Communauté de communes Decazeville Communauté

Decazeville Communauté

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communauté de communes au NO d el’Aveyron, composée de 12 communes (19 500 hab., 18 700 ha). Decazeville (siège), Aubin et Firmi ont plus de 2 000 hab.

Cransac (1 600 Cransacois, 691 ha), 7 km SE de Decazeville, est dans la vallée de l’Enne. Son habitat est dans la continuité de celui de Decazeville. La commune avait 7 000 hab. en 1906, encore près de 5 000 hab. en 1950; elle est nettement passée en dessous de 2 000 hab. vers 1995 et a encore perdu 270 hab. depui 1999. Ce n’est pas sa petite station thermale qui a pu retenir le dépeuplement. L’ancien parc thermal avait été enfoui sous les déblais de la Découverte de Decazeville; il a été réhabilité dans les années 1960, et de nouveaux thermes construits, qui relèvent de la Chaîne du Soleil (35 sal.); on y soigne les rhumatismes; mais la fréquentation reste limitée (2 000 curistes par an, environ 40 000 nuitées). Cransac affiche trois hôtels (80 chambres), un camping, 300 résidences secondaires (22% des logements). Un musée de la Mémoire de Cransac a été ouvert. La commune a un collège public et un institut médico-éducatif, un Intermarché (35 sal.). La voie ferrée vers Rodez a une gare, et un tunnel de 600 m au SE.

Flagnac (1 100 Flagnacois, 1 293 ha dont 368 de bois), 6 km au nord de Decazeville, conserve des ruines du château médiéval de Pajax (15e s.) et propose un spectacle historique «son, lumière et gestes»; elle a 70 hab. de plus qu’en 1999. La commune est bordéée à l’ouest par deux méandres du Lot; le village est sur le lobe princial, au pied du versant gauche du Lot.

Almont-les-Junies (490 Junhalmontois, 2 375 ha dont 747 de bois), 4 km à l’est de Flagnac sur le plateau à 440 m, a gagné 60 hab. depuis 1999. Lle village domine la vallée encaissée du Limou, qui rejoint le Lot à la limite sud de Flagnac; son finage s’étend vers l’est en direction de Conques; plats préparés de pommes de terre Carrier Restauration (35 sal.). La commune s’est d’abird nommée Almon; elle a été réunie à Flagnac de 1833 à 1841. Elle s’est nommée Almon-les-Junies en 1924, en transférant sa mairie aux Junies; puis a rectifié en Almont-les-Junies en 1993. Almont (écrit Aumont par l’IGN) subsiste comme petit hameau au-dessus d’un promontoire de confluence à l’est.

Saint-Parthem (410 Saint-Parthémois, 2 043 ha dont 568 de bois), 14 km au NE de Decazeville sur la rive doite du Lot, a reçu de la communauté de communes une Maison de la rivière Olt. Saint-Parthem a eu aussi un peu plus de 1 200 hab. en 1876; elle a encore perdu 50 hab. depuis 1999. On y met en avant une spécialité gastronomique dérivée du temps de l’importation de la morue salée par les vallées, l’estofinade, dont le nom vient du stockfish. Le Lot dessine trois beaux méandres et le finage s’étend des deux côtés de la rivière, bien plus au nord qu’au sud; un camping. En aval, les hameaux d’Agrès et du Pont d’Agrès sont sur la rive droite, avec un pont de la D963; Agrès était une commune, absorbée en 1833.

Saint-Santin (570 Saint-Santinois, 2 278 ha dont 540 de bois), 14 km au nord de Decazeville en limite du département, n’a qu’un bien petit village, qui jouxte et double celui de Saint-Santin-de-Maurs (Cantal). La commune a eu 1 200 hab. en 1876. Son finage s’étire sur 10 km vers le NE, entre la limite départementale et Saint-Parthem; il y contient le hameau de Saint-Julien-de-Piganiol (ancienne commune réunie en 1833), juste à la limite du Cantal sur la D963, et celui de Monals, plus isolé et perché à l’est.

Livinhac-le-Haut (1 180 Livinhacois, 1 097 ha dont 284 de bois), 4 km NO de Decazeville de l’autre côté du Lot, au nom paradoxal puisque le village se tient tout entier sur un large lobe de méandre. Le finage monte au nord sur le plateau, et déploie vers le sud-ouest une queue de 4,5 km le long du versant droit du Lot, avec deux ponts dont celui de la D640, et le hameau de la Roque Bouillac, reste d’une commune annexée en 1833. C’est une «station verte de vacances»; elle a eu 1 900 hab. au début du 19e s., et encore 1 400 vers 1965 après un creux à 1 100 hab. dans les années 1930.

