Communauté de communes de Millau Grands Causses' communauté de communes de l’Aveyron, associant 15 communes et 29 600 hab., sur 51 200 ha, dont une commune en Lozère. Le siège est à Millau, seule à dépasser 2 000 hab. La Roque-Sainte-Marguerite (200 Margueritois, 4 940 ha dont 1 482 de bois) a son petit village à 14 km ENE de Millau au fond des gorges de la Dourbie, au débouché d’un profond ravin. Au NO sur le Causse Noir se dressent les étranges rochers sculptés par l’érosion qui ont fait nommer le site Montpellier-le-Vieux; près de 80 000 visiteurs y sont enregistrés annuellement. En amont à 5 km au SE du village, le hameau de Saint-Véran se perche en espalier sur la soulane qui domine le «ravin de Saint-Véran», partie des gorges de la Dourbie. La commune projette vers le sud, sur le causse du Larzac, une pointe qui s’achève à l’est de l’ancien camp de la Cavalerie par le hameau de Montredon, qui n’a que cinq foyers mais qu’a rendu célèbre l’installation en 1976 de José Bové, animateur des mouvements paysans partis du Larzac. La commune a une moitié de résidences secondaires, mais pas d’autre hébergement touristique. Saint-André-de-Vézines (130 Saint-Andrésois, 3 897 ha dont 977 de bois) est à 21 km ENE de Millau à 867 m, au milieu du Causse Noir. La commune, limitrophe du Gard, est bordée au sud-ouest par les gorges de la Dourbie, au-dessus desquelles s’avance le superbe promontoire du Rajol en plein chaos rocheux; chaos des Roques Altes entre le village et la Dourbie; village troglodytique de Vessac au NE, entouré de plusieurs avens; ruines du château féodal de Montméjean au sud dans les gorges; conseil Sogema (60 sal.). Veyreau (140 Veyreausois, 4 109 ha dont 1 340 de bois), 27 km ENE de Millau, à 886 m, est au nord du Causse Noir, à la fois limitrophe du Gard et de la Lozère et bornée au nord par les gorges de la Jonte. Elle a des restes d’un ermitage au cirque de Madasse au-dessus des gorges de la Jonte au NO, et d’une chapelle à Saint-Jean-de-Balmes au SO. Peyreleau (80 Peyrelebens, 1 614 ha dont 892 de bois) est un ancien chef-lieu de canton de l’Aveyron, 21 km au NE de Millau — l’un des plus minuscules de France. La commune avait 390 hab. en 1851. Le village est dans un site fréquenté, sur un promontoire au fond des gorges de la Jonte avant le confluent avec le Tarn, sous la corniche du Causse Noir où pointe le Pic de Montaigu (741 m). Le finage s’étend au sud sur le Causse Noir; un camping à Alayrac près du Montaigu, aven de la Bresse au sud. Juste au nord de Peyreleau, Le Rozier (en Lozère, 140 hab.), sous le Rocher de Capluc, a choisi d’adhérer à la communauté de Millau Grands Causses et offre le magnifique site de confluence de la Jonte et du Tarn, avec maints rochers d’escalade. La Cresse (320 Cressois, 1 906 ha dont 673 de bois), 12 km NNE de Millau, a son village sur la rive gauche du Tarn; elle a gagné 40 hab. depuis 1999; un camping. Le finage s’étend sur la partie NO du Causse Noir, où se signalent deux avens et la grotte de Betpaumes. Mostuéjouls (330 Mostuéjoulains, 3 095 ha dont 1 373 de bois), 19 km NE de Millau, se perche à 450 m, à la pointe sud du Causse de Sauveterre, sur un éperon qui domine le Tarn, face au hameau de Liaucous qui se tient juste à l’est sur un replat du grand versant droit du Tarn. La commune est très accidentée et offre des sites impressionnants, comme au cirque de Saint-Marcellin, au nord-est, sur le versant droit de la gorge du Tarn. Une queue de 6 km au NO, sur le rebord SO du Causse de Sauveterre, va au-delà du hameau de Cèzes. Au SO face au village, le finage déborde sur le versant gauche du Tarn. La commune a 60 hab. de plus qu’en 1999, un hôtel et 8 campings (580 places), une moitié de résidences secondaires; caves à vins troglodytes, plusieurs vieux hameaux pittoresques, base nautique sous Liaucous et à la Grave tout à l’aval. Rivière-sur-Tarn (1 070 Riviérois, 2 595 ha dont 794 de bois) a son village, «station