Communauté de communes Méditerranée Porte des Maures

Méditerranée Porte des Maures

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communauté de communes du Var, associant 6 communes et 44 100 hab. sur 42 780 ha. La Londe-les-Maures (siège), Bormes-les-Mimosas, Cuers, Le Lavandou, Pierrefeu-du-Var ont plus de 2 000 hab.

Collobrières (1 960 Collobriérois, 11 288 ha dont 9 105 de bois,) est un ancien chef-lieu de canton à 42 km ENE de Toulon. Ce «village de caractère du Var» est au cœur du massif des Maures, dans un grand bassin drainé par le Réal Collobrier, torrent de 20 km qui coule vers l’ouest et conflue avec le Réal Martin à Pierrefeu; pont du 12e s., institut médico-éducatif; musée d’une fabrique de marrons glacés. La commune a 255 ha de vignes et une cave coopérative. Collobrières a eu 2 400 hab. en 1861, moins de 1 100 en 1954 puis sa population s’est remise à croître après 1975, lentement (+250 hab. après 1999).

Son territoire s’étend sur 17 km de long d’est en ouest. Au-delà du col de Taillude (411 m), il déborde ainsi sur le haut bassin du ru de la Verne, qui coule vers l’est et rejoint la Môle à La Môle. Le lac de barrage de la Verne est au sud-est de la commune; non loin subsistent des ruines de l’ancienne chartreuse de la Verne (12e au 18e s.). Le relief monte à 776 m à la Sauvette, au nord du village; des menhirs se voient au sud, ainsi que plusieurs traces de bourgs castraux sur les reliefs, dont celui de Valescure au bout du long vallon de Valescure où naît le Collobrier.


Bormes-les-Mimosas

(8 280 Borméens, 9 732 ha dont 7 800 de bois) est une commune du département du Var sur la côte, 36 km à l’est de Toulon, dans la CC Méditerranée Porte des Maures. Le nom de Bormes est hérité d’une tribu ligure des Bormani. Le vieux village est perché à 4 km de la mer (à vol d’oiseau) et offre sous les ruines du château de Fos (ou Fox) un dédale de ruelles pittoresques, maisons anciennes et plusieurs chapelles, un musée d’arts et d’histoire. Il est dominé par une butte montant à 315 m d’où l’on découvre un vaste panorama, et la chapelle mariale de Constance (collection de vitraux). Au pied s’étend une petite plaine triangulaire, drainée par le Batailler, qui s’élargit vers la côte au sud-est et que Bormes partage avec Le Lavandou. Le port de Bormes (1 000 places sur 7 ha) et la station balnéaire sont au sud de la plaine, face à l’est à partir de la Favière.

Au sud de la plaine s’allonge du NO au SE sur 8 km un petit massif détaché des Maures, qui se termine par le cap Bénat. Celui-ci porte un phare de 1895 à 62 m au-dessus du niveau marin. Du port de Bormes au cap, la côte orientale est peuplée de villas autour de la baie du Gau. Le cap est surmonté par les ruines du château de Bénat et par le lotissement de villas des Fourches, qui monte à 204 m. Au sud-ouest du massif s’ouvre une petite plaine viticole, dont le littoral est peu fréquenté; le rivage y est accidenté par le cap de Léoube et le cap de Brégançon. Celui-ci est connu pour son fort, juché sur un îlot au bout du cap et relié au rivage par une petite route, qui sert depuis 1968 de résidence estivale d’appoint à la Présidence de la République; originaire du 11e s., le fort fut refait en 1793, et le site réaménagé à partir de 1968 par P.-J. Guth.

Plus à l’ouest, les îlots du Jardin, de l’Estagnol et de Léoube sont proches de la côte, qui offre toute une série de petites plages, principalement celles de Cabassol, de l’Estagnol et du Pellegrin; les châteaux de Léoube et de Brégançon sont un peu à l’intérieur. Le massif contient deux lacs de barrage, l’un près du Pas de la Griotte, où une petite route franchit le massif, l’autre sur 70 ha tout au nord-ouest à la limite de la commune, derrière le barrage de Trapan construit en 1969 dans la vallée du Pellegrin par la société du Canal de Provence, et qui retient 2 Mm3 d’eau. Le finage de Bormes s’étend loin vers le nord-est dans le massif des Maures, où il sépare les communes de Collobrières et du Lavandou puisqu’il va, au nord-est, jusqu’aux abords de La Môle. Une route fréquentée (N98) permet d’éviter le littoral en passant par le col de Gratteloup (arboretum) au nord de Bormes et en suivant une grande dépression où coulent en sens opposés le Gratteloup vers l’ouest, le ruisseau des Campeaux, affluent de la Môle; le domaine viticole des Campeaux y occupe 160 ha et offre lac, jardins et hébergement.