Bouillac (440 Bouillacois, 820 ha dont 278 de bois) est à 10 km à l’uest de Decazeville, 10 km en amont de Capdenac, dans une minuscule plaine sur la rive droite du Lot, où passe la D840. Elle a été réunie en 1833 à Saint-Martin-de-Bouillac, en face sur la rive gauche, où passe la voie ferrée. Le finage est ainsi des deux côtés du Lot, mais il est d’assez faible dimension; conserves et charcuterie Miquel (20 sal.).

Boisse-Penchot (530 Penchotins, 464 ha), 5 km ONO de Decazeville, sur la rive gauche du Lot, à un coude de la rivière juste en amont du confluent du Riou Mort, est un élément du bassin, ou du moins le fut, puisque la centrale thermique de Penchot utilisant le charbon y avait été installée; mais elle a été fermée aussi en 2001, et démolie depuis. Le nom de Boisse a été complété par celui de Penchot en 1875 quand la commune a retrouvé son autonomie; elle avait été réunie à Viviez entre 1833 et 1875; atelier de mécanique MP Usicap (35 sal.), camping en amont; la D840 et la voie ferrée de Figeac à Decazevillle et Rodez empruntent au SO la vallée encaissée du Riou Mort.

Viviez (1 300 Viviezois, 653 ha), 4 km à l’ouest de Decazeville en aval d’Aubin, à la convergence de ces petites vallées et des routes qui les empruntent, reste un élément fort du bassin industriel, mais sa population a nettement diminué: elle atteignait 3 600 hab. en 1926, elle est passée sous les 2 000 en 1978 et a encore perdu 260 hab. depuis 1999. Son usine de zinc, qui occupait 1 400 personnes en 1975, et dont les fumées et les rejets ont beaucoup pollué le site, a été fermée après être passée dans les mains du groupe belge Umicore, qui lui a substitué une usine de métallurgie du plomb, du zinc et de l’étain de 210 emplois sous le nom de VMZinc (Vieille-Montagne, cédé par Umicore au belge Fedrus en 2017); elle est spécialisée dans les composants pour façades. Umicore avait créé aussi en 1986 une usine de retraitement de plastiques pour emballage du même groupe, qui avait choisi audacieusement de s’appeler Société pour l’amélioration et la valorisation de l’environnement (Sopave), elle est passée dans le groupe SITA en 2006 et s’affiche désirmais sous la bannière Suez RV (40 sal.). Viviez accueille aussi la SNAM (Société nouvelle d’affinage des métaux) qui recycle des accumulateurs nickel-cadmium sous de strictes conditions de sécurité (70 sal.), passée du danois Hempel au belge Floridienne et qui ajoute en 2018 une unité de production de batteries neuves; les menuiseries de pvc Fermoba (65 sal.) et Molénat (35 sal.). Enfin, Viviez a vu s’installer la SAM (Société aveyronnaise de métallurgie), du groupe Arche, qui fabrique des alliages et composants pour l’automobile (zamak, aluminium, magnésium) et emploie 390 personnes; elle a été acquise en 2017 par le groupe chinois Jinjiang, ainsi le premier emplyeur du bassiin de Decazeville et qui a racheté aussi l’usine de Tarascon-sur-Ariège. Habitat et industries forment une file au fond de la vallée de l’Enne, en continuité avec Aubin et en aval; un Intermarché (25 sal.).


Aubin

(3 890 Aubinois, 2 723 ha dont 722 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département de l’Aveyron dans l’arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, 4 km au sud de Decazeville (Decazeville Communauté). C’est une ancienne ville minière, très touchée par la fermeture des houillères; elle avait 3 000 hab. en 1836, 10 000 habitants vers 1900 et encore 8 000 dans les années 1950; elle a perdu 770 habitants depuis 1999.

Elle a un musée de la mine; une église du gothique flamboyant, à beau mobilier; lycée professionnel du bâtiment; menuiserie Molénat Bois (35 sal.); travaux publics Rouquette (30 sal.); transports par autocars Landesbus (35 sal.), La Poste (60 sal.). Le Gua, en amont, gros village avec un étang, fut le théâtre d’une fusillade qui fit 17 morts parmi les mineurs en 1869, et d’une grande grève en 1886.

