l’allée couverte d’Enez Bihan sur l’estran; un peu à l’ouest, le petit port de Penvern par lequel on accède à l’île Grande par la route. L’ile Grande est la plus étendue du littoral du Trégor, entièrement habitée à l’exception d’une station ornithologique (avec expositions) et accessible en tout temps; allée couverte, campings, une douzaine de petites plages. Elle est relayée à l’ouest par les îles Aganton et Losquet, qui ont été exploitées pour leur granite; Losquet («la Brûlée») porta ensuite un pylône de télécommunications de 200 m aux temps glorieux du Radôme. La ville est surtout connue pour son ensemble associé à la spécialité et au dynamisme de Lannion: l’énorme boule blanche du Radôme, qui abrite une antenne de 50 m de haut conçue pour la communication avec les satellites, bâtie en 1962, classée monument historique et nantie d’un musée des télécommunications autorisant des spectacles à 360°; s’y sont ajoutés un planétarium et un «village gaulois», l’ensemble formant le site de vision Cosmopolis, qui reçoit 100 000 visiteurs par an. Pleumeur a donc su s’adapter à l’évolution des techniques et des matériels en transformant en attraction un ensemble technologique dépassé. La commune a un collège public; logiciels Voxygen (25 sal.). Elle n’a connu qu’une croissance modérée: elle avait déjà plus de 3 000 hab. dans la seconde moitié du 19e siècle, et était descendue à 2 500 dans les années 1960; elle a gagné 240 habitants depuis 1999, mais le rivage reste moins construit que chez ses voisines. La commune a 940 résidences secondaires (32% des logements), 5 campings (650 places) dont un de luxe, un hôtel de 50 chambres. (2 180 Plouarétains, 2 998 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Côtes-d’Armor, 15 km au sud de Lannion, en Lannion-Trégor; le nom, Ploubarvet au 15e siècle, vint d’un saint Barvet. Le bourg est sur la voie ferrée Paris-Brest (gare), d’où part un embranchement pour Lannion; une nouvelle gare a été aménagée pour les TGV. C’est un ancien petit centre agro-alimentaire déchu, avec collèges public et privé; château de Kerveziou au nord. La population est stable depuis 1960, mais à un niveau inférieur à celui du 19e siècle où il atteignit 3 500 hab. en 1880. Plouaret est classée «commune du patrimoine rural de Bretagne». (3 680 Ploubezriens, 3 714 ha dont 341 de bois) est une commune des Côtes-d’Armor en Lannion-Trégor, 4 km au sud de Lannion. Le territoire communal, limité à l’est et au nord par la vallée encaissée du Léguer, est riche en monuments, d’où se détachent les restes du château de Coëtfret (15e s.) au-dessus du Léguer à l’est du bourg, la chapelle de Kerfons (15e-16e s.) un peu en amont, et tout au sud le château de Kergrist, en forme de fer à cheval, datant de 1537, mais très remanié, avec jardin paysager et jardin à la française, et le manoir de Kerauzern (16e-17e s.); bezre serait une déformation de Pierre et le nom est Ploubêren breton. La commune a gagné un millier d’habitants depuis 1999 (+37%). (2 550 Milliautais, 3 469 ha dont 278 de bois) est une commune des Côtes-d’Armor en Lannion-Trégor, à 9 km au SO de Lannion. Le nom vient de saint Méliau; la population augmente depuis 1968 (1 700 hab.) et s’est accrue de 350 hab. depuis 1999, mais avait auparavant beaucoup diminué (3 600 hab. en 1876, 2 900 en 1911). À l’ouest, le finage s’approche de la grève de Saint-Michel, mais sans l’atteindre; au nord, il atteint la ria du Léguer, entourant ainsi le territoire de Trédrez-Locquémeau; bel enclos paroissial de Keraudy (16e s.) et château