verte de vacances», sur la rive droite du Tarn à 12 km au NNE de Millau, en aval de Mostuéjouls et face à La Cresse; un hôtel, quatre campings (410 places) dont deux de luxe (330 places), un quart de résidences secondaires; métallerie Pourquié (30 sal.). La commune, simplement Rivière avant 1919, a gagné 60 hab. depuis 1999; elle a des vignes et des caves, des vergers de cerisiers et une fête de la cerise; fromagerie et affinage de bleu des Causses aux caves de Peyrelade, par Beulet (Fromagère de Rodez, au groupe Lactalis); château de Peyrelade (12e s.) sur un rocher entouré par un méandre du Tarn, parcours d’aventure de la forêt d’Acrobates au Palié près du village. La commune contient tout à l’est le gros hameau de Boyne, au confluent du Tarn et du ruisseau du Bourg, assorti de deux campings. Tout au nord, les hameaux jointifs du Bourg, du Puech et de Baguet sont dans la vallée du ruisseau du Bourg. Au nord du village, le hameau de Fontaneilles est à mi-pente de l’escarpement du Puech de Fontaneilles, butte-témoin avancée du Causse de Sauveterre qui offre à 849 m un remarquable point de vue, un site d’escalade et porte une grand tour de télécommunications. Compeyre (550 Compeyrois, 1 036 ha dont 229 de bois), 8 km NNE de Millau, est sur la pente au-dessus du cnfluent du Tarn et du Lumansonesque, qui vient de Sévérac-d’Aveyron. Le relief est dominé par le Luzergue (860 m), qui est une autre butte-témoin du causse. La commune se flatte d’une tradition viticole et propose une maison de la Vigne; base de loisirs (Acroparc du Mas) juste en amont du village, centre international de vol libre et club d’ULM, hameau de Pailhas au bord du Tarn en amont, avec campings. château de Cabrières tout au NO en promontoire au-dessus de la vallée du Lumansonesque. Aguessac (890 Nagassois, 1 764 ha dont 569 de bois), au bord du Tarn sur la rive droite à 7 km au nord de Millau, est au débouché du Lumansonesque et de la D809 (ex-N9) dans la vallée du Tarn, face à Compeyre. Au nord, grande carrière et zone d’activités de la Borie Sèche, avec; travaux publics Sévigné (190 sal.); musée paléontologique; camping au bord du Tarn. Sur le causse au NO, dolmen et rochers d’Artières; à l’angle NO, échangeur de l’A75 et de la D29. Paulhe (410 Paulhiens, 472 ha dont 164 de bois), 7 km NNE de Millau, est sur la rive gauche du Tarn face à Aguesac; elle est accompagnée au sud par le gros hameau de Cabassas. Le finage monte jusqu’au rebord du causse de Millau. Une spécialité de cerisier justifie la présence d’une maison de la Cerise. Paulhe a gagné 90 hab. depuis 1999. Comprégnac (270 Comprégnacois, 1 109 ha), sur la rive droite du Tarn 13 km à l’ouest de Millau, est un ancien village fortifié avec maisons anciennes, tour et porte, et une maison de la Truffe. À l’est de la commune, le village de Peyre (commune intégrée en 1830) a des maisons vigneronnes, des habitations et une église en partie troglodytes et reçoit davantage de visites depuis l’ouverture du viaduc de Millau. Le finage se limite pour l’essentiel au versant droit de la vallée du Tarn; négoce alimentaire Bernat (25 sal.). Creissels (1 650 Creissellois, 2 819 ha dont 188 de bois) est sur la rive gauche du Tarn juste au sud et en aval de Millau et son habitat fait partie de l’agglomération. Le viaduc passe sur la partie occidentale de la commune; deux parcs d’activités sont à l’ouest du village de part et d’autre du hameau de Raujolles; boulangerie Galzin (50 sal.), mécanique Roussel Inox (30 sal.), sal.); négoce de fournitures de boulangerie et hôtellerie Artimat (35 sal.), un supermarché Leclerc (130 sal.). La corniche du Larzac est accidentée au centre par le beau cirque du Boundoulaou (grotte); vers l’est, promontoire du Cap de la Coste, résurgence, grotte du Renard. Le relief monte à 805 m au Malmot sur le causse au SO. La population communale augment: elle était de 720 hab. en 1954 et a encore gagné 110 hab. depuis 