Communauté d’agglomération du Pays de Grasse

Grasse (Pays de)

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communauté d’agglomération des Alpes-Maritimes, associant 23 communes et 100 200 hab. Grasse (siège), Auribeau-sur-Siagne, Mouans-Sartoux, Pégomas, Peymeinade, La Roquette-sur-Siagne, Saint-Cézaire-sur-Siagne, Saint-Vallier-de-Thiey, Le Tignet dépassent 2 000 hab.

Cabris (1 410 Cabriens, 543 ha) est à 6 km à l’ouest de Grasse un «village pittoresque des Alpes-Maritimes» juché à 550 m sur le rebord du plateau de Saint-Vallier. Il abrite un centre de traitement antialcoolique Scot Le Calme (35 sal., 45 places), et une fondation Andrée Viénot pour écrivains à la villa de la Messugière; grotte des Audides à concrétions, restes castraux, château Lobavov du 19e s. Cabris avait eu 1 800 hab. au début de 19e s., mais n’en retenait guère plus de 300 entre 1920 et 1954; il est vrai qu’elle avait entre temps perdu les territoires de Peymeinade et de Spéracèdes; elle a crû ensuite mais a baissé de 100 hab. après 1999.

Spéracèdes (1 190 Spéracédois, 346 ha) est 2 km à l’ouest de Cabris, à 350 m. Son habitat se confond avec les villas dispersées de Peymeinade et du Tignet. Spéracèdes a été détachée de Cabris en 1910, avec 350 hab.; elle était encore à ce niveau en 1954 puis sa population a augmenté; elle a dépassé 1 000 hab. en 1990 et reste à ce palier depuis (+70 hab. après 1999); moulin à huile, plusieurs grottes. Le nom ancien était la Perasceda, dérivé de perracedere qui évoque un passage, une traversée, ce que justifie assez bien sa situation locale.

Escragnolles (630 Escragnols, 2 548 ha dont 884 de bois) est à 24 km NO de Grasse. Son finage se déploie entre la Siagne et la Siagnolle; la route Napoléon le traverse d’est en ouest. Le finage monte à la Montagne de l’Audibergue au nord (1 642 m), au Baou Mourine au sud (1 157 m) dans la forêt de Briasq, au-dessus de la confluence de la Siagne et de la Siagnolle. Le dolmen des Claps est près du village, qui est à 1 000 m d’altitude. Escragnolles n’avait plus que 110 hab. en 1975 et a bien progressé depuis, gagnant 240 hab. après 1999 (+62%).

Andon (650 Andonnais, 5 430 ha dont 3 000 de bois) est à 32 km NO de Grasse, à 1 200 m. Son finage participe à la station de l’Audibergue où il monte à 1 642 m au signal d’Andon, et partage avec Caille le parcours souterrain. Andon est aussi à la source du Loup et, au sud-est, la commune est bordée par l’ancienne haute vallée encaissée de la Siagne. Elle contient l’oppidum de Barlet et plusieurs gouffres et avens. Au-delà de la crête où se juchait à 1 400 m le village ruiné du Castellaras, la partie nord de la commune est au contraire drainée vers l’ouest par la Lane. Le versant d’adret du Thorenc porte le village de Thorenc sous le col de Bleine (1 439 m) qui assure une communication avec Saint-Auban. La population a beaucoup fluctué après 1954, entre 490 et 250 hab. Elle a augmenté de 310 hab. (+92%) depuis 1999.

Caille (420 Caillois, 1 696 ha dont 614 de bois) a un tout petit village à 38 km NO de Grasse, 3 km à l’est de Sérandon, à 1 160 m, mais complété au sud par le hameau de la Moulière et par les installations de la station de neige de l’Audibergue qui monte à plus de 1 600 m; elle offre 23 pistes et 7 remontées, plus des pistes de ski nordique. La commune n’avait que 110 hab. en 1975, mais sa population progresse depuis; elle a 200 hab. de plus qu’en 1999 (+91%), et elle compte 300 résidences secondaires (60% des logements). Cela lui vaut un petit équipement de village-centre; un télésiège fonctionne en été et une via ferrata spéléologique (via souterrata…) a été aménagée sous terre; projet de Maison de la spéléologie.