de Lanescol à l’extrême sud. La principale entreprise est Novatech (composants électroniques, 30 sal.). (3 200 hab., 2 942 ha) est une commune nouvelle en Lannion-Trégor, née en 2019 de la fusion de quatre communes, Hengoat, Pommerit-Jaudy, Pouldouran et La Roche-Derrien. La Roche-Derrien (1 090 Rochois) est une très petite commune de 184 ha seulement, mais qui fut chef-lieu de canton, 16 km à l’est de Lannion au bord de la vallée encaissée du Jaudy, à 6 km SO de Tréguier. Le nom est celui d’un ancien seigneur et La Roche a eu ici le sens de château-fort; grosse église des 13e-15e s., anciennes fortifications, petit musée des traditions dans la ferme Ty Bras Ru (la grande maison rouge), du 16e s.; tôlerie, pépinières, pratique du kayak avec fête des radeaux; maçonnerie Toupin (20 sal.). La population a remonté depuis 1990 mais reste inférieure aux 1 500 hab. de 1876. Pommerit-Jaudy (1 730 Pommeritains dont 470 à part, 2 037 ha est juste au SE de La Roche-Derrien, à 19 km à l'est de Lannion et 21 km NNO de Guingamp. Elle abrite un couvoir de volailles Perrot (65 sal.), et surtout, au nord du bourg, un gros complexe agricole (Centre de Formation d'Armor), ouvert en 1962 au Chef du Bois (Penn ar C'hoat), avec collège et lycée agricole privés, BTS et centre de formation à la gestion des espaces naturels, un millier d’élèves, 80 ha exploités avec poulailler, étable et porcherie. La commune abrite aussi un centre aéré des Genêts d’Armor, une maison d’accueil des Genêts d’Or. Le nom de l'ancienne commune est Peurid-ar-Roc’h en breton; peurid viendrait d’un celte signifiant «près du gué» pour les uns, une pommeraie pour d'autres; le Jaudy borde la commune à l’ouest, en dessinant un grand méandre encaissé. La population municipale, qui avait atteint 2 600 hab. en 1876, a repris depuis le minimum de 1975-1982 (960 hab.) mais la population totale n'a pas augmenté, en raison des changements de définition de la population comptée à part. Hengoat (220 Hengoatais, 619 ha) est une petite commune à 4 km vers l'est, avec un camping, qui a gagné aussi 50 hab. depuis 1999; elle est classée «commune du patrimoine rural de Bretagne»; le nom a le sens de «vieux bois». Pouldouran (160 Pouldourannais, 102 ha), 5 km au SE de Tréguier, est encore plus petite mais propose une Maison des Talus et Routoirs du Lin. (3 780 Trébeurdinais, 1 340 ha) est la plus occidentale des communes de la côte de Granit rose, à 9 km NO de Lannion en Lannion-Trégor. Les maisons occupent un plateau dominant un rivage tout en promontoires (pointe de Bihit, panorama sur la baie de Lannion) et courtes anses; petit port de Larmor au nord, manoir de Kerariou (16e s.), Intermarché (35 sal.). Outre un ensemble immobilier moderne, un grand port de plaisance de 700 places dont 660 à ponton a été aménagé, face à l’île Milliau. Celle-ci occupe 23 ha et s’allonge sur un kilomètre; accessible à pied à marée basse, elle est connue pour son allée couverte et ses richesses préhistoriques; elle a été érigée en réserve naturelle du Conservatoire du littoral. Plusieurs autres petites îles du finage de Trébeurden émergent au large, à l’ouest de l’île Grande. La commune a 1 230 résidences secondaires (38% du parc de logements), 4 campings (230 places), trois hôtels (75 chambres) dont un de luxe, un restaurant étoilé (manoir de Lan-Kerellec). La population croît depuis les années 1930 où elle avait 2 000 hab.; elle a gagné 230 hab. depuis 1999. (2 500 Trégastellois, 700 ha) est une commune balnéaire de la côte de Granit Rose à 6 km NO de