La ville s’étire au fond de la vallée de l’Enne en aval de Cransac. La commune contient aussi au nord la vallée encaissée de son affluent le Banel, où sont les anciens villages miniers de Combes, Cérons, puis le Crouzet au confluent, flanqué d’un grand poste de distribution électrique. Au NE, une extension du finage inclut une partie de la vallée du Riou Mort en aval de Firmi, avec la petite agglomération industrielle de Ruau, et monte à 517 m au NE, au-delà du Puy de Volf.


Decazeville

(5 560 Decazevillois, 1 388 ha dont 262 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aveyron dans l’arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, 38 km au NO de Rodez. La ville est dans un petit bassin d’effondrement de la bordure du Massif Central, où se sont accumulés des terrains carbonifères. Elle fut dès l’origine étroitement associée à l’extraction du charbon et à une aciérie: le charbon a été exploité dès le 16e et le 17e siècle. La ville a été créée à l’initiative du duc Decazes, ancien ministre de Louis XVIII qui venait de lancer sur ses propres capitaux la Société des houillères et fonderies de l’Aveyron. La ville ouvrière fut dotée d’un plan très régulier, en même temps que de hauts fourneaux, en 1826; elle prit le nom de Decazeville en 1829 et devint commune en 1834; elle a eu 2 700 hab. en 1836, 6 300 dès 1846 et sa population est montée à 15 200 en 1931. Elle comptait encore 5 000 mineurs, et environ 10 000 ouvriers au total, en 1946.

L’un des éléments les plus spectaculaires de la commune est la Découverte, une grande carrière ronde à ciel ouvert et en gradins au SE de la ville, creusée à partir de 1892; son ouverture atteint 1 200 m de diamètre, sa profondeur est d’environ 200 m; le fond est noyé sous un lac de 80 ha (environ 300 m de diamètre), profond de 25 m, à la cote 164 alors que la ville est à la cote 206 m aux environs L’extraction s’est achevée en 2001, mais les travaux de réfection se sont poursuivis jusqu’en 2005 et l’aménagement de l’ancienne découverte abandonnée, au SE de la ville, demeure l’objet de débats; les Houillères emploient encore 65 personnes. Le bassin est en crise et peu d’emplois de substitution ont été créés; la population a chuté assez rapidement, surtout après 1960; elle a encore perdu 1 600 hab. depuis 1999.

Les principaux ateliers sont ceux de l’électronique pour aéronautique Technic Services (110 sal.) et la mécanique MTI (70 sal.); fonderie Rivière (25 sal.); maçonnerie Cano (25 sal.), réseaux Larren (35 sal.). Dans les activités tertiaires, centre d’appels Phone Consulting (25 sal.), nettoyage Verialis (35 sal.), blanchisserie RLD (125 sal.); hypermarché Géant Casino (70 sal.). Désormais, Decazeville est surtout le centre de services du petit bassin, avec un centre hospitalier (125 lits), un collège et deux lycées publics dont un professionnel, un collège et un lycée privés; musée régional de géologie à la Découverte. Elle est le siège d’une communauté de communes de 12 membres et 19 500 hab. (Decazeville Communauté), et le bureau du nouveau canton Lot et Dourdou (11 communes, 14 000 hab.).


Firmi

(2 480 Firminois, 2 913 ha dont 755 de bois) est une commune de l’Aveyron à 4 km ESE de Decazeville (Decazeville Communauté). La petite ville s’étire dans le fond de la vallée du Riou Mort, la même que celle de Decazeville, le long de la route de Rodez (D940 ex-N140). Sa population a fluctué durant la seconde moitié du 20e siècle mais, contrairement aux autres communes du bassin industriel, elle n’a pas diminué globalement, sans doute parce que Firmi était moins engagée que ses voisines dans les charbonnages et l’industrie, et que la commune dispose d’une plus grande surface agricole.

De ce fait, elle est la commune la plus peuplée du bassin après Decazeville et Aubin, bien qu’elle ait perdu des habitants depuis le maximum de 1962 (3 000 hab.), et encore 160 hab. depuis 1999. Elle avait reçu très tôt une forge et même des hauts fourneaux, mais ils avaient disparu bien avant le milieu du siècle dernier. Ses principales entreprises sont les constructions Lagarrigue (110 sal.), la plomberie Bousquet (30 sal.); musée des arts et traditions populaires.