Séranon (550 Séranonnais, 2 328 ha dont 1 286 de bois, à 1 100 m) est à 38 km NO de Grasse sur la N85 (route Napoléon) qui en sort au SE par le col de Valferrière à 1 169 m. Son val est drainé par le Rieu Tort, affluent de l’Artuby; hameaux de Villaute et la Doire à l’ouest. Séranon a crû de 230 hab. depuis 1999 (+72%).

Valderoure (470 Valderourois, 2 334 ha dont 1 700 de bois) est à 43 km au NO de Grasse, à 1 050 m. La commune n’avait plus que 110 hab. en 1975 (350 vers 1840) et en a gagné 160 après 1999 (+52%). Son finage s’allonge d’ouest en est entre la Bleine et le Bauroux (1 644 m), dans une longue dépression drainée par la Lane vers l’Artuby, qui traverse la partie occidentale du finage, ainsi que celui de Séranon; plusieurs hameaux s’y alignent, dont Malamaire tout à l’ouest; centre bouddhiste Karmapa.

Saint-Auban (220 Saint-Aubanais, 4 254 ha dont 2 500 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Alpes-Maritimes, 52 km au NO de Grasse, à 1 160 m. Le village est au bord de l’Esteron, qui y traverse une barre de relief par la clue de Saint-Auban. Son finage s’étend vers le sud jusqu’à la Montagne de Bleine et atteint 1 656 m à la Cime de Bausson; plusieurs hameaux s’y dispersent. La population de la commune a culminé à 690 hab. en 1841, et ne s’est pas beaucoup accrue depuis le minimum des années 1950 (200 hab.); elle a même perdu 50 hab. après 1999.

Six petites communes flanquent Saint-Auban à l’est, formant l’extrémité nord de la CA de Grasse à plus de 40 km de la ville. Elles sont dans le haut bassin de l’Esteron. La plupart ont connu un minimum de population autour de 1960 et n’ont repris que quelques habitants depuis. Tous les villages sont perchés, aux maisons anciennes, avec des ruines de châteaux ou de hameaux, et quelques chapelles du 12e s.

Briançonnet (220 Briançonnois, 2 432 ha dont 973 de bois) est à 1 010 m, 7 km NE de Saint-Auban; musée du temps jadis; +50 hab. depuis 1999.

Gars (73 Garcinois, 1 557 ha dont 800 de bois), à 730 m au bord de l’Esteron, est assez isolée, 67 km NNO de Grasse; maison natale de l’éducateur Célestin Freinet (1896-1966).

Amirat (454 Amiratois, 1 295 ha dont 910 de bois), à 860 m, est à 14 km au NE de Saint-Auban, 67 km NNO de Grasse.

Collongues (75 Collonguois, 1 078 ha dont 600 de bois), à 630 m, est la plus éloignée, 69 km au nord de Grasse.

Les Mujouls (44 Mujoulois, 1 455 ha dont 940 de bois), à 750 m, est très proche de Collongues un peu au sud.

Le Mas (120 Massois, 3 215 ha dont quelque 3 000 de bois), 52 km au nord de Grasse à 900 m, a une église du 12e s. La commune étend son finage d’ouest en est entre la montagne de Charamel au nord, qui atteint 1 686 m à l’Arpille, et la montagne de Thorenc au sud, qui monte à 1 644 m au pic de l’Aiglo. La Gironde coule vers l’est dans le grand berceau qu’ils dominent, et rejoint l’Esteron à Aiglun. Le Mas n’avait plus que 40 hab. en 1962, contre 510 en 1846.