Perros-Guirec, 13 km NNO de Lannion (Lannion-Trégor). C’est la bourgade la plus septentrionale de la côte de Granit rose, face aux Sept-Îles; le nom signifie «la trêve du château». L’ancien bourg, sur le plateau, est séparé de l’agglomération principale, littorale. La côte, très découpée, juxtapose petites plages, ports et rochers, nombreuses îles sur l’estran, chaos de la presqu’île de Renote au NE, et forme un ensemble bien équipé: club nautique, moulin à marée (avec expositions), palais des congrès et salon de peinture, Forum de la mer «aqualudique» avec piscine d’eau de mer chauffée, aquarium, musée de la forge (ferronneries), vieux gréements, club hippique; village de vacances VVF; un supermarché U (80 sal.). La commune a 1 300 résidences secondaires (la moitié des logements), 3 campings (180 places), deux hôtels (70 chambres). À l’ouest, villages de Haren et la Grève Blanche donnent sur la baie et la plage de Toul Bihan; au nord, la pointe de Beg ar Vir prolonge les urbanisations du Coz Porz (vieux portà et de Sainte-Anne; vers l’est, baie de Sainte-Anne, villages de Poul Palud, Picherel, Tourony. Face à Saint-Guirec de Ploumanac’h (commune de Perros-Guirec, au nord-est), le château moyenâgeux de Costaérès; sur la petite île de même nom; date de 1895; il avait été construit pour un ingénieur polonais, qui y invitait des célébrités de son pays; Costaérés est «le vieux séchoir à poissons». Le sud de la commune, avec le bourg, contient plusieurs dolmens, le menhir de Trémarche et l’allée couverte de Kerguntuil; au sud-est, la pittoresque vallée encaissée des Traouïero marque la limite avec Perros-Guirec. La population communale augmente lentement (+230 hab. depuis 1999). (2 740 Trégorrois, 152 ha) est un ancien chef-lieu de canton des Côtes-d’Armor, à 19 km ENE de Lannion au fond de l’estuaire du Jaud, et dans la communauté Lannion-Trégor. Son nom, Landreguer en breton, évoque trois rivières dont elle tient les confluents, le Jaudy, le Bizien à droite et le Guindy à gauche. Elle apparaît comme une ville déchue, alors qu’elle eut l’un des premiers évêchés de Bretagne, né d’un monastère du 5e s., et même la première imprimerie de la province en 1485, et qu’elle fut le chef-lieu du Trégor. L’ancienne cathédrale Saint-Tugdual, qui mêle granite, calcaire et schiste (14e et 15e s.) conserve son architecture flamboyante, un cloître du 15e s. et un trésor, et elle est l’objet d’un grand pardon consacré à saint Yves; elle reçoit 100 000 visiteurs par an. L’hôtel de ville occupe l’ancien évêché; le centre-ville a de belles maisons anciennes à pans de bois sur la place du Martray; musée Ernest Renan. La ville est classée dans les «petites cités de caractère» et les «village de charme»; elle a un théâtre de l’Arc, un festival de musique, un club nautique avec école de voile, un port de plaisance depuis 1979, un port de commerce accessible aux bateaux de 5 000 t, avec coopérative de la marine; centre d’aide par le travail Ker an Heol de l’Adapei (Ateliers Marais , 70 sal.), lié au siège des cafés Lobodis (commerce équitable Max Havelaar), qui ont un autre atelier à Bain-de-Bretagne. La ville est également dotée d’un hôpital (550 sal., 35 lits médicaux), avec centre de long séjour; collèges public et privé, deux lycées publics dont un professionnel; magasin Super-U (80 sal.). La population a diminué depuis 1968 où elle dépassait 3 000 hab., niveau auquel elle était restée depuis 1900 environ, et a encore perdu 200 hab. depuis 1999. Le nouveau canton de Tréguier a 22 communes, 23 800 hab. |