La ville de Bormes a un collège public, une fabrique d’instruments de musique Vandoren (160 sal., anches et becs), un Intermarché (60 sal.); nettoyage urbain Propolys (75 sal.); une douzaine de campings dont celui de la Favière (1 200 places, 50 sal.). On cultive dans la commune 419 ha de vignes et Bormes a balisé une «route des vins» reliant une douzaine de domaines; cave coopérative. Bormes a obtenu d’ajouter les Mimosas à son nom en 1968. La population communale a augmenté lentement jusqu’en 1886 (2 200 hab.), puis stagné avant un nouvel élan entre 1906 et 1911 (2 700 hab.), puis a cédé le territoire du Lavandou en 1913. Elle avait 1 500 hab. dans les années 1920 et le nombre de ses habitants croît régulièrement depuis, passant les 3 000 hab. en 1975, les 5 000 en 1990; il s’est accru de 1 880 hab. après 1999 (+28%). Bormes a également 6 700 résidences secondaires (61% des logements) et 3 000 places de camping, près de 300 chambres d’hôtel et plusieurs villages de vacances.


Cuers

(12 100 Cuersois, 5 053 ha dont 2 500 de bois) est un ancien chef-lieu de canton du département du Var dans l’arrondissement de Toulon, 20 km au NE de la préfecture, dans la CC Méditerranée Porte des Maures. Le bourg est dans la partie externe de la dépression périphérique des Maures; il a quelques restes d’un aqueduc, des anciens remparts et portes de ville et de vieilles maisons; château Pessonneaux, orgues. Un camp préromain et le Castellas de Cuers sont sur le relief au sud-ouest de la ville. Celle-ci est desservie par la route vers Brignoles qui emprunte le vallon de la Foux, la N87 et l’A57 avec échangeur, la voie ferrée. Le château Font-Freye est dans la plaine vers Pierrefeu; il fait partie d’un domaine viticole acquis par la maison de champagne Vranken en même temps que les vignobles de Listel. Le finage est dominé au nord-ouest par la Barre de Cuers, qui monte à 705 m au Pilon de Saint-Clément.

Cuers a un collège public et un privé, un lycée professionnel privé, une maison de retraite; Intermarché (45 sal.), gardiennage Tamaris (95 sal.); télécommunications Scopelec (200 sal.), installations électriques Degreane (55 sal.). L’aérodrome de Cuers-Pierrefeu (LFTF), doté d’une piste revêtue de 2 000 m, est entièrement dans la commune de Pierrefeu; il a succédé à une base de dirigeables de 1917 et a longtemps eu un usage militaire; aéroclub depuis 1934. Cuers a eu plus de 5 000 hab. au début du 19e s., puis est descendue jusqu’à 3 000 en 1911, avant de connaître une nouvelle croissance qui l’a portée à 4 300 hab. en 1954, 6 600 en 1982. Elle a augmenté de 3 820 hab. depuis 1999 (+46%).


Lavandou (Le)

(6 050 Lavandourains, 2 965 ha dont 460 de bois) est une commune du département du Var dans la CC Méditerranée Porte des Maures, 41 km à l’est de Toulon. La commune a été créée en 1913 à partir d’un petit port de pêche du territoire de Bormes-les-Mimosas, avec 1 300 hab.; devenue une active station balnéaire, elle en avait 2 400 en 1954, 3 800 en 1975 et a gagné 540 hab. depuis 1999. Le vieux village est sur le relief mais très près de la côte, à l’est de celui de Bormes, et se doublait d’un port de pêche. La commune dispose d’une partie de la plaine de Bormes dans le quartier de la Grande Bastide, sur la rive gauche du Batailler. Tout un front de mer d’appartements longe la plage du Lavandou; en arrière sont un collège public, un parc de loisirs et un parc aquatique, d’autres habitations; juste au nord, sous les hauteurs du Rousset, a été aménagé le port de plaisance (1 100 anneaux) et de pêche sportive.

L’urbanisation balnéaire a gagné tout le littoral rocheux vers l’est, par les pointes de la Fossette et du Layet et les petites plages qu’elles délimitent. Elle atteint la grande anse de Cavalière, ancien site d’une petite station grecque Alconis devenue Alcône depuis les temps gallo-romains, bordée d’une belle plage et d’un ensemble d’habitations. Au-delà, le cap Nègre s’avance assez loin en mer, et s’est couvert de villas de luxe. Derrière le cap, la plage et le vallon de Pramousquier sont encore dans la commune du Lavandou et ont reçu un autre petit village balnéaire jouxtant Cavalière. qui est tout entier dans la commune. La route y porte le nom de Corniche des Maures.

Vers l’intérieur, le finage monte sur les premières pentes des Maures où il atteint 482 m à Bissarre, englobe au nord-est le bois de la Colle et descend jusqu’au vallon de Pramousquier. Dans ce finage s’éparpillent le dolmen de la Pierre d’Avenon au nord-ouest, les bourgs castraux de Castel Nègre et de Murène, le monument du Temple d’Hercule (19e s.) au-dessus de Cavalière. La commune, fleurie (trois fleurs), se flatte de disposer de 11 parcs et jardins, 12 plages et de 13 fontaines. Des animations culturelles sont assurées par le Réseau Lalan, du nom de l’ancienne épouse du peintre Zao Wou-Ki. Les principaux employeurs sont un supermarché Carrefour (90 sal.), l’hôtel de la Cavalerie (Sogeco, 65 sal.), la maison de retraite le Grand Jardin (60 sal.), la station de traitement des eaux de la Saur (60 sal.). Le Lavandou a 8 500 résidences secondaires (72% des logements), 700 emplacements de camping (7 terrains) et 840 chambres dans 36 hôtels; musée du coquillage.