Auribeau-sur-Siagne

(3 270 Auribélois, 548 ha dont 360 de bois) est une commune des Alpes-Maritimes à 8 km SSO de Grasse dans la CA du Pays de Grasse. Le site est perché au-dessus de la rive gauche de la Siagne à sa sortie du plateau de Grasse, à l’extrême sud de la commune. Classé «village pittoresque des Alpes-Maritimes», Auribeau conserve une porte fortifiée et d’étroites ruelles. Le château Clavary, 2 km au nord-est, du 19e s., fut un foyer d’artistes dans l’entre-deux-guerres et s’orne d’une mosaïque de Picasso, de jardins à la française et d’un bassin. La forêt de Peygros occupe une partie du finage au nord-ouest. Les principaux employeurs sont le camping des Monges (55 sal.). et la maison de retraite Senium (55 sal.). La mention sur-Siagne date de 1933. La commune avait alors moins de 500 hab.; elle est passée à 950 hab. en 1975, plus de 2 000 en 1990 et poursuit sa croissance, gagnant 620 hab. (+23%) depuis 1999.


Grasse

(49 790 Grassois, 4 444 ha dont 229 de bois) est la seule sous-préfecture des Alpes-Maritimes, 42 km à l’ouest de la préfecture à 330 m, et à 13 km de la mer à vol d’oiseau. Elle fait partie des «villes d’art et d’histoire» et s’est affirmée comme capitale de la parfumerie. Son nom dérive probablement de la vieille racine grau, qui est associée aux rochers. Elle s’est fixée en effet sur le rebord même des plateaux qui dominent les basses collines entre Esterel et Var au fond du golfe de Cannes.

La vieille ville est resserrée sur une butte portant des traces de remparts et conservant une tour de guet, autour de la cathédrale du Puy (12e au 17e s.) et de l’hôtel de ville qui occupe l’ancien palais épiscopal des 12e-13e s. Le centre moderne est un peu à l’ouest et comprend, autour d’une grande place, le palais des congrès et le palais de justice, ainsi que tout un ensemble de musées dont le musée international de la Parfumerie, un vaste musée d’art et d’histoire de la Provence, des musées de la marine, du costume et du bijou, plus la villa-musée Fragonard. Un peu au nord sont le jardin de la Princesse Pauline et le parc communal de la Corniche; à l’ouest, la villa Noailles et ses jardins (18e et 20e s.). De nombreuses parfumeries et des champs de fleurs sont ouverts à la visite.

Le finage, très étendu, se divise en trois parties principales. Au nord, le plateau dépasse 900 m d’altitude et supporte un champ de tir et la maison d’arrêt, établie sur un promontoire isolé. Le bois de la Marbrière couronne l’escarpement du plateau. La ville et ses faubourgs sont sur ce talus et ses basses pentes, allant au nord-est sur 4 km jusqu’à Magagnosc, proche de Châteauneuf-Grasse. En contrebas, la plaine, assez accidentée notamment à sa bordure orientale (351 m sur la butte de Peyloubet, version locale d’un «Beaumont»…), se tient vers 150 m et associe zone industrielle, champs de fleurs et lotissements. Quelques noyaux de peuplement s’y organisent, tels Villotte au sud-ouest, qui a collège et mairie annexe; les Bois Murés au sud, près d’un étang et avec une zone d’activités; le Plan de Grasse au sud-est et Plascassier sur le relief (mairie annexe).

Grasse a quatre collèges et deux lycées publics, un collège privé; centre hospitalier de 320 lits médicaux (520 en tout), cliniques du Palais (85 sal.), de la Villa Madeleine (50 sal., 45 lits) et de rééducation Clinea (Helios Geranium, 26 sal., 25 lits), maisons de retraite du Sainte-Brigitte (Clinea, 95 sal.), Petit-Paris (180 places), Emera (60 sal.) et Orpea (55 sal.), Le Clos des Vignes (55 sal.) Palais Belvédère (55 sal.); conservatoire et théâtre. Grasse a aussi un casino de jeux (45 sal., groupe Partouche), un village de vacances VVF (45 sal.). La parfumerie est l’activité la plus connue. Grasse tient un Symposium international d’aromathérapie et de plantes médicinales, un salon de la beauté et du parfum (Venusia), une exposition internationale annuelle des Roses (en mai), plus un salon Olivéa (juin) et une fête du jasmin (août), un salon des plantes naturelles Centifolia. Les principales entreprises sont les fabriques de parfums et huiles essentielles Rovertet (Cavallier, 810 sal.), Firmenich (Perlarom, 130 sal.), Expressions Parfumées (210 sal.), Kerry (140 sal.), Jean Niel (120 sal.), IFF (90 sal.), Payan Bertrand (85 sal.), Parfex (75 sal.), Centipharm (50 sal.), Fragonard (40 sal.).