1999. Saint-Georges-de-Luzençon (1 660 Saint-Georgiens, 1 473 ha dont 901 de bois) est dans la vallée du Cernon à 10 km SO de Millau sur la route de Roquefort et de Saint-Affrique, à 3 km du Tarn, sur la D992 et la voie ferrée. C’est un ancien village fortifié, qui conserve quelques belles pierres; fromagerie de Saint-Georges (95 sal.), usine Sodiélec (Actia Telecomn, transmissions et faisceaux hertziens, 80 sal.), menuiserie métallique Cros Delmas (25 sal.). Luzençon, un peu à l’ouest, perche quelques maisons et les ruines d’un château sur une butte à 582 m; son nom a été rajouté à celui de Saint-Georges en 1898. La commune et l’habitat s’étendent des deux côtés du Cernon; une ancienne mine de houille et l’ample reculée du Lavencou, avec des grottes, sont au SE, au pied du Larzac au-delà du hameau de Saint-Geniez de Bertrand (commune absorbée en 1830), qui a château et camping au confluent de deux reculées. Au NE, site pittoresque de la reculée de Mayres, où se remarque le rocher de la Cathédrale. Une ancienne ferme fortifiée (les Brouzes) se signale tout au sud-est sur le Causse, ainsi que deux dolmens et deux menhirs aux environs, non loin de l’A75 qui effleure le finage. La commune est longée au nord et au nord-ouest par le cours sinueux du Tarn. La population croît depuis le creux de 1968 (830 hab.) et a gagné 360 hab. depuis 1999, soit +28%, mais elle avait atteint 2 000 hab. au début du 19e s. (22 960 Millavois, 16 823 ha dont 5 550 de bois) est une sous-préfecture de l’Aveyron, dans un petit bassin au confluent du Tarn et de la Dourbie, à la sortie des gorges du Tarn, au pied du Causse Noir à l’est et du Causse du Larzac au sud. Elle fut Condatomagus, c’est-à-dire le marché du confluent, puis Amigliauvo, qui viendrait d’un patronyme Aemilius (Émile)… C’est le chef-lieu incontesté du sud du département de l’Aveyron, traditionnellement plus tourné vers le Bas-Languedoc que vers Toulouse, mal accessible. Le nom s’est écrit jadis Milhau et devrait se prononcer Mi-liau, au moins Mi-io, certainement pas Milo à la parisienne. Le Tarn d’un côté, la voie nord-sud Paris-Languedoc de l’autre, sont depuis longtemps déterminants pour la ville. La seconde, matérialisée par la nationale 9 qui mène à Béziers et Montpellier, et la voie ferrée maintenue entre Béziers et Neussargues vers Clermont-Ferrand, est une très ancienne voie de commerce; elle est à présent renforcée par l’autoroute A75, qui reprend partiellement le tracé de la N9, et pour laquelle a été construit le fameux viaduc de Millau, ouvert à la circulation en décembre 2004. Le Tarn a soutenu des industries, et plus particulièrement le travail du cuir, qui avait fait la réputation du gant de Millau. Ville industrielle, et de tradition protestante, elle était plus peuplée que Rodez à la fin du 19e siècle. Il reste cependant peu de choses de cette spécialité: une production artisanale, d’où émergent à peine les tanneries Pechdo (35 sal.), les mégisseries Richard (45 sal.) et Alric (25 sal.), les Gants Causse (45 sal., marque Gankos…), reprise en 2004 par le fondateur des Forges de Laguiole (G. Boissins), en association avec le Bistrot de Paris (groupe Costes), tous deux souhaitant tirer la production vers le luxe; la ganterie s’est transférée du centre-ville vers une ancienne manufacture rénovée, avec l’aide de la communauté de communes. Dans d’autres domaines se signalent une papeterie-imprimerie et étiquettes adhésives Techmay (95 sal.), les imprimeries Maury (35 sal.) et Dataforms (liasses, 25 sal.); menuiserie et charpentes Combes (95 sal.), fabriques de lingerie de nuit Canat (40 sal., passée au groupe britannique Natwest), de bâches et toiles Albigès (50 sal.); menuiserie métallique Grégoire (40 sal.), carrosserie Artières (25 sal.). Millau a aussi des ateliers et chantiers d’installations électriques Ineo (45 sal.), travaux publics Connes (75 sal.), maçonnerie Auglans (35 sal.); enlèvement de déchets