Londe-les-Maures (La)

(10 780 Londais, 7 929 ha dont 5 995 de bois) est une commune du département du Var, 10 km à l’est d’Hyères et siège de la CC Méditerranée Porte des Maures. La commune a été créée en 1901 à partir du territoire d’Hyères, avec 3 200 hab., mais n’en avait plus que 2 400 en 1911. Sa population a crû ensuite: 3 100 hab. en 1954, 5 200 en 1982. Elle a gagné 1 940 hab. depuis 1999. Elle y ajoute 5 700 résidences secondaires (53% des logements) et 1 500 emplacements de camping (7 terrains).

Le centre ancien est à 2,5 km de la côte. Sur celle-ci s’est installé un grand complexe mi-balnéaire mi-urbain, longtemps animé par une grosse usine Schneider, qui fabriquait des torpilles dans le quartier littoral des Bormettes et s’était pourvue d’une cité ouvrière d’une centaine de maisonnettes. Le site, acquis par la Marine en 1937 au titre de la Direction des constructions navales, continua à assembler des torpilles préparées à Toulon, puis servit d’école de canonnage, et plus tard d’école de transmissions, avant de passer à France-Télécom qui en fit un centre de formation. Autour sont les nouvelles urbanisations balnéaires des Bormettes et de l’Argentière et le port de plaisance de Miramar (1 000 places), avec embarcadère pour les îles d’Or.

La ville est ainsi installée dans une petite plaine, bordée à l’ouest par les salins d’Hyères et qui reçoit les torrents du Pansard et de la Maravenne. Ceux-ci descendent des Maures, où le territoire communal s’étend jusqu’à la crête principale des Maures, atteignant au nord-est le sommet de Laquina à 599 m. La Maravenne, dont l’embouchure maritime est aux Bormettes, est formée par la réunion des deux grands vallons de Tamury au nord et de Valcros au nord-est. Celui de Valcros surtout est apprécié par la promotion immobilière, qui y a suscité les lotissements de la Galinette et des Hauts de Valcros, proche du golf de Valcros-Hyères et bénéficiant d’un petit lac-réservoir. Plusieurs petites routes franchissent la crête septentrionale, notamment au col de Babaou (415 m) au nord-est.

La Londe a une Maison du patrimoine, un musée de l’École publique, un Jardin d’oiseaux tropicaux avec arboretum; dolmen de Gautabry (on prononce Gaoutabry) au nord de la ville, ancien site du bourg castral des Bormettes où les Maures atteignent la côte, sentier sous-marin. Dans les collines des Bormettes, une mine de zinc fut activement exploitée de 1885 à 1929; il en reste une cheminée-tunnel d’un kilomètre. La Londe est dotée d’un collège public; Intermarché (60 sal.), travaux publics Sottal (70 sal.); pépinières Jean Ray (170 sal.), villages de vacances. Le finage compte 1 005 ha de vignes, avec une cave coopérative et les vignobles des domaines Ott (45 sal.), deux moulins à huile, des cultures florales (plus de 20 exploitations).


Pierrefeu-du-Var

(6 170 Pierrefeucains, 5 836 ha dont 3 900 de bois) est une commune du département du Var dans la CC Méditerranée Porte des Maures, 25 km au NE de Toulon. La précision «du Var» est de 1935. Le bourg est à la limite orientale de la dépression périphérique des Maures, juste au pied du massif et proche du cours du Réal Martin qui descend vers le sud-ouest. Il a des restes d’enceintes castrales, un château du 18e s., un musée du santon. Pierrefeu est une grande commune viticole, avec 2 365 ha de vignes, une cave coopérative. Le domaine viticole de la Gordonne (240 ha de vignes), orné d’un château du 19e s., a été acquis par le magnat du champagne Vranken et déborde sur Cuers.

Dans la plaine a été installé l’aérodrome de Cuers-Pierrefeu (LFTF), équipé d’une piste bitumée de 2 000 m et d’une piste gazonnée de 850 m, avec école de pilotage et aéroclub du Soleil créé par Paul Ricard en 1962. Les trois quarts du finage, côté est, sont sur le relief des Maures, échancré par la vallée du Réal Collobrier qui rejoint le Réal Martin au nord-est du bourg; château Montaud. La ville abrite l’hôpital psychiatrique départemental; supermarché Super U (40 sal.), entreposage Sofilog (75 sal.). La population communale a régulièrement augmenté durant la plus grande partie des deux derniers siècles: 1 000 hab. en 1806, 1 500 en 1850, 2 900 en 1900, 3 500 en 1954, 4 000 en 1968; elle a ensuite connu un palier jusqu’en 1990, puis a repris une croissance plus vive et a gagné 1 670 hab. après 1999 (+37%).