S’y ajoutent une fabrique de pièces de plastique Savimex (130 sal.), le négoce de parfumerie Arthès (140 sal.), des magasins E. Leclerc (370 sal.), Auchan (355 sal.), Super-U (90 sal.), Monoprix (50 sal.); bricolage B. Vigouroux (130 sal.), base de distribution Felix Potin (55 sal.), négoce Natur-Dis (66 sal.); aide à domicile Sous mon Toit (75 sal.), remise en forme Basic Fit (200 sal.); intérim Randstad (95 sal.), Proman (55 sal.) et T Plus (55 sal.); gardiennage Eryma (250 sal.), nettoyages Leonetti (270 sal.) et Activ (80 sal.), nettoyage urbain Oredui (groupe Veolia, 50 sal.); transports urbain Transdev (65 sal.); transports Perrenot (110 sal.).

Grasse avait 12 000 hab. au début du 19e s.; sa population est restée à ce niveau jusqu’en 1886, puis a entamé une nette progression jusqu’en 1906 (20 000 hab.), s’est stabilisée jusqu’à la dernière guerre, puis a augmenté à nouveau ensuite: 30 000 hab. en 1967, 40 000 en 1988. Elle a augmenté de 5 000 hab. depuis 1999. L’arrondissement, plus peuplé que celui de Nice, a 568 700 hab., 62 communes, 123 123 ha. La communauté d’agglomération du Pays de Grasse réunit 23 communes et 100 200 hab.

Les 2 nouveaux cantons de Grasse ont 44 000 hab. pour 20 communes


Mouans-Sartoux

(10 170 Mouansois, 1 352 ha dont 400 de bois) est une commune des Alpes-Maritimes dans la CA du Pays de Grasse, 8 km au SE de Grasse mais limitrophe. La commune résulte d’une fusion de 1858; Sartoux avait alors 240 hab., Mouans 700. Elle est formée de deux parties séparées par un étranglement par lequel passe la route Napoléon. Le centre moderne, dont la construction fut engagée aussitôt après la fusion, est au bord de la route, dans un quadrillage régulier de rues, avec la mairie et une école; un musée et plusieurs lotissements resserrés s’y sont ajoutés. Vers l’est, le relief se relève et culmine à la butte du Castellaras, dont le nom même évoque l’ancien village fortifié et qui porte des maisons disposées en spirale. Vers l’ouest se dispersent des villas; l’autoroute de Grasse à Cannes traverse cette partie, qui a reçu deux parcs d’activités; il reste des espaces boisés au-delà, encadrant le vallon de la Mourachonne qui descend vers Pégomas et la Siagne.

La commune met en avant ses réalisations culturelles et promotionnelles: complexe cinémas-médiathèque la Strada avec aquarium, centre culturel avec conservatoire de musique, Bastide du parfumeur (conservatoire et centre d’interprétation des plantes à parfum), Espace de l’art concret depuis 1990 avec la fondation Albers-Honegger, en centre-ville dans le château du 15e s., refait au 19e s., avec parc et musée ethnographique Reflets d’un monde rural, et grande sculpture de Gottfried Honegger; festival du Livre.

Elle a un collège public et un éventail d’entreprises assez diversifié: fabrication de parfums Ipra (160 sal.), emballages Carestia (85 sal.); conseil Manage (340 sal.), gestion immobilière France Location (65 sal.); supermarché Casino (90 sal.) et jardinerie Botanic (55 sal.), traiteur Lenotre (120 sal.); négoce de surgelés Sysco (King Gel, 50 sal.); aide à domicile Domicea (65 sal.); installations électriques Granou (85 sal.), lignes électriques ERT (65 sal.); transports PACAT (75 sal.); La Poste (60 sal.); maisons de retraite Les Aquarelles (80 sal.) et Emera (60 sal.) La population n’a guère cessé d’augmenter au 20e siècle, passant par 1 400 hab. en 1931, 2 000 en 1962, 5 100 en 1980. Elle vient de gagner 1 130 hab. depuis 1999.


