Communauté de communes du Kreiz-Breizh (CCKB)' intercommunalité des Côtes d’Armor, au sud-ouest du département; le nom, breton, signifie «centre de la Bretagne». Elle réunit 23 communes, 18 800 hab., 69 900 ha. Rostrenen en est le siège; toutes les autres communes ont moins de 2 000 hab. Le site est celui d’une large dépression dégagée dans les schistes et drainée par le Blavet, entre les reliefs prolongeant les Montagnes Noires au sud, les monts d’Arrée au nord, relayés au NE par le massif granitique de Quintin. Plouguernével (1 780 Plouguistes, 4 160 ha) a son bourg 5 km à l’est de Rostrenen, sur la N164. Un grand hôpital spécialisé de 700 lits, apparu au 17e siècle et qui fut tour à tour séminaire, école d’agriculture et hospice départemental, y domine toute la vie locale et occupe plus de 1 200 personnes; magasin Leclerc (30 sal.). Au sud de la commune, le canal de Nantes à Brest déclassé fixe la limite communale et se signale par un escalier d’écluses par lequel il quitte le bassin du Blavet, dont le cours frôle la commune au NE; camping au SO. Le nom de la commune ressemble à «village neuf de la paroisse» (plou ker nevez). La population, qui fut de 3 500 hab. vers 1880 et seulement 2 000 en 1930, était montée à 3 600 hab. en 1982 et a fortement baissé depuis; elle a encore perdu 510 hab. depuis 1999, en partie en raison des fluctuations de la population hospitalière. De l’autre côté de Rostrenen, Glomel (1 450 Glomelois, 1 993 ha dont 505 de bois), à 8 km OSO, a une fromagerie Entremont Alliance (ex-le Colombier, 55 sal.), un ramassage de volailles (Volaille Service, 25 sal.), un entrepôt Distrivert (35 sal.), et une originale mine d’andalousite avec fabrique de matériaux réfractaires du groupe Usinor par Denain-Anzin (Damrec, 90 sal.); centre d’aide par le travail (30 sal.). Le canal de Nantes à Brest traverse le nord du finage; le grand étang du Corong (ou Korong), dont le plan d’eau mesure 75 ha, est un lac de barrage qui servait au canal. Au sud-est du bourg, le château de Coat-Couraval est du 16e s., a de beaux jardins et voisine avec la ferme classée de Kerblouz, ancien manoir du 17e s.; château de Ker-Saint-Éloi à l’ouest. Au sud, la crête des Montagnes Noires atteint 307 m au Minez Du (le mont noir) près de la limite départementale. La commune a eu jusqu’à 4 200 hab. en 1911 et se dépeuple depuis. Paule (750 Palois, 3 756 ha dont 359 de bois), 4 km à l’ouest de Glomel, est traversée au nord par le canal de Nantes à Brest désaffecté et la grande route de Rennes à Châteaulin (N164), portée à 4 voies (échangeur); le finage s’étire dans le sens nord-sud et porte des bois au sud (Kerjean) sur les reliefs prolongeant les Montagnes Noires et montant à 288 m. La population s’est accrue de 80 hab. depuis 1999. Maël-Carhaix (1 570 Maël-Carhaisiens, 3 657 ha) est un ancien chef-lieu de canton, 48 km au SO de Guingamp, 12 km à l’est de Carhaix. et 11 km ONO de Rostrenen. La commune a des ardoisières, un atelier de mécanique SMAA (60 sal.) et les transports LCT (150 sal.); plan d’eau de l’étang des Sources avec un jardin botanique de 25 ha (Kervézenec), avec étang des Sources et camping; voie verte sur une ancienne voie ferrée; restes d’aqueduc gallo-romain vers Vorgium (Carhaix). La population communale a baissé depuis le maximum de 1926 (2 900 hab.) puis est devenue stable depuis 1990; Maël était un saint gallois. Trébrivan (740 Trébrivanais, 2 296 ha) est au NO de Maël-Carhaix; le finage est bordé au nord par le Kersault, au nord-ouest par l’Hyères; +40 hab. depuis 1999. Au nord de Maël-Carhaix (5 km), Locarn (430 Locarnais, 3 236 ha) a gagné 70 hab. dans le même temps; le bourg, à la limite sud, est sur un promontoire dominant le Kersault; église du 16e s., musée du patrimoine; réserve de rapaces protégée de 172 ha; le finage, étiré d’est en ouest, atteint à l’ouest la vallée de l’Hyères et au nord-est les gorges de Corong et le massif granitique de Quintin; menhir Quélenec à l’est. À l’est de Maël et à 10 km au nord de Rostrenen, Kergrist-Moëlou (680 Kergristois, 4 716 ha dont 500 de bois) a son bourg au pied du talus qui marque l’extrémité du massif de Quintin, doté d’une église flamboyante avec un bel enclos paroissial orné de nombreux ifs; elle est «commune du patrimoine rural de