Veolia (25 sal.); service du viaduc CEVM (50 sal.). Enedis (EDF) affiche 30 agents, La Poste 80. La ville a un centre hospitalier qui emploie un millier de personnes (125 lits), une clinique de 64 lits, un collège privé et un public, un lycée privé et un public; comptabilité Brengues (30 sal.), hypermarché Géant Casino (95 sal.), supermarchés Atac (50 sal.), U (35 sal.), Carrefour (30 sal.), magasins Conforama (20 sal.), Cap Bricolage (25 sal.), hôtel Mercure (25 sal.); plusieurs négoces dont MG Fers et Métaux (fournitures industrielles, 30 sal.) Pons (matériel agricole, 25 sal.); autocars Causse (20 sal.). Millau figure parmi les «villes et métiers d’art» et offre musée municipal, maison de la Peau et du Gant, festival de jazz et de danse en été; une université populaire, un Institut européen des conflits, cultures et coopérations; institut médico-éducatif, centre de rééducation et clinique. La ville ancienne se tient dans un quadrilatère dont une pointe s’appuie sur le vieux pont du Tarn, et qui contient la plupart des monuments, autour du beffroi, de la halle et de la place principale. Au milieu du côté nord de ce rectangle de boulevards, la place du Mandarous est devenue le centre-ville moderne, d’où partent plusieurs voies vers le nord, et fait le lien avec les quartiers plus récents en direction de la gare. Selon un dispositif assez courant, la rue Droite était la principale de la vieille ville et se prolongeait hors les murs, en l’occurrence vers le nord-ouest, par la rue du Barri. Le Tarn, dont les crues ont toujours été redoutées, n’était donc pas le centre d’attraction de l’habitat; il l’est d’autant moins que ses industries ont disparu. Le territoire communal est très étendu. Au NO, donc rive droite, il va jusqu’à 10 km dans les reliefs accidentés du causse de Millau, où le puech d’Andan monte à 890 m et sert au vol libre. Entre Tarn et Dourbie, il inclut une large part du causse Noir, et notamment sa forêt domaniale; le belvédère de confluence donne une vue magnifique sur la ville et, au loin, sur le viaduc autoroutier. Au sud de la Dourbie et du Tarn, le rebord du Larzac est extrêmement abrupt et très élevé: plus de 450 m de dénivellation brutale, difficile à escalader par les camions et cause de considérables embouteillages en été, ce qui contribue à expliquer le parti pris pour le tracé et la forme du viaduc. En bas, le site de la Graufesenque a révélé un très actif village de potiers gallo-romains; aux environs, a été aménagé l’écomusée de la Maison du Larzac. Sur le causse au sud du Tarn, le hameau de l’Hôpital rappelle un utile abri jadis édifié par les hospitaliers pour les voyageurs qui devaient franchir le Larzac; Saint-Martin-du-Larzac est un petit hameau médiéval en partie abandonné au milieu des sotchs; la Blaquière, qui a tour, ancienne porte et pigeonnier, l’était tout autant lorsque José Bové, agriculteur et agitateur du monde rural, s’y établit en 1973 et commença à relever des ruines. L’extrême sud de la commune était dans le camp militaire du Larzac et participe donc au renouveau agricole des lieux. L’accueil touristique n’est pas négligeable: 17 hôtels (600 chambres), 8 campings (1 370 places) dont 3 de luxe (860 places); 640 résidences secondaires. Millau a passé le cap des 10 000 hab. en 1836 et en avait 18 700 en 1900; sa population a culminé à 22 600 en 1968 et a lentement diminué ensuite, mais a regagné 680 hab. depuis 1999. L’unité urbaine est de 23 800 hab. (deux communes avec Creissels), l’aire urbaine de 28 900 hab. (13 communes). L’arrondissement a 79 300 hab. 110 communes. La communauté de communes de Millau Grands Causses groupe 15 communes (29 600 hab., 51 200 ha) et siège à Millau dans l’hôtel de la Communauté. Les 2 nouveaux cantons de Millau contiennent une partie de Millau et 3 autres communes pour le premier, le reste de Millau et 5 communes pour le second.
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