Pégomas

(8 090 Pégomassois, 1 128 ha dont 728 de bois) est une commune des Alpes-Maritimes dans le Pays de Grasse, 7 km au sud de la ville. Le village est apparu au 12e s. dans la plaine alors marécageuse; son terroir a été mis en valeur par un peuplement italien du 16e s., introduisant la culture des plantes aromatiques. La commune abonde en mimosas et met en avant un jardin du Mimosa, une forcerie, une confrérie fondée en 1998, un corso fleuri fin janvier. Le territoire communal s’étend du sud-ouest au nord-est, perpendiculairement au cours de la Siagne, qui le traverse par le milieu. La partie sud-occidentale, sur les pentes du Tanneron, reste très boisée et presque vide, mais la plaine de rive droite de la Siagne est occupée et comporte au sud une zone d’activités. En revanche, la partie nord-orientale est presque entièrement urbanisée autour du village, qui s’étire le long de la Mourachonne, petit affluent de la Siagne. Les pentes du castellaras, qui dominent la rive gauche de la Siagne, sont couvertes de maisons. Pégomas a des ateliers des parfums; maisons de retraite Domusavi (55 sal.), Jardins de Fanon (45 sal.) et Mas des Mimosas (40 sal.), établissement hospitalier psychiatrique Le Val d’Estreilles (50 sal.); un magasin Super-U (70 sal.), travaux publics Colas (50 sal.). La commune avait 700 hab. au début du 20e s., 1 200 en 1954, et a crû sensiblement après 1975. Elle a encore gagné 2 230 hab. après 1999 (+38%).


Peymeinade

(8 380 Peymeinadois, 976 ha dont 320 de bois) est une commune des Alpes-Maritimes dans la CA du Pays de Grasse, 6 km à l’ouest de Grasse. La commune a été créée en 1868 à partir de Cabris, avec 500 hab.; elle est restée à ce niveau jusqu’en 1914, puis a lentement crû dans l’entre-deux-guerres, plus vivement après 1970 où elle est devenue une forte banlieue résidentielle de Grasse; elle a gagné 1 150 hab. depuis 1999 (+16%). L’habitat se situe sur le bas plateau de Grasse à moins de 200 m d’altitude; le finage se termine en pointe vers le sud où il atteint le cours encaissé de la Siagne. La ville a un collège public, un Intermarché (70 sal.); nombreux commerçants et artisans, Régie des eaux du canal Belletrud (45 sal.), La Poste (30 sal.), gardiennage 3F (35 sal.).


Roquette-sur-Siagne (La)

(5 480 Roquettans, 631 ha) est une commune des Alpes-Maritimes dans la CA du Pays de Grasse, 14 km SSE de Grasse à l’ouest de Mougins et au nord du Cannet. Le village est à l’écart de la Siagne, qui borde la commune au sud-ouest; la mention «sur Siagne» est de 1916. La commune avait à peine 300 hab. au milieu du 19e s. et n’a pas connu de phase de dépopulation; le nombre de ses habitants n’a pas cessé d’augmenter au cours du 20e siècle, passant à 800 hab. en 1936, 2 000 en 1975, 4 490 en 1999 et gagnant encore un millier d’habitants ensuite. Son territoire comprend trois parties: à l’ouest la large plaine de la Siagne, cultivée en vergers, légumes et fleurs, surtout roses et jasmin, notamment pour Chanel; une bande intermédiaire de très basses collines où se concentrent les habitations, notamment au village de Saint-Jean, fondé par des immigrants italiens appelés à l’extrême fin du 15e s.; le plateau découpé, vers 120 m, où s’éparpillent les villas. Toutefois ce plateau porte un lotissement serré à l’extrême nord, près de l’ancien village qui ne date que du 18e siècle, où il a été édifié loin des fonds alors insalubres de la Siagne, après de longues périodes de destructions.