Bretagne». Un parc éolien de treize machines Enercom (26 MW, 65 GWh, à EDF), dit de Rostrenen, y a été achevé en 2010 au sud du finage, de part et d’autre du village de Saint-Lubin et débordant un peu sur le finage de Plounévez-Quintin. Plounévez-Quintin (1 140 Plounévéziens, 4 289 ha dont 261 de bois) a son bourg dans le bassin schisteux, sur la route de Saint-Brieuc à 9 km NE de Rosporden; la commune a eu plus de 2 500 hab. durant tout le 19e s. et jusque vers 1930; elle a encore perdu 70 hab. après 1999. Au nord, son finage mord largement sur le massif boisé de Quintin, entaillé par le Blavet; deux des éoliennes de Kergrist sont à la pointe SO. Trémargat (210 Trémargatois, 1 890 ha), 5 km au NO de la précédente, est établi sur le massif de Quintin; le finage donne à l’est sur les belles gorges de Toul-Goulic creusées par le Blavet; à l’angle NE, château de Lampoul Izellan et parc de loisirs au bord du lac de barrage de Pen ar C’hoat. La commune est sortie de Plounévez-Quintin en 1851 et avait alors 700 hab. Peumerit-Quintin (180 Peumeritois, 1 480 ha) est au nord de Trémargat et contient une large part du plan d’eau de ce barrage (étang de Kerné Uhel, ou Haute-Cornouaille, 74 ha) sur le Blavet; moulin de Loc’h à l’angle NO. Lanrivain (510 Lanrivanais, 3 674 ha) est entièrement sur le massif de Quintin, et voisine à l’est des précédentes, avec qui elle partage le lac de barrage les gorges de Toul Goulic. Le bourg est à 16 km NNE de Rostrenen et se signale par un écomusée, son calvaire et, un peu au nord, la chapelle du Guiaudet et le jardin du Grand Lanay. Aux environs, elle a reçu un parc de 10 éoliennes Enercon de 53 m (8 MW, 20 GWh, au belge Electrowinds), dit de la Salle. La commune passe pour avoir été le lieu du premier lancement de l’aviculture moderne en Bretagne en 1929; elle avait plus de 1 800 hab. vers 1910 et encore en 1926. Saint-Nicolas-du-Pélem (1 710 Pélemois, 4 104 ha dont 482 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Côtes-d’Armor, 32 km au sud de Guingamp, 15 km au NE de Rostrenen sur la D790. L’ancien bourg fut Bothoa, sur le massif de Quintin, mais la commune a changé de nom en 1836 quand la mairie s’est établie au bourg de Saint-Nicolas, 2 km au sud, au bord du Sulon et sur la route au pied du massif. Bothoa a un musée; au SE, moulin de Kermarc’h sur le Sulon. La commune a un collège public; une usine de volailles Vatedis (150 sal.), reconstruite après un incendie en 1997 et passée d’Unicopa au groupe Gastronome (Terrena), et une station d’élevage expérimentale; transports Grisot (95 sal.), supermarché U (45 sal.). La population a régulièrement diminué depuis les 3 300 hab. de 1911 et a encore perdu 210 hab. après 1999. Canihuel (380 Canihuelois, 3 214 ha dont 322 de bois), «haute colline», est sur le rebord du massif de Quintin, 22 km au NE de Rostrenen et 6 km au NO de Callac; barrage et étang de Pellinec (13 ha) sur le Sulon, château du Bois Berthelot au NE. Saint-Gilles-Pligeaux (290 Saint-Gillois, 1 945 ha), 6 km au nord de Canihuel, a des menhirs à Kergornec au sud-est, une église classée du 15e s., un tumulus au sud, château à Kervilio; ramassage avicole P. Riou (30 sal.). Saint-Connan (310 Saint-Connanais, 1 354 ha), 5 km au NNE de Saint-Gilles, a deux petits étangs de barrage sur deux têtes du Trieux, dont celui du village de l’Étang-Neuf tout à l’ouest (musée) et le second près du bourg; une allée couverte à l’est près du village de Coldabry; elle avait 970 hab. en 1911, mais semble avoir cessé de se dépeupler. L’angle sud-est du territoire intercommunal contient plusieurs communes de l’ancien canton de Gouarec. Gouarec (930 Gouarécais, 641 ha) est à 48 km au sud de Guingamp, 11 km à l’est de Rostrenen en plein centre de la Bretagne, sur la route de Loudéac à Carhaix (N164). Le bourg est dans la vallée du Blavet à l’endroit où le canal de Nantes à Brest la quitte pour, un peu plus loin vers l’ouest, passer dans le bassin-versant de l’Aulne; maison de retraite de 90 salariés, un collège privé avec internat. Gouarec avait seulement 700 hab. dans la première moitié du 20e siècle et a gagné des habitants entre 1954 et 1990, mais en a reperdu 120 après 1999. Son petit pays, assez traditionnel, est connu pour ses danses et costumes qui l’ont fait nommer pays