Saint-Cézaire-sur-Siagne

(4 000 Saint-Cézariens, 3 002 ha dont 1 500 de bois) est une commune des Alpes-Maritimes dans la CA du Pays de Grasse, 14 km OSO de Grasse. Le village, à 500 m, est perché au-dessus des gorges de la Siagne, qui fixe la limite occidentale de la commune, et ainsi du département. Le finage, limitrophe du Var, s’étend sur le plateau, troué de plusieurs grottes et avens, et parsemé de nombreux mégalithes comme les dolmens des Puades au nord, de Colbas à l’est. La commune a aussi un pont romain et un pont médiéval, dans un paysage de garrigues, de vergers et de cultures florales, ainsi que plusieurs ateliers et négoces d’huiles essentielles Romani (85 sal.), Aromatech (55 sal.), Diffusions Aromatiques (25 sal.); aide à la personne Adom c’est mieux (25 sal.). Le nom de Saint-Cézaire a été complété en 1934. La commune a connu un premier maximum de population en 1851 (1 500 hab.), un minimum en 1954 (680 hab.) et croît depuis; elle s’est accrue de 1 130 hab. après 1999 (+39%).


Saint-Vallier-de-Thiey

(3 760 Vallerois, 5 068 ha dont 2 408 de bois) est un ancien chef-lieu de canton des Alpes-Maritimes dans la CA du Pays de Grasse, 13 km au NO de Grasse, à 730 m sur la route Napoléon. Celle-ci monte de Grasse sur le plateau en passant le col du Pilon (782 m); le finage s’étend dans une plaine karstique en poljé, dominée par les reliefs de la montagne de Doublier (1 245 m) à l’est et de Thiey au nord (1 552 m); plusieurs avens dont ceux de la Malle et de la Chauve-Souris, grottes aménagées dont celles des Audides au sud et de Baume Obscure à l’ouest (avec «souterroscope»…), sur le plateau; arche du pont naturel de Poandieu, pierre druidique. La route Napoléon franchit les reliefs au Pas de la Faye (981 m) au nord du village puis passe près des sources de la Siagne au nord; camp préhistorique du Castellaras de la Malle et château de la Malle au nord-est; ruines du donjon de Cavagne, bastide classée d’Ardouin. Le village lui-même a une église forte du 12e s. et un collège public. Saint-Vallier était devenu une station estivale de Grasse dès la fin du 19e s., mais sans apport de population. Le nom complet actuel est de 1957; la commune n’avait alors guère que 300 hab., moitié moins qu’un siècle avant, et sa population a crû surtout après 1975. Elle a gagné 1 480 hab. depuis 1999, soit une progression de +65%.


Tignet (Le)

(3 120 Tignetans, 1 126 ha dont 600 de bois) est une commune des Alpes-Maritimes dans la CA du Pays de Grasse, 10 km à l’ouest de Grasse, au pied du talus qui limite au sud le plateau de Saint-Vallier. Le rebord du plateau fut le site d’un oppidum ligure auquel succéda un camp romain (castrum de Antinhaco). Prospère et bien cultivé en terrasses au 14e s. sous l’autorité des moines de Lérins, son terroir fut déserté aux 15e, 16e et 17e à la suite de la peste de 1348 et des attaques de pillards. La commune n’a eu que 290 hab. à son maximum du 19e s. (1851), 130 seulement autour de 1930. Elle croît surtout depuis 1970 et a passé les 2 000 hab. en 1991. Elle a 300 hab. de plus qu’en 1999. Son finage s’étend vers le sud en direction de Tanneron et ses maisons se confondent avec celles de Peymeinade et de Spéracèdes. Le Tignet a une villa classée de Marcel Lods (1962) à structure métallique; supermarchés Carrefour (35 sal.) et Lidl (40 sal.), aide à domicile Services aux Particuliers (25 sal.).