Fanch selon la coiffe ou Plin (plain) selon la danse; le nom viendrait de Fanchon, surnom féminin issu de Françoise. Sainte-Tréphine (200 Tréphinois, 1 252 ha) est à 6 km NNE de Gouarec, Saint-Igeaux (140 hab., 1 291 ha) un peu plus à l’est. Le Sulon sépare leurs finages, qui portent des fermes dispersées. Bon-Repos-sur-Blavet (1 300 hab., 5 391 ha) est une nouvelle commune, issue d’une triple fusion en 2017; le nom, qui s’est voulu flatteur, vient d’une ancienne abbaye au confluent du Daoulas et du Blavet en Saint-Gelven. La principale des trois anciennes communes, Laniscat (780 Laniscatais, 2 421 ha), est à 17 km à l’est de Rostrenen. Son finage est limité au sud par la vallée du Blavet que suit le canal de Nantes à Brest, et traversé par la N164 à quatre voies (échangeur); une allée couverte est sur la crête de Coat Liscuit qui domine le Blavet; marbrerie Pythagore (30 sal.). Près du village de Rosquelfen en Laniscat, l’ouverture de la nouvelle voie rapide a permis en 2007 la découverte, sur les traces d’une demeure cossue, d’un trésor de 545 pièces d’un alliage d’or, argent et cuivre, frappées par la tribu gauloise des Osismes. Saint-Gelven (330 Saintgelvenois, 1 748 ha), au SE de Laniscat, est dans une disposition comparable: voie rapide non loin du bourg, vallée du Blavet au sud, marquant la limite du Morbihan. Celle-ci est ennoyée au SE par les eaux du barrage de Guerlédan. Au sud-ouest sont les belles gorges du Daoulas, affluent du Blavet, et les restes de l’abbaye de Bon-Repos (restaurés) au confluent. Perret (190 Perretois, 1 222 ha dont 365 de bois) est plus au sud, et son finage entièrement au-delà du Blavet. Le ru du Bois Thomas, très encaissé, y est barré par l’étang des Salles au sud, celui du Fourneau plus au nord au-delà du saut du Chevreuil; en aval du second, le site des Forges des Salles est partagé avec Sainte-Brigitte (Morbihan) et comprend à Perret château, jardins et écomusée; les forges sont des 17e-18e s., sur un site apparu dès 1065. La population est plutôt stable depuis 1999. Le bourg de Plélauff (700 Plélauffiens, 2 551 ha dont 495 de bois) est à 12 km ESE de Rostrenen, au-dessus du canal de Nantes à Brest. Le finage s’étire du NE au SO; au NE, il atteint la vallée du Blavet au ras du bourg de Gouarec et face à Laniscat. Au SO, il atteint presque le bourg de Lescouët-Gouarec (220 Lescouëtais, 1 872 ha dont 324 de bois), dont le finage est limitrophe du Morbihan. Mellionnec (440 Mellionnecais, 2 422 ha dont 519 de bois), 10 km au sud de Rostrenen, est également à la limite du département. À l’ouest, le beau château de Trégarantec, de 1698, est sur les hauteurs reboisées prolongeant les Montagnes Noires; la commune avait plus de 1 400 hab. en 1911, mais semble avoir cessé de se dépeupler. (3 450 Rostrenois, 3 217 ha dont 359 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Côtes-d’Armor, 45 km au SSO de Guingamp, dans le prolongement des Montagnes Noires sur un site accidenté, mais sur la route de Loudéac à Carhaix (N164). Le nom, ros draenen, évoque une colline de ronces, ce que semble confirmer l’église Notre-Dame du Roncier, à tour carrée (restaurée au 19e); anciens pèlerinages, chapelle ancienne de Locmaria, marchés et foires. La ville a des collèges et lycées publics et privés, dont un dans un manoir du 16e s.; elle accueille le festival du pays Fisel; centre hospitalier spécialisé de 100 lits, sous la tutelle de celui de Plouguernéven; Intermarché (45 sal.), Crédit Agricole (30 sal.), entrepôts et logistique du groupe Intermarché (ITM, 190 sal.), restauration collective Compass (55 sal.); menuiserie Fahler (30 sal.), métallerie APO (20 sal.), mécanique CM2A (20 sal.), routage Le Coz (95 sal.), transports MTA (25 sal.), La Poste (25 sal.); hippodromes à Quenropers, au nord-ouest du bourg, camping au SE. La population communale est montée à 2 600 hab. en 1921 avant de redescendre à 1 900 en 1960, puis s’est élevée à 3 900 en 1975 après l’absorption de la commune voisine de Bonen en 1970, au sud au-delà du canal de Nantes à Brest, elle-même sortie de Plouguernével en 1892; elle décline légèrement depuis et a perdu 480 hab. depuis 1999. Rostrenen est le siège de la communauté de communes du Kreiz Breizh. Le nouveau canton de Rostrenen a 27 communes, 20 800 hab. |